VOIE VERS DIEU

adveniat regnum tuum

     
 

 

Mieux connaître Marie

   
   
   
 

Paulette Leblanc

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La famille de Marie et de Jésus
 

Marie, nous la connaissons mal. Certes, tout le monde en a entendu parler, et parfois même beaucoup. Il existe beaucoup d'ouvrages sur elle, et pourtant nous ne la connaissons pas vraiment. La raison, c'est qu'elle est tellement plus sainte que nous, qu'elle nous dépasse tellement, que chaque fois que nous pensons à elle nous nous sentons devenir de tout petits enfants. Mais au fond, n'est-ce pas cela que Marie désire: que nous devenions des tout petits, blottis dans ses bras, pleins de confiance; des tout petits, toujours prêts à l'écouter, à retenir ses conseils et à les mettre en pratique afin d'aimer le Seigneur de mieux en mieux. Mais comment réaliser cela? 

Nous voici donc blottis sur les genoux de Marie. Nous nous sentons bien. Nous ne disons rien: nous n'avons rien à dire. Nous ne demandons rien: nous avons trop de choses à demander et nous les demanderions mal. Alors, nous nous laissons aller, pleins de confiance, espérant qu'elle lira dans nos cœur et qu'elle nous découvrira au moins une poussière de son mystère... Mais une poussière du mystère de Marie, n'est-ce pas déjà un monde immense à explorer, le monde de ce qu'aurait dû être l'humanité si elle n'avait pas péché? Le monde d'une âme immaculée offerte à Dieu dès son premier instant, dès sa naissance dans le Cœur du Créateur. 

Nous regardons Marie, discrètement... Elle est belle; elle nous sourit et semble nous dire:

-Mes tout petits enfants, vous ne me connaissez pas, mais je vais lever un petit coin du mystère qui me fit conserver toute ma vie, contrairement à Ève, la pureté de mon âme immaculée. Certes, Ève ne serait pas restée vierge toute sa vie, ce n'était pas sa vocation. Ève devait être la mère de toute l'humanité. Mais quoi de plus beau qu'une mère dont l'âme est immaculée? Le mariage entre Adam et Ève est ce que Dieu fit de plus sacré sur la terre car il devait, par l'intermédiaire de l'homme, poursuivre l'Œuvre de Dieu. Moi-même je fus mariée à Joseph, mais ma virginité fut préservée car c'est à Jésus, le Fils de Dieu, son Verbe qui voulait s'incarner, que je devais donner la vie. Je devais demeurer immaculée et vierge éternellement, d'abord sur la terre, puis au ciel. 

Tout doucement Marie nous enseigne. Oh! elle ne nous parle pas avec des paroles audibles; nous nous voyons seulement blottis sur son cœur, essayant de comprendre ce que nous devons comprendre. Marie me renseignera sur son Immaculée Conception, sa nature humaine préservée de tout péché, non souillée par lui. Les gênes de Marie furent, comme ceux d'Adam et d'Ève, purs de toute souillure bien qu'elle eût été conçue par des gens ordinaires: Anne et Joachim. Et Marie fut mariée à Joseph, un homme ordinaire, ayant des gênes humains ordinaires souillés comme tous les nôtres par le péché originel. Mais Joseph, obéissant à une impulsion intérieure qu'il ne s'expliquait probablement pas, s'était totalement consacré à Dieu, dans le désir d'une chasteté totale et durable. Sans aucun doute, Dieu le préparait à devenir le Gardien de "sa" Mère, la Mère du Fils de Dieu, et le père adoptif de l'Enfant-Dieu. 

Quelle famille privilégiée! Anne et Joachim, des gens ordinaires destinés à devenir les grands-parents de Jésus-Christ. Et Joseph, père de Jésus aux yeux des hommes. Charge exaltante et écrasante tout à la fois: exaltante, car si proche des décisions de Dieu; écrasante, car étroitement liée aux souffrances et aux épreuves du Messie, révélées dans l'Écriture, mais le plus souvent mal comprise, surtout à l'époque précédant celle de Jésus de seulement deux générations.

   

 

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