Notes sur la vie de Marie
d’Agreda
Marie d’Agreda, naquit en
1602, et mourut en 1665, en Vieille Castille, à Agreda. Ses parents, François
Coronel et Catherine
d’Arena, de petite noblesse espagnole, eurent quatre
enfants: deux garçons et deux filles. En 1618, Marie avait alors 16 ans, toute
la famille embrassa la vie religieuse. Le père et ses deux fils entrèrent chez
les franciscains; la mère et ses deux filles furent reçues dans l’ordre de
l’Immaculée Conception, placé sous la juridiction des Frères Mineurs.
Dès le début de sa vie
religieuse, Marie d’Agreda fut favorisée de grâces extraordinaires. En 1627, à
peine âgée de vingt-cinq ans, elle fut choisie comme abbesse de sa communauté.
C’est également en 1627 que la Sainte Vierge lui apparut pour lui raconter sa
vie et la charger de l’écrire. Par humilité elle résista dix années durant
jusqu’au jour où son confesseur lui ordonna d’obéir. Un nouveau confesseur lui
enjoignit plus tard de tout jeter au feu. Marie obéit. Mais en 1655, un autre
franciscain lui commanda de reconstituer entièrement l’ouvrage anéanti.
Après sa mort, le 24 mai
1665, devant les prodiges dûs à son intercession, sa cause fut introduite à Rome
le 21 novembre 1671. En 1679, la servante de Dieu fut déclarée “vénérable”. (Ce
titre fut longtemps donné par l'Église comme première étape vers la
canonisation)
La lecture de l’oeuvre de
Marie d’Agreda, “La Cité Mystique”, fut interdite par un décret d’Innocent XI le
4 août 1681. Il faut dire que les censeurs compétents n’avaient pas encore
achevé leur travail d’examen. Quand ce travail fut terminé trois mois plus tard,
un autre décret suspendit l’effet du précédent!..
Quelques avertissements
extraits de l’Introduction à “La vie de la Reine du Ciel”
L’introduction a été écrite
par Marie d’Agreda pour expliquer comment elle fut amenée à rédiger cet ouvrage.
Elle justifie sa témérité par son obéissance aveugle aux ordres si souvent
réitérés venant du ciel. Elle note que ce qui est traité étant bien au-dessus de
l’esprit humain, il faut en conclure que seul l’Esprit-Saint pouvait dicter les
vérités sublimes énoncées. Pour répondre à la question: “Pourquoi, elle, Marie,
ignorante et femme de surcroît, a-t-elle été choisie par le Seigneur?” elle
écrit notamment: “Les jugements et les pensées du Très-Haut sont autant
élevées au-dessus des nôtres que le ciel est distant de la terre... Le Seigneur
sait pourquoi Il m’a élue et appelée, moi la plus abjecte de toutes les
créatures... pourquoi Il m’a obligée et contrainte d’écrire la vie de sa digne
mère, notre Reine et notre Maîtresse.”
Marie raconte
ensuite certains de ses doutes et elle raconte: “Le seigneur continuait
toujours à me faire connaître que c’était sa volonté...“ Dans cette
affliction elle eut recours à la Sainte vierge qui lui dit: “Sache que je
serai ta mère et ta supérieure... Tu m’obéiras et je suppléerai à tes
manquements; tu ne seras que ma coadjutrice.” Marie d’Agreda résista pendant
dix ans à la volonté de dieu avant d’écrire cette divine histoire. Elle insiste
beaucoup sur la vertu d’obéissance à la volonté de Dieu
“et déclare que le Seigneur lui a commandé lui-même ce que les anges et ses
directeurs lui avaient auparavant fait connaître, et que c’était sa sainte
volonté... de faire découvrir à son Église militante les mystères cachés qui
regardent sa très pure mère.”
Marie d’Agreda confesse que
toutes ces choses ont été soumises à l’approbation des docteurs de l’Église, et
que le démon a fait de grands efforts pour l’empêcher d’entreprendre son
ouvrage.
Remarques préliminaires
Toutes les citations en
italique ont été extraites du livre La Cité mystique de Dieu,
publié par les Éditions Téqui.
Remarques sur la
numérotation utilisée:
Toutes les citations
introduites dans le texte présentant la Passion de Jésus selon Marie d'Agréda
sont extraites du Livre sixième de La Cité mystique de Dieu. Les numéros
sont ceux qui figurent devant chacun des paragraphes. |