LA VOIE MYSTIQUE

adveniat regnum tuum

Vie de Sainte Catherine de Sienne
par le bienheureux Raymond de Capoue

 

 

 

CHAPITRE IX

MIRACLES OPÉRÉS PAR CATHERINE POUR LA DÉLIVRANCE DES POSSÉDÉS DU DÉMON

Les chapitres précédents ont dû vous faire comprendre, aimable lecteur, comment l’éternel Époux ne cessait pas de faire éclater au dehors la grâce, dont il comblait intérieurement son épouse. Nul ne peut tenir caché le feu qu’il porte dans son sein, et l’arbre planté au bord des eaux courantes ne peut manquer de produire du fruit en son temps ( Ps 1,3). La vertu du Seigneur Jésus, ou plutôt le Seigneur Jésus lui-même, qui habitait caché dans le coeur de notre vierge, se manifestait donc chaque jour davantage et de diverses façons, non seulement en obtenant du Ciel la grâce divine pour toutes sortes de pécheurs, comme je l’ai dit au chapitre VII, non seulement en rendant vie et santé aux corps malades ou morts, comme vous l’avez vu au chapitre VIII, mais aussi en commandant aux esprits infernaux et en les chassant du corps des possédés. C’est ainsi qu’au nom du Seigneur Jésus habitant en son coeur, Catherine voyait s’incliner devant elle, toutes les puissances du ciel, de la terre et de l’enfer (Phil 2,10) . Pour vous en assurer davantage, considérez attentivement ce qui suit.

Il y avait à Sienne un homme appelé dans le pays Ser Michel ou Ser Monaldo, et très entendu dans la pratique du notariat et des écritures publiques. Je l’ai vu cent fois, et c’est de sa bouche que j’ai appris ce que j’écris. Étant déjà avancé en âge, et ayant eu de son mariage deux filles, il résolut, avec le consentement de sa femme, de se donner tout entier au service de Dieu et de consacrer les vierges, ses filles, au Christ Seigneur. Il s’adressa donc à un monastère, fondé dans la ville sous le patronage de saint Jean-Baptiste, et confia ses filles aux religieuses, qui y vivaient cloîtrées, puis il s’établit lui-même, avec son épouse, tout près du couvent, dont il administra, pour l’amour de Dieu, les affaires temporelles. Il demeurait là depuis quelque temps, quand, par un juste mais incompréhensible jugement de Dieu, une de ses filles devint possédée du démon. Elle s’appelait Laurence et avait à peu près huit ans. L’antique ennemi la tourmentait souvent et cruellement, et jetait ainsi le trouble et l’effroi dans tout le monastère. Les Sœurs refusèrent alors de garder plus longtemps avec elles la jeune fille et obligèrent Ser Michel à la reprendre avec lui, en dehors du couvent. Quand elle fut sortie du monastère, on s’aperçut que l’esprit mauvais, qui la tourmentait, parlait fort bien latin, par la bouche de sa victime, qui cependant ignorait complètement cette langue. Il répondait aux questions les plus profondes et les plus difficiles, et révélait souvent les péchés et l’état secret des cœurs. D’ailleurs beaucoup d’autres signes encore montraient évidemment, que c’était bien un esprit démoniaque, qui, par la permission de Dieu et pour un motif ignoré des hommes, persécutait l’innocente enfant.

Les parents et les proches de Laurence en étaient bien et cherchaient partout quelque moyen de chasser l’esprit mauvais. Ils conduisirent la possédée aux reliques de plusieurs saints dont les mérites et l’intercession pouvaient mettre cri fuite le démon. Ils avaient surtout confiance en la vertu des reliques du bienheureux Ambroise, des Frères-Prêcheurs. Ce saint s’est illustré depuis plus de cent ans et s’illustre encore par de nombreux miracles; il a un pouvoir tout spécial pour chasser les esprits immondes, et sa chape et son scapulaire, encore intégralement conservés, font fuir habituellement les démons du corps des possédés, ainsi que je l’ai vu quelquefois, de mes propres yeux. Les parents de Laurence la conduisirent donc à l’église des Prêcheurs, la placèrent sur le sépulcre du bienheureux Ambroise, et lui imposèrent la chape et le scapulaire du saint, en suppliant le Très-Haut de venir au secours de l’innocente possédée. Mais, pour cette fois, il ne furent pas exaucés. Si la jeune fille était ainsi tourmentée, ce n’était, je crois, ni à cause de ses péchés, ni à cause des péchés de ses parents (Jn 9,3 ), dont j’ai connu la vie très recommandable; mais Dieu voulait se servir de cette possession pour glorifier notre sainte. Voilà pourquoi Ambroise, déjà arrivé au terme de la béatitude, laissa faire ce miracle à Catherine, qui était encore sur la terre. La puissance de notre sainte devait ainsi se manifester aux fidèles, avant sa mort. Que dire encore ? Des personnes qui connaissaient Catherine conseillèrent aux malheureux parents de lui présenter Laurence. Ils accueillirent ce conseil avec empressement et se firent annoncer à la vierge, qui répondit au messager : " Hélas! je suis moi-même fort tourmentée chaque jour par les esprits mauvais, qu’ai-je besoin d’entrer encore en lutte avec ceux qui tourmentent les autres? " Sur cette réponse, au lieu de sortir par la porte où elle devait nécessairement rencontrer ses importuns visiteurs, elle monta sur une terrasse, et s’enfuit secrètement de la maison, si bien qu’il fut impossible de la trouver. Les suppliants n’obtinrent donc rien pour cette fois; mais l’humilité de la sainte, et sa crainte des louanges humaines, n’avaient fait qu’augmenter leur confiance en son pouvoir, et les rendre plus ardents à implorer son secours.

Ne pouvant plus arriver jusqu’à elle, puisqu’elle avait défendu à toutes ses compagnes qu’on lui parlât de cette affaire, ils eurent recours à Frère Thomas, son confesseur, sachant bien que la sainte lui obéirait en tout. Ils le supplièrent donc d’employer son autorité pour obliger Catherine à leur venir on aide dans leur malheur. Frère Thomas compatit de tout cœur à leur affliction; mais il savait bien n’avoir aucun pouvoir sur la vertu miraculeuse de sa pénitente, et comme d’autre part il craignait son humilité, il imagina l’expédient suivant. Il vint un soir à la maison de la sainte, alors que celle-ci s’était momentanément absentée, et introduisit avec lui la jeune possédée jusque dans l’oratoire de Catherine; il y rencontra une des compagnes de la sainte et lui dit: " Vous avertirez Catherine que je lui demande, au nom de l’obéissance, de laisser cette jeune fille passer la nuit ici, et de la garder jusqu’au matin. " Cela dit, il se retira en laissant là Laurence. Quelque temps après, Catherine rentra, trouva l’enfant dans sa chambre, et reconnut bien vite qu’elle était remplie de l’esprit du démon. Soupçonnant que c’était bien la possédée qu’elle fuyait, elle dit à sa compagne: " Qui donc a amené ici cette enfant? " Elle apprit alors quel était l’ordre de son confesseur et, ne pouvant y échapper, elle se réfugia comme d’habitude dans l’oraison et obligea la petite malade à s’agenouiller et à prier avec elle. Notre vierge passa toute cette nuit à veiller dans la prière, et à lutter avec l’ennemi. Mais pourquoi en dire davantage? Le jour ne brillait pas encore que déjà le démon, vaincu dans la lutte, avait été obligé par la vertu divine d’abandonner le corps de la jeune fille, sans lui causer aucun dommage. Alexia, la compagne de Catherine, ayant constaté cette guérison. courut annoncer, dès l’aurore à Frère Thomas, que la possédée était délivrée de toute obsession diabolique. Frère Thomas amena alors les parents de Laurence, qui, trouvant leur fille complètement guérie, remercièrent en pleurant la sainte et le Dieu tout-puissant. Ils voulaient emmener immédiatement leur enfant mais la vierge du Seigneur, sachant par révélation ce qui devait arriver, leur dit : " Laissez-la demeurer quelques jours avec nous ; il le faut pour son parfait rétablissement. " Ils acceptèrent cette proposition avec beaucoup de reconnaissance et se retirèrent bien Joyeux.

Catherine donna alors à l’enfant de salutaires avis, lui apprit, par sa parole et son exemple, à prier souvent et dévotement, et lui défendit de sortir de la maison, pour aucun motif, avant le jour où ses parents devaient revenir la chercher. Laurence observa fidèlement ces avis, et se montrait de jour on jour mieux disposée. Or la maison où elle se trouvait était celle d’Alexia, assez voisine, il est vrai, de la maison de la sainte. Celle-ci, ayant voulu venir passer un jour dans sa propre demeure, y emmena avec elle Alexia, ne laissant avec Laurence qu’une domestique. Ce jour-là, après le coucher du soleil, alors qu’il faisait déjà sombre et que la nuit tombait, Catherine appela Alexia et lui ordonna de prendre en hâte son manteau, pour revenir avec elle à la maison où était restée l’enfant. Alexia objecta qu’il n’était pas convenable pour des femmes de voyager à travers la ville à cette heure. " Allons vite, lui répondit Catherine, car le loup infernal a de nouveau attaqué notre brebis, qui, une fois déjà, avait été arrachée à ses griffes. " Quand elles arrivèrent auprès de Laurence, elles lui trouvèrent le visage bien changé, tout rouge, avec un air furieux. " Ah! infernal dragon, s’écria la sainte, tu as osé t’emparer une seconde fois de cette innocente vierge! mais j’ai confiance au Seigneur Jésus, mon Sauveur et mon Époux; tu seras chassé, cette fois, de telle façon que tu ne reviendras plus. A ces mots, elle entraîna Laurence à l’oratoire, et, au bout de quelques minutes, la ramena complètement guérie, ordonnant qu’on la conduisît se coucher. Le matin venu, elle envoya chercher les parents et leur dit. " Emmenez maintenant, en toute sécurité, votre fille avec vous, elle n’aura plus jamais à souffrir de l’esprit mauvais. " Et cette prophétie s’est pleinement réalisée, car Laurence, rentrée dans son monastère, a continué d’y servir Dieu, sans avoir été tourmentée jusqu’à aujourd’hui, alors que plus de seize ans se sont écoulés depuis sa délivrance.

J’ai appris tous ces détails de Frère Thomas, puis d’Alexia, et enfin du notaire Ser Michel, père de Laurence. Cet homme a vénéré toute sa vie notre sainte, comme un ange de Dieu, et pouvait à peine contenir ses larmes quand il racontait ce prodige. Le récit de ces témoins me rendit curieux de connaître plus à fond la manière dont cette délivrance s’était accomplie, et je le demandai confidentiellement à Catherine. Je tenais surtout à savoir pourquoi ce démon avait reçu de Dieu si grande liberté d’action qu’il pût résister à la vertu des reliques et aux exorcismes. La vierge me répondit qu’il avait été très difficile à vaincre, et qu’elle avait dû poursuivre la lutte jusqu’à la quatrième heure de la nuit. Elle avait beau lui ordonner de sortir, au nom du Sauveur, il refusait avec une extrême insolence. Après avoir longtemps résisté, cet esprit mauvais, voyant qu’il allait être obligé de partir, dit à la sainte:

" Si je sors d’ici, j’entrerai en toi. " A quoi notre vierge répondit aussitôt : " Si telle est la volonté du Seigneur, sans la permission de qui je sais que tu ne peux rien faire, je me garderai bien d’y mettre obstacle et d’accepter le moindre désaccord avec cette sainte volonté. " Ce trait de véritable humilité abattit l’esprit superbe, et lui enleva tout le pouvoir qu’il avait pris sur l’enfant. Cependant il tenait encore sa victime à la gorge, qu’il soulevait convulsivement et faisait enfler. Catherine y porta la main et, y traçant avec grande foi le signe de la Croix, acheva d’en chasser le démon. Voilà, lecteur, ce que fut ce prodige, comment il s’accomplit et quels ont été ses témoins, témoins oculaires, qui m’ont eux-mêmes rapporté tous ces détails.

J’ai maintenant l’intention de vous raconter un autre fait, qui vous montrera plus clairement encore comment notre bonne sainte avait reçu du Seigneur plein pouvoir de chasser les démons. Je n’étais pas présent à ce miracle, car, à cette époque, Catherine m’avait envoyé auprès du Vicaire du Christ, le seigneur pape Grégoire XI, pour certaines affaires de la sainte Église. Mais je tiens mes renseignements de Frère Santo, l’anachorète dont nous avons dit plus haut la miraculeuse guérison. Alexia et d’autres personnes, alors compagnes de la sainte, m’ont aussi rapporté ce que je vais écrire. Catherine se trouvait chez la noble et vénérable dame Bianchina, veuve de Jean Angelino de Salimbeni, au château vulgairement appelé Rocca, où j’ai passé moi-même plusieurs semaines, avec notre vierge. Une femme du château fut saisie de l’esprit malin et si terriblement tourmentée que tout le personnel de la maison s’en aperçut bien vite. A cette nouvelle, dame Bianchina, compatissant au malheur de sa servante, désirait vivement prier la sainte de venir au secours de cette misère. Mais, sachant combien de pareilles demandes affligeaient son humilité, et sur l’avis des compagnes de Catherine, elle lui fit simplement présenter la possédée, espérant qu’en voyant cette malheureuse notre vierge aurait le cœur ému de compassion et se déciderait à la délivrer. Au moment où on lui conduisit la malade, Catherine était occupée à réconcilier deux ennemis et se disposait à se rendre dans un lieu tout voisin, pour achever cette œuvre de paix. A la vue de la possédée qu’on lui amenait, et qu’il lui était impossible d’éviter, elle se tourna vers dame Bianchina et lui en exprima sa peine, en disant: " Que le Seigneur tout-puissant vous pardonne, Madame, qu’avez-vous fait? Ne savez-vous pas que je suis très souvent tourmentée par les démons; pourquoi me faites vous amener encore les autres personnes qu’ils font souffrir ? " Elle ajouta cependant, en se tournant vers la démoniaque: " Pour que tu ne sois pas un obstacle au bien de la réconciliation commencée, mets ta tête, ô ennemi, sur le sein de cet homme, et attends mon retour. " A cette parole, la femme possédée vint docilement poser sa tête sur la poitrine de Frère Santo, l’anachorète dont nous avons parlé. Il assistait à cette scène, c’est lui que la sainte avait désigné à la possédée, et c’est de lui que je tiens ce récit. La vierge du Seigneur s’en alla ensuite terminer son œuvre de paix. Pendant ce temps, le démon criait par la bouche de sa victime, " Pourquoi me retenez-vous ici? De grâce, laissez-moi partir, car je suis trop durement torturé. - Pourquoi ne sors-tu pas, répondaient les personnes présentes, voici que la porte est ouverte. " - Et l’esprit mauvais répliquait: " Je ne puis pas, car cette maudite me tient ici enchaîné. " Et comme on lui demandait quelle était cette maudite, il refusait absolument de la nommer, peut-être parce qu’il ne le pouvait pas; mais il disait: " C’est mon ennemie. — Est-ce donc une grande ennemie pour toi ? interrogea Frère Santo. - C’est, dit le démon, la plus grande ennemie que j’aie dans le monde entier. " - Les assistants qui l’entendaient lui dirent alors pour l’empêcher de crier : " Tais-toi, voici Catherine qui revient. " - Une première fois, il répondit: " Elle ne vient pas encore, mais elle est à tel endroit ", désignant d’une façon tout à fait précise le lieu où elle se trouvait. On l’interrogea sur ce qu’elle faisait. " Ce qu’elle fait habituellement, répondit-il, une œuvre qui m’est souverainement odieuse. " Après quoi, il criait plus fort: " O pourquoi suis-je retenu ici? Mais il ne déplaçait pas la tête de la pauvre femme du lieu où la vierge du Seigneur lui avait ordonné de la maintenir. Après quelque temps, il reprit: " Voici que cette fois la maudite revient." Et à cette question: "Où est-elle?" il répondit : " Elle n’est plus en cet endroit, mais en tel autre ", et peu après, il ajouta: " Elle se trouve maintenant en tel lieu ", décrivant successivement et exactement tout le chemin parcouru par la sainte. Il dit enfin: " La voici qui franchit le seuil de la maison. " Et en effet Catherine entrait au même moment. Quand elle pénétra dans la chambre, le démon se mit à crier plus fort : " Ah! pourquoi me retiens-tu ici? - Lève-toi misérable, lui dit notre vierge, sors bien vite, laisse en paix cette créature de Notre-Seigneur Jésus-Christ, et désormais n’aie plus l’audace de l’affliger de tes vexations.

A ces paroles, l’esprit mauvais abandonna toutes les parties du corps de la possédée, sauf la gorge, qu’il agitait convulsivement et faisait horriblement enfler. La sainte posa sur cette gorge sa main virginale, y traça le signe de la Croix, en chassa complètement le démon, et acheva ainsi de guérir la pauvre femme, sous les yeux de tous ceux qui étaient là. Et comme la malade était encore abattue et toute brisée par suite de la possession qu’elle venait de souffrir, Catherine la soutint quelques instants dans ses bras, la pressa sur sa poitrine, puis elle ordonna qu’on apportât à la miraculée un peu de nourriture, afin qu’elle pût, ainsi réconfortée, rentrer chez elle. Cette femme, au premier moment de sa délivrance, avait ouvert les yeux après quelques minutes de repos. Quand elle se vit au milieu d’une telle foule dans les appartements et le château de sa dame, elle demanda à ceux des siens qui l’entouraient: " Qui donc m’a amenée ici et quand y suis-je venue?" Et, comme ses parents lui disaient qu’elle avait été tourmentée par le démon, elle répondit: " Je n’en ai nul souvenir, mais je me sens le corps absolument brisé, comme si on m’avait durement bâtonnée sur tous les membres. " Puis elle rendit d’humbles actions de grâces à sa libératrice, et rentra, sans le secours de personne, dans sa propre maison, d’où peu de temps avant on avait dû l’emporter.

Ce miracle a eu pour témoins oculaires non seulement dame Bianchina qui vit encore, mais Frère Santo déjà nommé, Alexia et Françoise compagnes de Catherine, Lysa sa parente encore vivante, et enfin plus de trente personnes, hommes et femmes, dont je n’ai pas recueilli les noms et que par conséquent je ne cite pas îcî. Le Seigneur Jésus s’est encore servi de la sainte, son épouse, pour opérer sur des possédés beaucoup d’autres délivrances miraculeuses qui ne sont pas consignées dans ce chapitre : mais celles que j’ai rapportées doivent suffire, lecteur, a vous donner une idée de la puissante grâce accordée par le Ciel à notre vierge pour chasser les démons. Pareil pouvoir convenait bien à celle qui, avec l’aide du Christ, avait remporté si pleine victoire dans ses luttes courageuses contre les ruses mauvaises de ces mêmes démons. Nous terminerons donc ici le présent chapitre.

   

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