LA VOIE MYSTIQUE

adveniat regnum tuum

M - Cœur de Jésus-Eucharistie, Cœur de Dieu

Par l’Eucharistie et ses millions d’Hosties,
ses millions de poussières divines,
le Coeur de Jésus se fait présent dans notre monde
et à notre échelle,
pour nous montrer le Père.
Elles sont petites comme nous,
les petites hosties de l’Eucharistie,
elles sont Chair de Jésus, mais si pleines d’Amour!
Des millions de poussières d’or et de lumières
éclairent nos ténèbres sans nous éblouir.
Merveilles de l’Amour! 

Beaucoup de saints nous ont enseigné que contempler le Cœur de Jésus, c’était contempler son Cœur offert, son Cœur qui souffre et qui nous sauve, son Cœur qui porte nos péchés et le poids des péchés du monde. C’était compatir avec le Cœur du Rédempteur, le Cœur douloureux de Jésus, méprisé, outragé, maltraité, incompris, méconnu. C’était apprendre de Jésus, au Cœur doux et humble, que ceux qu’Il porte dans dans son Cœur ne sont plus du monde et doivent vivre comme Lui et avec Lui, offerts et offrants. Contempler le Cœur de Jésus, c’est contempler le Cœur du Père. 

Quand nous disons que nous sommes dans le Cœur de Jésus-Eucharistie, cela signifie marcher avec Lui, sur son Chemin, forcément celui de la Croix, en acceptant d’être, parfois, oubliés, méprisés, humiliés, comme Lui. Être dans le Cœur de Jésus, c’est marcher inlassablement avec Lui, malgré les peines ou la fatigue, sans repliement sur soi, mais dans l’Amour, ouverts et disponibles sans cesse à Dieu d’abord et avant tout; au prochain ensuite, quand Il le demande. C’est être capables de sentir et de comprendre les souffrances de l’Amour, les détresses, les peines et les soucis de l’Amour. C’est être comme des tout petits, réfugiés au fond du Cœur de l’Aimé, cachés et blottis pour être protégés, accrochés à son Cœur pour ne plus pouvoir en être séparés et être seulement capables de dire: ”Tiens-moi fort, je T’aime.” Car être dans le Cœur de Jésus, c’est être aussi dans le Cœur du Père. 

N-Conclusion

          Gethsémani 

Le Cœur Eucharistique et Gethsémani, c’est tout un. Voici Jésus, dans la Salle du Cénacle. Le repas de la Grande Pâque juive, la Pâque de l’Ancienne Alliance est achevée. Maintenant, Jésus se lève,  se ceint les reins d’un tablier de serviteur, et lave les pieds de ses disciples. Pierre a un sursaut bien compréhensible, mais comme il ne veut pas être séparé de son maître, il se laisse faire... Quand tout est fini, Jésus dit: 

“Comprenez-vous ce que je viens de faire?” Non, ils n’ont pas compris. Ils sont devenus muets, médusés, paralysés. “Vous m’appelez Maître et Seigneur et vous avez raison, car vraiment je le suis. Si donc, Moi, le Maître et Seigneur, Je vous ai lavé les pieds, vous devrez, vous aussi, le faire les uns aux autres.” Personne ne dit mot. L’un des apôtres lance un regard entendu à Jacques et à Jean: vous qui demandiez les meilleures places, vous qui vouliez devenir les principaux ministres du Seigneur!!! 

Tout le monde se tait... Jésus continue son enseignement puis, bientôt, prend du pain, le bénit, le rompt et le distribue à ses apôtres: “Prenez et mangez, ceci est mon Corps livré pour vous.” Les apôtres se regardent: “Est-ce donc de ce pain qu’Il parlait quand Il voulait nous donner son Corps à manger?” Jésus prend la coupe de vin, la bénit et la tend à ses amis: “Prenez et buvez, voici le sang de la Nouvelle Alliance, mon Sang qui va être répandu pour vous, en rémission des péchés...” 

Les apôtres ont mangé le pain; ils ont bu le vin. Ils n’ont rien compris et Judas est sorti faire ce qu’il devait faire... 

Les apôtres sont sidérés: vraiment le langage du Maître est dur, qui pourrait le comprendre. Mais ils aiment vraiment leur Maître qui, si souvent, a les paroles de la vie éternelle, et ils continuent de L’écouter: ils savent qu’ils comprendront plus tard, quand l’Esprit leur aura été envoyé... Le Maître leur le dit souvent. Ils ne savent pas de quoi il s’agit, mais ils font confiance. Maintenant la lassitude commence à se faire sentir et les yeux se ferment... Il est temps d’aller se reposer un peu. 

Alors Jésus sort, et ils Le suivent: ils savent que dans le Jardin du Gethsémani où ils ont l’habitude de se rendre, ils pourront dormir, enfin! Jésus emmène avec Lui Pierre, Jacques et Jean. Les autres s’installent un peu plus bas et s’endorment rapidement. Jésus demande aux trois de prier avec Lui car la nuit sera dure, peuplée de tentations: c’est l’Heure de Jésus, c’est aussi l’heure de la puissance des ténèbres... Les trois font des efforts pour rester éveillés, mais ils ne peuvent pas: le sommeil les terrasse. Jésus reste seul.

Jésus vient d’accomplir le Sacrifice qui sauve l’humanité: le Père L’a glorifié et le glorifiera encore car l’Œuvre de la Rédemption doit maintenant se concrétiser, la Croix est proche, et la Croix, c’est la Gloire de Jésus. Mais la Croix c’est d’abord le poids des péchés du monde, et ce poids est lourd, et Jésus devra le porter seul. Le porter seul jusqu’à sa mort sur la Croix! Jésus est seul et sa nature humaine a peur. Jésus est seul comme il était seul tout à l’heure, quand Il inventa l’Eucharistie. Jésus est seul et sa nature humaine a peur des supplices qui déjà se préparent. Et sa nature humaine frémit... 

Cœur Eucharistique de Jésus, Cœur solitaire, Cœur humilié, Cœur délaissé... nous Te bénissons et nous Te glorifions...

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