CHEMIN DE SAINTETÉ

adveniat regnum tuum

La PASSION de JÉSUS
selon
Angèle de FOLIGNO
(1248-1309)

La spiritualité d’Angèle de Foligno

Angèle de Foligno est née en 1248, à Foligno, petite ville située à environ dix-sept kilomètres d’Assise. Ses parents étaient aisés, probablement nobles. Elle s’est mariée à vingt ans, et eut plusieurs fils. En 1288, tous les membres de sa famille proche étaient morts. C’est alors qu’elle se convertit totalement et entra résolument dans la voie de la pénitence. Elle n’a plus qu’un désir: en réponse d’amour, accorder sa vie à celle du Christ. En 1291, elle fut admise dans le Tiers Ordre de saint François. Elle bénéficia de nombreuses visions de la Passion du Christ, visions de plus en plus réalistes, et mourut en 1309.

La croix est au centre de la spiritualité d’Angèle. Elle voit avec les yeux de l’esprit de nombreuses visions du Christ crucifié, soit d’ordre sensible,  soit d’ordre symbolique, ou encore des visions sans forme, probablement  des visions dites intellectuelles: elle entend en effet le Christ lui parler et lui dire  “des paroles très hautes qui ne peuvent pas être écrites.”

Pour Angèle, l’âme qui s’engage sur les voies de Dieu et de la pénitence doit parcourir trente pas. En ce qui concerne Angèle de Foligno, c’est à partir du septième pas qu’elle commença à tourner son regard vers la croix. Au 8ème pas à la vue de la croix, Angèle reçut une plus grande connaissance de la manière dont le Fils de Dieu était mort pour nos péchés, et elle sentit qu’elle l’avait elle-même crucifié. Le christ lui dit en effet: “Je suis celui qui a été crucifié pour toi, qui a eu faim et soif pour toi, qui répandit son sang pour toi, tellement je t’ai aimée.”  Au 9ème pas, le chemin de la croix lui fut enseigné: pour aller à la croix elle devait se dépouiller de tout, c’est-à-dire pardonner à ceux qui l’avaient offensée, se dépouiller des choses terrestres, de tous ses amis et parents, de son avoir et d’elle-même, et donner son cœur au Christ.

Au dixième pas, Jésus lui demanda “de plonger son regard dans ses plaies... Jésus lui montrait les poils de sa barbe, de ses sourcils et de sa tête qu’on lui avait arrachés. Il énumérait toutes les flagellations... et Il disait: J’ai supporté tout cela pour toi.”

Au onzième pas elle se mit à faire plus sérieusement pénitence, au douzième, elle chercha la pauvreté, et au treizième elle entra dans la douleur de la Mère du Christ et de Jean. Au quinzième pas, elle se centra sur Saint Jean et sur la Mère de Dieu: “Il lui était donné de comprendre que Saint Jean avait supporté une telle douleur, de la Passion et de la mort du Christ, et de la douleur de la Mère du Christ, qu’il fut plus que martyr.”

Au seizième pas Angèle eut la révélation de son indignité et de ses péchés et se tourna vers la sainte Vierge pour obtenir la rémission de ses péchés. Au dix-septième pas elle souffrit la Passion du Christ et les douleurs de Marie avec plus d’efficacité. Angèle reçut ensuite quelques révélations sur la familiarité divine, sur l’onction et la miséricorde divines, sur sa propre transformation en Dieu, et enfin sur l’union divine et l’amour. Il convient d’ajouter qu’Angèle connut alternativement des périodes de désespoir, d’abandon total et souvent  d’union intime avec Dieu.

Une petite communauté entoura Angèle, de 1296 à sa mort en 1309, pour écouter ses enseignements. Elle fut déclarée bienheureuse le 11 juillet 1701, par le pape Clément XI.

Nota: Les citations en italique sont extraites du Livre d’Angèle de Foligno, traduction de Jean-François Godet publiée par les Éditions Jérôme MILLON à partir du texte italien “Il libro della beata Angela da Foligno”.

   

 

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