CHEMIN DE SAINTETÉ

adveniat regnum tuum

.

La PASSION de MARIE
selon
Maria VALTORTA

4
Le Chemin de la Croix

 

Au chapitre 28 du  tome 9, pages 273 et 274, on retrouve Marie sur la côte qui monte au Calvaire... Longin arrive et “Marie, soutenue  par Jean, se détache, majestueuse dans sa douleur, de la côte du mont et se met résolument au milieu du chemin, en ne s’écartant qu’à l’arrivée de Longin qui, du haut de son cheval, regarde la femme pâle et celui qui l’accompagne, blond, pâle, aux doux yeux de ciel comme elle. Et Longin hoche la tête pendant qu’il la dépasse suivi des onze cavaliers.

Marie essaie de passer entre les soldats à pied, mais ceux-ci, qui ont chaud et sont pressés, cherchent à la repousser avec leurs lances, d’autant plus que, du chemin pavé, volent des pierres pour protester contre tant de pitié.”  En essayant, avec sa lance, d’éloigner les juifs qui continuent à hurler leurs imprécations, Longin aperçoit une charrette arrêtée. Longin pense que l’homme robuste qui est auprès pourrait lui être utile, utile surtout au condamné qui doit, coûte que coûte être crucifié vivant... 

En parlant au Cyrénéen, Longin aperçoit Marie qui supplie les soldats de la laisser passer. “Il en a pitié et crie: faites passer la femme.” Pendant ce temps le Cyrénéen a rejoint Jésus juste au moment où ce dernier se tourne vers sa Mère que seulement alors Il voit venir vers Lui, car Il avance si courbé et les yeux presque fermés comme s’Il était aveugle, et Il crie: Maman!... Marie porte la main à son cœur comme si elle avait reçu un coup de poignard et vacille légèrement, mais elle se reprend, hâte sa marche et en allant les bras tendus vers son Fils martyrisé, elle crie: “Fils!”... Même parmi les Romains il y a un mouvement de pitié...”  (page 275) Mais Marie ne peut pas embrasser Jésus. Seules se baisent leurs âmes angoissées.

“Marie suit le cortège dès qu’il est passé et se dirige vers le sommet de la montagne en défiant les imprécations de la plèbe cannibale. (Page 276) Quand tout le monde est arrivé au Calvaire, les juifs, qui n’ont pas cessé d’insulter Jésus, insultent même la Mère: ”A mort les Galiléens! A mort! les Galiléens ! maudits! à mort le blasphémateur galiléen! Clouez sur la croix même le sein qui l’a porté! Loin d’ici les vipères qui enfantent les démons! A mort! Purifiez Israël des femmes qui s’allient au bouc!...”

Longin voit  la Mère et ordonne de faire cesser le chahut. “Jésus passe encore une fois près de la Mère qui pousse un gémissement qu’elle cherche à freiner en portant son manteau sur sa bouche; les juges ne voient rien et se moquent d’elle.”  Jean est toujours là, soutenant Marie. (Page 278)

5
Le crucifiement

Quand Marie voit qu’on va dénuder  totalement Jésus, “elle enlève le long et fin linge blanc qui lui voile la tête sous le manteau foncé et dans lequel elle a déjà versé tant de pleurs... Elle le donne à Jean pour qu’il le présente à Longin pour son Fils.”  (page 280)

On crucifie Jésus. Le premier clou pénètre dans la main droite et “Jésus, qui avait les yeux fermés, pousse un cri et a une contraction à la suite de la douleur aigüe, et ouvre les yeux qui nagent dans les larmes. Ce doit être une douleur atroce qu’il éprouve... Le clou pénètre en rompant les muscles, les veines, les nerfs, en brisant les os. Marie répond au cri de son Fils torturé par un gémissement qui a quelque chose de la plainte d’un agneau qu’on égorge, et elle se courbe, comme brisée, en tenant sa tête dans ses mains. Jésus pour ne pas la torturer ne crie plus. Mais les coups sont là, méthodiques, âpres, du fer contre le fer...” et on pense que dessous c’est un membre vivant qui les reçoit. (Page 281)

Ce sont maintenant les pieds qu’on cloue et “par dessus le son âpre du fer, on entend la plainte sourde d’une colombe: le gémissement rauque de Marie qui se courbe de plus en plus à chaque coup, comme si le marteau la blessait, elle, la Mère Martyre. Et on comprend qu’elle semble près d’être brisée par cette torture.” (Page 283)

Plus tard, quand Jésus est crucifié et la croix dressée, Longin fait monter Marie et Jean, que l’on croit son Fils,  tout près de la croix, là où dans un instant, le bon larron, après avoir longuement regardé Marie, implorera le pardon de Jésus. (Pages 284, 287 et 289)

Un peu plus tard encore Jésus donne Jean à sa Mère: “Marie a le visage encore plus bouleversé après cette parole qui est le Testament de son Jésus, qui n’a rien à donner à sa Mère sinon un homme, Lui qui par amour de l’Homme, la prive de l’Homme-Dieu qui est né d’elle. Mais elle, la pauvre Mère, s’efforce de ne pleurer que silencieusement car elle ne peut pas, elle ne peut pas ne pas pleurer... Ses larmes coulent malgré les efforts qu’elle fait pour les retenir, bien que sa bouche ait son sourire déchirant qu’elle fixe sur ses lèvres pour Lui, pour Le réconforter, Lui...”  (Page 290)

6
Du crucifiement à la mort de Jésus

Ses dernières paroles

Première parole de Jésus sur la Croix

Jésus a eu une syncope sur la Croix, et Marie a poussé un cri: “Il est mort” 

C’est un cri tragique qui se propage dans l’air obscurci.  

Les juifs, ne croyant pas à la mort raniment Jésus avec une volée de pierres. Jésus revient à Lui  puis s’écrie: “Eloi, Eloi, lamma scébactani!” (page 293)

L’éclipse de soleil. Deuxième et troisième paroles de Jésus sur la Croix

L’obscurité s’épaissit.  Jérusalem disparaît dans la nuit. Jésus crie: “J’ai soif!”  

Marie se désole car elle ne peut rien lui donner pour soulager sa souffrance... Jésus est de plus en plus faible et sa plainte devient comme une plainte enfantine. Il appelle: “Maman!” Et la malheureuse Mère répond: “oui, mon trésor, je suis ici.”... “  

La vue de Jésus se voile de plus en plus et Il dit: “Maman, où es-tu? Je  ne te vois plus. Toi aussi tu M’abandonnes?” Marie répond: “Non, non, Fils! Moi je ne T’abandonnes pas! Écoute, mon aimé... Maman est ici, elle est ici... et son seul tourment est de ne pas pouvoir venir où Tu es.”  (page 295)

Mort de Jésus. Cinquième, sixième et septième paroles de Jésus sur la Croix

Dans l’obscurité totale voici les paroles: “Tout est accompli.”  et “Père, entre tes mains, je remets mon esprit!”  C’est alors qu’un cri puissant, déchire l’air, le “grand cri” des Évangiles, et qui est, selon Maria Valtorta, la première partie du mot: “Maman! “  (page 296) Puis, plus rien. Jésus a expiré.

Pendant le tremblement de terre, Jean qui soutient Marie d’un bras tandis qu’il se tient à la Croix, de l’autre, à cause de sa douleur et des secousses, s’abandonne sur le cœur de Marie...

Après les trois secousses du tremblement de terre, et la trombe d’air, c’est un silence de mort. “Marie lève sa tête de dessus la poitrine de Jean et regarde son Jésus. Elle l’appelle car elle Le voit mal dans la faible lumière et avec ses pauvres yeux pleins de larmes. Trois fois elle L’appelle “Jésus! Jésus! Jésus!” C’est la  première fois qu’elle l’appelle par son nom depuis qu’Il est sur le Calvaire. Enfin, dans un  éclair qui fait une sorte de couronne sur la cime du Golgotha, elle Le voit, immobile, tout penché en avant, avec la tête tellement inclinée en avant, et à droite, au point de toucher l’épaule avec la joue et les côtes avec le menton. Elle comprend. Elle tend ses mains qui tremblent dans l’air obscurci et crie: “Mon Fils! Mon Fils! Mon Fils!...” Elle ne peut croire que son Jésus n’est plus...”

Jean lui aussi a regardé et écouté et il a compris que tout est fini.”  Il cherche à éloigner Marie qui vacille et tomberait si Jean ne la soutenait pas. (page 298)

Madeleine, Marthe, Suzanne et la belle-sœur de Marie, Marie d’Alphée, s’affairent autour de la pauvre mère de Jésus. Quand Marie rouvre les yeux, “elle tourne vers Marie d’Alphée un regard que la douleur rend pour ainsi dire hébété...”  La pauvre vieille Marie d’Alphée ne peut dire que: “Oui, oui, pleure... Ici, avec moi, comme près d’une maman, ma pauvre sainte fille.”  Mais elle ne trouve rien d’autre à dire, et toutes les femmes qui sont avec Marie, la Mère de Jésus ne savent, elles aussi, que pleurer.

   

 

Pour toute suggestion, toute observation ou renseignement sur ce site,
adressez vos messages à :

 voiemystique@free.fr