CHEMIN DE SAINTETÉ

adveniat regnum tuum

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La PASSION de MARIE
selon
Maria VALTORTA

8
La nuit du Vendredi Saint et le Samedi Saint
 

 

La nuit du Vendredi Saint (chapitre 32)

Marie remercie Joseph et Nicodème qui se retirent. Elle s’excuse des paroles qu’elle a dites près du tombeau. Puis Marie demande à entrer dans la salle où Jésus a institué l’Eucharistie, car elle veut voir la table où il s’est appuyé vivant et sain. (page 326)

Marie est vraiment épuisée. Les autres femmes voudraient qu’elle se restaure un peu, mais Marie ne veut rien: elle ne sait que pleurer.  Jean, à son tour, console la Mère et commence à la faire parler de la Résurrection en lui demandant: “Dis-nous, comment sera-t-Il quand Il apparaîtra ressuscité?”  Jean lui montre les objets qui ont servi pour l’Eucharistie, puis on évoque les résurrections effectuées par Jésus.

Marie touche les clous, les épines, l’éponge... (Pages 326 à 331) De nouveau elle s’effondre et chasse tout le monde. Elle veut  rester seule pour prier et pleurer.  “Elle murmure, mais si doucement que ceux qui sont dehors ne peuvent l’entendre: “Père, Père, pardon! Je deviens orgueilleuse et méchante. Mais Tu le vois: c’est vrai ce que je dis... Jérusalem L’a expulsé (Jésus) comme le vomissement qui donne la nausée. Dans Jérusalem il n’y a donc que le crime... De tout ce peuple qui Le suivait, il n’a pu se rassembler une poignée qui s’impose, je ne dis pas pour Le sauver -Il devait mourir pour racheter- mais pour Le faire mourir sans tant de tortures.  Tous ses amissont restés dans l’ombre ou bien ils fui... Mon cœur se révolte devant tant de lâcheté. Je suis la Mère. A cause de cela, pardonne mon péché d’orgueilleuse dureté...” et elle pleure.”  (page 330)

On ne peut manquer d’être en admiration devant tant d’humilité après tant de souffrances...

La lamentation de la Vierge  (pages 332 à 340)

Suivent des heures toujours douloureuses durant lesquelles Marie exprime sa profonde douleur. Tour à tour elle revit l’attente de sa maternité, puis l’enfance de Jésus, et son adolescence... et puis les insultes, les sévices, la crucifixion  et sa mort. Maintenant c’est l’attente abominable où Dieu même se tait. Car l’agonie de Marie a connu l’abandon de Dieu. Doucement elle fait des reproches au Père céleste d’avoir abandonné son Fils, car Satan est là qui la tente dans ce qu’elle a de plus cher. Mais  elle en demande instantanément pardon: “Oh! Pardon, Père! Pardon, Père saint! Pardonne à une Mère qui pleure son enfant... Il est mort! Il est mort mon Fils! Mort avec le cœur ouvert. Oh! Père, Père, pitié! Je T’aime!...”   (page 339)

Puis c’est l’épisode au cours duquel Nique (Véronique) apporte le linge sur lequel le visage de Jésus est imprimé. Cela réconforte un peu Marie qui prie plus paisiblement et qui peut même réconforter Jean et l’inciter à croire. Puis, ce sont des Romaines, bénies par le Seigneur, qui arrivent, apportant des aromates pour l’ensevelissement. Valéria entre. Elle a enlevé son manteau foncé et elle a une étole toute blanche. Elle s’incline jusqu’à terre, salue et parle:

– “Domina, tu sais qui nous sommes: les premières rachetées de l’obscurantisme païen. Nous étions fange et ténèbres. Ton Fils nous a donné ailes et lumière. Maintenant Il est... Il est endormi dans la paix. Nous connaissons vos usages et nous voulons que les baumes de Rome soient répandus sur le Triomphateur.

– Que Dieu vous bénisse, filles de mon Seigneur,  dit Marie. Et... pardonnez si je ne sais en dire davantage...

– Ne te force pas Domina. Rome est forte, mais elle sait aussi comprendre la douleur et l’amour. Elle te comprend, Mère douloureuse. Adieu.

– La paix soit avec toi, Valéria! A Plautina, à vous toutes, ma bénédiction.

Valéria se retire en laissant ses encens et autres essences. “  La nuit passe. (Page 345)

La journée du Samedi Saint (Chapitre 34)

Marie, dans sa pièce, prie toujours. Pour elle, la journée se passe comme la nuit précédente. Pourtant, quoique totalement épuisée, elle a cependant le courage de réconforter ceux qui l’entourent, les amis qui viennent. C’est d’abord Manaën, l’un des grands de la cour d’Hérode.“Il se penche d’abord pour saluer, les mains croisées sur la poitrine, puis il s’agenouille comme devant un autel.”  Il vient se mettre au service de Marie, car, maintenant il est libre... et blessé.  Il ne raconte pas ce qui lui est arrivé, mais il dit simplement: “... Maintenant  je suis arrivé à terme, et je viens, et j’ai été mis au Jour. Je suis né d’hier. Ma Mère, c’est Jésus de Nazareth. Et Il m’a enfanté quand Il a poussé son dernier cri. Je sais... car je me suis enfui dans la maison de Nicodème cette nuit. Seulement je voudrais Le voir. Oh! quand vous irez au tombeau, dites-le moi. Je viendrai... Son visage de Rédempteur, moi je l’ignore!

– Il te regarde Manaën. Tourne-toi.

L’homme, qui était entré avec la tête si inclinée et qui ensuite n’avait d’yeux que pour Marie, se tourne presque épouvanté et il voit le suaire. (le linge de Véronique) Il se jette par terre pour adorer ... et il pleure.”

Puis c’est Isaac, un berger, l’un de ceux qui étaient présents à Bethléem, lors de la naissance de Jésus. Il annonce qu’il a déjà vu des apôtres chez Lazare, mais pas Simon-Pierre, ni Judas, ni Thomas, ni Philippe, et Marie s’inquiète... Et voici Longin qui apporte la lance, car, dit-il: “Je  l’avais gardée comme souvenir d’un... du Saint des Saints. Oh! pour cela, Il l’est! Mais il est juste que l’ait la Mère..” 

Bien que Longin soit un païen, Marie ordonne qu’on le fasse entrer dans sa chambre, car, déjà, elle est la Mère de tous, comme Lui, Jésus, est le Rédempteur de tous.  Une extraordinaire profession de foi a lieu:

– “Ave, Domina. Un Romain te salue. Mère du genre humain. La vraie Mère. Moi, je n’aurais pas voulu être à... à... à cette chose, mais j’en avais l’ordre...”  

Marie prend la lance en disant:

– ”Qu’Il te conduise à Lui, à cause de ta bonté.

– C’était l’unique juste que j’aie rencontré dans le vaste empire de Rome; je regrette de ne L’avoir connu que par les paroles de mes compagnons. Maintenant, c’est trop tard!

– Non fils,  répond Marie,  Lui a fini d’évangéliser. Mais son Évangile reste dans son Église... Son Église qui est ici, qui aujourd’hui est frappée et dispersée, mais demain elle se réunira comme un arbre qui remet en place sa chevelure après la tempête...”

 Viennent ensuite  Jeanne de Chouza, et des membres de la famille. A tous Marie s’efforce de communiquer sa foi. Entre temps Marie est allée voir la salle du Cénacle... Mais Marie est anxieuse: elle attend Pierre qui ne vient pas... Les autres femmes travaillent à leurs baumes.

La nuit du Samedi Saint  (Chapitre 35)

Marie d’Alphée parle à Marie qui se sent mieux maintenant, dans l’air froid près de la fenêtre ouverte. Marie évoque pour sa belle-soeur ses oraisons d’autrefois, sa vie d’intime union en Dieu, ce Dieu qu’elle a perdu complètement depuis trois jours. Et ses tentations: “Quand je me perdais en Dieu, alors... non, cela, je ne peux l’expliquer... Mais tout cela depuis trois jours était perdu... et c’était encore plus déchirant que de n’avoir plus de Fils... Et Satan travaillait ces deux plaies superposées de la mort de mon enfant et de l’abandon de Dieu, en créant la troisième plaie de la terreur de l’absence de foi. Tu es ma parente, tu le diras plus tard à tes fils apôtres pour qu’ils sachent résister dans l’apostolat et triompher de Satan. Moi, si j’avais accepté le doute, si j’avais cédé à la tentation de Satan en niant Dieu... dans le néant serait retombée une si grande Rédemption... Les apôtres seront continuellement tentés ainsi: par le monde, par la chair, par le pouvoir, par Satan. qu’ils sachent rester fermes, contre toutes les tortures, et les corporelles seront les plus  légères, pour ne pas détruire ce que Jésus a fait.” 

La conversation continue un peu entre les deux Maries: Marie, Mère de Jésus et Marie d’Alphée.

Marie d’Alphée, présente sur le calvaire se scandalise de la lâcheté des apôtres et de ses fils. Alors Marie explique la nécessité de cette chute: “Ils seront les prêtres de demain. Ils doivent donc savoir. Savoir, pour l’avoir éprouvé, comme il est facile à celui qui a été fidèle à un Credo, d’abjurer...”

Puis Marie prie de nouveau devant le linge de Nique...

Et voici Jean qui revient avec le manteau de Jésus, son manteau plein de sang et tout déchiré... Jean ramène aussi un pauvre Pierre, si repentant et si confus qu’il n’ose entrer près de Marie. C’est Marie qui va chercher Pierre, l’assure du pardon de Jésus et lui parle de la foi et de l’amour.

Et la nuit du Samedi Saint se passe. La vie a repris ses droits et presque tout le monde dort. Mais pour Marie grandit l’anxiété de l’attente.

   

 

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