CHEMIN DE SAINTETÉ

adveniat regnum tuum

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La PASSION de MARIE
selon
Anne-Catherine EMMERICH

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Au Jardin des Oliviers

 

Pendant l’agonie de Jésus

Après la Cène, Jésus se rendit avec ses apôtres dans le jardin des Oliviers, où, comme nous le disent les Évangiles, Jésus vécut sa terrible agonie pendant laquelle Il“connut toutes les souffrances de ses disciples, de l’Église primitive, les hérésies, les schismes, l’orgueil des hommes et leurs désobéissances, la tiédeur et la corruption d’un nombre infini de chrétiens, les sacrilèges des prêtres vicieux, les scandales de tous les siècles, jusqu’à la fin du monde, les apostats, les hérésiarques, les corrupteurs, etc.“

Ce soir-là, il y avait peu de bruit dans Jérusalem. En errant dans Jérusalem, Anne-Catherine vit, çà et là, des amis et des disciples de Jésus qui s’entretenaient ensemble: ils avaient l’air inquiets, comme dans l’attente de quelque évènement. La Mère de Jésus parla à quelques amis et parents venus la trouver du trouble de Judas “dans les derniers jours et de la manière dont il avait quitté le Cénacle...” Puis Marie et les saintes femmes se rendirent dans la maison d’une autre Marie, la mère de Marc. C’est là que Marie, la Mère de Jésus, accablée de tristesse et d’angoisses eut connaissance de l’agonie de Jésus. “Marie se tenait avec Madeleine et l’autre Marie dans le jardin de la maison; elle était là, courbée en deux sur une pierre et affaissée sur ses genoux. Plusieurs fois elle perdit connaissance...” Bientôt “elle s’en fut, toute inquiète, avec Madeleine et Salomé, jusqu’à la vallée de Josaphat. Elle marchait voilée, et étendait souvent les bras vers le Mont des Oliviers, car elle voyait en esprit, Jésus baigné d’une sueur de sang, et il semblait qu’elle voulût de ses mains étendues essuyer le visage de son Fils. Je vis ces élans de son âme aller jusqu’à Jésus, qui pensa à elle et regarda de son côté comme pour y chercher du secours. Je vis cette communication entre eux sous forme de rayons qui allaient de l’un à l’autre... Jésus vit donc et ressentit aussi la douleur actuelle de sa Mère que l’union intérieure à ses souffrances avait fait tomber sans connaissance dans les bras de ses deux amies.” [1] 

C’est pourquoi, quelques instants avant son arrestation Jésus recommanda de nouveau à ses apôtres de consoler sa Mère. Le Seigneur pensa aussi à Madeleine et fut touché de sa douleur. Pendant ce temps quelques disciples ramenèrent Marie dans la maison de la mère de Marc.

L’Arrestation de Jésus

Les Évangiles rapportent comment Pierre, lors de l’arrestation de Jésus, coupa l’oreille d’un des serviteurs du grand-prêtre, Malchus. Anne-Catherine Emmerich note un détail passé inaperçu: “Malchus se convertit aussitôt après sa guérison, si bien qu’il ne continua son service que pour maintenir l’ordre, et que, pendant les heures qui suivirent, il servit souvent de messager à Marie et aux autres amis du Sauveur pour leur rapporter ce qui se passait.”

Pour arriver jusqu’à la maison d’Anne, il fallait traverser le quartier d’Ophel, un quartier pauvre où Jésus avait fait de nombreux miracles et guéri beaucoup de malades. Les habitants d’Ophel, réveillés par les cris des soldats voulurent s’interposer, mais ils furent violemment repoussés par les soldats. Cependant la canaille qui venait de la ville grossissait sans cesse et les bourreaux de Jésus redoublaient d’insultes. On arriva enfin à la maison d’Anne. Sur le chemin, Jésus était tombé sept fois.

Quand le cortège, qui grossissait de plus en plus, quitta Ophel, les disciples se dispersèrent. “La Sainte Vierge et neuf des saintes femmes avaient été de nouveau poussées par leur inquiétude dans la vallée de Josaphat, près de la grotte où Jésus allait quelquefois prier. Lazare, et Jean-Marc, le fils de Véronique étaient avec elles et leur donnaient des nouvelles. La sainte Vierge perdit connaissance et tomba dans les bras de ses compagnes qui la ramenèrent à la maison.“

En traversant le quartier d’Ophel, Marie fut reconnue par la foule qui lui manifesta une grande sympathie.[2]  "Marie était muette de douleur”  car, elle et ses compagnes ”obligées de courir les rues, tremblantes et inquiètes à cette heure de minuit, si indue pour de si saintes femmes,” devaient aller d’une maison amie à une autre pour éviter les troupes grossières. Parfois même, elles étaient injuriées comme des femmes de mauvaise vie, ou pire, devaient entendre des discours pleins d’une joie cruelle qui leur déchiraient le cœur. [3] 

Remarque importante

Très souvent, suivant Marie pendant la Passion de Jésus, Anne-Catherine dit:  ”Elle perdit connaissance.” En fait, il s’agit  vraisemblablement d’une erreur de traduction. Il est impossible, en effet, qu’en si peu de temps, Marie ait perdu connaissance tant de fois, pour se retrouver ensuite debout au pied de la croix. En réalité, celui qui a rapporté les visions de Anne-Catherine Emmerich et celui qui a ensuite traduit le texte en français, voulaient certainement dire: “Elle s’est effondrée” ou quelque chose du même genre.


[1]-Extraits de “la douloureuse Passion de N.S. Jésus-Christ” d’Anne-Catherine Emmerich - Chapitre 1 “Jésus sur le Mont des Oliviers”.
[2]-Extraits de “La douloureuse Passion de N.S. Jésus-Christ” d’Anne-Catherine Emmerich - Chapitre III “Jésus est fait prisonnier” .
[3]-Extraits de “La douloureuse Passion de N.S. Jésus-Christ” d’Anne-Catherine Emmerich - Chapitre V “Coup d’oeil sur Jérusalem”.

   

 

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