4 - Conclusion
intermédiaire [1]
Le Père Jean
Derobert, dans sa belle conclusion, nous explique pourquoi les stigmates
ont disparu à la fin de la vie de Padre Pio. Effectivement, quelque
temps avant qu’il ne meure, dans la nuit du 22 au 23 septembre, au petit
matin du 23, les stigmates avaient commencé à disparaître sur les paumes
des mains. On les voyait encore à l’intérieur, puis ils ont complètement
disparu au moment où il est mort. Et sa peau est devenue comme la peau
d’un petit enfant, et ses pieds comme les pieds d’un enfant qui n’avait
jamais marché. Quand le Père Derobert dit: “Padre Pio, c’était une
incarnation mystique de Jésus”, c’est fort. Ce n’est pas Padre Pio qui a
marché parmi nous, c’est Jésus qui a marché parmi nous en Padre Pio.
C’est Jésus qui est
venu revivre sur terre en Padre Pio, et c’est le même mystère en chaque
prêtre. C’est le même mystère en chaque prêtre, il n’y a rien de plus,
rien de moins. Simplement le Seigneur l’a fait voir une bonne fois pour
qu’on en prenne conscience. C’est pourquoi on vient du monde entier
pour essayer de comprendre ce mystère qu’on n’aura jamais fini de
comprendre, qui est immense.
Quand le Père
Derobert dit: “Padre Pio, c’est un monument de sainteté”, c’est vrai.
Mais la plus grande des choses qui pouvaient faire souffrir Padre Pio,
c’est qu’on en fasse une vedette, car, lui, avait bien conscience que ce
qu’il vivait, c’était le mystère de chaque prêtre.
5 - Les charismes de Padre Pio
La mission de Padre
Pio fut de rendre Jésus, Rédempteur du monde, présent parmi nous. Padre
Pio, crucifié avec Jésus, pour rendre vivant et toujours actuel le
Sacrifice du Christ, Padre Pio, marqué pour nous des stigmates visibles
de la Passion de Jésus, fut aidé dans l’accomplissement de sa mission de
co-rédempteur par quelques charismes remarquables qui vont être
rapidement énumérés ci-dessous:
— Les
parfums
Dès sa complète
stigmatisation, la personne de Padre Pio commença à dégager des parfums
pénétrants et délicieusement agréables: lys, rose, jasmin,, violette...
Ces parfums manifestaient souvent la présence invisible de Padre Pio, et
même après sa mort, nombreux sont ceux qui les ont perçus.
— Les
bilocations
Padre Pio, religieux
capucin astreint au dur et contraignant ministère du pardon, ne quittait
jamais son couvent. Pourtant nombreux sont ceux qui l’ont vu, qui ont
parlé avec lui, même en dehors de l’Italie. On raconte aussi des faits
étonnants: les pilotes de l’aviation alliée racontent que chaque fois
qu’ils survolaient la région du Gargano, ils voyaient dans le ciel un
moine qui tendaient vers eux des mains blessées et leur interdisait de
lâcher leurs bombes. Toute la région environnante fut bombardée à de
nombreuses reprises; pas une seule bombe tomba sur San Giovanni Rotondo.
Bien plus tard ils reconnurent, avec une certitude absolue, Padre Pio,
dans ce frère qui leur était ainsi apparu dans le ciel.
— La
clairvoyance
Padre Pio lisait
dans l’esprit des gens et dans la conscience des pénitents qui
l’approchaient. Les témoignages sont légion...
— Le
don des langues
De nombreuses
personnes ne parlant pas italien se sont fait comprendre, de Padre Pio
qui leur répondait, dans leur langue...
— Les
miracles
Ils sont nombreux et
de toutes sortes. Ils sont parfois totalement déconcertants car à
plusieurs reprises quoiqu’invisiblement, Padre Pio s’est fait:
chirurgien, avocat, prophète... Il a même ressuscité des morts!
6 - Padre Pio et l’Eucharistie
Le 21 mars 1911,
Padre Pio écrit à son Père spirituel: “Ce qui me blesse le plus, mon
Père, c’est la pensée de Jésus au Saint-Sacrement. Le cœur se sent
attiré comme par une force supérieure avant de s’unir à Lui, le matin,
dans le Saint-Sacrement. J’éprouve une telle faim et une telle soif
avant de Le recevoir, qu’il s’en faut de peu que je meure d’inanition.
C’est justement parce que je ne peux pas m’unir à Lui que parfois, avec
la fièvre en moi, je suis obligé d’aller me nourrir de ses Chairs.”
Et encore, en
septembre 1911: “À l’autel, je sens parfois un embrasement de toute ma
personne tel que je ne peux le décrire. Le visage, surtout, me semble
s’enflammer complètement. J’ignore, mon Père, ce que veulent dire ces
signes...”
Le 21 mars 1912,
Padre Pio avoue: “Dieu seul sait combien de douceurs j’ai éprouvées
surtout après la Messe... La tête et le cœur me brûlaient mais c’était
un feu qui me faisait du bien... À quel point Jésus me rend heureux! Que
son esprit est doux! Je suis plein de confusion, et je ne sais rien
faire d’autre que pleurer et répéter: Jésus, ma nourriture!
En novembre 1912, il
complète sa pensée: “Je me demande parfois s’il existe des âmes qui ne
sentent pas leur poitrine brûler du feu divin, spécialement lorsqu’elles
se trouvent devant lui au Saint-Sacrement. À moi, cela me semble
impossible, surtout s’il s’agit d’un prêtre, d’un religieux...” Plus
tard, Padre Pio confiera: “Combien de fois ce baiser de paix nous est
donné par Jésus, spécialement à nous autres prêtres, dans le
Saint-Sacrement...”
En mars 1913, Padre
Pio confie les douleurs que Jésus lui a confiées, concernant son Église,
ses prêtres, les âmes qu’Il aime. Concernant l’Eucharistie, Padre Pio
rapporte les paroles de Jésus: “Ils me laissent seul de jour comme de
nuit dans les églises. Ils ne se soucient plus du sacrement de l’autel;
on ne parle plus de ce sacrement d’amour; et même ceux qui en parlent,
hélas, avec quelle indifférence, avec quelle froideur ils le font!
Mon cœur est oublié.
Personne n’a plus souci de mon amour. Je suis toujours dans la
tristesse. Pour beaucoup, ma maison est devenue un théâtre; il en est
ainsi de mes ministres eux-mêmes, que j’ai toujours regardés avec
prédilection, que j’ai aimés comme la pupille de l’œil. Eux, ils
devraient réconforter mon cœur plein d’amertume, ils devraient m’aider à
sauver des âmes. Or, qui le croirait, je reçois de leur part beaucoup
d’ingratitude. Je vois, mon fils, beaucoup de ceux-là qui... (ici il se
tut, la gorge serrée, et il pleura en silence) me trahissent avec des
airs hypocrites par des communions sacrilèges, foulant aux pieds les
lumières et les forces que je ne cesse de leur donner...”
Nota:
À cette époque, en
Italie, la persécution contre l’Église sévissait. L’existence des ordres
religieux était menacée. La municipalité de Venise était violemment
anticléricale. Il fallait détruire l’Église, la grande ennemie. Par
ailleurs, la crise moderniste sévissait douloureusement, même au sein de
l’Église.
En 1912, Padre Pio
conseille le Père Agostino au sujet d’une personne du monde: “Elle ne
doit pas cesser de se rassasier de la nourriture des anges.”
Toute la vie de
Padre Pio était ordonnée à l’Eucharistie et sa Messe révélait l’intimité
qui s’était établie entre Jésus et lui, fidèle adorateur du Saint
Sacrement.
En 1919, le Prince
KLUGKIST rencontre le Padre, se confesse et assiste à sa Messe. Il
raconte: “Le point culminant de la Messe, ce fut la communion. Je n’ai
jamais vu chose plus sublime et plus émouvante. Lorsque le Saint
s’approcha de moi avec l’hostie dans la main de cire sur laquelle
resplendissait le signe sacré de la crucifixion, j’eus l’impression de
me trouver devant le Christ Lui-même et je pleurai à chaudes larmes. Lui
et l’Hostie ne formaient qu’un seul être, et ses yeux, immobilisés par
l’extase, semblaient ne pas pouvoir se détacher d’elle. Ce jour-là, j’ai
reçu le Seigneur...”
7 - La stigmatisation de Padre Pio
7-1-La
préparation
Le 28 juin 1912,
Padre Pio écrivait au Père Agostino:
“Quant à la nuit
dernière, je l’ai passée tout entière avec Jésus dans sa Passion. Cette
fois encore, j’ai beaucoup souffert, mais bien différemment de la
veille. Il s’agissait d’une douleur qui ne me faisait aucun mal; ma
confiance en Dieu ne cessait de grandir. Je me sentais toujours plus
attiré par Jésus. Sans qu’il n’y ait aucun feu près de moi, j’avais
l’impression que tout brûlait en moi... Je brûlais de mille flammes qui
me faisaient tout à la fois vivre et mourir... Mon Père, si je pouvais
voler, je voudrais crier, hurler à tous de toutes mes forces: aimez
Jésus, il est digne d’amour!...”
7-2-Les
stigmates invisibles
Voici comment Padre
Pio raconte la venue de ses stigmates invisibles:
“Il m’est arrivé
hier soir, un fait que je ne saurais expliquer ni comprendre. Au milieu
de la paume des mains m’est apparue une petite rougeur, à peu près de la
dimension et de la forme d’une pièce d’un centime, accompagnée d’une
douleur forte au milieu. Cette douleur était plus sensible au milieu de
la main gauche, à tel point qu’elle dure encore. Sous les pieds aussi je
ressens un peu de douleur.
Voilà presque un an
que ce phénomène se répète, mais il y avait un bon bout de temps que
cela ne s’était plus produit. Ne vous inquiétez pas si je vous en parle
seulement maintenant: c’est que je me suis toujours laissé écraser par
cette maudite honte...” (8 septembre 1911)
Au
Père Agostino
“Du jeudi soir au
samedi, de même que le mardi, c’est une tragédie douloureuse pour moi.
Il me semble que mon cœur, mes mains et mes pieds sont transpercés par
une épée, tellement j’en souffre.” (21 mars 1912)
Au
Père Agostino
“La première fois
que Jésus daigna me faire cette grâce, ils furent visibles, en
particulier sur une main; la pauvre âme, terrifiée par ce phénomène
visible, pria le Seigneur de le lui retirer. Dès lors, ils ne furent
plus apparents; les blessures disparues, ce n’est pas pour autant que
l’atroce douleur cessa: au contraire, je les ressentais plus
particulièrement en certaines circonstances et à des jours bien précis.
Vous me demandez si
le Seigneur m’a fait éprouver son couronnement et sa flagellation, et
combien de fois. Cette fois encore il me faut répondre par
l’affirmative. Quant au nombre de fois, je suis incapable de le
préciser. Je peux seulement vous dire que voici plusieurs années que mon
âme en souffre, environ une fois par semaine.” (10 octobre 1915)
7-3-La
stigmatisation définitive
Padre Pio, peu à
peu, révèle, mais comme à regret, dans ses lettres aux Pères Agostino et
Benedetto, les douloureuses étapes de sa stigmatisation :
Au
Père Benedetto
“... Qu’est-ce donc
que tout cela? Ma journée a commencé le 29 mai et ne s’est jamais
terminée.” (19 juin 1918)
Au
Père Agostino
“Mon Dieu! mon Dieu!
je ne sais rien dire de plus que ceci: pourquoi m’as-tu abandonné? Mes
modestes efforts pour tenir bon contre cette violence et cette férocité
ont été vains: je n’ai plus aucune vie qui me permette de résister. Il
faut que je vive ou que je meure, c’est urgent. Ô vie, ô mort! Mon heure
est effrayante et j’ignore, mon Père, comment tenir le coup et combien
de temps il me faudra encore demeurer dans cet état d’extrême martyre.”
(29 juillet 1918)
Au
Père Benedetto
“Mon agonie ne cesse
d’augmenter... Il me semble que les rayons fugitifs qui tentent de me
laisser de l’espoir malgré mon impossibilité même se raréfient de plus
en plus. Hélas, mon Dieu!... Je n’ai plus que le cri délirant d’une
victime en proie à des contraires opposés qui se mènent une lutte sans
pitié à son insu, sans son concours, sans son adhésion, sans ses
énergies qui diminuent déjà, alors qu’elle est l’objet et le
souffre-douleur d’une rage intense, constante...
Je me vois plongé
dans un océan de feu. La blessure qui a été rouverte en moi saigne
encore et toujours. Elle seule suffirait à me donner plus de mille fois
la mort.
L’esprit est broyé
sous le pressoir. Éclairé, il en devient aveugle, d’une cécité si
douloureuse que seul celui qui l’a éprouvée pourrait donner une certaine
preuve de ce qu’elle est.” (5 septembre 1918)
Au
Père Benedetto
“Hélas! Qui me
délivrera de moi-même? Qui me fera sortir de ce corps de mort?...
Faudra-t-il que je dise “fiat” dans l’admiration de ce mystérieux
personnage qui m’a couvert de plaies et ne renonce pas à cette opération
si dure, intense et pénétrante, lui qui, sans laisser le temps aux
plaies de cicatriser en ouvre déjà de nouvelles en tourmentant
terriblement sa pauvre victime?
De grâce, mon Père,
pour l’amour de Dieu, venez à mon aide! Partout, à l’intérieur de
moi-même, il pleut du sang et plusieurs fois mon œil a dû se résigner à
le voir s’écouler aussi au dehors. De grâce, que cessent ces tourments,
cette humiliation, cette confusion! Mon esprit ne parvient pas à
résister.” (17 octobre 1918)
Au
Père Benedetto
“Que vous dire pour
répondre à ce que vous me demandez au sujet de ma crucifixion? Mon Dieu,
quelle confusion et quelle humiliation j’éprouve à devoir manifester ce
que tu as opéré dans ta si misérable créature!
J’étais au chœur,
dans la matinée du 20 du mois dernier, après la célébration de la sainte
messe, lorsque j’ai été surpris par un repos semblable à un doux
sommeil. Tous mes sens intérieurs et extérieurs, et pas seulement les
facultés de l’âme, se sont trouvés dans une quiétude indescriptible.
Cela dans un silence total, tant intérieurement qu’autour de moi;
aussitôt y a succédé une grande paix, une résignation à être privé de
tout et une pause dans le même affaissement. Tout cela s’est passé en un
clin d’œil.
Et pendant que tout
cela se passait, j’ai vu devant moi un mystérieux personnage, semblable
à celui vu le soir du 5 août, qui s’en différenciait seulement en ce
qu’il avait les mains, les pieds et le côté qui saignaient.
Sa vue m’a atterré;
je ne saurais vous dire ce que j’ai ressenti à cet instant; je me
sentais mourir, et je serais mort en effet si le Seigneur n’était pas
intervenu pour me soutenir le cœur que je sentais bondir hors de ma
poitrine.
Ce personnage
disparut de ma vue et je me suis aperçu que mes mains, mes pieds et mon
côté étaient transpercés et laissaient couler du sang. Imaginez le
supplice que j’ai alors éprouvé, et que j’éprouve continuellement
presque tous les jours.
La blessure du cœur
saigne constamment, spécialement du jeudi soir au samedi. Mon Père, je
meurs de douleur, tant par le supplice que par la confusion qui s’ensuit
au plus profond de mon âme. J’ai peur de mourir exangue si le Seigneur
n’écoute pas les gémissements de mon pauvre cœur et ne cesse cette
opération. Jésus qui est si bon me fera-t-il cette grâce?
M’enlèvera-t-il au
moins la confusion que j’éprouve devant ces signes extérieurs?
J’élèverai fortement la voix vers lui et je ne cesserai pas de le
conjurer de me retirer, en vertu de sa miséricorde, non pas la torture,
ni la douleur car je vois que c’est impossible, et je veux m’enivrer de
douleur, mais ces signes extérieurs sont pour moi une confusion et une
humiliation indescriptibles, insoutenables.
Le personnage dont
je voulais parler dans ma lettre précédente n’est autre que celui vu le
5 août et dont je vous ai parlé. Il poursuit son opération sans répit,
soumettant mon âme à une torture extrême. Je ressens intérieurement un
grondement continuel, semblable à celui d’une cascade, mais de sang. Mon
Dieu! Ton jugement et ton châtiment sont justes, mais fais preuve de
miséricorde à mon égard. Yahvé, te dirai-je comme le prophète, ne me
châtie pas dans ton courroux, ne me reprends pas dans ta fureur!” (22
octobre 1918)
Au
Père Benedetto
“Ah! mon Père, quel
volcan je ressens! Je constate qu’il se rallume de plus en plus fort
dans mon âme. Je sens mes entrailles brûler. Bref, je suis mis
entièrement à feu et à sang, esprit et corps. Et moi, l’âme remplie de
tristesse et les yeux desséchés à force de pleurer, je dois assister,
contre ma volonté, à tout ce supplice, à ce délabrement complet, sans en
pouvoir détourner les yeux, à cause de mon impuissance à réagir.” (13
novembre 1918)
Au
Père Benedetto
“Au milieu d’un si
grand supplice à la fois d’amour et de douleur, se révèlent deux
sentiments contraires: l’un qui voudrait repousser la douleur, et
l’autre qui la désire. Et la simple pensée de vivre pendant quelque
temps sans un tel martyre d’amour et de douleur me fait peur et me fait
agoniser.
Au milieu d’un si
grand supplice, je sens la force de prononcer le douloureux fiat. Oh!
fiat! comme tu es doux et amer à la fois! Tu blesses et tu guéris, tu
provoques des plaies et tu les guéris, tu donnes la mort et en même
temps tu donnes la vie! Oh! doux tourments! Pourquoi êtes-vous à la fois
si durs à endurer et si chers? Oh! douces blessures!” (24 novembre
1918)
Au
Père Benedetto
“Depuis plusieurs
jours je ressens en moi quelque chose de semblable à une lame de fer
qui, partant de la base du cœur, s’étend jusqu’au dessous de l’épaule
droite le long d’une ligne transversale. Cela me cause une douleur très
aigüe qui ne me permet pas de prendre le moindre repos. Qu’est-ce donc
que cela? Ce phénomène nouveau, j’ai commencé à le ressentir après une
autre apparition de ce mystérieux personnage habituel des 5 et 6 août et
du 20 septembre.” (20 décembre 1918)
8 - Quelques
plaintes de Jésus
à Padre Pio...
“Mon fils, ne crois
pas que mon agonie n’ait duré que trois heures; non, à cause des âmes
que j’ai le plus comblées de bienfaits, elle durera jusqu’à la fin du
monde; pendant le temps de mon agonie, il ne faut pas dormir, car mon
âme a besoin de quelques larmes de pitié humaine. Hélas, les hommes me
laissent seuls sous le poids de leur indifférence. L’ingratitude et le
sommeil de mes ministres rendent mon agonie plus pénible. Hélas! Comme
ils répondent mal à mon amour! Ce qui m’afflige le plus, c’est qu’à leur
indifférence ils ajoutent mépris et incrédulité.” (7 avril 1913)
...et quelques conseils de Padre Pio à ses dirigés
Au
sujet de la paix
Au Père Agostino, le
10 juillet 1915
“La paix est
simplicité d’esprit, sérénité, tranquillité, lien d’amour. elle est
harmonie en nous; elle est joie continuelle qui naît du témoignage de
notre bonne conscience; c’est la sainte allégresse d’un cœur sur lequel
Dieu règne. La paix est le chemin de la perfection. Mieux, c’est en elle
que réside la perfection, et le démon, qui connaît fort bien tout cela,
s’efforce de nous la faire perdre. Soyons donc vigilants au moindre
symptôme de trouble; dès que nous nous rendons compte que nous cédons au
découragement, tournons-nous vers Dieu en toute confiance et avec un
abandon total.”
Au
sujet de la patience
Au Père Agostino, le
4 mai 1917
”C’est par votre
patience que vous sauverez vos vies, nous dit le divin Maître. C’est
donc par elle que nous sauverons notre âme; et dans la mesure où elle
sera parfaite, le salut de notre âme sera total, parfait, certain. Il
s’ensuit que, moins celle-ci est encombrée de troubles et de soucis,
plus notre patience est parfaite.
[1] D’après
Padre
Pio, Transparent de Dieu,
de Jean DEROBERT-Éditions Hovine.
|