CHEMIN DE SAINTETÉ

adveniat regnum tuum

 SAINT PAUL DE LA CROIX
 1694-1775

 SA VIE ET SA SPIRITUALITÉ

8
Ouverture des Retraites

8-1-Fondation des Retraites de Saint-Ange dans le territoire de Vétralla, et de Saint-Eutice au territoire de Soriano.

Paul de la Croix ne laissait échapper aucune occasion favorable pour fonder de nouvelles Retraites. Nous savons qu'en 1742, les habitants de Vétralla avaient souhaité la présence des Pères dans une Retraite semblable à celle du mont Argentario. Certes, les difficultés ne manquèrent pas, mais en février 1744 toutes les autorisations étant obtenues, les compagnons de Paul prirent possession d'un ancien couvent de bénédictins, l'ermitage de Saint Ange, à Vétralla. Le supérieur de cette Retraite Saint Ange fut le frère de Paul, Jean-Baptiste. Il y mourut en 1765. Durant la même période, le Père Paul fut pressenti par plusieurs évêques, pour ouvrir une autre Retraite sur le territoire de Soriano, près de l'église Saint-Eutice.

8-2-Fondation des Retraites de Sainte-Marie-de-Corniano, sur le territoire  de Ceccano, et de la Retraite de Notre-Dame des Douleurs, près de Terracina

La renommée des retraites se répandait. Le peuple et le clergé de Ceccano, fief de la famille Colona, dans le diocèse de Ferentino, désirèrent eux aussi, une Retraite. Ce fut fait le 14 janvier 1748, jour de la prise de possession solennelle. Les installations étant plus que rudimentaires, les premiers religieux eurent beaucoup à souffrir dans l'ermitage sainte Marie de Corniano; ils obtinrent donc beaucoup de grâces. Un jour, Paul de la Croix y fit un grand miracle: tout le monde put boire du vin dans un vase qui était pratiquement vide.

Bientôt l'évêque de Terracina sollicita la faveur de l'ouverture d'une Retraite à Terracine. Malgré les oppositions qui se manifestèrent, le Père Paul prit possession de la nouvelle Retraite le 6 février 1752.

8-3-D'autres retraites

Les demandes de fondations se multipliaient. Voici, en 1748, Sainte-Marie du Hêtre, près de Toscanella, qui fut fondée au milieu de grandes souffrances, tant pour Paul de la Croix que pour les religieux qui l'accompagnaient. La pauvreté du lieu qu'on leur offrait était exceptionnelle. Paul de la Croix écrivit, le 8 février 1748, à son ami Fulgence: "L'ouverture s'est faite hier. Elle a été très solennelle en ce qui nous concerne... Nous n'avons pas encore fondé de retraite aussi pauvre que celle-ci, et pour moi, je n'ai point encore éprouvé de telles peines intérieures. Je ne suis pas exempt d'autres difficultés encore, mais quoi? Dieu le sait. Je veux espérer beaucoup. Les religieux sont contents, joyeux. J'espère qu'ils se rendront fort utiles au prochain." (Ch. 32)

Vinrent ensuite les retraites :

– de Saint-Sosio, près de Ceprano. Fondée par le Père Struzzieri, elle fut ouverte le 2 avril 1751, par le Père Paul de la Croix et douze religieux.

– de Sainte-Marie de Pugliano, près de Paillano, fondée le 23 novembre 1755,

– de Saint-Joseph au mont Argentario, fondée en 1761, pour le noviciat, et bâtie dans un site plus sain que la première retraite de la Présentation.

– de Notre-Dame-des-Douleurs près de la ville de Corneto, ouverte le 17 mars 1769.

La fondation sur le Mont Cavi

La fondation sur le Mont Cavi est à remarquer particulièrement. Sur ce mont, appelé autrefois le mont Albano, il y avait eu jadis un temple païen, très célèbre et fort vénéré, érigé en l'honneur de Jupiter Latius. Le temple avait été l'objet d'un culte superstitieux. On y avait même sacrifié des victimes humaines. Cette solitude avait été habitée par des religieux Trinitaires qui durent l'abandonner. Demeuré longtemps inhabité, l'ancien couvent était en fort mauvais état lorsque le Père Paul accepta la nouvelle fondation. "Il l'accepta cependant parce qu'il désirait que ses religieux fissent en quelque sorte amende honorable à la très sainte Trinité par un sacrifice perpétuel de louanges. Les premiers religieux eurent beaucoup à souffrir, à cause de l'humidité de la maison, toute percée par les pluies et par les brouillards qui règnent presque toujours sur le mont Albano. De plus, la pauvreté y était extrême: on y manquait de tout. (Chapitre 32)

On peut s'étonner que Paul de la Croix ait accepté une telle pauvreté pour ses fils. Il écrira au recteur, après leur installation à laquelle il ne put être présent: "Oh! Que de grâces et de dons Dieu vous prépare pour la vigilance et la sainte sollicitude que vous déploierez, afin que tout marche bien et que les religieux se maintiennent fervents. Vous avez été informé, je suppose, qu'en acceptant cette fondation, j'ai mis cette condition qu'on ferait une aile de bâtiment pour nos cellules du côté le moins humide et le plus à l'abri du Sirocco; mais on a manqué de parole... Mais j'ai cette confiance en Dieu qu'il nous donnera le moyen de le faire." En effet, une aile fut ajoutée à la retraite du mont Albano, et on y bâtit une église plus grande et plus belle que l'ancienne. (Chapitre 32)

À la mort de Paul de la Croix, il y avait 12 Retraites établies.

   

  

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