“Orientalium
Ecclesiarum”
Les Églises
orientales, témoins vivants de la tradition des apôtres sont l’objet
d’une grande estime de la part de l’Église universelle qui est le Corps
mystique du Christ. Il existe entre toutes ces églises orientales ayant
les mêmes sacrements mais des rites, c’est-à-dire: des liturgies, une
discipline ecclésiastique et un patrimoine spirituel différents, une
véritable communion qui manifeste l’unité du Corps du Christ, car elles
sont toutes confiées au gouvernement pastoral du Pontife romain. Elles
sont toutes égales en dignité.(1, 2 et 3)
Le Concile Vatican
II souhaite que ces églises particulières soient maintenues, mais que
les diverses hiérarchies ayant juridiction sur un même territoire
échangent leurs avis pour aider les œuvres communes et maintenir la
discipline du clergé. (4)
En conséquence, le
Concile déclare que:
“les Églises
d’Orient et d’Occident ont le droit et le devoir de se régir selon leurs
propres disciplines particulières,”
en raison de
leur antiquité vénérable. (5)
“Si, sous l’action
du temps ou des hommes, les orientaux ont dû abandonner leurs rites
indûment, ils doivent faire effort pour revenir aux traditions
ancestrales.”
Tous ceux qui par
leurs fonctions, sont en relations fréquentes avec les Églises
orientales, “doivent être instruits avec soin dans la connaissance et
le respect des rites, de la discipline, de l’enseignement, de l’histoire
et du génie des orientaux.” (6)
Les patriarcats
“Le nom de
Patriarche oriental est donné à un évêque qui a la juridiction sur tous
les évêques, y compris les métropolites, sur le clergé et le peuple d’un
territoire ou d’un rite particulier, selon les normes du droit, et
restant sauve la primauté du Pontife romain...
(7) Les
patriarches des Églises orientales sont tous égaux sous l’aspect de la
dignité.”(8)
Le Concile a
décidé de restaurer les droits et privilèges attribués aux Patriarches,
en vertu de traditions très anciennes, remontant à l’époque où l’Orient
et l’Occident étaient unis. ”Les Patriarches avec leurs synodes
constituent l’instance supérieure pour toutes les affaires du
patriarcat... restant sauf le droit inaliénable du Pontife romain
d’intervenir en tous les cas.” (9) En fonction des besoins, de
nouveaux patriarcats pourront être érigés.(11)
La discipline
des sacrements et le culte divin
Il est intéressant
de remarquer que “le Saint Concile œcuménique confirme et approuve
l’ancienne discipline des sacrements en vigueur dans les Églises
orientales et la pratique qui en concerne la célébration et
l’administration.” (12) Ainsi, par exemple:
― “La
discipline relative au ministre du Saint Chrême... sera totalement
rétablie.”
(13)
― Les
prêtres, de rites latins ou orientaux peuvent administrer le Baptême à
tous les fidèles quel que soit leur rite. (14)
― ”Les
fidèles sont tenus à assister, les dimanches et jours de fête, à la
divine liturgie.” (15)
― La
faculté de recevoir les confessions “est donnée, sans aucune
restriction aux prêtres de quelque rite que ce soit.” (16)
― ”En
vue de remettre en vigueur l’ancienne discipline du sacrement de l’Ordre
dans les Églises orientales, ce Saint Concile souhaite que l’institution
du diaconat soit rétablie, là où elle serait tombée en désuétude.”
(17)
Le décret“Orientalium
Ecclesiarum” aborde ensuite différentes questions liées aux jours de
fête et à la liturgie: fixation de la fête de Pâque, louanges divines et
langues liturgiques. “Les clercs et les religieux célébreront les
Louanges Divines selon les prescriptions et traditions de leur
discipline propre... Au patriarche avec son synode... appartient le
droit de régler l’emploi des langues dans les cérémonies liturgiques.”
(19 à 23)
Relations avec
les frères des Églises séparées
Compte tenu de
leur position, les catholiques orientaux sont spécialement appelés à
travailler à l’unité de l’Église, et spécialement avec les chrétiens
orthodoxes, conformément aux principes énoncés par le décret “Unitatis
Redintegratio” sur l’Œcuménisme. Ainsi, “en vue de favoriser
toujours davantage l’union avec les Églises orientales séparées de
nous,...” et étant donné que le sacrement de l’Ordre est valide dans
les Églises orientales séparées, le Concile déclare que les sacrements
de la Pénitence, de l’Eucharistie et de l’Onction des malades, peuvent
être accordés aux chrétiens orientaux s’ils les demandent. De même, les
catholiques peuvent demander ces mêmes sacrements aux ministres non
catholiques, des Églises dont les sacrements sont reconnus valides,
chaque fois que la nécessité le demande.(24 à 29)
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