LA VOIE MYSTIQUE

adveniat regnum tuum

Pie XI
(1857-1939)
pape de 1922 à 1939

 

 

 

 

 

 

 

 

 

DOCUMENTS

Divini Redemptoris

Mit Brennender Sorge

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Achille Ratti naquit le 31 mai 1857 près de Monza (Italie). Il fut élu pape sous le nom de Pie XI le 6 février 1922, et le resta jusqu'à sa mort le 10 février 1939.

Jeunesse et carrière dans la Curie

Ratti naquit dans une famille d'industriels lombards. Il entra en 1867 au séminaire de Seveso, puis de Monza. En 1874, il entra chez les tertiaires franciscains. L'année suivante, il rejoignit le Grand séminaire de Milan. En 1879, il intégra le Collège lombard à Rome. Il fut ordonné prêtre le 20 décembre 1879 à la basilique Saint-Jean du Latran. Il obtint un triple doctorat de philosophie, droit canonique et théologie à la Grégorienne.

Érudit

Il rejoignit les oblats de saint Charles Borromée peu après sa nomination comme « docteur » (c'est-à-dire conservateur) de la Bibliothèque ambrosienne, en novembre 1888. Il occupa ce poste jusqu'en 1912. Ses recherches furent tournées vers la vie et l'œuvre de Charles Borromée, ainsi que sur le diocèse de Milan. En 1907, il devint préfet de l'Ambrosienne, en remplacement d'Antonio Maria Ceriani. Il entreprit un travail de rénovation et de classement de l'antique bibliothèque, qui le firent remarquer de la communauté des savants. En 1914, Benoît XV le nomma préfet de la Bibliothèque vaticane, auprès du jésuite Franz Ehrle. Ratti conserva néanmoins la conservation de l'Ambrosienne.

L'aventure en Pologne

Il devint ensuite, le 25 avril 1918, visiteur apostolique à Varsovie. Lorsque l'État polonais fut reconstitué, il reçut formellement le titre de nonce apostolique, et fut promu archevêque de Lépante. Il mena à bien des négociations diplomatiques et fit preuve d'un grand courage personnel lors du siège de Varsovie par les Soviétiques, en août 1920.

Sa mission s'acheva néanmoins en demi-teinte : il fut nommé haut-commissaire ecclésiastique en Haute-Silésie, région encore soumise à plébiscite. Là, il se conforma aux instructions émanant du cardinal Bertram, archevêque de Breslau, ordonnant aux prêtres polonais de ne pas prendre parti dans le débat, ce qui favorisait le clergé allemand. En conséquence, Ratti fut sévèrement attaqué par la presse polonaise.

Archevêque de Milan

En mai 1921, Benoît XV le nomma archevêque de Milan puis, le 13 juin, cardinal. Si son épiscopat resta court (moins d'un an), il déploya une grande activité, en particulier dans le domaine de l'enseignement.

Doté d'une grande capacité de travail, Ratti était également un grand sportif, connu pour son goût de l'alpinisme.

Pape

Le conclave

Le 6 février 1922, à la mort de Benoît XV, le conclave élut au quatorzième tour le cardinal Ratti. Celui-ci n'était qu'un outsider : le camp conservateur alignait le cardinal Merry del Val, ancien secrétaire d'État de Pie X, tandis que le camp libéral était représenté par Pietro Gasparri. Il accepta la tiare sous le nom de Pie XI et innova en bénissant la foule de la loggia extérieure de la basilique Saint-Pierre.

Le rôle de l'Église

Sa première encyclique, Ubi arcano Dei consilio, en date du 23 décembre 1922, constitua un programme de sa future action. Il entendait : « construire une chrétienté nouvelle qui, renonçant aux formes institutionnelles de l'Ancien Régime, s'efforcerait d'en recréer au sein de la société contemporaine, et que seule l'Église catholique constitué par Dieu, interprète des vérités révélées, est en mesure de promouvoir. »

Ce programme est complété, d'un point de vue théologique, par les encycliques Quas primas (11 décembre 1925) instituant la fête du Christ Roi et Miserentissimus Redemptor (8 mai 1928), sur le culte au Sacré-Cœur. Il procéda à de nombreuses canonisations, dont celle de Bernadette Soubirous, Jean Bosco, Thérèse de Lisieux, ou encore Jean-Marie Vianney. Il nomma également quatre nouveaux docteurs de l'Église : Pierre Canisius, Jean de la Croix, Robert Bellarmin et Albert le Grand.

Il ne montra guère d'intérêt à la question biblique, et donna une réponse clairement unioniste à la question œcuménique : l'encyclique Mortalium animos (6 janvier 1928) souhaitait le retour au sein de l'Église des chrétiens non catholiques romains. D'un point de vue moral, enfin, casti connubii (31 décembre 1930) bornait strictement le cadre des rapports conjugaux.

La question romaine

Pie XI signa avec l'État italien les accords du Latran, créant l'État de la Cité du Vatican, mettant ainsi fin à la « question romaine » qui opposait la papauté à l'Italie depuis Pie IX.

Face au nazisme

Le 14 mars 1937, il publia l'encyclique Mit Brennender Sorge par laquelle il condamnait le nazisme. En mai 1938, il s'absenta ostensiblement du Vatican lors de la visite d'Hitler. Le 6 septembre 1938, prenant position contre la législation antisémite italienne, il déclara à un groupe de pèlerins belges cette phrase célèbre : « Nous, chrétiens, sommes spirituellement des sémites ». Il ordonna également aux universités catholiques d'organiser un enseignement contre l'antisémitisme et le racisme.

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