La Miséricorde divine
Ô Dieu inconcevable,
tout commence par ta Miséricorde
et se termine par ta Miséricorde.
Parle au monde de ma Miséricorde,
de mon amour.
Parle aux âmes des pécheurs,
pour qu’elles ne craignent pas de s’approcher de Moi,
parle-leur de ma grande Miséricorde.
Les nombres entre parenthèses renvoient aux références indiquées devant chaque
paragraphe du Petit Journal (La Miséricorde divine dans mon âme) de Sœur
Faustine Kowalska, publié par les Éditions du Dialogue, en 1997.[2]
Sainte Faustine, de son vrai
nom Hélène Kowalska, troisième des 10 enfants d’une famille polonaise de
paysans pieux, est connue dans le monde entier comme l’apôtre de la
Miséricorde divine. Elle dut d’abord s’engager, dès l’âge de 16 ans,
comme servante, afin d’assurer sa subsistance et d’aider ses parents. En
1925 elle entra dans la congrégation des Sœurs de Notre-Dame de la
Miséricorde, à Varsovie. Elle reçut le nom de Sœur Faustine et fut
employée comme cuisinière, jardinière ou portière.
Destinée à remplir une
mission importante, elle bénéficia de nombreuses grâces quoique
extérieurement rien ne manifestât l’intensité de sa vie mystique. Ainsi,
le Vendredi Saint 1937, son cœur épousa le Cœur de Jésus. Laissons-la
parler : “... Il me fit entrer dans une si étroite union avec Lui, et
mon cœur épousa son Cœur avec amour et je ressentais Ses plus légers
frémissements et Lui les miens. Le feu de mon amour, une fois créé, fut
uni au feu de Son Amour éternel. Cette grâce, par son immensité, dépasse
toutes les autres.” (1056)
[3]
Pendant quatre ans elle écrivit, à la demande expresse de Jésus ce qui a été
appelé le ”Petit journal” de Sœur Faustine, dans lequel on trouve toute
la doctrine concernant la Miséricorde Divine. Atteinte de tuberculose pulmonaire
et intestinale, Sœur Faustine, qui avait offert sa vie en offrande pour le salut
des pécheurs, mourut le 5 octobre 1938, à l’âge de 33 ans. Elle a été béatifiée
par le pape Jean-Paul II, à Rome, le 18 avril 1993 et canonisée le 30 avril
2000.
Les six cahiers rédigés au jour le jour, par Sœur Faustine, constituent un
volume de plus de 600 pages, rapportant les visites, très fréquentes, de Jésus à
Faustine, et l’intense préparation à laquelle Dieu la soumet jusqu’à ce qu’Il
puisse enfin lui confier les messages qu’elle devra transmettre au monde. Le
Petit Journal raconte l’évolution spirituelle et personnelle d’une âme de
bonne volonté, ayant comme tout le monde des qualités et des défauts, des
générosités et des lacunes. Aussi l’ensemble est-il touffu et difficile à
appréhender pour en donner une ligne générale.
C’est seulement sur sa Miséricorde que Jésus a été très précis. Le reste est
plus flou quoique quelques thèmes reviennent fréquemment. Ces thèmes sont tous
l’expression des manifestations de l’Amour de Dieu pour les hommes, donc
l’expression de l’Amour de son Cœur. Les nombreuses facettes du Cœur de Jésus
quoique constamment présentes: Cœur Eucharistique, Cœur douloureux, Cœur
compatissant, Cœur brûlant du feu de l’Amour, Cœur, source de la foi, etc., ne
sont jamais directement abordées. Faustine était seulement chargée de faire
connaître le Cœur miséricordieux de Jésus, et par cela même, la Miséricorde du
Père.
Afin de rendre plus clair ce que le Seigneur a voulu faire connaître de son Cœur
et de sa Miséricorde, un classement arbitraire a été adopté. Un autre classement
aurait pu être choisi, mais l’accent serait toujours mis sur la Miséricorde de
Dieu, puisque c’est cette facette particulière du Cœur de Jésus que Sainte
Faustine a reçu mission de révéler.
Dans les chapitres qui suivent, les redites seront nombreuses, mais il a semblé
nécessaire de montrer d’une part, l’importance que le Seigneur semble donner à
certaines facettes de sa personnalité, et, d’autre part, l’insistance éducative
que sont ses interventions auprès de celle qui deviendra Sainte Faustine.
Nous commencerons par laisser parler Faustine : “Ô Dieu inconcevable, mon
cœur se liquéfie dans la joie à la pensée que Tu m’as laissée pénétrer dans le
mystère de ta Miséricorde. Tout commence par ta Miséricorde et se termine par ta
Miséricorde. Toute grâce découle de la Miséricorde et la dernière heure est
pleine de Miséricorde pour nous. Que personne ne doute de la bonté de Dieu; nos
péchés seraient-ils noirs comme la nuit, la Miséricorde de Dieu est plus forte
que notre misère. Une seule chose est nécessaire: que le pécheur entrouvre, ne
serait-ce qu’un peu, les portes de son cœur aux rayons de la Miséricorde
divine, et Dieu fera le reste. Mais malheur à l’âme qui a fermé la porte à la
Miséricorde divine, même à la dernière heure. Ces âmes-là ont plongé Jésus dans
une mortelle tristesse au Jardin des Oliviers, et cependant la Miséricorde de
Dieu a jailli de son Cœur très compatissant. (1506-1507)... La Fête de la
Miséricorde a jailli des entrailles de Jésus pour la consolation du monde
entier.” (1517)
Je désire qu’il y ait une Fête de
la Miséricorde.
Jésus a révélé à Sainte Faustine de nombreux aspects de son Cœur et lui a fait
un certain nombre de demandes liées à la mission particulière à laquelle il
destinait cette âme choisie. Toutefois, outre le message qui devait être livré
au monde entier, Jésus a beaucoup insisté sur deux autres de ses désirs: la
réalisation d’une image exprimant sa Miséricorde et réclamant notre
confiance, et l’institution de la Fête de la Miséricorde célébrée dans le
monde entier.
L’Image et la Fête sont souvent associées dans les textes de Sainte Faustine.
Toutefois, pour plus de clarté, dans les deux paragraphes qui suivent, on a
regroupé ce qui concerne plus spécialement, soit l’Image, soit la Fête. Ce qui
concerne un petit chapelet, que Jésus a demandé à Faustine de réciter souvent,
est également rapporté dans ce chapitre.
Dès
le début de sa vie religieuse, Faustine entendit ces demandes : “Peins un
tableau selon l’image que tu
vois, avec l’inscription: Jésus, j’ai confiance en
Toi. Je désire qu’on honore cette image, d’abord dans votre chapelle, puis dans
le monde entier. Je promets que l’âme qui honorera cette image ne sera pas
perdue. Je lui promets aussi la victoire sur ses ennemis dès ici-bas,
spécialement à l’heure de la mort. Moi-même Je la défendrai, comme ma propre
gloire.”
Et quelques jours plus tard : “Je désire qu’il y ait une Fête de la
Miséricorde. Je veux que cette image que tu peindras avec un pinceau, soit
solennellement bénie, le premier dimanche après Pâques, ce dimanche doit être la
Fête de la Miséricorde.” (47 à 49)
Puis : “Je suis le Roi de Miséricorde... Je désire que cette image soit
solennellement bénie le premier dimanche après Pâques et qu’elle reçoive les
honneurs publics, afin que chaque âme puisse la connaître.” (341)
Et encore : “Je désire que cette image soit publiquement exposée le premier
dimanche après Pâques. Ce dimanche est la Fête de la Miséricorde. Par le Verbe
Incarné, je fais connaître l’abîme de ma Miséricorde...(88) Mon regard sur
cette image est le même que celui que J’avais sur la croix.(326)... Je donne aux
hommes un vase avec lequel ils doivent venir puiser la grâce à la source de la
Miséricorde. Ce vase, c’est cette image, avec l’inscription : Jésus, j’ai
confiance en Toi. (327)
Cette demande de Jésus est très importante car le Seigneur dit à Sœur Faustine :
“Sache que si tu négliges la peinture de ce tableau et toute l’œuvre de la
Miséricorde, tu devras rendre compte au jour du jugement, d’un grand nombre
d’âmes.” Et aussi : “A chaque fois que tu veux Me faire plaisir, parle
au monde entier de ma grande et insondable Miséricorde.”
Vendredi Saint 1934. Faustine raconte :” A trois heures de l’après-midi,
quand je suis entrée à la chapelle, j’ai entendu ces paroles :
– Je désire que cette image soit honorée publiquement. Et tout à coup,
j’aperçus le Seigneur agonisant sur la croix dans de grandes douleurs et de son
Cœur sortirent ces deux rayons qui sont sur cette image.” (414)
Jésus donne la signification des rayons qui partent de son Cœur: “Ces deux
rayons indiquent le sang et l’eau: le rayon pâle signifie l’eau qui justifie les
âmes; le rayon rouge signifie le sang, qui est la vie des âmes... Ces deux
rayons jaillirent des entrailles de ma Miséricorde, alors que mon Cœur,
agonisant sur la croix, fut ouvert par la lance. Ces rayons protègent les âmes
de la colère de mon Père. Heureux celui qui vivra dans leur ombre, car la main
juste de Dieu ne l’atteindra pas. Je désire que le premier dimanche après Pâques
soit la Fête de la Miséricorde. (299) ... L’humanité ne trouvera pas la paix
tant qu’elle ne se tournera pas avec confiance vers ma Miséricorde... (300)
Proclame que la Miséricorde est le plus grand attribut de Dieu... Aucune âme
ne trouvera justification tant qu’elle ne s’adressera pas avec confiance à ma
Miséricorde, et c’est pourquoi le premier dimanche après Pâques doit être la
fête de la Miséricorde, et les prêtres doivent ce jour-là parler aux âmes de ma
grande et insondable Miséricorde... Par cette image J’accorderai beaucoup de
grâces aux âmes. Que chaque âme ait donc accès à elle.” (570)
Jésus insiste beaucoup sur la nécessité d’honorer sa Miséricorde et l’image
qu’Il a confiée à Faustine : “J’exige qu’on honore ma Miséricorde... en
honorant cette image qui a été peinte. Par cette image, Je donnerai beaucoup de
grâces aux âmes; elle doit leur rappeler les exigences de ma Miséricorde...”
(742)
La Fête de la Miséricorde
Jésus dit : “Cette fête est issue des entrailles de ma Miséricorde et elle
est confirmée dans les profondeurs de mon Amour infini. Toute âme qui croit et a
confiance en ma Miséricorde l’obtiendra. (420) Elle a jailli de mes entrailles
pour la consolation du monde entier.” (1517)
Aucun saint ne vit pour lui mais pour le salut des âmes : “Tu ne vis pas pour
toi, mais pour les âmes” dit Jésus. C’est pourquoi Faustine doit
parler au monde : “Fais tout ton possible pour l’Œuvre de ma Miséricorde. Je
désire qu’on honore ma Miséricorde. Je donne à l’humanité sa dernière planche de
salut, c’est-à-dire le recours à ma Miséricorde. Mon Cœur se réjouit de cette
fête.” (988)
“Ma fille, parle au monde entier de mon inconcevable Miséricorde. Je désire
que la Fête de la Miséricorde soit le recours et le refuge pour toutes les âmes,
et surtout pour les pauvres pécheurs. En ce jour les entrailles de ma
Miséricorde sont ouvertes, Je déverse tout un océan de grâces sur les âmes qui
s’approcheront de la source de ma Miséricorde ; toute âme qui se confessera
et communiera recevra le pardon complet de ses fautes et la remise de leur
punition ; en ce jour sont ouvertes toutes les sources divines par lesquelles
s’écoulent les grâces. Qu’aucune âme n’ait peur de s’approcher de Moi, même
si ses péchés sont comme l’écarlate. Ma Miséricorde est si grande que, pendant
toute l’éternité, aucun esprit, ni humain ni angélique, ne saurait
l’approfondir... La Fête de la Miséricorde est issue de mes entrailles, Je
désire qu’elle soit fêtée le premier dimanche après Pâques. Le genre humain ne
trouvera pas la paix tant qu’il ne se tournera pas vers la source de ma
Miséricorde.” (699)
Jésus a également donné à Sœur Faustine un petit chapelet : “Les âmes qui
réciteront ce chapelet seront enveloppées par ma Miséricorde pendant leur vie et
surtout à l’heure de la mort...(754) “Ma fille incite les âmes à dire ce
chapelet que je t’ai donné. Il Me plaît de leur accorder tout ce qu’elles
demanderont en disant ce chapelet. Lorsque les pécheurs endurcis le réciteront,
J’emplirai leur âme de paix et l’heure de leur mort sera heureuse...” (1541)
Un jour, entrant dans sa cellule, Faustine entendit une voix : “A l’heure de
la mort Je défends comme ma propre gloire chaque âme qui récite ce chapelet
elle-même, ou bien si d’autres le récitent près de l’agonisant, l’indulgence est
la même. Quand on récite ce chapelet auprès de l’agonisant, la colère divine
s’apaise, la Miséricorde insondable s’empare de son âme et les entrailles de ma
Miséricorde sont émues par la douloureuse Passion de mon Fils.” (811)... Oh!
quelles grandes grâces j’accorderai aux âmes qui diront ce chapelet... Ma fille,
parle au monde de ma Miséricorde; que l’humanité entière apprenne à connaître
mon insondable Miséricorde.” (848)
Jésus conseille aussi de faire une neuvaine avec ce chapelet, neuvaine qui
commencerait le Vendredi Saint pour se terminer le dimanche, jour de la fête de
la Miséricorde. (796)
Au début :
Notre Père... Je vous salue, Marie... Je crois en Dieu...
Sur les gros grains du chapelet :
– Père Éternel, je t’offre le Corps précieux, le Sang, l’Ame et la
Divinité de ton cher Fils bien-aimé, Notre Seigneur Jésus-Christ.
– En réparation de mes péchés et de ceux du monde entier.
Sur les petits grains :
– Par sa douloureuse Passion,
– Prends pitié de nous et du monde entier
A la fin, trois fois :
– Dieu saint, Dieu fort, Dieu éternel,
– Prends pitié de nous et du monde entier.
La Miséricorde de Dieu et
le Cœur Miséricordieux de Jésus
Je ne suis qu’Amour et
Miséricorde !
Mon cœur déborde de pitié et de Miséricorde pour tous.
Une seule chose est nécessaire :
que le pécheur entrouvre, ne serait-ce qu’un peu,
les portes de son cœur aux rayons de la Miséricorde divine,
et Dieu fera le reste.
Ma Miséricorde est plus grande que
ta misère et celle du monde entier,
et Je ne rejette jamais un cœur humble.
Oh! que la Miséricorde du Seigneur
est grande: elle surpasse tous ses attributs.
Je mène chaque âme à la sainteté
par un chemin qui n’est connu que de Moi.
Faustine
prie : ”Ô Sacré-Cœur, source de Miséricorde dont les rayons de grâces
inconcevables se répandent sur tout le genre humain, je T’en supplie... ne
permets pas que périssent les âmes rachetées au prix de ton sang très saint.”
Jésus impose à Sœur Faustine d’écrire ce qu’Il lui dit: J’exige que tu
consacres chaque moment libre à écrire sur ma bonté et ma Miséricorde : c’est là
ton office et ton devoir en cette vie de faire connaître aux âmes ma grande
Miséricorde...” (1567)
Pendant près de quatre ans, Jésus va, progressivement, dévoiler à Faustine la
richesse de sa Miséricorde : “Avant de venir comme un juge équitable, Je viens
d’abord comme Roi de Miséricorde. Avant qu’advienne le jour de Justice, il sera
donné aux hommes un signe dans le ciel. Toute lumière s’éteindra et il y aura de
grandes ténèbres sur toute la terre. Alors le signe de la Croix se montrera dans
le ciel, et des plaies et des mains du Sauveur sortiront de grandes lumières,
qui, pendant quelque temps illumineront la terre. Ceci se passera peu de temps
avant le dernier jour... (80) Ma Miséricorde, c’est un signe pour les derniers
temps, après viendra le jour de la Justice. Tant qu’il en est temps, que les
hommes aient recours à ma Miséricorde, qu’ils profitent du sang et de l’eau qui
ont jailli pour eux.”( 848)
Jésus se présente : “Je ne suis qu’Amour et Miséricorde ; il n’y a point de
misère qui puisse se mesurer à ma Miséricorde, ni de misère qui puisse en venir
à bout puisqu'au moment de se communiquer, ma Miséricorde s’amplifie. L’âme qui
fait confiance en ma Miséricorde est la plus heureuse car Je prends Moi-même
soin d’elle. (1273)
“La Miséricorde est la fleur de l’Amour. Dieu est Amour et la Miséricorde est
son Acte.”(651) Le jour de la Fête du Sacré-Cœur 1937, pendant la Messe,
Faustine eut connaissance du Cœur de Jésus. Elle dit: “De quel feu d’Amour il
brûle pour nous! Il est un océan de Miséricorde.”(1142)
Voici quelques paroles du Seigneur à Sœur Faustine : “Tu as à faire au Dieu de
Miséricorde, ta misère ne saurait l’épuiser puisque je n’ai pas limité le
pardon...(1488) Apôtre de ma Miséricorde, proclame mon insondable Miséricorde au
monde entier...(1142) Ma fille, parle aux prêtres de mon inconcevable
Miséricorde. Les flammes de ma Miséricorde me brûlent, Je veux les déverser sur
les âmes, mais les âmes ne veulent pas croire en ma bonté...(177) Parle au monde
de ma Miséricorde, de mon amour. Les flammes de la Miséricorde me brûlent, Je
désire les déverser sur les âmes humaines... Dis à l’humanité de se blottir dans
mon Cœur miséricordieux et Je la comblerai de paix... (1074) Ma fille, toutes
tes misères ont brûlé dans le feu de mon Amour, comme un brin d’herbe jeté dans
un brasier inconcevable. Par cet abaissement, tu attires sur toi et sur d’autres
âmes tout l’océan de ma Miséricorde... (178) Regarde l’abîme de ma Miséricorde,
honore et glorifie ma Miséricorde et fais-le de la façon suivante: rassemble
tous les pécheurs du monde entier et plonge-les dans l’abîme de ma Miséricorde.
Je désire Me donner aux âmes, Je désire les âmes... (206)
Jésus veut le salut des âmes : “Je désire Me donner aux âmes, Je désire les
âmes...(206). Mon Cœur déborde d’une grande miséricorde pour les âmes, et
particulièrement pour les pauvres pécheurs... C’est pour elles que le sang et
l’eau ont jailli de mon cœur comme d’une source débordante de miséricorde. Pour
elles Je demeure au tabernacle. Comme Roi de Miséricorde Je désire combler les
âmes de grâces, mais elles ne veulent pas les accepter... (367) Plus le pécheur
est grand, plus il a droit à ma Miséricorde. Sur chaque œuvre de mes mains est
gravée ma Miséricorde. Qui a confiance en ma Miséricorde ne périra pas, car
toutes ses affaires sont miennes et ses ennemis se briseront à mes pieds...(723)
Que les plus grands pécheurs mettent leur espoir en ma Miséricorde. Ils ont
droit, avant les autres, à la confiance en l’abîme de ma Miséricorde... Les âmes
qui s’adressent à ma Miséricorde Me réjouissent...(1146) La source de ma
Miséricorde a été largement ouverte par la lance sur la Croix pour toutes les
âmes: Je n’exclus personne ! (1182)
“Ma
Miséricorde est à l’œuvre dans tous les cœurs qui lui ouvrent la porte; le
pêcheur comme le juste en ont besoin. La conversion comme la persévérance est
une grâce de ma Miséricorde... (1577) Amène-moi l’humanité entière, et
particulièrement tous les pécheurs, et immerge-la dans l’océan de ma
Miséricorde. Tu me consoleras ainsi de cette amère tristesse dans laquelle me
plonge la perte des âmes... (1210) Aujourd’hui, amène-moi toutes les âmes
pieuses et fidèles et immerge-les dans l’océan de ma Miséricorde ; ces âmes
m’ont consolé sur le chemin de Croix, elles furent cette goutte de consolation
au milieu d’un océan d’amertume.(1214) Amène-Moi les âmes qui honorent... ma
Miséricorde et immerge-les dans ma Miséricorde. Ces âmes ont le plus vivement
compati aux souffrances de ma Passion et ont pénétré le plus profondément dans
mon esprit.”(1225)
Ou bien : “Oh ! si les pécheurs connaissaient ma Miséricorde, il n’en périrait
pas un si grand nombre. Parle aux âmes des pécheurs, pour qu’elles ne craignent
pas de s’approcher de Moi, parle-leur de ma grande Miséricorde.” (1396)
“.. Je ne puis aimer une âme souillée par le péché, mais, lorsqu’elle se repent,
il n’y a pas de limites à la largesse que j’ai envers elle. Ma Miséricorde
l’enveloppe et la justifie. Je poursuis de ma Miséricorde les pécheurs sur tous
leurs chemins, et mon Cœur se réjouit quand ils reviennent vers Moi... Dis aux
pécheurs que Je les attends toujours... Je leur parle par leurs remords de
conscience, par les insuccès et les souffrances, par les orages et la foudre, Je
leur parle par la voix de l’Église... (1728) Je suis la Miséricorde même pour
l’âme contrite. La plus grande misère de l’âme n’allume pas ma colère, mais mon
Cœur frémit d’une grande Miséricorde pour elle.” (1739)
“... Dis aux âmes où elles doivent chercher la consolation, c’est au Tribunal de
la Miséricorde. C’est là qu’ont lieu les plus grands miracles qui se
renouvellent sans cesse... Il suffit de se jeter aux pieds de celui qui tient ma
place, de lui dire sa misère, et le miracle de la Miséricorde divine se
manifestera dans toute sa plénitude... Le miracle de la Miséricorde redonnera
vie même à une âme morte, dans toute sa plénitude (1448)... Ma Miséricorde est
plus grande que ta misère et celle du monde entier... Je ne rejette jamais un
cœur humble, la misère sombre dans l’abîme de ma Miséricorde... (1485) Quand tu
t’approches de la sainte confession, de cette source de ma Miséricorde, le sang
et l’eau qui sont sortis de mon Cœur se déversent sur ton âme et
l’ennoblissent... Quand tu vas te confesser, sache que Je me dissimule seulement
derrière le prêtre, mais c’est Moi seul qui agis dans l’âme. Ici la misère de
l’âme rencontre le Dieu de Miséricorde.” (1602)
“Toute âme devrait refléter ma Miséricorde, et surtout une âme religieuse. Mon
cœur déborde de pitié et de Miséricorde pour tous. Le cœur de ma bien-aimée
doit ressembler au Mien, et de son cœur doit jaillir la source de ma
Miséricorde pour les âmes... (1148) Aujourd’hui amène-moi les âmes sacerdotales
et religieuses et immerge-les dans mon insondable Miséricorde. Elles m’ont donné
la force d’endurer mon amère Passion. Par elles, comme par des canaux, ma
Miséricorde se déverse sur l’humanité. (1212) Que les âmes qui tendent à la
perfection adorent particulièrement ma Miséricorde, car l’abondance des grâces
que Je leur accorde découle de ma Miséricorde... Je désire que ces âmes se
distinguent par une confiance illimitée en ma Miséricorde... Les âmes d’une
confiance sans borne me sont une grande joie, car Je verse en elles le trésor
entier de mes grâces. (1578)
Et encore : “A trois heures implore ma Miséricorde, tout particulièrement pour
les pécheurs, et, ne fût-ce qu’un bref instant, plonge-toi dans ma Passion, en
particulier dans mon abandon au moment de mon agonie. C’est là une heure de
grande miséricorde pour le monde entier... (1320) Chaque fois que tu entendras
l’horloge sonner trois heures, immerge-toi tout entière en ma Miséricorde en
l’adorant et en la glorifiant. Fais appel à sa toute puissance pour le monde
entier et particulièrement pour les pauvres pécheurs... A cette heure la grâce a
été donnée au monde entier: la Miséricorde l’emporta sur la Justice... (1572)
Regarde en mon Cœur empli d’amour et de miséricorde pour les hommes... Regarde
et entre dans ma Passion.”(1663)
La Miséricorde de Dieu sauvera
les âmes au moment de la mort
Instruite par le Seigneur, Faustine laisse parfois épancher son cœur : “Ô Dieu
inconcevable, mon cœur se liquéfie dans la joie à la pensée que Tu m’as laissée
pénétrer dans le mystère de ta Miséricorde. Tout commence par ta Miséricorde et
se termine par ta Miséricorde. Toute grâce découle de ta Miséricorde et la
dernière heure est pleine de Miséricorde pour nous... La Miséricorde de Dieu est
plus forte que notre misère... Malheur à l’âme qui a fermé la porte à la
Miséricorde divine, même à la dernière heure. Ces âmes-là ont plongé Jésus dans
une mortelle tristesse au Jardin des Oliviers, et cependant la Miséricorde de
Dieu a jailli de son Cœur très compatissant.” (1506-1507)
“Ceux qui proclameront ma grande Miséricorde, Moi-même je les défendrai à
l’heure de la mort... Envers les âmes qui auront recours à ma Miséricorde et
envers celles qui en parleront aux autres... J’agirai à l’heure de leur mort,
selon mon infinie Miséricorde...(378 et 379) J’ai ouvert mon Cœur, source
vivante de Miséricorde. Que toutes les âmes y puisent la vie, qu’elles
s’approchent de cet océan de Miséricorde avec une très grande confiance... Celui
qui a mis sa confiance en ma grande Miséricorde, à l’heure de la mort,
J’emplirai son âme de ma divine paix... (1520) Toutes les âmes qui vénéreront
ma Miséricorde... ces âmes ne connaîtront pas l’effroi à l’heure de la mort. Ma
Miséricorde les abritera lors de cette dernière lutte... Aucune âme faisant
appel à ma grande Miséricorde n’a été déçue ni n’a éprouvé de honte. Je me
complais particulièrement dans l’âme qui fait confiance à ma bonté. (1540-1541)
Le Seigneur dit : “... Dis à mes prêtres que les pécheurs endurcis se
repentiront à leurs paroles lorsqu’ils parleront de ma Miséricorde, de la pitié
que j’ai pour eux en mon Cœur. Aux prêtres qui proclameront et glorifieront ma
Miséricorde, Je donnerai une force extraordinaire, Je bénirai leurs paroles et
Je toucherai les cœurs de ceux auxquels ils s’adresseront. (1521)
La mission de Sœur Faustine a été essentiellement de faire connaître la
Miséricorde de Dieu. Cependant, comme Il le fait généralement pour toutes les
âmes qu’Il se choisit pour une mission particulière, Jésus (ou Marie quand il
s’agit d’interventions mariales) ne manque pas d’instruire longuement ses
instruments. Aussi s’est-il plu à révéler à Faustine, non seulement la
profondeur de sa Miséricorde, mais également toutes les richesses de son Cœur et
de l’Amour de Dieu pour les hommes, ses désirs et les souffrances de l’Amour.
Souvent, aussi, Il prodigue des conseils destinés plus particulièrement aux
prêtres ou aux âmes religieuses.
[1]”Petit Journal “ (La
Miséricorde divine dans mon âme) de Sœur Faustine Kowalska - Éditions
du Dialogue,
[3] Les
nombres entre parenthèses renvoient aux références indiquées devant
chaque paragraphe du “Petit Journal “ de Sœur Faustine Kowalska.
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