CHEMIN DE SAINTETÉ

adveniat regnum tuum

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La PASSION de MARIE
selon
Anne-Catherine EMMERICH

1
La Cène

 

Les préparatifs de la Pâque

Le matin du jour qui deviendra le Jeudi Saint, pendant que les deux apôtres Pierre et Jean “s’occupaient, à Jérusalem, des préparatifs de la Pâque, Jésus, qui était resté à Béthanie fit des adieux touchants aux saintes femmes, à Lazare et à sa mère, et leur donna encore quelques instructions.” Anne-Catherine Emmerich vit le Seigneur “s’entretenir seul avec sa mère; Il lui dit, entre autres choses, qu’Il avait envoyé Pierre, qui représentait la foi, et Jean, qui représentait l’amour, pour préparer la Pâque à Jérusalem... Il parla aussi des projets du traître Judas, et la sainte Vierge pria pour lui... Lorsque le Seigneur lui annonça ce qui allait arriver, elle Le pria, de la manière la plus touchante, de la laisser mourir avec Lui. Mais il lui recommanda d’être plus calme dans sa douleur que les autres femmes; Il lui dit aussi qu’Il ressusciterait, et Il lui indiqua le lieu où Il lui apparaîtrait. Marie ne pleura pas beaucoup, mais elle était profondément triste et plongée dans un recueillement qui avait quelque chose d’effrayant. Le Seigneur la remercia, comme un fils pieux, de tout l’amour qu’elle Lui avait porté et la serra contre son cœur. Il lui dit aussi qu’Il ferait spirituellement la Cène avec elle, et Il lui désigna l’heure où elle Le recevrait.”  [1]  

Comme d’autres mystiques, A.C. Emmerich contemple Marie, et constate, quoique d’une manière moins accentuée que Marie d’Agreda, qu’elle vit les dernières heures de Jésus ainsi que sa Passion, en étroite union avec Lui, comme le prouvent ces deux scènes du repas pascal, brièvement rapportées.”Le Seigneur découpa encore un agneau, qui fut porté aux saintes femmes, dans l’un des bâtiments de la cour où elles prenaient leur repas... Jésus était extraordinairement recueilli et serein: Il dit aux apôtres d’oublier tout ce qu’ils pouvaient avoir de soucis. La sainte Vierge aussi, à la table des femmes, était pleine de sérénité...”  [2]

Institution de la Sainte Eucharistie

 

La Cène du Seigneur et sa Passion sont indissociables. En effet, quand Jésus partage à ses apôtres son Corps et son Sang, Il le fait, selon Anne Catherine Emmerick, juste après la célébration de la Pâque juive, qui sera remplacée par le nouveau rite, et immédiatement avant sa Passion. La Cène, c’est déjà le Corps livré et le Sang versé, c’est déjà la Passion commencée.

Jésus avait promis à sa Mère de faire la Cène avec elle spirituellement. Écoutons A.C. Emmerich: ”Jésus devenait de plus en plus affectueux; Il dit à ses apôtres qu’Il allait leur donner tout ce qu’Il avait, c’est-à-dire Lui-même...  puis, du bout des doigts Il prit un peu du premier morceau de pain qu’Il laissa tomber dans le calice. Au moment où Il faisait cela, il me sembla, dit Anne-Catherine Emmerich, voir la Sainte Vierge recevoir le sacrement d’une manière spirituelle, quoiqu’elle ne fût point présente là. Je ne sais comment cela se fit, mais je crus la voir qui entrait sans toucher la terre, et venait en face du Seigneur recevoir la sainte Eucharistie; puis je ne la vis plus...” [3] 

Plus tard Marie eut l’occasion de recevoir le saint Sacrement, notamment de la main de Jean après la Résurrection.


[1] Les textes en italique sont extraits de La  douloureuse Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ,   d’Anne-Catherine Emmerich, publiée par les Éditions TÉQUI. Les numéros des chapitres sont ceux qui ont été retenus dans cette publication. Ici, il faut se rapporter au grand chapitre global intitulé La dernière Cène.
[2]-Id. VI-Dernière Pâque.
[3] -Id. VIII-Institution de la Sainte Eucharistie   

   

 

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