CHEMIN DE SAINTETÉ
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La PASSION de MARIE
5 Ses dernières paroles Première parole de Jésus sur la Croix
Quand Jésus fut crucifié et
la croix relevée, les pharisiens firent à cheval le tour de la plate-forme, et
chassèrent la Sainte Vierge qu’ils appelèrent une
mauvaise
femme. Marie
Les insultes envers Jésus sur sa croix ne cessaient pas, mais Dismas, le bon larron fut profondément ému quand il entendit Jésus prier pour ses ennemis. “Quand Marie entendit la voix de son Fils, rien ne put la retenir: elle se précipita vers la croix, suivie de Jean, de Salomé et de Marie de Cléophas. Le centurion ne la repoussa pas.” Le bon larron reçut, au moment où Marie s’approcha, une illumination intérieure: “il reconnut que Jésus et sa mère l’avaient guéri dans son enfance...” Suit le dialogue entre les deux larrons, dialogue rapporté par les Évangiles, et la promesse faite par Jésus à Dismas, le bon larron, “qu’il éprouverait sa miséricorde.” Pendant que tout ceci se passait, entre midi et midi et demi, il y eut de grands changements dans l’attitude des spectateurs car la nature présentait des signes extraordinaires qui les remplissaient d’épouvante. [1] L’éclipse de soleil. Deuxième et troisième paroles de Jésus sur la Croix Quand le ciel commença à s’obscurcir, une terreur générale s’empara des hommes et des animaux. Ceux qui injuriaient Jésus baissèrent le ton. Les pharisiens essayaient de tout expliquer par des causes naturelles, mais eux aussi étaient intérieurement saisis de terreur. C’est pendant cette éclipse de soleil, alors que les ténèbres s’accroissaient et que la croix était abandonnée de tous sauf de Marie et des amis du Sauveur, qu’eut lieu le dialogue bien connu entre Jésus et le bon larron. “Seigneur, pensez à moi quand vous serez dans votre royaume.- En vérité, Je te le dis, tu seras aujourd’hui avec Moi dans le Paradis.” La Mère de Jésus, priait intérieurement pour que Jésus la laissât mourir avec Lui. Mais “ le Sauveur la regarda avec une ineffable tendresse,” puis tournant les yeux vers Jean, dit à Marie: “Femme, voilà votre fils. Il sera votre fils plus que si vous l’aviez enfanté.”...Il fit encore l’éloge de Jean et dit: “Il a toujours eu une foi inébranlable et ne s’est jamais scandalisé, si ce n’est quand sa mère a voulu qu’il fût élevé au-dessus des autres. Puis Il dit à Jean: “Voilà ta mère.” Jean embrassa respectueusement, sous la Croix du Rédempteur mourant, la Mère de Jésus, devenue maintenant la sienne.” La voyante dit ne pas savoir si ces paroles furent prononcées expressément, mais elle sentit, dans son cœur, que Jésus donnait Jean à Marie, pour fils, et Marie à Jean, pour mère, car, explique-t-elle, “dans de semblables visions, on perçoit bien des choses qui ne sont pas écrites, et il y en a très peu qu’on puisse rendre clairement avec le langage humain. La voyante ajoute une explication: Jésus s’adressant à Marie lui dit: “Femme” et non pas :”Ma mère”, parce qu’elle “apparaît comme la Femme par excellence, qui doit écraser la tête du serpent.“ De plus, Jésus, en la donnant pour mère à Jean la donne pour mère à tous ceux qui croient en son nom. “La plus pure, la plus humble, la plus obéissante des femmes qui, après avoir dit à l’ange: “Voici la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon votre parole”, devint Mère du Verbe fait chair, apprenant aujourd’hui de son fils mourant qu’elle doit devenir la mère spirituelle d’un autre fils, a répété ces mêmes paroles avec une humble obéissance, dans son cœur déchiré par l’angoisse de la séparation, et elle a adopté pour enfants de Dieu, tous les frères de Jésus-Christ.” [2] Mort de Jésus. Cinquième, sixième et septième paroles. L’heure du Seigneur étant venue, Il lutta avec la mort, et une sueur froide jaillit de ses membres. Jean se tenait au bas de la Croix et essuyait les pieds de Jésus avec son suaire. Madeleine, brisée de douleur, s’appuyait derrière la Croix. ”La Sainte Vierge se tenait debout entre Jésus et le bon larron, soutenue par Salomé et Marie de Cléophas, et elle regardait mourir son fils. Alors Jésus dit enfin: “Tout est consommé!” et cria à haute voix: “Mon Père, Je remets mon esprit entre vos mains.”... Jean et les saintes femmes tombèrent le front dans la poussière.” Puis la terre trembla. Ce fut alors que le rideau du temple se déchira en deux... “Beaucoup de gens se frappaient la poitrine, pleuraient et retournaient chez eux par la vallée; d’autres déchiraient leurs vêtements et jetaient de la poussière sur leur tête. Tout était plein de stupeur et d’épouvante. Jean se releva. Quelques-unes des saintes femmes qui s’étaient éloignées vinrent prendre la Sainte Vierge et l’emmenèrent à quelque distance de la Croix pour lui donner leurs soins.” Lorsque la plus aimante, la plus désolée des mères, relevée par ses amis, leva les yeux, elle vit le corps de son Fils privé de vie, privé de toute beauté, défiguré par le péché. “Qui pourrait peindre la douleur de la Mère de Jésus, de la Reine de tous les martyrs” quand elle vit le corps de son fils, conçu dans la pureté par l’opération du Saint-Esprit, le vase contenant toute beauté, toute vérité, tout amour, vide, rejeté, méprisé, semblable à un lépreux, suspendu à la Croix entre deux voleurs. [3]
[1]-Extraits
de “La douloureuse Passion de N.S. Jésus-Christ” d’Anne-Catherine
Emmerich - Chapitre XLII “Première parole de Jésus sur la Croix”.
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