CHEMIN DE SAINTETÉ

adveniat regnum tuum

SAINTE
Gemma Galgani
vierge, passioniste, stigmatisée
(1878-1903)

BIOGRAPHIE

Annexe 1

Le mystère de l’Incarnation

Le 25 mars 1901, l’Ange gardien de Gemma vint lui parler de l’Incarnation: “Sache, ma fille, que je te parlerai de la Très Sainte Vierge Marie, petite jeune fille si humble aux yeux du monde, mais d’une grandeur infinie devant Dieu. Je te parlerai de la plus belle, de la plus sainte de toutes les créatures, de la fille de prédilection du Très-Haut, de celle qui était appelée à l’incomparable dignité de Mère de Dieu.... La Très Sainte Vierge devait, par le fruit de son sein, apporter à tous les hommes la libération et le salut.

Ma fille, à peine Dieu le Père eut-il décrété d’envoyer à l’humble Marie sa grandiose ambassade qu’il dut choisir aussi le porteur d’une telle annonce. C’est pourquoi fut choisi celui qui se tenait le plus près du trône du Très-Haut, c’est-à-dire l’Archange Gabriel (qui signifie Force de Dieu). Marie devait donc devenir la Femme forte, la Femme terrible aux puissances des ténèbres. Oh! comme l’Archange devait être heureux d’avoir été choisi pour un mystère aussi sublime et de se présenter comme le messager d’une si heureuse annonce à la Vierge qui, plus tard, serait saluée comme Reine du paradis!

La nuit était déjà avancée, la Très Sainte Vierge était seule dans sa chambre: elle priait toute ravie en Dieu. Soudain, dans cette pauvre petite chambre, se fait une grande lumière: l’Archange, ayant pris une apparence humaine et entouré d’une multitude d’anges, s’approche de Marie avec révérence et majesté tout à la fois. Elle, elle s’incline comme femme; lui, sourit comme messager d’une heureuse nouvelle et lui adresse ces douces paroles: “Salut, ô Marie, le Seigneur est avec toi. Tu es bénie entre toutes les femmes.” Oh! belle, oh! grande, oh! sublime salutation, jamais encore entendue sur la terre et que la terre n’entendra plus jamais! Seul un archange, annonçant à la plus élevée des créatures la sublimité d’un si grand mystère, pouvait être digne de proférer un éloge aussi splendide et des paroles aussi sublimes. Et seule l’auguste Mère du Fils de Dieu était digne d’être saluée de si sublimes et surhumains accents.

Après que l’Archange céleste eût prononcé ces paroles, il se tut, comme s’il attendait d’elle un signe pour lui expliquer sa divine ambassade.

Cependant, surprise par cette salutation, Marie se troubla; elle se taisait et réfléchissait... Elle se trouble parce qu’elle se croit indigne de la salutation angélique...

Marie n’avait donné aucune réponse à l’ange. Afin qu’elle n’ait plus peur, l’ange lui dit alors: “Ne crains pas, Marie, tu es l’unique à avoir trouvé grâce devant le Très-Haut. Tu vas concevoir en ton sein un fils, tu lui donneras le nom de Jésus, il sera appelé par tous le Fils du Très-Haut. On lui donnera le trône de David, il régnera pour l’éternité et son règne n’aura pas de fin.” C’est par ces paroles sublimes que l’Archange expliquait entièrement sa mission à Marie. Crions hourra! Désormais Marie est déclarée Mère du Libérateur promis, du Rédempteur du monde, du Fils de Dieu. Oui, Marie fut la grande Vierge attendue depuis si longtemps. Ce fils devait être grand, donc la mère sublime. Ce fils devait être le Fils du Très-Haut, c’est pourquoi Marie devait être élevée à la plus intime relation avec la Très Sainte Trinité...”

L’Ange continue sa relation à Gemma. Le mystère est expliqué et “Marie finit par donner le grand consentement au messager divin, en répondant: “Voici la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole.” Le grand assentiment est prononcé, Marie est la Mère du Fils du Dieu Très-Haut. À ces paroles, le ciel exulte, le monde entier est consolé. L’ange s’incline respectueusement devant sa Maîtresse, puis il prend son vol et s’en retourne au Paradis.”

Gemma poursuit : “Marie prononça ces paroles et Dieu ajouta: “Qu’il en soit ainsi.” De même que cette parole avait tiré du néant toutes les œuvres de la création et leur avait donné l’existence, de même, à peine Marie eut-elle prononcé le FIAT, que commença l’œuvre admirable de la Rédemption du monde... À l’instant même, l’Esprit divin forma en son sein, de sa très pure substance virginale, un tout petit corps tendre et parfait, auquel il donna une âme humaine, et à l’un et à l’autre, il unit la personne divine du Verbe en une étroite union hypostatique...

Une joie ineffable inonda Marie lorsqu’elle se fixa dans la lumière infinie et put admirer les splendeurs cachées de la divinité.”

   

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