VOIE VERS DIEU

adveniat regnum tuum

     
 

 

Mieux connaître Marie

   
   
   
 

Paulette Leblanc

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L'Ascension
 

 

Jésus est venu pour sauver tous les hommes de tous les temps. L'Évangile a été écrit pour que les paroles de Jésus ne disparaissent pas et qu'elles ne soient pas  déformées, mais pour que son enseignement subsiste, et pour que tous les hommes Le connaissent et vivent de Lui, de son Eucharistie, de ses Béatitudes, donc des commandements de Dieu qui sont les garants du bonheur des hommes.

Aujourd'hui, les mauvaises nouvelles que nous recevons constamment, concernant les persécutions que l'Église doit encore subir, y compris en France, nous perturbent de plus en plus. Bien sûr, nous savons que "le sang des martyrs est une semence de chrétiens". En France les persécutions ont repris via l'islam: il n'y a encore que peu de morts, mais cela pourrait s'aggraver... Oui, nous sommes tristes et perturbés, et il arrive à beaucoup de chrétiens encore lucides de s'écrier: 

— Par pitié, Seigneur, faites quelque chose. Nous vous supplions, convertissez à vous les athées et les musulmans. Mais comment en est-on arrivé là? Seigneur, sauvez encore vos enfants! Sauvez surtout ceux qui ne savent plus rien de vous et qui sont si malheureux! 

Oui, beaucoup de chrétiens, aujourd'hui, crient vers le Seigneur. Et souvent ils reviennent sur les textes concernant la Résurrection de Jésus qui est la base de leur foi. Revenons,nous aussi, sur un texte de Matthieu lequel semble raconter ce qui se passa probablement très peu de temps avant l'Ascension de Jésus. Matthieu rapporte: "Les onze disciples s'en allèrent en Galilée, sur la montagne que Jésus leur avait désignée. En le voyant, ils se prosternèrent; mais il y en eut qui doutèrent." On a envie de s'écrier: 'Encore!' À moins que Jésus ait demandé à d'autres disciples de l'accompagner, ce qui n'est pas impossible. Mais continuons ce texte qui donne les dernières paroles de Jésus avant son Ascension: "Et Jésus s'approchant leur parla ainsi: 

— Toutes puissance m'a été donnée dans le ciel et sur la terre. Allez donc, enseignez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, leur apprenant à observer tout ce que je vous ai commandé. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde."  

Ces textes de l'Évangile qui apparaissent différents bien qu'ils ne se contredisent pas, peuvent nous troubler, dans un premier temps. Mais nous avons vu plus haut que ces différences, minimes, peuvent au contraire nous conforter, chaque personne ayant exprimé la vérité de ce qu'elle avait vu, vécu et entendu. Et dans les témoignages, il y a toujours des différences. Mais maintenant, revenons encore une fois à la Très Sainte Vierge Marie. 

Nous avons bien noté que la Vierge Marie est presque absente des Évangiles après la mort de Jésus. Seul Luc la mentionne, mais dans les Actes des apôtres. Le contexte du texte de Luc laisse parfaitement entendre la présence de Marie au milieu des apôtres, depuis la Résurrection jusqu'à l'Ascension, puis à la Pentecôte. En effet, Luc écrit: 

"Théophile, j'ai raconté dans le premier livre tout ce que Jésus a fait et enseigné jusqu'au jour où, après avoir donné, par l'Esprit-Saint, ses ordres aux apôtres qu'il avait choisis, il fut enlevé au ciel. C'est à eux aussi qu'après sa passion il se montra vivant, avec force preuves, leur apparaissant pendant quarante jours et parlant des choses du Royaume de Dieu. 

Comme il mangeait avec eux, il leur enjoignit de ne pas s'éloigner de Jérusalem, mais d'attendre ce que le Père avait promis... que Jean a baptisé dans l'eau, mais que vous, sous peu de jours, vous serez baptisés dans l'Esprit-Saint..." À une questions des apôtres qui montre qu'ils n'ont pas encore compris grand'chose de leur mission, Jésus répondit: 

— Ce n'est pas à vous de connaître les temps ni les moments que le Père a fixés de sa propre autorité. Mais, lorsque le Saint-Esprit descendra sur vous, vous recevrez la force, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre. 

Quand il eut dit cela, il fut élevé de terre sous leur regard, et un nuage le déroba à leurs yeux. Et comme ils avaient la vue fixée vers le ciel pendant qu'il s'en allait, voici que deux hommes, vêtus de blanc, se présentèrent à eux et leur dirent: 

— Hommes de Galilée, pourquoi restez-vous à regarder vers le ciel? Ce Jésus qui, d'auprès de vous, a été enlevé au ciel, ainsi viendra de la même manière que vous l'avez vu s'en aller au ciel. 

Ils retournèrent alors à Jérusalem, sur la montagne appelée des Oliviers, qui est près de Jérusalem, à la distance du chemin d'un jour de sabbat. Et quand ils furent entrés, ils montèrent à la chambre haute où ils se tenaient: Pierre et Jean, Jacques et André, Philippe et Thomas, Barthélemy et Matthieu, Jacques fils d'Alphée et Simon le Zélote, et Jude frère de Jacques. Tous ceux-là, d'un même cœur, persévéraient dans la prière avec des femmes et Marie, la mère de Jésus, et avec ses frères. (Actes 1, 1 à 12) 

Marie était-elle aussi avec les disciples sur "la Montagne des Oliviers"? On peut le supposer car Jésus ne pouvait pas ne pas fortifier celle qui allait devenir la Mère de son Église, son Corps mystique. Mais alors, pourquoi ce silence des évangélistes sur la Vierge Marie? Jésus a-t-Il voulu ce silence pour nous montrer l'immense valeur de l'humilité? Très certainement. En effet, Marie, la créature la plus parfaite de toute la création devait être notre modèle en tout, et surtout dans humilité. Et c'est parce que les apôtres et les évangélistes se taisent sur la présence de Marie au milieu d'eux, que nous devons méditer longuement sur cette vertu essentielle: l'humilité. 

À l'époque où ont vécu Jésus, Marie, et les apôtres, les femmes étaient très peu considérées, si peu que même lorsqu'un péché très grave comme le péché d'adultère, péché commis forcément par deux personnes, seule la femme était condamnée à mort, et à la lapidation. Cette injustice était telle que Jésus ne pouvait pas condamner seulement la femme adultère. Nous savons comment Jésus la renvoya, mais en lui demandant de ne plus pécher. Marie est une femme, donc elle considérée comme toutes les femmes de son époque: une femme, ce n'est pas intéressant; c'est juste bon à mettre des enfants au monde et à servir le monde au masculin. 

Marie vit comme les femmes de son temps, et avec encore plus d'humilité, car elle n'est, croit-elle, que la Servante du Seigneur. Marie reste dans l'ombre. Elle sert les disciples de son Fils, avec et comme les autres femmes. Marie est à la place que Dieu a voulue pour elle. Et Marie est heureuse. Marie est humble et elle le restera jusqu'à sa mort, là où elle sera amenée à vivre, avec Jean que Jésus lui a confié comme son fils. Il n'y a rien d'autre à ajouter. La réalité concernant la sainte Vierge Marie ne se manifestera que peu à peu, très lentement, et seulement après son Assomption. 

Il est temps de terminer notre contemplation de l'Ascension du Seigneur. Lisons le texte de saint Marc: "Puis Jésus leur dit: 

— Allez par tout le monde et prêchez l'Évangile à toute la création. Celui qui croira et sera baptisé, sera sauvé; celui qui ne croira pas, sera condamné. Et voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru: en mon nom ils chasseront les démons; ils parleront de nouvelles langues; ils prendront des serpents, et s'ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur fera point de mal; ils imposeront les mains aux malades et les malades seront guéris."  

Ce texte est très clair; juste avant de s'en aller, Jésus affirme que ses disciples, qui devront prêcher l'Évangile, feront aussi des miracles. Jésus avait déjà dit cela, mais maintenant Il confirme. Et, "après leur avoir ainsi parlé, le Seigneur Jésus fut enlevé au ciel et s'assit à la droite de Dieu. Et eux s'en allèrent prêcher partout, le Seigneur travaillant avec eux et confirmant leur parole par les miracles qui l'accompagnaient." (Marc 16, 15 à 20)

   

 

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