SECONDE PARTIE
PRIERES DIVERSES
Prière :
" O bon Jésus, venez dans mon pauvre cœur, venez
m’aider à élever mon édifice spirituel, bâtissez-le si beau, qu’il
mérite d’être un jour placé par vous dans la céleste Jérusalem. "
Pour la Direction des Ames
I.
O Jésus, divin amant des âmes, par cet amour
immense que vous leur portez, je vous supplie de m’aider à les diriger
selon les désirs de votre très doux Cœur. Jésus, soyez-moi Jésus ! Vous
voyez ma misère, mon insuffisance, mon absolue pauvreté ; mais, d’autre
part, vous voyez mon désir de faire tout le bien possible à ces âmes que
votre Cœur aime tant !
Très miséricordieux Jésus réparez mes défauts,
achevez ce qui n’est qu’ébauché, faites beaucoup de ce qui est peu, et,
par-dessus tout, renfermez ces chères âmes dans votre Cœur et
consumez-les dans les ardeurs de votre charité.
Mon Jésus, mon Unique, mon Tout, je vous conjure de
m’enfermer moi-même si avant dans votre Sacré-Cœur que je ne puisse plus
jamais en sortir. Parlez par ma bouche, écoutez par mes oreilles, pensez
par mon intelligence, aimez par mon cœur afin que je puisse faire tout
le bien que vous souhaitez. Accordez-moi de ne pas rechercher ma propre
satisfaction, ais uniquement votre gloire et le plus grand bien des
âmes.
II.
Mon très doux et très tendre Jésus, qui avez des
entrailles de miséricorde toute particulière pour les plus pauvre, les
plus débiles, les plus infirmes ; vous qui dans votre vie mortelle
n’avez rayonné qu’indulgence, bonté, compassion envers tous, enseignez à
ce pauvre petit rien que vous avez daigné choisir comme un instrument
pour travailler autour des âmes de vos chères épouses, enseignez-lui à
être douce comme vous. Faites qu’à votre exemple, je n’achève pas le
roseau à demi brisé, que je n’éteigne pas la mèche qui fume encore, mais
que, me souvenant du continuel besoin que j’ai aussi de votre
miséricorde, j’en sois une fidèle distributrice. O Jésus, vous savez que
je vous aime, que je veux vous servir, vous honorer, vous faire croître
dans les âmes que vous vous êtes choisies ; aidez ma misère, comblez mes
lacunes, redressez et perfectionnez tout ce qui est défectueux, et
faites que je sois vraiment dans vos mains, un instrument flexible qui
se prête à tous vos desseins d’amour sur les âmes. Ainsi soit-il.
Préparation pour la Confession
Mon Jésus, Agneau immaculé, divin Pélican qui, dans
ce sacrement de miséricorde, nous avez préparé, avec votre Précieux
Sang, un bain salutaire pour laver nos âmes et les purifier de tout
péché ; vous qui êtes un lys très pur, et qui aimez être environné de
lys, faites que je m’approche de ce divin sacrement avec les
dispositions que vous désirez trouver en moi pour me faire participer
aux trésors de grâces qu’il renferme. O Jésus, ce que vous désirez de
plus, ‘est de trouver un grand fond d’humilité ; creusez donc bien
avant, et puis daignez remplir cet abîme de votre divine miséricorde.
Mettez encore dans mon cœur une foi vive, une ferme espérance, une
ardente charité et une confiance illimitée, afin que je puisse avoir
part à tous les trésors de grâces que vous réservez en ce divin
sacrement.
Action de Grâces après la Confession
Mon très aimable Jésus, qui avez daigné laver,
purifier, et enrichir de grâces cette âme rachetée par votre Précieux
Sang, veuillez confirmer les bons propos de ma volonté, afin que je ne
vous donne plus jamais le moindre déplaisir. Créez en moi une solitude
d’amour pour que je puisse savourer, dans le silence de mon cœur, la
grâce immense que vous m’avez accordée. Soyez la force de ma faiblesse,
le réparateur de ma fragilité, le bouclier de a défense, et surtout, ô
Jésus, soyez-moi Jésus, c’est-à-dire Sauveur.
Terminer cette prière par le paroles suivantes
qui ont tant de pouvoir sur le Cœur Sacré de Jésus :
Je sais que de moi-même et par moi-même, je ne puis
ni ne vaut rien, ais je sais aussi qu’en Dieu et avec Dieu, je puis tout
ce qu’il veut de moi.
Préparation pour entendre ou célébrer la Sainte
Messe
Mon Jésus, divine Victime du Calvaire, Victime
d’amour perpétuellement immolée sur nos autels, Victime de suave odeur
au regard de votre Père éternel, voici que je m’approche de l’autel
sacré pour célébrer (ou entendre) la sainte Messe.
Mon Dieu, ce lieu est saint, il est sanctifié par
votre divine présence ; faites que je m’en approche pas sans m’être
auparavant dégagé des préoccupations inutiles, des distractions, de tout
ce qui pourrait, même un instant, m’éloigner de vous. Faites que je
porte en cette sainte action la ferveur d’un séraphin.
O Jésus, comme vous vous immolez réellement, bien
que d’une manière non sanglante, ainsi faites-moi la grâce de ne jamais
refuser de m’immoler avec vous et pour vous. Les espèces sacramentelles
sont le voile que vous étendez sur votre divin Sacrifice pour le cacher
aux yeux de vos créatures ; le silence est une ombre mystérieuse dans
laquelle vous le cachez encore, mais il n’en demeure pas moins un vrai
sacrifice et le renouvellement de celui du Calvaire. Je le crois de tout
mon coeur, mais augmentez ma foi ! Mon Dieu, vous avez soif du salut des
âmes, vous cherchez des victimes qui veuillent s’immoler en union avec
vous. Hélas ! l’esprit est prompt, mais la chair est faible ! Combien se
retirent à la seule pensée de souffrir ! Mais les âmes, ne les avez-vous
pas rachetées au prix de votre sang ? Mon Jésus, donnez-moi un peu de
zèle pour le salut des âmes… vous le pouvez, mon nique amour, Bien
souverain de mon âme, vous qui avez couru comme un géant au sacrifice de
tout vous-même pour mon amour. Faites que je vous suive à l’odeur de vos
parfums. In odorem unguentorum tuorum currimus.
Jésus ! je vous demande encore une grâce, et je
suis sûre de l’obtenir de la bonté inépuisable de votre très doux Cœur :
cette grâce, c’est de commencer vraiment à vous connaître, pour
commencer vraiment à vous aimer ; vous aimer d’un amour fort qui
s’alimente de sacrifices continuels, toujours plus coûteux, plus
intimes, et connus, si possible de vous seul.
Mo Jésus, donnez-moi par votre grâce d’accomplir ce
que vous attendez de moi, et faites que je sois toujours généreux à vous
donner ce que vous me demandez. Ainsi soit-il.
Vive Jésus ! Vive Marie !
Dieu soit béni !
Brève préparation à la Sainte Communion
Mon Jésus, mon Dieu, Trésor infini du ciel et de la
terre. Objet des complaisances de votre Père, vous allez venir à moi,
pauvre petit rien, souillé par le péché, déformé par les imperfections,
affaibli par de continuelles infidélité, aveugle sur ses défauts, sourd
à vos divines inspirations, muet quand il s’agit de s’humilier, de
s’avilir et de s’anéantir devant vous et les créatures, paralytique pour
le bien qu’il n’accomplit que s’il est porté comme de force par votre
divine grâce ! Miséricordieux Jésus ! où dois-je fuir, si vous, qui êtes
Dieu, vous vous trouvez en tout lieu ! Comment pourrai-je me cacher à
vos divins regards ?
Non, je ne fuirai point par crainte de votre
justice, mais par amour pour votre miséricorde, et je ne fuirai que pour
me réfugier dans votre Cœur.
Mon bon Jésus ! de grâce, ouvrez-m’en la porte pour
que j’y puisse entrer ; mais alors, fermez-la sans retard, afin que je
n’en sorte jamais plus.
Accordez la même faveur à toutes les âmes qu vont
avoir le bonheur de communier, et, quand nous seront toutes dans votre
Cœur, préparez-nous vous-même à vous bien recevoir et à vous tenir
fidèle compagnie tout le jour et toute la nuit. Ainsi soit-il.
Acte d’Humilité
Mon Dieu, mon souverain Amour, mon Tout, moi, rien
de rien, rien de bon, rien en vertu, rien en fidélité, rien en
correspondance à vos grâces, voici que, de l’abîme profond de ma misère,
je vous conjure, par l‘abîme de votre miséricorde, de m’accorder la
grâce de pouvoir vos connaître et vous faire connaître, aimer et faire
aimer, servir et faire servir, aussi parfaitement qu’il est possible à
une pauvre créature, et pour votre plus grande gloire.
" Moi, dit Jésus, je te proteste que toutes les
fois qu’une âme prononce cet acte avec un vrai sentiment de profonde
humilité, elle me blesse le Cœur avec une flèche d’or et, de cette
blessure, déborde pour l’âme qui en est l’auteur, et pour la Sainte
Église, un torrent de grâces. C’est encore la meilleure des préparations
à la sainte communion, parce que Dieu se communique aux humbles avec
plus d’abondance. "
Action de Grâces après la Sainte Communion
Mon très aimable époux, Jésus, Lys des vallées,
Splendeur de la lumière éternelle, Miroir sans tâche, vous, le Dieu
d’infinie sainteté en moi ! O mon Dieu ! combien e me sens anéantie
devant vous qui êtes le Tout, ais combien je me confie en votre si
tendre bonté !
C’est précisément parce que je ne suis rien, que je
me confie davantage, parce que vous êtes venu me chercher dans l’abîme
de ma misère. O Jésus, source d’amour, donnez-moi un véritable amour
pour vous ! O Jésus, source d’humilité, donnez-moi une véritable et
profonde humilité ! O Jésus, soyez-moi Jésus, défendez-moi de l’ennemi ;
enfermez-moi dans votre Sacré-Cœur et enseignez-moi à devenir celle que
vous désirez.
Vous le voyez que je voudrais vous aimer, que je
voudrais vous être fidèle et vous contenter en tout !
O Jésus ! dans ce rien, accomplissez un des
prodiges de votre toute-puissance : la sanctification de cette pauvre
âme sera le triomphe de votre miséricorde.
Visite au Très Saint Sacrement
Mon Jésus, mon unique Amour, mon Dieu, mon Tout !
Je viens à vous, Prisonnier d’amour, renfermé dans nos tabernacles pour
nous, vos pauvres créatures ; je viens à vous, pour vos apporter le
poids de mes misère, la multitude de mes nécessités, tous mes désirs et
ceux des personnes qui me sont chères. Comme autrefois au puit de
Jacob, vous êtes ici pour attendre la Samaritaine ! Vous me demandez
boire, que voulez-vous de moi ? Vous voulez mes faiblesses, vous voulez
mes infirmités, vos voulez mes désirs ? Oui, je vus donne tout, et je
vos demande, par charité, votre miséricorde. J’en ai tant besoin de
votre miséricorde !
O Jésus, vous avez si soif, moi aussi j’ai soif :
vous avez soif de ma sanctification, et moi, j’ai soif de vous
satisfaire. Ecoutez-moi, Jésus, je demeurerai à vos pieds aussi
longtemps que vous daignerez m’y retenir et quand je devrai m’éloigner,
je vous laisserai mon pauvre cœur, en gage de mon amour, vous priant de
le renfermer avec vous dans le Tabernacle, afin que je ne vous abandonne
jamais plus. Ainsi soit-il.
Jésus, votre bénédiction !
Acte de Charité très parfaite
Mon Dieu, je vous aime, je vous aime, je vous aime
! Je voudrais, s’il m’était possible, vous aimer d’un amour infini ; et
dût-il m’en coûter un million de fois la vie, je voudrais faire que
toutes les créatures vous aimassent de même. Je voudrais, ô mon Dieu,
pouvoir empêcher, au prix de ma vie, non seulement tous les péchés
mortels, mais encore tous les péchés véniels et les imperfections
volontaires ! Et je voudrais, par conte, que tous fissent le bien, le
lus grand bien possible, mais le bien par amour, par pur amour, pour que
vous en eussiez une plus grande gloire.
Si, pour augmenter cette gloire que nous, vos
pauvres petites créatures, pouvons vous donner, il était nécessaire que
je perdisse toute jouissance et béatitude, que je devinsse aveugle,
sourde et muette, ô mon Dieu, de tout mon cœur et pour l’éternité, je
voudrais, si vous daigniez l’accepter, pouvoir réaliser ce sacrifice.
Vous savez que je vous aime e que je ne désire pas
autre chose que de vous aimer et de ne plus vous offenser, même
involontairement, s’il était possible. Laissez-moi donc vous le redire :
s’il était nécessaire pour vous donner plus de gloire dans l’éternité,
que je fusse privée de toute gloire, je l’accepterais volontiers, pourvu
que votre grâce, qui est encore vous-même, demeurât en moi.
O mon Dieu, vous si grand, vous infini, vous
permettez à votre petite créature de vous aimer ! Quelle condescendance
!
Mon Dieu, laissez-moi encore vous dire ceci : La
pensée qu’il y a, dans l’enfer, des créatures qui ne vous aimeront
jamais, me désole.
Oh ! pourquoi ne puis-je, au prix de ma vie, que je
vous donnerais encore volontiers un million de fois à cette fin,
pourquoi ne puis-je changer tous les grains de sable, toutes les gouttes
d’eau, toute les fleurs, ts les fruits, toutes les semences, toutes les
feuilles, toutes les plantes, tous les animaux, toutes les étoiles et
tous les objets, vire même tous les atomes de l’univers en autant de
cœurs qui vous aimeraient par pur amour jusqu’à a fin du monde et pour
toute l’éternité !
Mon Dieu, vous savez que mon chétif cœur est petit,
mais je vous le donne tout entier ; je ne m’en réserve rien, tout y est
sacrifié à l’amour de mon Dieu. Et je proteste que si vous m’enseigniez
un acte de plus ardente charité, je voudrais aussitôt le faire pour vous
donner plus de gloire.
Mon Dieu, enseignez-moi et aidez-moi à ne vivre que
d’amour, afin de pouvoir mourir d’amour.
Acte de pur Amour
Jésus, Amour, Dieu de charité infinie, Bonté sans
limites, moi, misérable rien, pour honorer votre incomparable
miséricorde, je m’offre, je me donne, je me consacre et m’abandonne pour
toujours à votre Cœur très amoureux. O Jésus ! comme il est impossible
que le feu ne brûle et ne consume un petit brin de paille qu’on y jette,
qu’ainsi votre très ardente charité consume ce pauvre misérable cœur qui
veut être tout vôtre. Jésus, soyez-moi Jésus ! Jésus, soyez-moi Jésus !
Jésus, soyez-moi Jésus !
Pacte, Intentions d’Amour
Mon Jésus, je voudrais à chaque palpitation de mon
cœur, soit le jour, soit la nuit, quand j’y pense comme lorsque je n’y
pense pas, pouvoir faire des millions des milliards de cet acte de très
parfaite charité que vous m’avez enseigné. Je voudrais pouvoir donner le
saint baptême, l’absolution, la confirmation et la sainte communion à un
même nombre d’âmes. Je voudrais entendre et faire entendre autant de
fois la sainte messe. Je voudrais pouvoir unir dans les liens sacrés du
mariage tous ceux qui n’y sont pas selon les lois de la sainte Eglise,
apostolique et romaine. Je voudrais consacrer autant d’âmes
sacerdotales, donner autant de fois l’extrême-onction aux pauvres
mourants, pouvoir faire autant de communions réelles ou spirituelles,
célébrer ou faire célébrer la sainte messe, pouvoir autant de fois
recevoir sur mon âme votre Sang divin, par l’absolution sacramentelle.
Je voudrais pouvoir faire moi-même et faire produire à tous, autant de
millions de milliards d’actes de foi, d’espérance, de charité, de
contrition parfaite, d’actions de grâces, de louanges et de
bénédictions, de propitiation, de recommandation et de demande, de
confiance, d’abandon, d’humilité, de mortification, de résignation, de
conformité, par pur amour, à votre divine volonté ; enfin, autant
d’actes de toute le vertus.
Je voudrais pouvoir assister tous les mourants,
consoler tous les affligés, visiter, réconforter et servir tous les
malades, sauver du désespoir tous ceux qui s’y abandonne, pratiquer et
faire pratiquer par tous, toute œuvre de miséricorde tant spirituelle
que corporelle.
Je voudrais, ô Jésus, enseigner à tous, à vous
connaître, aimer et servir, je voudrais enseigner à tous, non seulement
la vertu, mais la délicatesse de la vertu, et enfin, je voudrais que
toute ma vie ne fût plus qu’un soupir d’amour, d’amour très intense pour
vous, unique et souverain Bien de mon âme, que je veux glorifier de
toutes mes forces soutenues par votre grâce divine.
Ainsi soit-il. Ainsi soit-il. Ainsi soit-il.
Pourquoi, ô âme religieuse, trois fois Ainsi
soit-il ? Afin que tout en vous honore la très sainte Trinité, tout,
de la plus petite action à la plus grande, tout par amour, tout avec
amour, tout dans l’amour, tout de l’amour.
" Merci, vous dit Jésus, tu m’as donné le temps, je
te donnerai l’éternité, je serai ta récompense. Mon épouse, aime-moi,
aime-moi beaucoup, aime-moi toujours ! Merci ! "
Pour obtenir la grâce d’une confiance illimitée
Mon très doux Jésus, Dieu infiniment
miséricordieux, Père très tendre des âmes, et d’une façon toute
particulière, des plus faibles, des plus misérables des plus infirmes
que vous portez avec une tendresse spéciale entre vos bras divins je
viens à vous afin de vous demander, par l’amour et par les mérites de
votre Sacré-Cœur, la grâce de me confier toujours plus dans votre
miséricordieuse bonté, la grâce de reposer en assurance dans vos bras
divins et amoureux pour le temps et pour l’éternité.
Consécration à la Très Sainte Vierge Marie
Très douce et très aimable Vierge Marie, fille très
aimée du divin Père éternel, Mère très tendre du divin Fils éternel,
Epouse très sainte du divin Esprit éternel, je viens à vous, ô ma très
amante Mère, pour me consacrer toute à vous.
Vous êtes la toute pure, la toute belle ; vous êtes
l’Immaculée, et moi, je ne suis que misère, que péché, qu’inclination au
mal ! Vous, ô Marie, vous avez toujours fait les délices de la très
sainte Trinité ; vous avez ravi le Coeur de Dieu, votre Père, votre
Epoux, par al blancheur immaculée de votre âme toute sainte.
O Mère très compatissante, tournez un regard de
pitié vers cette pauvre âme en butte aux plus mauvaises tentations, et
mettez en fuite, par votre puissance, l’infernal ennemi. Au moment de
ses redoutables assauts, j’irai me réfugier dans votre Cœur immaculé, et
vous, ô très miséricordieuse Reine des Vierges, conservez pur mon lys et
présentez-le vous-même à Jésus.
Ma tendre Mère, je vous attends à l’heure de ma
mort ; dès à présent, je vous remercie, et je vous prie de tout garder
en moi, afin que tout plaise à Jésus. Merci, ô Marie !
Prière pour le Souverain Pontife et pour la Sainte
Eglise
Mon Jésus, daignez supplier continuellement votre
Père pour les grâces que désire le Souverain Pontife, votre Vicaire sur
la terre, pour le triomphe de la sainte Eglise, et afin d’apaiser et de
remercier votre Père éternel pour nous, vos pauvres créatures.
Prière de l’Amour pour l’union des cœurs de ses
épouses
Ut sint unum.
Mon Jésus, vos épouses viennent à vous dans leur
extrême indigence de tout bien, riches seulement de misères, de défauts,
de péchés et d’infidélités qu’elles jettent, avec la plus absolue
confiance, dans votre Cœur très amoureux, afin que vous les consumiez.
Et pourquoi, ô Jésus, êtes-vous le doux Epoux de nos âmes, sinon pour
soutenir notre faiblesse ? Pourquoi êtes-vous notre médecin très
délicat, sinon pour bander nos plaies, pour soigner nos blessures, pour
guérir nos infirmités ? Nous venons à vous, avec nos richesses, nous
venons à vous pour implorer votre miséricorde, pour demander votre
secours, pour obtenir le don de votre saint amour.
O Jésus, faites de vos humbles épouses des
séraphins d’amour, qui se consument nuit et jour pour votre plus grande
gloire. Faites que nous soyons les trophées de votre miséricorde et les
chefs-d’œuvre de votre amour.
Ainsi soit-il, ainsi soit-il, ainsi soit-il.
Au son des heures
Mon Jésus combien je déplore tan d’heures et tant
de secondes passées sans vous aimer ! Je vous en demande pardon ! Avec
l’aide de votre grâce, je veux vous aimer très ardemment. Je vous offre
à votre Père éternel pur suppléer à mon impuissance, à mon insuffisance
et à ma misère. Ainsi soit-il.
Père éternel, pour payer toutes mes dettes, je vous
offre le Cœur de votre très doux Jésus, de ce Jésus, l’objet de vos
divines complaisances.
Oraison Préparatoire aux Exercices de la Retraite.
Mon très doux Jésus, Epoux très tendre de mon âme
qui m’avez appelée en cette désirable et très délicieuse solitude pour
me dévoiler toujours mieux les mystères de votre amour, les trésors
inépuisables de votre bonté infinie, la délicatesse exquise de votre
miséricorde, j viens à vous avec le coeur d’une épouse qui attend tout
de son très fidèle Epoux.
Je sais que je ne puis vous apporter que misères,
que défauts, qu’infidélités, que rechutes sans nombre, mais tout cela ne
m’effraye point, car je sais que vous êtes infiniment bon.
Dois-je vous dire quelque chose de plus, ô Jésus
?... Je vous le dirai parce que votre bonté le désire. Je jouis encore
d’être un comble de misères, un abîme de misères, de n’être que misères,
parce qu’ainsi, je donne plus à faire à votre miséricorde. Jésus,
soyez-moi Jésus. E me fie à vous. Amen. Ave Maria.
Mot d’ordre après les Exercices de la Retraite
Toujours plus, toujours mieux, toujours avec amour,
toujours avec Marie.
Petite offrande pour la rénovation des Saints voeux
Mon Dieu, mon Père, mon Créateur, mon très doux
Epoux, je viens à vous pour vous offrir avec l’ardeur de mon cœur les
vœux que par votre grâce, j’ai faits à votre divine bonté. Ils sont
vôtres, mes vœux, parce qu’il ont les liens qui m’unissent à vous : ils
sont encore vôtres, parce que je compte sur vous pour bien les observer.
O Jésus, soyez-moi toujours jésus, et faites que je
vous sois toujours une épouse fidèle. Ainsi soit-il.
Désirs du Ciel
Bienheureuse Jérusalem, Patrie très douce qui
m‘attends, ô beau paradis, séjour bienheureux de mon doux Jésus ! j’ai
déjà aspiré comme le parfum des délices qu’il me prépare. Que n’ai-je
des ailes de colombe pour voler dans le sein de mon Dieu et m’y reposer
? Pourquoi ne suis-je pas abîmée dans cette Mer de délices infinies que
vous êtes vous-même, ô le Dieu de mon cœur ?? Jésus ! souffrirez-vous
encore de voir languir N… par le désir q’elle a d’aller à vous ?
Prenez-moi vite, afin que je puisse vous aimer parfaitement, et si, pour
obtenir cette grâce, il me faut pâtir davantage, aimer plus ardemment,
m’humilier plus profondément, souffrir plus patiemment, faites tout cela
en moi, ô Jésus !
Exercice de préparation à la mort
Ame religieuse, Jésus te dit : " Quand tu voudras
faire l’exercice de préparation à la mort :
Tu te prosterneras en esprit devant Dieu,
reconnaissant ton néant ; puis tu donneras la main à l’Amour qui
t’introduira dans le très doux, très aimable et très tendre Cœur de ton
Jésus.
Une fois entrée, tu te tiendras comme un petit
atome d’ordure, et si’ tu m’en crois, tu diras ces paroles : " Mon
Jésus, à l’entrée des grands palais se trouvent des tapis, afin que ceux
qui y pénètrent puissent enlever de leur chaussure la boue et l’ordure ;
moi je ne suis qu’un atome d’ordure qui ne mérite pas d’entrer dans le
palais de votre Cœur. "
Après cet acte d’humilité, l’Amour viendra te
prendre ; tu le suivras là où il voudra te conduire, et, à sa lumière,
tu examineras brièvement l‘usage que tu as fait des facultés de ton âmes
et des sens de ton corps.
Ensuite, tu feras l’acte de contrition et de ferme
propos.
Tu finiras le tout par cette formule que l’Amour te
et sur les lèvres : " Voilà, ô Jésus, que pendant ce mois j’ai encore
abusé de beaucoup de vos grâces si précieuses, et maqué de fidélité aux
résolutions que, dans votre bonté, vous ‘aviez inspirées. Mon Jésus,
pardon et miséricorde ! S’il n’y avait en vous que la justice, j’aurais
tout à craindre, mais comme votre Cœur est le siège de la miséricorde,
avec ne nouvelle confiance, je viens à vous. Vous m’avez déjà supportée
si longtemps, sans aucun mérite de ma part, continuez-moi cette
miséricorde. Et même, je vous demande encore plus ! Rendez-moi
fidèlement fidèle, et faites que je commence une vie nouvelle, toute en
vous, par vous, avec vous. Ainsi soit-il.
Pour recommander une personne
Jésus, celle que vous aimez a besoin de vous.
Jésus, soyez-lui Jésus !
Et pour une plus grande nécessité
Jésus, celle que vous aimez a besoin de vos
conseils, soyez son Maître ; elle a besoin de lumière, soyez sa lumière
; elle a besoin de soutien, soyez lui Frère, et par-dessus tout,
soyez-lui Jésus.
Pour une jeune fille
Mon Jésus, divin Amant des âmes, Lys très pur qui
vous environnez de lys et les cultivez vous-même de votre main divine ;
aimable et divin Jardinier qui, sortant des serres où fleurissent vos
fleurs de prédilection, daignez regarder aussi d’un oeil d’amour les
petits lys des champs, abaissez votre doux et divin regard sur cette
petite fleurette qui, grâce à vous, est née, a fleuri et veut exhaler
son parfum pour vous seul. O Jésus, s’il est nécessaire, entourez-la
d’épines, afin de la réserver de tout contact humain, et faites que,
seule, votre main divine la cueille pour la transplanter dans les
jardins de votre beau paradis.
Pour la conversion des pécheurs
O Jésus ! voulez-vous laisser perdre les âmes pour
lesquelles vous êtes mort sur la croix ? Vous êtes la Résurrection et la
Vie, soyez-le donc de tant de cœurs qui, depuis si longtemps, sont
ensevelis dans les ténèbres de la mort.
Dès maintenant, je vous remercie de cette victoire
que vous remportez sur l’ennemi infernal qui les tenait sous l’esclavage
du péché, puisque vous m’avez assurée vous-même que j’obtiendrais tout
ce que je vous demanderais avec confiance.
O Jésus, Amant des âmes, vous qui êtes mort pour
les racheter, à aucun prix vous ne les laisserez périr !
Mon Jésus, ayez pitié des pauvres pécheurs selon la
multitude de vos infinies miséricordes. Faites que votre bonté l’emporte
sur votre justice.
Prière d’une personne séculière
O très doux Cœur de mon Jésus, qui regardez avec
une divine complaisance, même les petites fleurs que vos avez dans le
champ ouvert de la sainte Eglise, réchauffez ma pauvre âme par un rayon
de votre divine charité ; défendez-la des vents de la dissipation et de
l’esprit du monde, et préservez-la de ses ennemis, afin que, par vous,
qui l’avez plantée, elle croisse, fleurisse et fructifie. Ainsi soit-il.
SAINT EXERCICE DU
CHEMIN DE LA CROIX
PREMIERE STATION
Jésus est condamné à mort
Mon doux Jésus, mon unique Bien, l’amour de mon
Cœur condamné à mort pour moi ! O mon âme, songe quel est Celui qui
reçoit cette condamnation et pour qui il la reçoit. Craindras-tu encore,
les humiliations, fuiras-tu les mortifications ?
O bon Jésus, avec votre divin secours, non
seulement je ne vous offenserai plus, mais je vous aimerai toujours
davantage.
Cor Jesu Sacratissimum, miserere nobis !
DEUXIEME STATION
Jésus est chargé de sa Croix
Mon divin Epoux court la croix comme au festin de
noces. O amour infini de mon Dieu ! Et je crains tant la moindre
souffrance ; la voir seulement de loin m’épouvante, et je voudrais la
fuir. Pourquoi cela, ô Jésus, sinon parce que je manque d’amour ?
Mon Jésus, donnez-moi l’amour de la croix.
Cor Jesu Sacratissimum, miserere nobis !
TROISIEME STATION
Jésus tombe sous le poids de la Croix
Mon divin Roi, l’amour de mon cœur, est étendu sous
la croix : son poids l’oppresse. O très aimable Jésus, combien je vois,
dans cet énorme poids de votre croix, le fruit de mes péchés !
O mon bon Jésus, faites que je pleure ces péchés
qui sont la cause de vos si nombreuses souffrances, et accordez-moi de
n’y plus jamais retomber.
Cor Jesu Sacratissimum, miserere nobis !
QUATRIEME STATION
Jésus rencontre sa Sainte Mère
O tendre Jésus ! combien m’émeut votre rencontre
avec votre bénie et très sainte mère ! Que de choses elle dit à mon cœur
! C’est la révélation de votre Cœur très aimant.
O Jésus ! faites que, portant ma croix après vous,
je rencontre aussi votre sainte Mère et que je reçoive d’elle une parole
de réconfort pour vous suivre fidèlement jusqu’à mon dernier soupir.
Cor Jesu Sacratissimum, miserere nobis !
CINQUIEME STATION
Jésus est aidé du Cyrénéen
Âme religieuse, dit Jésus, tu es le Cyrénéen que
j’ai choisi dans mon amour infini pour me décharger du poids qui
m’oppresse, du poids de mon amour, de ma miséricorde, que le monde ne
connaît pas. Ta mission sera de donner à l’amour infini de Dieu le
soulagement qu’il cherche dans sa petite créature.
Mon Jésus, me voici puisque vous m’avez appelée.
Comme elle est sublime la mission que vous daignez m’offrir. O Jésus ! ô
Amour !ô Sainteté ! enseignez-moi vous-même ce que vous attendez de moi.
Cor Jesu Sacratissimum, miserere nobis !
SIXIEME STATION
Véronique essuie la Face de Jésus
Mon épouse, dit le Seigneur, est l’humble Véronique
qui essuie ma face toutes les fois qu’elle sort d’elle-même pour se
mortifier. Son âme est le voile dont elle se sert, et sur lequel
j’imprime ma divine image. Plus elle se conserve pure et sans tache,
plus elle est capable de recevoir mes traits divins. Pour parvenir
jusqu’à moi, il faut que tu passes à travers mes ennemis, qui sont aussi
les tiens, et que tu aies à souffrir de leur part : mais la consolation
que te procurera un seul de mes regards, te paiera avec usure.
Arrêtez-vous, ô bon Jésus ! Je suis toute petite,
mais je me hausserai sur la pointe des pieds, pour essuyer votre divin
visage. Je prendrai un linge fin, très fin, très délicat, très blanc, et
je le préparerai d’avance par ma fidélité à trois choses : à la pureté
d’intention, à la charité envers le prochain et à l’amour le plus ardent
possible envers vous, ô mon Jésus ! céleste Beauté ! Et je vous supplie
de me donner ; en échange, un souvenir continuel de vous !
Cor Jesu Sacratissimum, miserere nobis !
SEPTIEME STATION
Jésus tombe pour la seconde fois
Pourquoi Jésus est-il tombé dans sa montée au
alaire, sinon pour mériter aux âmes la grâce de se relever de leurs
chutes et pour leur en apprendre le moyen ? L’ennemi infernal arrive
plus facilement à vaincre les âmes religieuses dans la voie du
découragement que par toute autre tentation. Il est d’une souveraine
importance de savoir triompher par une confiance illimitée en
Jésus-Christ ; plus les chutes sont fréquentes, plus aussi doit
s’accroître la confiance dans la divine miséricorde.
O mon bon Jésus, qu vous servez bénignement de nos
misères et de nos chutes pour alimenter l’incendie de votre divine
miséricorde, regardez avec des yeux pleins de pitié cette trop empressée
pourvoyeuse qui ne laisse passer aucun moment sans vous donner quelque
chose à brûler.
Cor Jesu Sacratissimum, miserere nobis !
HUITIEME STATION
Jésus console les Saintes Femmes
Consoler ceux qui souffrent, compatir aux misères
de ses pauvres créatures, user toujours de miséricorde, voilà les
attraits du Cœur très doux de Jésus : " Celui, dit-il, qui veut en faire
la preuve, qu’il vienne à moi ! " Celui qui désire acheter réconfort et
miséricorde, q’il aille à Jésus, lui donnant pour monnaie ses propres
misères, et le miséricordieux Sauveur leur fera bon accueil si elles
sont présentées avec humilité confiance, amour.
O mon Jésus, je consolerai votre Cœur désireux de
consumer nos misères, et vous consolerez le mien en me donnant votre
sainte paix.
Cor Jesu Sacratissimum, miserere nobis !
NEUVIEME STATION
Jésus tombe pour la troisième fois
Jésus veut endurer les tourments de cette troisième
chute afin de pouvoir souffrir davantage ; plus on aime, plus on
souhaite souffrir, là où ne peuvent atteindre les créatures, arriva
l’amour de Jésus. Lorsque dans l’éternité, chaque âme verra combien je
l’ai aimée, dit Jésus, elle sera transportée d’amour pour moi.
O aimable Jésus ! lorsqu’une peine viendra, comme
une épine, blesser mon cœur, je me réjouirai de pouvoir souffrir pour
vous ; et pour votre plus grande gloire.
Cor Jesu Sacratissimum, miserere nobis !
DIXIEME STATION
Jésus est dépouillé de ses vêtements
Quels sont les vêtements dont moi, l’Amour, je
dépouille mes chères épouses quand elles sot parvenues au sommet du
Calvaire ? Le Calvaire, dans la religion, c’est une montagne, parce
qu’on la gravit avec peine. Et lorsque l’âme y est arrivée, l’Amour la
dépouille :
de toute volonté afin qu’elle ne veuille lus que ce
que Dieu eut ;
de tout désir qui n’a pas Dieu pour fin ;
de toute recherche de satisfaction naturelle.
Tout cela fait souffrir l’âme, et même beaucoup,
mais elle l’endure avec joie, parce q’elle est la proie de l’Amour. Si
elle n’aimait pas, ses peines seraient bien lourdes et li pèseraient
beaucoup plus, mais, parce qu’elle aime, l’amour les lui rend plus
douces.
O Jésus ! vous êtes la douceur même, et qui avez la
puissance d’adoucir les plus amères amertumes, je boirai au calice des
détachements après que vous l’aurez béni, et je le trouverai, avec votre
secours, plus doux que toute douceur.
Cor Jesu Sacratissimum, miserere nobis !
ONZIEME STATION
Jésus est cloué sur la Croix
O mon bon Jésus qui n’avez pas soustrait vos mains
et vos pieds quand on vous crucifiait, donnez-moi la force de ne jamais
me soustraire aux opérations amoureuses de votre grâce qui m’attache à
la croix, instrument de votre amour, avec le marteau de votre divine
volonté, et les clous des occasions que vous me présentez. Daignez
m’accorder la grâce de seconder ces opérations le plus que je peux par
une fidèle correspondance.
Cor Jesu Sacratissimum, miserere nobis !
DOUZIEME STATION
Jésus meurt sur la croix
La Croix, a dit Jésus, est le trône de mon amour,
de ma miséricorde et de ma compatissante bonté. Quand un roi est dans
son palais, il reçoit dans la salle du trône et assis sur son trône.
Dans toutes tes peines, réjouis-toi, tu as un signe plus clair, plus
manifeste de ma présence en toi. Si les âmes savaient ce que veut dire
pâtir et pâtir pour Dieu, il ‘y en aurait pas une qui ne voulût souffrir
ainsi.
Mon Jésus, je ne sais estimer la souffrance à sa
juste valeur. Afin que j’en connaisse le prix, illuminez mon
intelligence, et inclinez mon cœur à aimer ce que la nature abhorre.
Cor Jesu Sacratissimum, miserere nobis !
TREIZIEME STATION
Jésus est déposé de sa Croix
Jésus dit à l’âme religieuse : " Chaque fois qu’une
âme reçoit avec foi et amour une occasion de souffrir, qu’elle qu’elle
soit, c’est comme si elle me recevait entre ses bras quand on me
déposait de la croix. Les deux bras sont la résignation et l’amour de ma
divine volonté. "
Jésus, Charité infinie, qui, pour mon amour, avez
tant souffert, accordez mon pauvre cœur la grâce de souffrir par amour
tout ce que, dans votre amour, vous me réservez.
Cor Jesu Sacratissimum, miserere nobis !
QUATORZIEME STATION
Jésus est déposé dans le Sépulcre
Ame religieuse, dit Jésus, âme de mon épouse, je
viens te demander l’aumône d’une place dans ton cœur, où je puisse faire
reposer mon amour, non mort, mais vivant, mais enflammé. Tu te rendras
ainsi mon réconfort, et moi, je te serai toute chose.
O Jésus, ce pauvre petit rien n’a l’existence que
par votre bonté ; aussi vous donne-t-il tout enter ce cœur que vous lui
demandez avec tant de tendresse. Jésus ! mon bon Jésus ! fermez la porte
de ce nouveau sépulcre que vous vous êtes choisi ; scellez-le afin que
nul n’y pénètre et que mon cœur ne palpite à jamais que de votre seul
amour !
Cor Jesu Sacratissimum, miserere nobis !
INVOCATION
Très Sainte Trinité, nous vous adorons, nous vous
louons pour tant de dons et de grâces concédés à votre très fidèle
servante, Soeur Bénigna-Consolata. Daignez, nous vous en supplions,
manifester en elle la puissance de votre amour et la grandeur de vos
miséricordes.
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