En la fête des
saint apôtres Pierre et Paul
Canoniquement
érigée le 16 juillet, jour de la fête de Notre-Dame du Mont
Carmel
« Notre-Seigneur
m’avait envoyée vers sa sainte Mère afin de recevoir de ses
mains bénies la grâce que je sollicitais depuis si longtemps
pour la gloire du saint Nom de Dieu. Je me jetai donc en toute
confiance dans le cœur de cette Mère de miséricorde, la priant
d’être mon avocate en la cause de Dieu, lui recommandant avec
insistance cette grande affaire, pendant le beau mois de mai qui
est tout consacré à sa gloire. Je ne l’invoquai point en vain:
elle regarda les larmes de sa petite servante, elle entendit ses
soupirs et ses vœux. Bientôt elle inspira à un de ses
serviteurs, Monseigneur l’évêque de Langres, qui entendit parler
du projet, d’y prendre le plus vif intérêt. Son zèle pour le
saint Nom de Dieu le fit travailler avec une pieuse ardeur, à
l’établissement de l’association.
Le règlement fut
donné le 28 juin 1847, en la vigile de la fête des bienheureux
apôtres saint Pierre et saint Paul, et, ce qui est bien
remarquable pour la gloire de la sainte Vierge, l’association
fut canoniquement et solennellement érigée le 16 juillet, jour
de la fête de Notre-Dame du Mont Carmel
.
O mains puissantes de Marie, c’est vous qui avez tout fait, les
hommes n’ont été que vos instruments. Je vous remercie un
million de fois; soyez bénie en tout temps et tous lieux! Mais
admirons un autre trait de la divine Providence et de la
miséricorde de Marie: cette œuvre réparatrice des blasphèmes et
de la violation du dimanche est portée par Monseigneur l’évêque
de Langres aux pieds du souverain Pontife pour obtenir un bref
qui enrichisse cette association des indulgences et des
bénédictions de la sainte Église. Le Saint-Père donne ce bref
pour la confrérie, en date du 27 juillet 1847; le 30, il en
donne un second qui érige l’association en archiconfrérie. Je
regarde avec admiration l’Église enfanter cette œuvre dans ces
trois jours de douloureuse mémoire;
je vois la miséricorde de Dieu « surabonder où le péché
abondait »: soyez-en béni à jamais, ô mon Dieu! Ce la ne s’est
point fait par hasard; votre providence a tout conduit et dirigé
pour la gloire de votre saint Nom et pour le salut de la France.
Protégez donc cette œuvre, qui est votre ouvrage, et défendez-la
contre ses ennemis; propagez-la dans ce royaume, qui est
consacré à la glorieuse Vierge Marie. »
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