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Saint Joseph
vu par les Pères de l’Église
Dans l’Église
primitive on parle peu de Marie et de Joseph: toute la pensée des
premiers chrétiens devait, en effet, être concentrée sur Jésus seul, sur
sa vie, sa mort et sa résurrection, et sur son enseignement. Les
premiers écrits des Pères de l’Église appelés Pères apostoliques, ne
parleront de Marie et de Joseph qu’en fonction de ce qui était dit d’eux
dans la prédication orale, puis dans les textes évangéliques.
[1]
Nous présenterons
d’abord quelques aspects de la pensée des Pères apostoliques. Puis nous
verrons comment les Pères latins ont jugé et présenté Saint Joseph.
1 Saint Joseph
vu par les Pères apostoliques
Saint Ignace d’Antioche
(mort en 107)
Saint Ignace
d’Antioche, martyrisé à Rome en 107, nous a laissé sept lettres. Dans
l’une d’elles, adressée aux chrétiens d’Éphèse, il fait cette remarque:
“Le prince de ce
monde (Satan) a ignoré la virginité de Marie et son enfantement, de même
que la mort de Notre Seigneur: trois mystères retentissants qui
s’accomplirent dans le silence de Dieu.”
Saint Joseph n’est
pas nommé, mais son rôle providentiel est déjà sous-entendu. Au IVe
siècle, Saint Jérôme, commentant ce texte dira:
“Pourquoi Jésus ne fut-il pas conçu
simplement d’une vierge, mais d’une personne mariée? D’abord, pour que
par la généalogie de Joseph, celle de Marie fût constatée; ensuite pour
que Marie ne fût pas lapidée par les juifs comme adultère; enfin, pour
que, fugitive en Égypte, elle eût un soutien en la personne de Joseph. “
Et puis, pour que cet
enfantement fût caché au démon, il fallait que ce dernier crût qu’il
était engendré d’une épouse ordinaire.
Saint Justin (IIe
siècle)
Saint Justin, qui
vécut au IIè siècle, était originaire de Palestine et né à Bethléem. Il
affirme que Joseph était né à Bethléem, mais ne dit pas comment, ni
pourquoi il vint s’établir à Nazareth.“Mais
on peut conjecturer que, devenu chef de famille, de la Sainte Famille,
Joseph se demandait comment l’Enfant que Marie et lui attendaient avec
une si joyeuse espérance pourrait naître à Bethléem. Peut-être même
songeait-il à retourner dans la ville de ses pères...“
Aussi le recensement
prescrit par l’empereur Auguste dut-il le combler de joie: pour Joseph,
c’était un signe de la Providence, puisque Marie était sur le point
d’accoucher. L’Enfant naîtrait donc à Bethléem.
[2] Nous
pouvons aussi ajouter que l’obligation pour lui et sa famille de se
rendre, tout naturellement à Bethléem, là où le Messie, selon le
prophète Michée, devait enfanter, fût pour Joseph, un réconfort puissant
pour sa foi, car il n’est pas interdit de penser que Joseph, homme comme
nous, pouvait avoir encore quelques doutes dans son coeur.
C’est encore Saint
Justin qui complétera l’Évangile de Luc en précisant que Jésus est né
dans une “grotte”.
Saint Irénée (130-203 ?)
Saint Irénée a, au
moins, cité quatorze fois Saint Joseph. Contre des hérésiarques qui
niaient la virginité de Marie et la chasteté de Joseph, il s’appuie
vigoureusement sur les textes canoniques des Évangiles de Luc et de
Matthieu, et rappelle que la maternité virginale de Marie avait été
annoncée par le prophète Isaïe.
Saint Irénée allait
encore plus loin, en affirmant, à la suite de Saint Paul, que Jésus
était le “nouvel Adam,
c’est-à-dire le Verbe Incarné, venu pour restaurer l’humanité déchue
dans le premier Adam.”
Saint Irénée précise:
“Si le premier Adam avait eu lui-même un autre père que Dieu même, on
pourrait prétendre que le second Adam a été engendré par Joseph. Mais si
le premier Adam a été pris de la terre et formé par le Verbe de Dieu, il
importait que le Verbe lui-même, récapitulant en lui la formation
d’Adam, fût formé aussi d’une manière semblable. Mais alors, pourquoi
Dieu n’a-t-il pas pris une seconde fois du limon, mais a voulu former le
corps du Christ, de Marie? Pour que la chair qui devait naître d’elle ne
fût pas différente de la chair qui devait être sauvée, mais que la chair
du Christ fût la même chair, reprise en conservant la ressemblance
d’origine.”
Le premier Adam a été
un commencement, le second Adam devait être un recommencement.[3]
Saint Irénée qui
glorifie Joseph d’avoir cru aux prophètes, et qui a parfaitement compris
son rôle providentiel, écrit encore:
“De même que le genre humain a été soumis à la mort par une vierge, de
même il est sauvé par une vierge, dans l’opposition symétrique de la
désobéissance d’une vierge, à l’obéissance d’une autre vierge. De cette
façon, le péché du premier père était effacé par la réparation du
premier-né (de Marie), et la prudence du serpent vaincue par la
simplicité de la colombe et ces liens furent rompus, par lesquels nous
étions attachés à la mort.”
Tertullien (155-223 ?)
Tertullien parlant de
Joseph dans son traité De carne Christe, écrit vers 212, pour
lutter, lui aussi, contre les gnostiques:“Il ne convenait pas que le
Fils de Dieu naquît d’un germe humain, car s’il avait été entièrement
fils d’un homme, il n’aurait pas été spécialement Fils de Dieu et
n’aurait rien eu de plus que Salomon et Jonas..”
[4]
Origène (185 ?-255?)[5]
Parlant de Saint
Joseph et de Marie cherchant Jésus dans le Temple et le trouvant au
milieu des docteurs, Origène écrit:
“Non pas dans le Temple tout simplement,
mais au milieu des docteurs, à les écouter et à les interroger. Et toi
aussi, il te faut chercher Jésus dans le Temple de Dieu, le chercher
dans l’Église, parmi les docteurs qui sont dans le Temple et qui n’en
sortent pas. Car si tu le cherches ainsi, tu le trouveras.”
Origène écrit encore,
parlant de Jésus: “... Le plus grand se soumet au plus petit. Jésus,
en effet, voyant Joseph plus avancé que lui
en âge le traita comme un père, lui
accordant l’honneur qu’on accorde à ses parents, donnant ainsi à tous
les enfants un exemple de soumission à leurs parents... Joseph
comprenait bien , je pense, la supériorité de Jésus malgré sa
soumission, et c’est en tremblant qu’il lui commandait.... Il arrive
parfois que le sujet dépasse son supérieur en mérite. S’il arrive qu’un
personnage placé à un rang supérieur se rende compte d’une telle
situation, qu’il ne s’élève pas d’orgueil à cause de sa dignité
officielle, mais qu’il reconnaisse l’avantage de son sujet, comme cela
arriva lorsque Jésus fut soumis à Joseph.”
Saint Éphrem (306?-372)
Saint Éphrem, né en
Syrie vers 306, mourut en 372. Docteur de l’Église, orateur et poète, ce
fut un grand mystique. Parlant de Saint Joseph, Saint Éphrem écrit:
“Fils de David, Joseph prit pour
épouse une fille de sa race. D’elle, il eut un enfant, sans avoir
cependant posé l’acte de mariage. Évidemment c’eût été une honte que le
Christ fût procréé par un homme. Et cependant, il ne convenait pas qu’il
naquît d’une femme en dehors du mariage. Marie enfanta un fils qui fut
inscrit non pas sous son nom, mais sous le nom de Joseph, encore qu’il
ne fût pas de lui.
Le fils de Joseph
naquit sans Joseph... Joseph embrassait tendrement le Fils de Dieu qui
se manifestait sous les apparences d’un petit enfant. Il l’entourait de
respect, sachant bien que cet enfant était Dieu. Pour un tel bienfait
dont il était gratifié, il rendait grâces. C’est aussi avec un grand
respect qu’il vénérait en lui le Juste qui observait ses gestes... Il
restait comme saisi entre ces deux sentiments (la joie et la crainte).
Et qui donc, s’écriait-il, me jugerait digne d’un tel honneur? Voici que
le Fils du Très-Haut est devenu mon fils!...”
Saint Hilaire (315?-368)
évêque de Poitiers
Saint Hilaire jette un
double éclairage sur le rôle de Saint Joseph:
– d’une part, il
montre Joseph type des apôtres porteurs du Christ aux païens, car il
avait entouré Jésus de ses soins,
– d’autre part, il
établit un parallèle entre Dieu, artisan céleste, et Joseph artisan
terrestre, Jésus étant le fils de deux artisans.
Saint Hilaire explique:
“Joseph représente les apôtres à qui la protection et la diffusion du
Christ est confiée. Ceux-ci, en face du peuple juif, perdu et comme mort
lors de la Passion du Seigneur (situation symbolisée par la mort
d’Hérode) reçoivent l’ordre de prêcher aux juifs; ils étaient envoyés
aux brebis perdues de la maison d’Israël, mais devant la persistance de
leur infidélité héréditaire, ils craignent et se retirent. Avertis
en songe, c’est-à-dire voyant l’effusion de l’Esprit sur les gentils,
c’est à ces derniers qu’ils passent le Christ, d’abord envoyé à la
Judée, mais destiné à être la vie et le salut des gentils.”
[6]
Ou encore, après que Jésus
eût prononcé ses paraboles: “Le Seigneur ne sera pas honoré par les
siens... leur infidélité fait obstacle à un sain jugement de vérité;
ils ne voient pas Dieu à l’origine de ces prodiges dans un homme et
s’arrêtent à rappeler les noms de son père, de sa mère, de ses frères,
et tiennent pour un opprobre le métier de son père. En vérité, Jésus
était bien le fils d’un artisan, forgeant le fer dans le feu, épurant
par la force de son jugement toutes les puissances du siècle, façonnant
la matière à l’usage de l’homme, disposant la substance informe de nos
corps à travers la diversité de nos membres, pour les rendre utiles à
toute oeuvre de vie éternelle.”
Saint Ambroise (333-397)
[7]
Saint Ambroise
explique pourquoi Jésus voulut avoir pour père un artisan: “Par cette
figure, en effet, il démontre que son vrai Père n’est autre que
l’Artisan de toutes choses, celui qui a fondé le monde selon ce qui est
écrit: au commencement Dieu fit le ciel et la terre (Gn, 1,1).
Car, s’il ne faut pas trop
rapprocher les choses humaines et divines, on peut quand même admettre
la justesse de cette figure en ce que le Père du Christ opère par le feu
de l’Esprit-Saint, et comme bon artisan de l’âme il circoncit nos vices,
employant la hache avec zèle pour couper les arbres inféconds, habile à
trancher les branches improductives, à ménager les rameaux élevés pour
le faîte, à assouplir ce que l’âme a de trop rigide par le feu de
l’Esprit, et à former à différentes fonctions toutes les classes du
genre humain par des ministres de qualités diverses.”
Saint Ambroise se
penche aussi sur la généalogie de Jésus, donc de Joseph, pour expliquer
les différences existant entre les généalogies selon Saint Matthieu et
selon Saint Luc. Selon Saint Matthieu, Joseph était le fils de Jacob,
lui-même fils de Mathan. Selon Saint Luc, il était le fils d’Héli,
lui-même fils de Melchi. Comment Saint Joseph peut-il avoir eu deux
pères: Jacob et Héli?
C’est en
réfléchissant sur certaines particularités de la Loi juive que Saint
Ambroise trouve la solution:
“Suivant la prescription de la Loi, les deux frères Mathan et Melchi
engendrèrent des fils utérins de la même épouse. Selon la tradition,
Mathan, dont l’ascendance remonte à Salomon, a engendré Jacob, et il
mourut laissant son épouse à Melchi, son frère, qui la maria et engendra
ainsi Héli. Le même Héli ayant un frère décédé sans enfant, s’unit à sa
veuve et engendra Joseph, lequel selon la Loi était appelé fils de
Jacob: car c’est ainsi que suivant la Loi, le frère survivant suscitait
une postérité au frère défunt.
Joseph est ainsi
le fils de deux hommes différents et non pas engendré par les deux. Il
est fils de l’un par la génération, et fils de l’autre légalement...”
Saint Jean Chrysostome
(344-mort en 398 ou 407)
On estime qu’avec Saint
Jean Chrysostome la théologie de Saint Joseph ou Joséphologie, est déjà
complète.[8] Faisant
l’exégèse du mot “juste” appliqué à Saint Joseph, il montre que “juste”
veut dire ici: possédant toutes les vertus: “La justice est la vertu
complète.” C’est spécialement dans ce sens que l’Écriture emploie
ce mot quand elle dit notamment de Job: “un homme juste et sincère.”
Parce qu’il est juste,
Joseph est un parfait observateur de la Loi.
“Ce coeur généreux est
tellement exempt de passions qu’il ne veut pas, même sous le coup des
apparences les moins équivoques, livrer sa femme au châtiment. Aurait-il
méconnu les prescriptions légales sous l’impulsion de la volupté? Par sa
sagesse, il s’élevait plus haut que la Loi: car renvoyer sa femme en
secret, c’était montrer une sagesse que la loi ne prescrivait pas..”
Et Saint Jean Chrysostome
ajoute: “Vous n’ignorez pas en effet ce que c’est que la jalousie.
Quelqu’un qui la connaissait bien a pu dire: “L’homme jaloux est un être
furieux: il ne pardonnera pas au jour de la vengeance.” (Proverbes, VI,
34) et encore: “La jalousie est implacable comme l’Enfer.” (Cant VIII,
6) Et nous-mêmes assurément, nous avons connu beaucoup de personnes qui
eussent mieux aimé perdre la vie que subir les soupçons de la jalousie.”
“Joseph est si pur et si
exempt de passion qu’il ne veut même pas affliger Marie dans la moindre
chose. Comme, d’une part, il aurait cru violer la Loi en la retenant
chez lui, et que, de l’autre, la déshonorer et l’appeler en jugement,
c’était l’exposer à la mort, il ne fait ni l’un ni l’autre, mais il
tient une conduite qui est déjà bien supérieure à la Loi ancienne. Il
convenait qu’aux approches de la grâce du Seigneur parussent déjà
beaucoup de preuves d’une perfection plus haute.”
Joseph ne pouvait pas
garder Marie chez lui; il ne pouvait pas non plus la dénoncer, et,
par-là même, la livrer à la lapidation. Il fut “juste” dans toute la
force du terme. Il dépasse de loin en sa justice, l’Ancien Testament, et
il annonce l’ère du Christ.“Voilà pourquoi, dit Jean Chrysostome,
les prophètes tressaillaient de bonheur avant sa naissance (celle du
Christ), les femmes prédisaient l’avenir, Jean se mouvait dans le sein
de sa mère. Joseph montra donc une grande perfection, puisqu’il n’accusa
pas sa femme, ne lui reprocha rien et ne songeait qu’à la renvoyer. Dans
de telles conjonctures, un ange survint et résolut toutes les
difficultés... L’Ange vint quand Joseph était dans le trouble; car il
avait différé jusque-là, et pour les motifs que nous avons signalés et
pour que la philosophie du Juste brillât d’un plus vif éclat... Retiens,
dit l’Ange, cette épouse que tu voulais renvoyer, car Dieu même te la
donne, et non ses parents. Il te la donne non pour l’union charnelle,
mais seulement pour demeurer avec toi; il l’unit à toi par moi qui te
parle.”
Ainsi, comme le Christ
confiera plus tard sa Mère au disciple bien-aimé, l’Ange la confie
maintenant à son époux afin qu’elle soit consolée par ce mariage. Ainsi
l’Ange,“en exposant à Joseph, avec respect et grande dignité, la
cause de la maternité de Marie, il éteint directement en lui toute
suspicion.” L’Ange ajoute: “Marie est pure de tout commerce
illicite, mais sa fécondité est au-dessus des lois de la nature.
N’éprouve donc aucune tristesse de la conception si heureuse de ton
épouse, mais livre-toi à une grande allégresse, car ce qui a été
engendré en elle est de l’Esprit-Saint.”
Pourtant Joseph ne sera pas
dispensé des charges qu’implique toute paternité. Bien qu’il ne soit pas
le père de l’Enfant et que Marie soit toujours vierge, Joseph reçoit la
qualité de père et aura le pouvoir de lui donner son nom. “C’est toi
qui lui donnera son nom; bien qu’il ne soit pas ton fils, tu ne
laisseras pas d’avoir pour lui l’affection et le soin d’un père. C’est
pour cette raison que je te permets de le nommer toi-même, afin de
t’unir très étroitement avec cet Enfant.”
[9]
Comme les pères qui
l’avaient précédé, Saint Jean Chrysostome montre pourquoi il fallait un
époux à Marie, bien que la naissance du Christ dût être virginale, et
pourquoi il fallait un père légal à Jésus: “Quelle est cette
disposition admirable? dit-il. “Elle consistait à protéger la
Vierge en la mettant à l’abri de tout odieux soupçon. En effet, si les
juifs avaient su tout cela, nul doute qu’ils ne l’eussent mal
interprété, pour se donner le droit de condamner et de lapider la Vierge
comme adultère. S’ils avaient montré tant de fureur, dans de nombreuses
scènes qui nous sont rapportées par l’Ancien Testament; s’ils
traitaient le Christ de démoniaque, quand il chassait les démons, et le
déclaraient l’ennemi de Dieu parce qu’il guérissait un malade le jour du
sabbat, bien que le repos de ce jour eût été plus d’une fois violé, que
n’auraient-ils pas dit en apprenant une telle chose? L’histoire entière
du genre humain aurait milité pour eux, vu qu’il n’était jamais arrivé
rien de semblable. Ils s’obstinaient à l’appeler fils de Joseph, alors
même qu’il avait accompli tant de miracles: comment auraient-ils cru
qu’il était né d’une Vierge, avant que ces miracles fussent
accomplis?...”
C’est pourquoi le rôle
dévolu à Joseph était moralement nécessaire. Encore fallait-il remplir
ce rôle avec une loyauté, une droiture, une “justice” inflexibles! Et
c’est ce qui fait la grandeur de l’homme. On peut admirer aussi l’esprit
de foi, l’obéissance et la promptitude de Joseph. “Il est évident,
affirme Jean Chrysostome, que le Juste n’osa jamais approcher de
celle qui était devenue mère par un prodige si glorieux et dont
l’enfantement était sans exemple dans les générations humaines. ..”
Saint Jean Chrysostome fait
dire à l’Ange: “... Parce que l’Enfant vient de l’Esprit-Saint, tu ne
dois pas te persuader que tu n’as aucun concours à donner à l’oeuvre
providentielle. Étranger à la génération, en face d’une Vierge
Immaculée, tu dois remplir les devoirs du père. Je te charge de donner
un nom à l’Enfant, tout en respectant l’honneur de la mère. Oui, c’est
toi qui donneras ce nom, bien qu’il ne soit pas ton fils. Tu
t’acquitteras envers lui des devoirs de père. Tu te regarderas comme
tel, je te l’ordonne, et déjà quand il faudra lui donner un nom.”
Remarque:
Le grand prédicateur du
XVIIe siècle que fut Bossuet, a très bien compris l’esprit de Jean
Chrysostome. Il dit notamment: ”Saint Jean Chrysostome remarque dans
l’Évangile que partout Joseph y paraît comme père. C’est lui qui donne
le nom à Jésus, comme les pères le donnaient alors; c’est lui que
l’Ange avertit de tous les périls de l’Enfant, et c’est à lui qu’il
annonce le temps de retour. Jésus le révère et lui obéit... C’est que
c’était un conseil de Dieu de donner au grand Saint Joseph tout ce qui
peut appartenir à un père, sans blesser la virginité...
Je ne sais si je
comprends toute la force de cette pensée, mais voici, si je ne me
trompe, dit encore Bossuet, ce que veut dire le grand Évêque...
Jésus-Christ, venant sur la terre pour se rendre semblable aux hommes,
comme il voulait bien avoir une mère, il ne devait pas refuser, ce
semble, d’avoir un père tout ainsi que nous et de s’unir à notre nature
par le noeud de cette alliance. Mais la Sainte Virginité s’y est
opposée, parce que les prophètes avaient promis qu’un jour le Sauveur la
rendrait féconde; et puisqu’il devait naître d’une vierge mère, il ne
pouvait avoir de père que Dieu. C’est par conséquent la virginité qui
empêche la paternité de Joseph... Marie ne concevra pas de Joseph, parce
que la virginité y serait blessée, mais Joseph partagera avec Marie ces
soins, (ceux nés de la maternité et de la paternité) ces veilles, ces
inquiétudes, par lesquelles elle élèvera ce divin Enfant, et il
ressentira pour Jésus cette inclination naturelle, toutes ces émotions,
tous ces tendres empressements d’un coeur paternel.”
[10]
Pour conclure avec Jean
Chrysostome, disons que, lorsqu’il parle de Joseph, père légal de
Jésus, il dit: “II eut part à toute l’économie du salut.”
2 Saint Joseph chez les Pères latins
Saint Jérôme (340-420)
C’est Saint Jérôme
qui traduisit toute la Bible en latin (la Vulgate). Saint Jérôme, qui
connaissait les apocryphes, n’en tint pas compte. Au contraire, il
s’attacha à lutter contre un hérétique dont nous ne savons que peu de
chose, mais qui s’attaquait à la virginité de Marie: Helvidius,
disciple, à Milan de l’évêque arien: Auxence. Contre lui Jérôme rédigea,
en 383, son Adversus Helvidium (De la perpétuelle virginité de
Marie contre Helvidius).
Grâce à son immense
érudition, Jérôme peut prouver qu’Helvidius ne connaissait pas les
Écritures. Il écrit “Que dis-tu?
Que Marie n’est pas toujours restée vierge? Eh! bien! j’affirme plus que
tu ne nies. J’affirme que non seulement Marie, mais que Joseph aussi est
resté vierge, par Marie, afin que d’un mariage virginal naquît un fils
vierge. Si, en effet de l’homme saint, la fornication est absente, si,
nulle part, il n’est écrit que Joseph ait eu une autre épouse, et si, de
Marie qui fut regardée comme son épouse, il fut le gardien bien plus que
l’époux, il faut conclure qu’il est demeuré vierge avec Marie, celui qui
mérita d’être appelé le père du Seigneur.”
[11]
Jérôme fut, en son
temps, champion du dogme catholique de la perpétuelle virginité de
Marie.
Saint Augustin (354-430)
[12]
Saint Joseph, est un témoin
authentique de la virginité de Marie et de Joseph
Saint Augustin nomme
souvent Saint Joseph et il insiste beaucoup sur la paternité de Joseph:
“Pourquoi le fils de la virginité de Marie ne serait-il pas reçu
comme un fils par le chaste Joseph? Il est chaste mari comme elle est
chaste épouse: pourquoi ne serait-il point père, tout vierge qu’il est,
de même que Marie a mérité d’être mère sans cesser d’être vierge? Celui
donc qui prétend qu’on ne doit point donner à Joseph le nom de père,
parce qu’il n’a pas engendré de fils, cherche dans la génération des
enfants la satisfaction de la concupiscence, et non la tendresse de
l’affection. Joseph réalisait bien plus parfaitement dans son coeur ce
que d’autres désirent accomplir d’une manière charnelle.”
Dans un long sermon
traitant des généalogies, Saint Augustin est amené à parler de Joseph,
et de ses vertus: sa justice, sa bonté, sa délicatesse.
“Sachant qu’il n’était
pour rien dans le mystère de Marie, il devait normalement la considérer
comme infidèle. Mais parce qu’il était “juste” et qu’il ne voulait pas
la diffamer, il résolut de la renvoyer en secret.
Époux, le trouble
s’empare de lui ; mais “juste” il ne sévit pas. Considérez la “justice”
profonde de Joseph. S’il épargnait son épouse, ce n’était pas par le
désir de vivre avec elle. Beaucoup, en effet, inspirés par un amour
charnel, pardonnent à leurs épouses infidèles, désireux qu’ils sont,
malgré leur faute, de les conserver, pour satisfaire ainsi leur propre
désir. Cet homme juste, lui, ne veut point conserver son épouse; son
affection n’a donc rien de charnel. Il ne veut pas non plus la punir:
c’est l’effet d’un sentiment de miséricorde. Admirez le caractère de ce
“juste”: c’est tout-à-fait avec raison qu’il a été choisi comme témoin
de la virginité de son épouse.”
(sermon 51, Patrologie latine, 38, 338)
Saint
Joseph est pour Marie un véritable époux.
C’est en raison du
caractère particulier et surnaturel du mariage de Joseph et de Marie que
Saint Augustin est amené à approndir ce qui fait l’essence du
mariage. Selon Saint Augustin ce qui constitue le mariage, c’est le
consentement mutuel.
Que si des personnes
choisissent, par un accord réciproque, de s’abstenir à perpétuité de
l’usage du mariage, il n’est pas nécessaire pour cela que le lien
conjugal soit rompu entre eux. Bien au contraire “ce lien sera
d’autant plus fort que les promesses qu’ils se sont faites seront plus
chèrement et plus mutuellement observées, non par les noeuds Sensuels
des corps, mais par les affections volontaires des esprits. Ce n’est pas
en vain en effet qu’il a été dit à Joseph par l’Ange: “Ne crains
pas de prendre Marie comme épouse” (Matthieu 1, 20) Marie est
appelée épouse en raison de ses engagements, bien que l’époux ne l’ait
jamais approchée, ni ne devait le faire plus tard.
(De nuptiis et concupiscentiis I,
11-12)
Remarque
Bien plus tard, commentant
Saint Augustin, Bossuet dira : “Marie appartient à Joseph et Joseph à
la divine Marie; si bien que leur mariage est très véritable parce
qu’ils se sont donnés l’un à l’autre... Ils se donnent réciproquement
leur virginité et sur cette virginité ils se cèdent un droit mutuel: de
se la garder l’un à l’autre..Toute la fidélité de ce mariage consiste à
garder la virginité.”
Saint
Joseph est père adoptif de Jésus
Saint Joseph, chaste mari
comme Marie est chaste épouse, est père, tout vierge qu’il est, de même
que Marie a mérité d’être mère sans cesser d’être vierge. Saint Augustin
écrit: “Joseph a été l’époux de Marie, sans aucun commerce charnel,
par le seul lien du mariage. Par là même, il a pu être appelé père du
Christ qui était né de sa propre épouse, à bien meilleur titre que s’il
l’avait simplement adopté.” Joseph a vraiment été époux et père et
cela non pas en dépit de sa virginité, mais à cause d’elle et de celle
de Marie, son épouse.
Saint Bernard
(1090-1153)
C’est essentiellement dans
ses homélies consacrées à l’Annonciation que Saint Bernard, fait
exceptionnel, s’attarde un peu sur Saint Joseph.
Dans la première homélie,
il nomme Saint Joseph: “L’Ange Gabriel fut envoyé à une vierge
fiancée à un homme du nom de Joseph, de la maison de David, et cette
vierge s’appelait Marie...” Plus loin Saint Bernard émet
l’hypothèse que c’est le même Ange Gabriel, le Messager, qui vint
rassurer Saint Joseph,“l’artisan, fiancé de Marie, homme tout aussi
humble qu’elle, pour lui dire de ne pas craindre de la prendre pour
épouse.” Et Saint Bernard laissera bientôt poindre une certaine
admiration envers Saint Joseph quand il contemplera “Jésus soumis à
Marie, et à cause d’elle, à Saint Joseph.”
[13]
Dans la seconde homélie,
Saint Bernard définit l’importance et la nature du rôle de Saint Joseph,
ainsi que les vertus et les grandeurs de ce Saint qui avait été l’objet
d’une prédestination très spéciale.“Qui oserait en appeler au hasard?
Non, le hasard n’a rien à voir ici, car une raison puissante y agit de
concert avec une utilité évidente, avec la nécessité même.”
Quelle est donc cette
utilité? Saint Bernard répond en esquissant un parallèle entre le doute
de Saint Thomas et les fiançailles de Marie. Outre son rôle de
protecteur, Saint Joseph aura aussi celui de témoin: “Il y a à ces
fiançailles une cause raisonnable, utile, nécessaire et tout à fait
digne du plan divin... La coutume juive voulait que, du jour des
fiançailles au jour du mariage, les jeunes filles fussent confiées à la
garde de leur futur époux... De même que Saint Thomas, pour avoir douté
et voulu toucher le corps de Jésus, devint le plus sûr témoin de sa
Résurrection, Joseph, grâce à ses fiançailles avec Marie, et au soin
avec lequel il exerça en ce temps-là sa surveillance, devait être le
meilleur garant de sa chasteté...”
Saint Bernard avoue se fier
davantage au témoignage du fiancé qu’aux protestations, si elles avaient
eu lieu, de la Vierge elle-même, invoquant sa seule conscience. Saint
Bernard ajoute: “Ce n’est qu’en Marie que se trouva accomplie la
promesse faite à David par le Seigneur. Joseph fut seulement le témoin
et le confident de sa réalisation.”
Saint Bernard évoque une
autre utilité à la prédestination de Saint Joseph: “Il importait que
le mystère du plan divin fût, pour quelque temps, soustrait à la
curiosité du Prince de ce monde... Dans cette oeuvre si admirable de
notre rédemption, Dieu a voulu montrer moins sa puissance que sa
sagesse.... Il était donc nécessaire que Marie fût fiancée à Joseph,
puisque de cette manière, le Saint Mystère put être caché à la meute
ennemie, tandis que le témoignage du fiancé protégeait la pureté et
l’honneur de la Vierge. Cette seule précaution donne un témoin aux
secrets du ciel, en écarte l’ennemi et sauvegarde la réputation de la
Vierge Mère. Sinon le ‘Juste’ n’eût pas pardonné l’adultère.”
Il fallait, en effet,
sauvegarder la réputation de Marie:“Quel homme, la voyant enceinte
sans être mariée, ne la regarderait plutôt comme une femme de mauvaise
vie que comme une vierge? A tout prix, il ne fallait donc pas que l’on
pût s’exprimer de la sorte au sujet de la Mère du Seigneur. Il était
évidemment mieux que l’on estimât le Christ fruit d’une union légitime
que l’enfant du péché... Dieu, en toutes ses oeuvres se plaît à suivre
les lois des choses et des temps, et cela dans l’intérêt de la beauté et
de l’ordre. Il fallait que Marie fût fiancée à Joseph, parce que c’était
le moyen de soustraire aux chiens un saint mystère, de faire constater
par son propre époux la virginité de Marie et de ménager la pudeur et
l’honneur de Marie... Et c’était aussi le moyen d’empêcher le démon de
pénétrer le mystère. “
Mais
alors pourquoi Joseph voulut-il renvoyer Marie?
Selon Saint Bernard, qui
dit se référer aux Pères de l’Église, Saint Joseph aurait confusément
compris qu’il se passait des choses sublimes en Marie: “Joseph, qui
se considérait comme un pécheur, se disait à part soi qu’il était
indigne de garder plus longtemps dans sa maison une femme dont
l’excellence et la supériorité lui inspiraient une vénération craintive.
Il la voyait porter en elle le signe indubitable de la présence divine,
et, incapable de comprendre ce mystère, il voulait la renvoyer....
Joseph, comme un homme qu’il était, fut saisi d’épouvante devant un
miracle si nouveau et un mystère si impénétrable, et c’est pour cela
qu’en secret il méditait de renvoyer Marie...
Et Saint Bernard de
conclure, comme pour lui-même: ”Peux-tu être surpris si Joseph se
jugeait indigne de vivre en commun avec la Vierge quand on te dit que
Sainte Élisabeth elle-même ne put supporter sa présence qu’avec
tremblement et respect?...”
Mais pourquoi la renvoyer
en secret? “Pour qu’on ne cherchât pas la cause de leur séparation et
qu’on n’allât pas exiger des explications.” Ainsi, Joseph n’était
pas contraint à mentir, et il ne risquait pas de diffamer une innocente.
Car si Joseph avait dit son sentiment concernant la pureté de Marie,
les juifs durs et incrédules ne l’auraient pas cru; ils auraient lapidé
Marie. Et Joseph, homme juste, ne voulait pas exposer au blâme son
épouse innocente.
Certains pourraient
objecter que Joseph eut les soupçons ordinaires à tout homme. Saint
Bernard répond: “Ce doute de Joseph était nécessaire puisqu’il nous a
valu la certitude apportée par une réponse du Ciel: ne crains pas de
prendre chez toi Marie pour épouse....” Et Saint Bernard de
conclure sur ce sujet: “Saint Joseph ne fut ni le mari de la Mère,
ni le père du Fils, bien que, par une volonté manifeste et nécessaire de
la Providence, il ait passé un temps pour être l’un et l’autre. Dieu lui
fit cet honneur ... et on peut en conclure que Joseph fut un homme de
haute valeur.”
[14]
Saint Bernard établit alors
un parallèle entre le Joseph biblique et Saint Joseph: “L’un a mis
le blé en réserve, non pour lui, mais pour tout le peuple; l’autre
reçut la garde du pain du Ciel à la fois pour lui et pour le monde
entier.”
Saint Bernard fait aussi un
parallèle entre David et Saint Joseph: “Joseph fut un digne fils de
David... pour la foi, la sainteté et la dévotion. Le Seigneur trouva en
lui un second David selon son coeur, à qui Il put, en toute sécurité,
confier ses desseins les plus secrets, et Il lui fit connaître une
merveille qu’aucun prince de ce monde n’a connue.” En effet, et
Saint Bernard ne peut s’empêcher de montrer toute l’admiration qu’il a
pour Saint Joseph, “ce que de nombreux rois et prophètes ont désiré
voir et ne virent point, ce qu’ils ont désiré entendre et n’entendirent
point, il fut donné à lui, Joseph, non seulement de le voir et de
l’entendre, mais de le porter, de guider ses pas, de l’étreindre, de le
baiser, de le nourrir et de veiller sur lui...”
Marie et Joseph étaient
tous deux de la maison de David, “mais si c’est en l’une, en Marie,
que s’accomplit la réalité prédite à David autrefois sous serment, c’est
l’autre, Joseph, qui fut le confident et le témoin de l’accomplissement
de cette promesse.”
[15]
Saint Bonaventure (XIIIe
siècle)
Saint Bonaventure ou le
pseudo-Bonaventure, (en l’occurence Joannes de Caulibus) était un
franciscain qui vécut au XIIIe siècle.
Bonaventure raconte la vie
de Marie et, naturellement évoque la figure de Joseph. S’attardant,
comme tous les autres pères sur la perplexité de Joseph constatant que
son épouse était enceinte, il donne les trois raisons du mariage de
Marie: “
1° Afin qu’étant devenue
enceinte, sa réputation ne fût en butte à aucune flétrissure,
2° Afin qu’elle pût être
aidée par les services de cet époux et qu’il lui servît de société,
3° Pour que
l’Incarnation du Fils de Dieu restât ignorée du démon.”
Quand l’Ange eut rassuré
Joseph, ce dernier interrogea son épouse “sur les circonstances de
cette conception glorieuse, et la Vierge s’empressa de satisfaire
entièrement son désir.... Dès ce moment il conçoit pour elle un amour
chaste qui surpasse tout ce qu’on pourrait imaginer, et lui prodigue
les soins les plus vigilants. La Vierge demeure avec lui dans une
confiance entière, et ils vivent heureux dans leur pauvreté.”
Conclusion
Pour conclure ce chapitre
consacré aux pères de l’Église, on peut dire que dès le Moyen-Âge la
théologie de Saint Joseph, qui est un prolongement de la théologie
mariale est complète.
Cette théologie de Saint
Joseph comprend les points suivants:
– pour l’accomplissement
des desseins de Dieu dans l’Incarnation, il fallait, auprès de la Vierge
élue, la présence d’un juste digne d’elle, afin de garantir l’honneur de
cette Vierge bénie et celui de son divin Fils.
– pour remplir ce rôle
éminent, Joseph devait être réellement l’époux de Marie, mais époux
virginal comme elle, et père légal de Jésus: il y eut donc un vrai
mariage entre Marie et Joseph.
– étant vraiment l’époux de
Marie, Joseph transmettait légalement à Jésus son titre de fils de
David.
– plus que père légal, ou
putatif, ou nourricier de Jésus, Joseph est père de Jésus par le coeur,
par l’âme et par tous les sentiments que comporte la paternité.
– enfin, la théologie de
Saint Joseph se complète par le principe posé par Saint Thomas d’Aquin:
“Quand Dieu appelle une créature à une mission spéciale, il lui
accorde tous les dons et toutes les grâces qui sont nécessaires à
l’accomplissement de cette mission.”
Toute la théologie de Saint
Joseph se développera à partir de ces cinq points, base et fondement.
[1] “Saint
Joseph” de Mrg CRISTIANI. APOSTOLAT DE LA PRESSE - Société
Saint Paul . (1962) Seconde partie, Chapitre 1
[2] “Saint
Joseph” de Mrg CRISTIANI. APOSTOLAT DE LA PRESSE - Société
Saint Paul . (1962) Première partie, Chapitre II
[3] “Saint
Joseph” de Mrg CRISTIANI. APOSTOLAT DE LA PRESSE - Société
Saint Paul . (1962) Seconde partie, Chapitre 1
[4] “Saint
Joseph” de Mrg CRISTIANI. APOSTOLAT DE LA PRESSE - Société
Saint Paul . (1962) Seconde partie, Chapitre 1
[5] Ces
extraits d’Origène ont été cités par S.E. Mgr VILLEPELET dans
son livre “Les plus beaux textes sur Saint Joseph”
Éditions du Vieux Colombier (1959)
[6] ”Commentaires
sur Saint Matthieu” de Saint Hilaire
[7] Cité
par S.E. Mgr VILLEPELET dans “Les plus beaux textes sur Saint
Joseph” - Éditions du Vieux Colombier (1959)
[8] “Saint
Joseph” de Mrg CRISTIANI. APOSTOLAT DE LA PRESSE - Société
Saint Paul (1962) Seconde partie, Chapitre 1
[9]“Les
plus beaux textes sur Saint Joseph” par S.E. Mgr VILLEPELET
- Éditions du Vieux Colombier (1959)
[10] “Saint
Joseph” de Mrg CRISTIANI. APOSTOLAT DE LA PRESSE - Société
Saint Paul (1962) Seconde partie, Chapitre 1
[11] “Saint
Joseph” de Mrg CRISTIANI. APOSTOLAT DE LA PRESSE - Société
Saint Paul (1962) Seconde partie, Chapitre 2
[12] Cité
par S.E. Mgr VILLEPELET dans“Les plus beaux textes sur Saint
Joseph” - Éditions du Vieux Colombier (1959)
[13] Oeuvres
mystiques” de Saint Bernard - “Les louanges de la Vierge
Mère “ (première homélie) Éditions du Seuil
[14]Oeuvres
mystiques” de Saint Bernard - “Les louanges de la Vierge
Mère “ (deuxième homélie) Éditions du Seuil
[15] Cité
par S.E. Mgr VILLEPELET “Les plus beaux textes sur Saint
Joseph” - Éditions du Vieux Colombier (1959)
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