Lampe des Tabernacles
— O mon Jésus, je m’unis spirituellement à toutes les
Hosties de la terre, dans tous les lieux où vous habitez au Saint-Sacrement; je
veux y passer tous les moments de ma vie, constamment, de jour comme de nuit,
joyeuse ou triste, seule ou accompagnée, à vous consoler toujours, à vous
adorer, à vous aimer, à vous louer, à vous glorifier ! O mon Jésus, je voudrais
que tant d’actes d’amour tombent sur vous, constamment, de jour comme de nuit,
comme la pluie fine qui tombe du ciel pendant une journée d’hiver. Je ne
voudrais pas ces actes d’amour uniquement de moi, mais de tous les cœurs, de
toutes les créatures du monde entier. Oh ! Comme je voudrais aimer et vous voir
aimé de tous ! Vous voyez, ô Jésus, mes désirs: acceptez-les comme si déjà je
Vous aimais ! O Jésus, qu’il ne reste dans le monde un seul lieu où vous
demeurez au Saint-Sacrement, sans qu’aujourd’hui et pour toujours, à chaque
instant de ma vie, je n’y sois pour Vous dire : “Jésus, je vous aime ! Jésus,
je n’appartiens qu’à vous ! Je suis votre victime, la victime de l’Eucharistie,
la petite lampe de vos tabernacles ! ” O Jésus, je veux être victime pour
les prêtes, les pécheurs, ma famille . victime par amour pour vous, pour votre
très sainte Passion, pour les douleurs de la Maman chérie, pour votre Cœur, pour
votre sainte Volonté . victime pour le monde entier ! Victime pour la paix,
victime pour la consécration du monde à la Maman du ciel !
(Prière composée par la bienheureuse Alexandrina Maria da Costa,
1904-1955)
Un quart d'heure en
présence
du Saint-Sacrement
Saint Antoine Marie Claret (1807-1870), qui fut
archevêque de Santiago de Cuba, a fondé la Société Missionnaire des Fils du Cœur
Immaculé de Marie, les Clarétains. Les textes suivants, de saint Antoine Marie
Claret, ont été choisis et publiés en 1988 pour l'Année Mariale par le bureau
pastoral de l’archidiocèse de Vienne. Ces écrits du Père Claret sont à la forme
personnelle ; c'est Jésus qui parle à chacun de nous individuellement.
———
– Pour Me plaire, il n'est pas nécessaire d'avoir beaucoup
d'instruction ; il suffit que tu M’aimes beaucoup. Parle-Moi avec simplicité,
comme tu parlerais avec ton ami le plus intime.
As-tu quelque chose à Me demander
pour quelqu'un ?
– Dis-Moi son nom et ce que tu voudrais que Je fasse
maintenant pour lui. Demande beaucoup ! N'hésite pas à demander : Parle-Moi
également avec simplicité et sincérité des pauvres que tu veux consoler, des
malades que tu vois souffrir ; des égarés que tu désires voir revenir sur le
droit chemin. Dis-Moi au moins une parole pour chacun.
Et pour toi-même, n'as-tu pas
besoin de quelque chose ?
– Dis-Moi franchement que tu es peut-être orgueilleux,
égoïste, inconstant, négligent... puis demande-Moi de te venir en aide dans le
peu ou le grand nombre d’efforts que tu fais pour t'en sortir: N'aie pas honte !
Au ciel, il y a beaucoup de justes, beaucoup de saints qui avaient exactement
les mêmes défauts. Mais ils ont demandé humblement... et peu à peu, ils se sont
vus libérés de leurs défauts. Et n'hésite pas à prier pour ta santé et pour une
heureuse issue de tes travaux, de tes affaires ou de tes études. Tout cela, Je
peux te le donner et Je te le donne. Je désire que tu Me pries pour cela, si ce
n'est pas préjudiciable à ta sanctification, mais la favorise et la soutient. Et
aujourd'hui même, de quoi as-tu besoin ? Que puis-Je faire pour toi ? Si tu
savais combien Je désire ardemment t'aider ;
As-tu actuellement un projet ?
– Expose-le Moi. Qu'est-ce qui te préoccupe ? Que
penses-tu ? Que désires-tu ? Que puis-Je faire pour ton frère, pour ta sœur,
pour tes amis, pour ta famille, pour tes supérieurs ? Que voudrais-tu faire pour
eux ? Et pour ce qui est de Moi, n'as-tu pas le désir que Je sois glorifié ? Ne
voudrais-tu pas faire quelque chose de bien pour tes amis que tu amies peut-être
beaucoup, mais qui, peut-être, vivent sans penser à Moi. Dis-Moi, qu'est-ce qui
attire particulièrement ton attention aujourd’hui ? Que désires-tu le plus
ardemment ? De quels moyens disposes-tu pour l’obtenir ? Si un projet échoue,
dis-le Moi ; Je te donnerai les raisons de l'échec. Ne voudrais-tu pas Me gagner
à ta cause ?
Peut-être te sens-tu triste ou de
mauvaise humeur ?
– Raconte-Moi dans tous les détails ce qui t'attriste, ce
qui t'a offensé, ce qui t'a blessé dans ton amour-propre, ce qui t'a humilié.
Dis-Moi tout et bientôt tu parviendras au point où tu Me diras que tu pardonnes
tout selon mon exemple, que tu oublies tout. En récompense, tu recevras ma
consolante bénédiction. Peut être as-tu peur ? Sens-tu dans ton âme cette
détresse indéfinissable qui n'est pas, justifiée, mais qui ne cesse pourtant de
le déchirer le cœur ? Jette-toi dans les bras de la Providence ! Je suis avec
toi, à ton côté. Je vois tout, J'entends tout, et Je ne t'abandonne pas un seul
instant. Sens-tu l’abandon d’êtres qui auparavant t’aimaient bien mais qui
maintenant t’ont oublié et s'éloignent de toi sans que tu en sois la cause ?
Prie pour eux, et Je les ferai revenir à ton côté, s'ils ne sont pas un obstacle
à ta sanctification.
Et n'as-tu pas peut-être une joie
à Me faire partager ?
– Pourquoi ne Me laisserais-tu pas partager ta joie ? Ne
suis-Je pas un ami ? Raconte-Moi ce qui a consolé ton coeur et ce qui t'a fait
sourire depuis la dernière visite chez Moi. Peut-être as-tu connu des surprises
agréables ; peut-être as-tu reçu de bonnes nouvelles, une lettre, un signe
d'affection ; peut-être as-tu surmonté une difficulté ; peut-être es-tu sorti
d'une situation qui paraissait sans issue. Tout cela est mon Œuvre. Tu dois
seulement Me dire : merci, mon Dieu !
Ne voudrais-tu pas Me promettre
quelque chose ?
– Je lis au fond de ton coeur. On peut facilement tromper
les hommes, mais pas Dieu. Alors, parle-Moi tout à fait ouvertement. Es-tu
vraiment fermement décidé à ne plus t’exposer à telle occasion de péché, à
renoncer à telle chose qui t'a causé du tort, à renoncer à lire tel livre qui a
excité ton imagination, à ne plus avoir de contact avec. telle personne qui
trouble la paix de ton âme ? Redeviendras-tu doux, aimable et complaisant avec
telle personne que tu as considérée jusqu'ici comme un ennemi parce qu’elle a
laissé échapper quelque chose contre toi. Eh bien ! retourne maintenant à tes
occupations habituelles, à ton travail, ta famille, tes études, mais n'oublie
pas ce quart d'heure que nous avons passé ensemble. Garde autant que tu le peux
silence, modestie, recueillement intérieur et amour du prochain.
Aime ma Mère qui est aussi la
tienne.
– Et reviens de nouveau avec le coeur encore plus rempli
d’amour, encore plus abandonné à mon Esprit. Alors tu trouveras chaque jour dans
mon Coeur un nouvel amour ; de nouveaux bienfaits et de nouvelles consolations.
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