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11Claude la Colombière
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Le serviteur fidèle et parfait ami de Jésus Sacré Cœur de Jésus, apprenez-moi le parfait oubli de moi-même.
Claude La Colombière, troisième enfant d’une famille de
sept, dont cinq seulement survivront, est né le 2
L’atmosphère de la vie parisienne est alors celle du Grand Siècle, et Claude aura inévitablement entendu parler de Vincent de Paul, de Bérulle, de Jean-Jacques Olier, de Marie de l’Incarnation; et encore de Racine, de Molière, Descartes, Bossuet, etc... Sans oublier la querelle janséniste. Tout ce foisonnement de vie ne pouvait laisser indifférent le jeune religieux nommé précepteur des fils de Colbert. [1] Claude La Colombière fut ensuite nommé professeur à Lyon, au Collège de la Trinité pendant trois ans. Puis, toujours à Lyon, il accomplira son “troisième an” en 1674. C’est durant sa grande retraite qui prépare le travail de ce troisième an que Claude prendra les orientations qui animeront toute sa vie: – désir de “la véritable sainteté, la sainteté sans illusion, sans mensonge; désir de répondre à l’appel d’amour dont Dieu a investi son âme.” – méditations sur “les sentiments intérieurs des trois personnes divines”, sur “l’anéantissement du Verbe” et “l’intérieur de Jésus.” – découverte que la “véritable voie de sainteté” repose sur la fidélité, et que “la sainteté de l’homme passe par les voies par lesquelles a passé le Christ pour sauver le monde.” – enfin Claude comprend que lui, tout seul, est impuissant: “Dieu seul peut opérer en lui les transformations.” Rapidement il situe ses relations avec Dieu sur le plan du cœur, et c’est dans ce contexte qu’il se lie à Dieu par un vœu de “fidélité sans réserve. “ Désormais, méditant la Passion, il se place au niveau des mouvements du Cœur du Christ et du cœur de la Vierge Marie, et “veut que son cœur ne soit désormais que dans Celui de Jésus et de Marie, ou que Celui de Jésus et de Marie soit dans le sien.” [2] Et l’amour lui apparaît véritablement comme “la conformité à la volonté de Dieu.” [3] (Notons ici “Celui”: le Cœur, au singulier. En effet, pour Claude La Colombière, comme pour Saint Jean Eudes, le Cœur de Jésus et le cœur de Marie n’en font qu’un) Désormais, c’est dans la fidélité à toutes les règles de son Ordre que Claude va trouver la liberté et la joie de son âme. Son âme éprise de Dieu ne cherche plus qu’à se détacher d’elle-même pour trouver Dieu même. Le Père Claude a maintenant conscience d’une action particulière de Dieu sur sa personne et dans sa vie. Déjà, quelques jours plus tôt, la Sainte Vierge l’avait, lui semble-t-il, “présenté à son Fils, lequel l’avait envisagé, (sic) et lui avait ouvert son sein comme s’il avait été le plus innocent des hommes.” Claude la Colombière a aussi comme des prémonitions sur sa vie future: “Tout à coup il s’est fait un grand jour dans mon esprit; il me semblait me voir couvert de fers et de chaînes, et traîné dans une prison, accusé, condamné, parce que j’avais prêché Jésus Crucifié et déshonoré par les pécheurs...” [4] C’est d’ailleurs ce qui lui arrivera à Londres. On comprend maintenant comment le Seigneur préparait celui qui était prédestiné à diriger Sœur Marguerite-Marie Alacoque et à prêcher le message du Cœur de Jésus. Le 2 février 1675 il faisait sa profession solennelle et était nommé supérieur de la maison des jésuites de Paray-le-Monial. Il y demeurera dix-huit mois avant d’être nommé prédicateur de la Duchesse d’York, à la cour d’Angleterre où il arrivera en octobre 1676. Claude La Colombière et Marguerite-MarieA Paray-le-Monial, au monastère de la Visitation, Marguerite-Marie, persécutée, était même abandonnée par ses confesseurs qui ne comprenaient rien à ce qui se passait en elle. Il fallait, sur place, un homme excessivement prudent, et doté d’une expérience spirituelle exceptionnelle des conduites de Dieu sur les âmes. Claude La Colombière était celui que Jésus avait promis à Marguerite-Marie, “le serviteur fidèle et parfait ami qui lui apprendrait à Le connaître et à s’abandonner à Lui.”
Bien avant d’arriver à Paray, Claude avait bénéficié des écrits de Sainte Gertrude, de Saint Bonaventure et de Saint Bernard, et il avait déjà pénétré les trésors du Cœur de Jésus. Et, depuis longtemps il avait goûté dans l’oraison, les sentiments de ce divin Cœur, soit à l’égard du Père, soit envers sa Mère, soit envers nous. Il avait écrit, dans ses notes de retraite: “Soyez donc, aimable Jésus, mon père, mon ami, mon maître, mon tout; puisque Vous voulez bien être content de mon cœur, ne serait-il pas déraisonnable s’il n’était pas content du Vôtre.” [5] Cette tendance à s’adresser au Cœur de Jésus, il l’avait peut-être acquise, durant ses études à Paris, auprès du Père Jacques Nouet, qui, dans un livre paru en 1674, ”L’homme d’oraison”, consacrait trente pages au Sacré-Cœur et pressait les âmes d’oraison à unir leur cœur à Celui de Jésus. Les trois cœursDès le premier contact avec la Sœur Alacoque, l’avis du Père Claude fut formel: ce qui se passait en elle venait de Dieu. De plus, Jésus voulait associer son fidèle serviteur à la mission qu’Il confiait à sa servante car, pendant le temps pascal qui suivit leurs premières rencontres, eut lieu, pendant la messe célébrée par le Père Claude, la vision des trois cœurs: le Sacré Cœur de Jésus, ardente fournaise dans laquelle les deux autres cœurs allaient s’unir et s’abîmer. Un peu plus tard, Marguerite-Marie ne sachant pas comment réaliser une demande de Notre Seigneur, ce dernier lui dit: “Adresse-toi à mon serviteur, le Père La Colombière et dis-lui de ma part, de faire son possible pour établir cette dévotion et donner ce plaisir à mon divin Cœur ; qu’il ne se décourage point pour les difficultés qu’il y rencontrera, car il n’en manquera pas; mais il doit savoir que celui-là est tout-puissant qui se défie entièrement de soi-même pour se confier uniquement à Moi.” [6] Le Père la Colombière, comme Marguerite-Marie, mais chacun à sa place, devaient révéler au monde les richesses infinies du Cœur de Jésus. Le message, nouveau, de Paray était la nécessité d’orienter les âmes sur le Cœur de chair de Jésus, “Coeur couronné d’épines et surmonté de la Croix.” [7] et de “manifester, avec insistance, son amour passionné payé d’ingratitude, méconnu et outragé... “ Les deux thèmes principaux de cette révélation sont nettement orientés vers la réparation à cause de nos péchés et la miséricorde infinie du Cœur de Jésus, thèmes qui seront longuement repris plus tard dans l’encyclique Miserentissimus Redemptor de Pie XI. C’est dans cette perspective que s’inscrit ”L’Offrande au Cœur Sacré de Jésus” dont le texte clôt la retraite du Père Claude de 1677. Cette offrande a deux buts: honorer et réparer. Claude écrit: – “Cette offrande se fait pour honorer ce divin Cœur, le siège de toutes les vertus, la source de toutes les bénédictions, et la retraite de toutes les âmes saintes.” – Elle se fait aussi “en réparation de tant d’outrages... Pour cela, ô très adorable Cœur de mon aimable Jésus, je vous offre mon cœur, avec tous les mouvements dont il est capable; je proteste que je désire m’oublier moi-même et tout ce qui peut avoir du rapport avec moi. J’offre à ce Cœur tout le mérite, toute la satisfaction de toutes les messes, de toutes les prières, de toutes les actions de mortification, de toutes les pratiques religieuses, de toutes les actions de zèle, d’humilité, d’obéissance, et de toutes les autres œuvres que je pratiquerai jusqu’au dernier moment de ma vie. Non seulement cela sera pour honorer le Cœur de Jésus, mais encore je Le prie d’accepter la donation entière que je lui en fais, d’en disposer de la manière qu’Il lui plaira.” L’offrande se termine par une prière d’une rare élévation dont voici l’essentiel: “Sacré Cœur de Jésus, apprenez-moi le parfait oubli de moi-même, puisque c’est la seule voie par où l’on peut entrer en Vous...Enseignez-moi ce que je dois faire pour parvenir à la pureté de votre Amour, duquel vous m’avez inspiré le désir... Faites en moi votre volonté, Seigneur; je m’y oppose, je le sens bien, mais je voudrais bien, ce me semble, ne pas m’y opposer. C’est à Vous à tout faire, divin Cœur de Jésus-Christ; Vous seul aurez toute la gloire de ma sanctification si je me fais saint... Amen!” [8] Chaque fois que ce sera possible, le Père Claude fait connaître le Sacré-Cœur et ne cache pas son “cœur à Cœur ” permanent avec le Christ. Claude La Colombière est maintenant mûr pour la Croix. Avant qu’il ne parte pour Londres où il vient d’être nommé, Marguerite-Marie lui demanda de lui suggérer, pour elle, une résolution. Voici ce qu’il lui écrivit: “Il faut vous souvenir que Dieu demande tout de vous et qu’Il ne demande rien. Il demande tout parce qu’Il veut régner sur vous et dans vous, comme dans un fond qui est à Lui en toutes manières, de sorte qu’Il dispose de tout, que rien ne Lui résiste, que tout plie, tout obéisse au moindre signe de sa volonté. Il ne demande rien de vous, parce qu’Il veut tout faire en vous, sans que vous vous mêliez de rien, vous contentant d’être le sujet sur qui, en qui Il agit, afin que toute gloire soit à Lui et que seul Lui, soit connu, loué et aimé éternellement.” [9] De son côté, Marguerite-Marie lui fait parvenir le mémoire suivant, au moment où il quittait Paray-le-Monial: “1° Le talent du P. La Colombière est d’amener les âmes à Dieu: c’est pourquoi les démons feront leurs efforts contre lui; même les personnes consacrées à Dieu lui feront de la peine et n’approuveront pas ce qu’il dira dans ses sermons pour les y conduire. “2° Il doit avoir une douceur compatissante pour les pécheurs, et ne se servir de la force que lorsque Dieu le lui fera connaître. “3° Qu’il ait un grand soin de ne jamais tirer le bien de sa source. Cette parole est courte, mais contient beaucoup de choses, dont Dieu lui donnera l’intelligence selon l’application qu’il y fera.” [10] Ce mémoire, dont les termes du point 3 sont un peu obscurs, fut mis en pratique par Claude en Angleterre. Il écrivit, lors d’une retraite qu’il fit en Angleterre: “Tirer le bien de sa source: j’ai souvent examiné ce mot sans le pouvoir pénétrer... mais, tout d’un coup il s’est fait comme un grand jour en mon esprit, à la faveur duquel j’ai vu clairement que c’était la résolution d’un doute... J’ai compris que cette parole contient beaucoup, parce qu’elle porte à la perfection de la pauvreté, à un grand détachement de toute vaine gloire, à la parfaite observation des règles, et qu’elle est la source d’une grande paix intérieure et extérieure, et de plusieurs actions très édifiantes...” [11] Tout à fait à la fin de sa vie, le Père La Colombière rassure encore une fois Marguerite-Marie de nouveau sujette au doute: “... Non! encore une fois, vous n’êtes nullement trompée; il n’y a point d’illusion dans les faveurs que vous recevez de la Miséricorde du Seigneur; je n’ai nul sujet de vous soupçonner de dissimulation, ni d’hypocrisie. Et quoi qu’il ait lieu de s’étonner que le souverain Maître s’abaisse jusqu’à des créatures si viles et si imparfaites, ce serait un blasphème de penser que sa bonté ne puisse aller jusque là et qu’elle soit capable d’être surmontée par nos infidélités.” [12] Trois mois plus tard, le Père Claude La Colombière décèdera et sera inhumé à Paray-le-Monial, dans la petite chapelle du collège où il s’était consacré au Sacré-Cœur. Claude La Colombière et le Cœur de Jésus
Autant qu’Il est grand, Dieu est bon et miséricordieux. Que le Cœur de Jésus soit notre école, et conformons-y le nôtre. Dans ses écrits comme dans ses prédications le Père Claude cite peu le Sacré-Cœur de Jésus. Les révélations étaient beaucoup trop récentes, et inachevées; des hostilités se manifestaient, et la voyante vivait encore. Aussi Claude se montre-t-il relativement prudent. Mais le Cœur de Jésus, c’est “son intérieur”, c’est la manifestation sensible de son amour pour nous; aussi serait-il dommage de ne pas citer quelques phrases des écrits de Claude La Colombière exprimant l’amour de Jésus pour nous et la réponse de Claude pour Dieu, et pour son Fils en particulier.
Claude La Colombière a une vénération pour l’Eucharistie. Après avoir médité sur le Saint Sacrement il écrit: “Dès que j’ai envisagé ce mystère, je me suis senti tout pénétré de doux mouvements d’admiration et de reconnaissance pour la bonté que Dieu nous a témoignée en ce mystère. Il est vrai que j’y ai reçu de si grandes grâces et que j’ai ressenti si sensiblement les effets de ce pain des anges, que je ne saurais y penser sans être en même temps touché d’une très grande gratitude.” [13] Mais le Père Claude estime que les grâces extraordinaires ne sont pas bonnes pour lui, aussi écrira-t-il: “Je demande à Dieu une oraison solide, simple, qui Le glorifie et qui ne m’enfle pas.” [14] Méditant sur l’amour de Dieu, il écrit: “...Dieu est dans toutes ses créatures; il est tout ce qu’il y a de bon en elles; il nous fait tout le bien que nous recevons d’elles... Qui suis-je, ô mon Dieu pour être ainsi servi par vous en tout temps... Ce qui est le plus admirable, c’est que Dieu fait cela pour tous les hommes, quoique presque personne n’y pense, si ce n’est quelque âme choisie, quelque âme sainte. Il faut du moins que j’y pense, que j’en sois reconnaissant... Je ne demande à Dieu que son amour et sa grâce, et un amour qui ait plus de solidité que d’éclat et de douceur...” [15] Claude écrit encore dans son ‘Journal Spirituel’ : “Autant qu’Il est grand, Dieu est bon et miséricordieux. C’est un abîme de grandeur, il est vrai; mais aussi, c’est un abîme de Miséricorde. Voilà ce qui me ranime à espérer, à oser m’approcher de Lui pour parler à Lui. Sans cette vue, il me semble que je n’oserais pas même penser à Dieu...[16] Dieu est parfait en tout sens... Il est sage, prudent, fidèle, bon, libéral, beau, doux, ne méprisant rien de tout ce qu’Il a créé, faisant cas de nous, nous gouvernant avec douceur et même avec respect, patient... Il a tout ce que nous aimons dans les créatures; tout est réuni en Lui, et pour toujours... D’où vient donc que nous ne L’aimons pas uniquement ?... Dieu est non seulement parfait, mais encore Il est la source de toute perfection. Ce n’est qu’en lui qu’on la peut puiser...” [17] Claude est stupéfait devant le contraste existant entre “l’amour sans limite témoigné par Dieu à l’humanité, et l’ingratitude sans borne dont l’homme s’obstine à payer un si grand amour.” [18] L’intimité quotidienne de Claude avec le Cœur de Jésus transparaît dans sa prédication et sa direction. Se souvenant des plaintes de Jésus à Marguerite-Marie, il insiste beaucoup sur l’idée de réparation, surtout pendant les périodes de carnaval: “Que vous êtes heureux, vous qui choisissez ces jours funestes pour consoler votre bon Maître de la perfidie de ses autres serviteurs, qui vous punissez de leurs désordres et faites pénitence de leur endurcissement.” Peu de temps avant son arrestation à Londres, à un frère mineur venu chercher la force et le conseil du Cœur de Jésus, le Père de la Colombière déclare: “Personne ne peut pénétrer les mystères de ce Cœur sans goûter au calice d’amertume où Jésus s’abreuva si pleinement à Gethsémani. Oh! si je pouvais aussi recueillir cette grâce précieuse que vos prêtres anglais sont en train de moissonner dans ce pays des croix.” [19] Prêchant sur la Passion, le Père La Colombière va directement au Cœur de Jésus. En effet, on ne peut comprendre les souffrances de Jésus sans pénétrer dans son Cœur, car: “Il n’y eut jamais de douleur pareille, à cause du nombre des péchés, à cause qu’Il en connaissait l’énormité, l’injustice, et parce qu’Il aime infiniment Dieu et les hommes.” Le Cœur de Jésus nous fait aussi découvrir la Charité de Jésus souffrant qu’il faut imiter: “Prenons les sentiments de ce Cœur tendre et généreux; faisons résolution d’aimer les pauvres, de retrancher quelque chose de nos plaisirs. Si les riches faisaient cela, tout le monde dînerait, personne ne manquerait de pain, on ne mettrait pas de très honnêtes personnes en prison faute d’avoir de quoi payer le lit où elles se couchent; car Messieurs, il y a des misères de toutes ces manières...” Dans ses méditations Claude contemple la Patience de Jésus: “Entrons dans le Cœur du Fils de Dieu, et voyons quelle est sa disposition à l’égard de ses ennemis: 1° Il les excuse. Ce cœur plein de bonté s’attache plutôt à ce qui diminue le péché qu’à ce qui les rend coupables... 2° Il est touché de compassion. 3°Il est touché d’amour à leur égard, il prie pour eux... Que le Cœur de Jésus soit donc notre école, et conformons-y le nôtre... Oui divin Jésus, je veux me loger dans votre Cœur, verser tout mon fiel dans ce Cœur; il l’aura bientôt consumé. Dans ce Cœur je m’exercerai au silence, à la résignation à votre divine volonté, à une constance invincible...” Je vous demande vos prières, ô doux Jésus. Vous les avez offertes pour vos ennemis, ne me les refusez pas, à moi qui souhaite de (sic) vous aimer, d’aimer même la croix et mes ennemis pour l’amour de vous.” [20] A Gethsémani, Jésus était terrassé par les crimes des hommes, “par tous les péchés qui avaient été commis contre Dieu et tous ceux qui devaient être commis jusqu’à la fin du monde... je suis persuadé que cette mortelle frayeur, cette sueur sanglante, cette agonie... n’exprime qu’une petite et très infime petite partie de l’affliction de son Cœur... Peines secrètes si cruelles que les souffrances extérieures étaient un remède ou du moins un soulagement pour son Cœur brisé de componction. Ô douleur inconcevable! ô incroyable amertume du Cœur de Jésus qui le rend insensible à de si grands maux, qui trouve même dans ces maux une espèce d’adoucissement... L’affliction de votre Cœur, ô Jésus, est un océan d’affliction dont la seule vue m’effraie et m’accable de tristesse... Mon Dieu, c’est à ce Cœur affligé que je veux donner toute ma tendresse.” [21] Le séjour à la cour d’Angleterre et la mort de Saint Claude la Colombière
Au moment où Claude La Colombière arrive à Londres, la
situation est très délicate pour les catholiques, peu nombreux et soumis
constamment aux persécutions anti-papistes.
Claude se réjouissait de mourir martyr en témoignant de sa foi: il mourra peu glorieusement, d’un martyre bien caché, à Paray, en crachant “des flots de sang.” “Dieu agit ainsi avec les âmes qui se sont offertes à Lui en toute générosité. Il accepte leur sacrifice mais Il les prive, comme Il en priva son Fils à Gethsémani, du réconfort de se sentir généreux: Il les veut pleinement “démis” d’eux-mêmes, anéantis, afin que sa gloire éclate, pure, en eux.” [22] Méditation
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