CHEMIN DE SAINTETÉ

adveniat regnum tuum

Troisième partie
LES Œuvres
DE Marie Lataste
(1822-1847)

 

Chapitre VII
 

La Sainte Vierge Marie,
Mère de Notre-Seigneur Jésus-Christ

  

2
Jésus présente sa Mère à Marie Lataste
(Livre 3, chapitre 2)

 

C'était un dimanche matin avant la sainte messe. Le Sauveur Jésus demanda à Marie Lataste si elle désirait voir sa Mère.

-"Seigneur, répondit-elle, je ne veux avoir d’autre volonté que votre volonté." Jésus leva les yeux au ciel et aussitôt Marie Lataste aperçut, "des yeux de l’âme", la Vierge Marie devant l'autel. Elle raconte: "Je la considérai attentivement. Son visage était resplendissant comme le soleil; ses mains brillaient comme des rayons de soleil; sa robe était blanche et parsemée d’étoiles, un large manteau de couleur de feu enveloppait ses épaules; il était aussi parsemé d’étoiles. Sa chevelure retombait en arrière, couverte d'un voile en dentelle magnifiquement travaillé; enfin une couronne de diamants, plus beaux et plus éclatants que tous les astres des cieux, ceignait son front.

Cette lumière qui était en Marie n'est comparable à aucune autre lumière, celle du Sauveur Jésus exceptée... Mes yeux ne peuvent regarder en face le soleil; mais je regardais Marie dont l'éclat ne m’éblouissait pas... Sa vue donnait à mon âme la félicité. Après que je l'eus longtemps considérée, Marie prit mes deux mains et je m’élevai sans savoir où j’allais; mais je ne craignais point... Je me regardais comme un enfant entre les bras de sa mère, où nul danger ne peut l'atteindre. Nous arrivâmes dans un temple magnifique... dont l’intérieur était éclairé par des milliers de lampes allumées en l’honneur de la sainte Vierge... Elle me conduisit devant un trône d’or d'une grandeur immense... 'C'est là, ma fille, me dit-elle, le trône de la divinité. C'est de là que partent tous les effets de la justice de Dieu.'... Des vierges sans nombre, vêtues de blanc, vinrent se ranger autour d’elle. Elles étaient d'une beauté ravissante, de beaucoup néanmoins inférieure à celle de Marie. Combien je me sentis pauvre, dénuée, en comparaison de tout ce que je voyais! Ma misère pénétra jusqu’au plus intime de moi-même, et je me mis à pleurer. La sainte vierge me cacha alors dans son manteau; mes pleurs cessèrent, et je vis la lumière de Marie passer en moi comme la lumière du jour à travers un cristal. Je ne me possédais pas de joie.

Les yeux de mon corps s’ouvrirent alors; je vis le prêtre à l’autel. J’entendis sa voix dire distinctement ces paroles: 'Sanctus, sanctus, sanctus', et je fus comme toute pénétrée par la sainteté de Dieu; mes yeux se fermèrent, mes oreilles n’entendirent plus rien, je me trouvai encore sous le manteau de Marie.

La sainte Vierge se leva, retira son manteau qui me couvrait, s’approcha du trône de la divinité, et me remit entre les mains de Dieu... Je sentis mon âme tout embrasée d’amour s’unir à Dieu en unité de la sainte Trinité. Dieu le Père me bénit, le Verbe de Dieu mit sa main sur mon cœur, et le Saint-Esprit se reposa sur ma tête comme une rosée pleine de fraîcheur qui me faisait à la fois vivre et mourir... Ô moment de félicité, de joie, de transports inexprimables!... Marie vint me retirer de ce repos que je goûtais en Dieu... et me dit: 'Ma fille, vivez sur la terre en pensant au ciel; vivez sur la terre en pensant à Jésus; vivez sur la terre en pensant à moi.' À ce moment Jésus descendit du ciel en terre; c'était le moment de la consécration... Je remerciai le Sauveur Jésus de tant de grâces et de bontés à mon égard; je remerciai aussi Marie." (Livre 3, chapitre 2)

   

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