LA VOIE MYSTIQUE

adveniat regnum tuum

vénérable
Marthe ROBIN
vierge, fondatrice et mystique
(1902-1981)

NOTICE BIOGRAPHIQUE

Qui est Marthe ?

Marthe Robin est née le 13 mars 1902 à Chateauneuf de Galaure dans la Drôme.

Elle a été marquée de Dieu dès son enfance. Dès sa communion privée ; elle avait dix ans ; Jésus l'a appelée à n'être qu'à Lui.

Son enfance et son adolescence ont été marquées de maladies pénibles. Elle avait dix-neuf ans lorsque la Sainte Vierge lui apparut.

Peu à peu, peu à peu, elle vécut, pratiquement sans se servir de ses jambes, assise dans un fauteuil, faisant de la broderie.

En 1925, elle a écrit un acte d'offrande sans réserve à la volonté de Dieu.

C'est par Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus que Marthe, très malade et presque à l'agonie, a su qu'elle avait le choix : d'aller au ciel tout de suite, ou d'accepter une mission d'expiation des péchés, mission de souffrances unies à celles du Christ pour un renouveau dans l'Église, un renouveau chrétien de la France.

Le Père Finet son « Père » spirituel, commente :

« Il ne manque rien, à la Passion du Christ dans l'ordre du mérite, et nul ne peut rien ajouter en ce domaine ... Mais dans l'ordre de l'application de ses mérites, les membres de Son Corps mystique sont appelés à laisser faire en eux ce qu'Il a fait, le premier, Lui, la Tête.

Marthe souffre dans son corps et dans son âme pour ceux qui n'ouvrent pas leur cœur et refusent plus ou moins d'aimer, et donc de souffrir en Jésus.

Aussi obtient-elle des approfondissements de vie, des conversions. C'est évidemment un mystère ... Mais vous connaissez le mot de Claudel : “Puissante est la souffrance, quand elle est aussi volontaire que le péché”.

Marthe souffre pour l'amour de ceux qui sont sans amour.

Depuis 1928, elle est paralysée, ses deux jambes repliées sous elle.

Depuis à peu près la même époque, elle ne prend plus aucune nourriture, aucun liquide. Depuis le début octobre 1930, Marthe a répondu “oui” à Jésus qui lui demandait : “Veux-tu être comme moi ?”

Aux alentours de la fête de Sainte Thérèse le 3 octobre , le Christ lui est apparu crucifié.

Et des flèches de feu partant du cœur de Jésus reproduisirent en Marthe les douleurs et des marques de la Crucifixion. Depuis, Marthe ne dort plus, ni jour ni nuit.

Une fois par semaine, car elle entre en extase dès qu'elle a communié. Mais, comme elle ne peut plus avaler, c'est l'hostie qui, d'elle-même, quitte les mains du prêtre et est reçue par Marthe sans aucun mouvement de déglutition. »

« Marthe, après l'Armistice du 11 Novembre 1918, parlant à son curé, l'abbé Payre, tout à coup s'arrêta au milieu d'une phrase, et pendant vingt-sept mois, resta sans pouvoir presque parler, nourrie uniquement d'un peu de café et de thé. Après ces longs mois, elle reprit sa conversation avec son curé exactement là où elle l'avait laissée.

Que s'est-il passé entre Marthe et Jésus ? Certainement une très grande intimité qui lui avait fait écrire le 15 octobre 1925, en la fête de sainte Thérèse d'Avila, sa consécration de victime d'amour.

Dès 1926, Marthe dut s'aliter. Trois semaines durant, elle sera entre la vie et la mort, si bien que ses pauvres parents lui firent donner l'extrême‑onction. Pendant ce temps, sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus lui apparut trois fois, lui disant qu'elle, Marthe, prolongerait son œuvre dans le monde entier. Plus tard, Marthe devait me dire que ce serait par la fondation des foyers de charité dans le monde.

Au bout de trois semaines, Marthe reprit la parole. Toutefois ses parents devaient constater que ses jambes étaient complètement paralysées. Ils firent donc venir le médecin qui demanda qu’on la fit boire. Mais Marthe n'avait plus de déglutition, l'eau ressortait par le nez, si bien que depuis cette date, elle ne put jamais ni boire, ni manger. Ses parents, voyant leur fille dans cet état, la portèrent dans un fauteuil, près de la fenêtre de la cuisine. Là, malgré ses souffrances, elle put encore tricoter et broder.

Pour la fête de la Présentation, le 2 février 1929, les deux bras de Marthe se paralysèrent à leur tour et l’on saura par Monsieur le Curé que Marthe avait offert ses mains à Dieu. Désormais, elle ne peut plus ni écrire, ni broder. Son bras droit reste replié sur sa poitrine et le gauche le long du corps.

On l'étendit alors sur le divan qu'elle ne quitta plus.

À la fin du mois de septembre de la même année, Jésus lui demanda : « Veux-tu être comme moi ? »

À sa réponse positive, Celui‑ci lui apparut le 2 octobre suivant, lui-même en Croix. Miraculeusement, Jésus lui a étendu ses deux bras, allongé ses deux jambes ; un dard de feu jailli du Cœur de Jésus et, se divisant en deux, la frappa sur ses deux mains. Un autre dard de feu se divisa en deux et la frappa sur ses deux pieds. Un troisième, sans se diviser, la frappa sur le côté gauche, faisant une plaie de six centimètres de longueur et assez profonde si bien que des pieds, des mains et du côté, le sang se mit à couler.

Ce n'est pas tout. Jésus lui enfonça profondément dans sa tête sa couronne d'épines, si bien qu'elle sentit même les épines contre le globe de ses yeux. De la tête, le sang s'est mis à couler et dès ce moment-là, toutes les nuits et quelquefois le jour, Marthe versait du sang par ses yeux.

Le vendredi suivant de la même semaine, Marthe commença à vivre la Passion du Seigneur. En outre, Jésus l'ayant placée sur sa Croix brûlante, lui dit : « Je t'appellerai ma petite crucifiée d'amour. »

Quelque temps après, de nouvelles souffrances l'attendaient. Jésus lui apparut et lui dit : « C'est toi que j'ai choisie pour vivre ma Passion le plus pleinement après ma Mère. En outre, personne après toi ne la vivra aussi totalement et pour que tu souffres jour et nuit, tu ne dormiras pas, jamais plus. »

À ce niveau du récit, le Père Finet rappela que Marthe communiait une fois par semaine, mais que la douleur l’empêchait de le faire plus souvent les autres jours. Et il ajouta encore, confirmant cette capacité de souffrir toujours davantage par amour :

« En 1940, en pleine guerre, Marthe offrit ses yeux pour le salut du monde et le Seigneur accepta. Ne pouvant pas écrire elle-même, elle dictait des prières ; entre autres à deux de ses amies. Jusqu'en 1942 elle fit ainsi, mais à ce moment-là, elle n'exprimait plus ses prières tout haut mais elle les prononçait tout bas. »

Spiritualité

« Si on me demandait : Que vaut-il mieux faire, l'oraison ou la communion ?... Je répondrais l'oraison. Il est difficile de bien prier et de prier sans cesse si le cœur ne se remplit pas de bonnes pensées, fruits de la méditation. Il en coûte plus pour faire oraison que pour communier. L'oraison de chaque jour ne veut pas dire qu'on soit vertueux ; elle est une preuve qu'on travaille à le devenir... Elle est nécessaire pour ne pas demeurer ou devenir les pieuses nullités dont se rient les démons.

Si le monde désaxé court à la dérive, c'est en grande partie parce qu'il y a trop de mouvements, pas assez de prière, trop d'action et pas assez d'adoration, trop découvres et pas assez de vie intérieure. Toutes les œuvres extérieures, toutes les activités ne sont efficaces que dans la mesure où Dieu en est l'animateur. Une âme ne donne que du trop‑plein d'elle-même. »

« Pour vivre avec Dieu, il faut vivre au-dedans de soi, ce qui ne signifie pas vivre pour soi, renfermé, rétréci. Non. L'union à Dieu, au contraire, agrandit le cœur et dilate l'esprit. La divinisation de notre vie s'obtient en approfondissant, et non pas en s'éparpillant. Les heures ne sont sanctifiées que si nous gardons le sentiment de la présence réelle de Dieu. »

« Toute perfection est dans l'amour ,toute sainteté est dans l'humilité ! Ma vie, ou plutôt mon âme est pleine des mystères, des ravissantes merveilles de l'Amour Divin ! Tout me parle d'Infini. Ma vie est une prière, un doux rosaire d'amour et si les mystères douloureux sont les mystères de tous les jours, elle n'est pas moins divinement embaumée des mystères joyeux et glorieux. Souffrir comme Jésus, en Jésus, pour Jésus, me consumer d'amour pour sa Gloire, c'est tout mon bonheur et ma joie de vivre, c'est aussi ma plus grande gloire ! J'ai dit gloire, parce que toute ma gloire est dans la Croix de Jésus. »

« Suivre Jésus en portant sa croix, ce n'est pas mettre des boulets à ses pieds, mais des ailes à son cœur, du ciel dans sa vie. »

« Ne nous créons pas nos souffrances, mais quand elles se présentent, comme Jésus, comme Marie, portons-les vaillamment. La souffrance prend la valeur que lui donne celui qui la porte. De grâce, ne souffrons pas pour rien, c'est trop triste...

Ah ! si l'on savait ce que l'Esprit met de gaieté et de paix dans une âme qui s'abandonne à Dieu, et tout ce qu'Il supprime d'inutiles souffrances, on s'agenouillerait de bonheur, d'admiration, de reconnaissance. »

« Jésus nous apprend à voir plus haut, plus loin, avec plus d'amour surtout, ce que le langage humain appelle douleur et souffrance. La souffrance est en nous comme une semence divine, comme le grain de froment qui doit mourir avant de germer. Elle est la base nécessaire à une œuvre plus pleine. »

« On apprend à aimer et on n'aime vraiment que dans la souffrance et par la souffrance, car la souffrance vraie s'édifie non dans les délices humaines de la vie présente, mais dans le dépouillement et le renoncement de soi et sur la croix. »

« C'est alors que mon père spirituel, qui va me donner Jésus, s'avance tout près de mon lit, me laissant contempler l'adorable hostie; quand il dépose sur ma bouche le divin pain des Anges, je ne sais plus ce qui se produit en moi. Il me semble que Jésus me reçoit amoureusement dans ses bras, que je m'anéantis et me fonds sur son Cœur de feu, en un ravissement et un bonheur suprême » (18 août 1930).

« Je ne vis pas de rien, je vis de Jésus. Ma nourriture, c'est de faire la volonté de mon Père. »

« Il m'a rassasiée, quand j'avais faim, de choses si bonnes, si belles qu'elles dépassent toute description. »

« Ô Père tendre et bon ! Ô Dieu unique et parfait ! Que ferez-vous de moi cette année ?

Où me mènera votre Amour ? Quel délai m'imposerez-vous ? Que me demanderez-vous ?

Quels imprévus demanderez-vous encore à votre pauvre petite servante, à votre pauvre petite victime ?

Je l'ignore... et ne cherche pas à savoir.

Fiat, ô mon Jésus, mon Dieu; fiat et toujours fiat, dans l'amour et le renoncement de tout.

Ô Seigneur, de moi, de tous et par tous, soyez glorifié et béni, maintenant et toujours. Amen. Magnificat anima mea Dominum ! »

« La belle mission de Marie est d'amener à Jésus tous ceux qui vont à elle. Faisons‑nous bien petits dans les bras de notre mère aimée. Plaçons-nous tout près d'elle, elle nous apprendra notre devoir, elle nous dira que notre devoir et tout notre devoir de chrétien ‑ est de ressembler à Jésus, et qu'il n'y a toujours en tout temps, en tout lieu, qu'une manière de lui ressembler : se renoncer soi-même, prendre sa croix et le suivre.

Mais elle nous dira aussi ce qu'elle sait par expérience : avec Jésus, se renoncer, prendre sa croix et le suivre en la portant, ce n'est pas mettre des boulets à ses pieds mais des ailes à son cœur, de la joie, du bonheur, du ciel dans sa vie...

C'est monter, c'est se rapprocher de Dieu, pas à pas. Elle nous dira que la Croix se fait de jour en jour plus légère, plus aimée, quand on la porte en se sanctifiant. »

« Si la jeune fille savait se blottir auprès d'elle pour abriter sa pureté, le coupable se jeter dans ses bras pour chercher un refuge et échapper aux châtiments, si le malade lui apportait ses plaies à panser, l'enfant son innocence à protéger, l'indigent sa misère à secourir, l'affligé ses douleurs à consoler, le vieillard et l'orphelin leurs cœurs à réchauffer, leurs larmes à sécher, la vie serait moins triste parce que plus profondément chrétienne. »

« Essayons donc de nous faire petits, tout petits, auprès de Marie notre mère ; quand on souffre, quand on pleure, quand on est seul et bien triste, ce n'est vraiment pas difficile de se faire tout petit, on a tant besoin de secours, on a tant besoin de sentir une maman auprès de soi. Et qui donc ne souffre pas ? Qui donc ne pleure pas ? Qui donc ne tremble pas quelquefois sur la terre ?... Qui donc n'a pas besoin de se faire consoler, de se faire pardonner, de se faire aimer, de se faire guérir ? »

« Allons donc à Marie puisqu'elle est notre mère, la nôtre à chacun ! Allons à elle puisqu'elle est l'universelle médiatrice entre Dieu et nous. Ah ! si nous savions nous faire bien petits ! Si nous savions tourner nos regards et nos cœurs vers celle qui nous aime tant.

Que de belles vertus, que de bons conseils cette humble Vierge, cette tendre mère, cette noble reine nous apprendrait sur les avantages de l'humilité, les exigences de la charité, la sagesse de l'obéissance, les douceurs de l'abandon à Dieu, les joies de la confiance. »

« Elle est mère, et comme mère, elle est d'autant plus empressée à voler au secours de son enfant, qu'il implore son aide avec plus de confiance et plus d'amour. »

« Suivons Jésus et suivons-le avec Marie, son incomparable mère ; attachons nos regards, non uniquement sur sa divinité, mais sur son humanité sainte, sur son humanité souffrante... Jésus, le modèle parfait, le modèle complet, le modèle de tous... »

« La maternité divine a revêtu la Sainte Vierge d'une grandeur qui ne peut avoir d'égal ni sur la terre, ni dans le ciel. Elle la place au-dessus de tout ce qui n'est pas Dieu.

Elle lui donne, par participation, la puissance que Dieu a par nature, et on peut dire d'elle qu'il ne se passe rien au ciel et sur la terre sans qu'elle n'intervienne.

La maternité divine a donné à la Sainte Vierge, dans ses rapports avec nous, la tendresse bienfaisante d'une mère, l'autorité incomparable d'une reine.

Marie, mère de Dieu, Marie, reine d'amour, participe à la médiation du Christ et à toutes les grâces que le Christ nous a acquises. Elle a mérité d'en devenir la distributrice. C'est elle qui distribue tous les dons, toutes les vertus, toutes les grâces à qui elle veut, quand elle veut, de la manière et dans la mesure qu'elle veut. »

Marie, médiatrice universelle

« Dans l'éternité où elle règne maintenant, bienheureuse et glorieuse au centre même de la Trinité, la très sainte Vierge Marie vit et jouit ineffablement de la parfaite plénitude de son grand mystère d'amour.

L'humble “servante du Très-Haut” est devenue la Reine bénie dans le Ciel, la Reine aimée sur la terre et dans l'univers tout entier !... Toutes les créatures sont à ses pieds ! Au-dessus d'elle, elle n'a que Dieu seul !... Tout ce qui obéit à la très sainte Trinité obéit à Marie!... Dans l'ordre surnaturel de la grâce et de la gloire, nul n'échappe à sa souveraine action et à son influence maternelle !... Elle est la toute puissante et aucun membre du Christ ne peut prononcer sans elle, le doux nom de jésus.

Sans elle, personne ne peut glorifier ni dignement louer, chanter et goûter les splendeurs augustes de la très sainte et béatifiante Trinité. Personne, hors de Marie, ne peut accéder à l'unité d'amour des trois personnes divines ! Tous les justes de l'Ancien et du Nouveau Testament lui doivent leur pardon et la vie divine qu'ils reçoivent du Christ à chaque instant ! ...

Telle est la volonté souveraine de Dieu : toute grâce, tout amour, toute vie divine qui descend dans une âme est une maternelle visite de Marie ! ... »

« Donation totale,  des pieds à la tête, avec tout ce que nous sommes et possédons, dans l'abandon total de la confiance en Marie.

Marie est exigeante, elle nous conduit par des chemins mystérieux, le chemin accidenté de la croix.

Il faut dire oui personnellement aux appels de Marie, sur le plan personnel et mieux sur le plan de la famille.

Redonnons-nous personnellement, collectivement, sans crainte de l'avenir.

Laissons-nous guider par elle, suivons-‑la sans retard, sans regarder à droite et à gauche. Dans la mesure où nous disons oui, elle dira oui à tout ce que nous lui demanderons.

Renouveler cette donation, c'est se donner comme Marie elle-même s'est donnée, sans retard, sans réserve, sans retour et sans cesse. Marie fut donnée tout entière avec tout ce qu'elle avait d'être, de vie, de volonté.

Sans retour, Marie ne s'est jamais reprise, n'a jamais regardé en arrière ; sans cesse à tout instant, elle répondait de nouveau oui à Dieu qui lui envoyait toujours plus de lumière, d'amour, de force, exprimant des volontés toujours plus exigeantes. »

Ainsi nous pouvons comprendre, ajoutait Marthe, comment Marie est immaculée dans sa Conception et dans sa maternité divine.

« Sa grâce de Vierge est de virginiser les âmes et de les rendre comme elle, immaculées dans l'amour. Son influence virginale, comme son privilège de mère, opère en elles des miracles de pureté, d'humilité, de chasteté, d'amour.

Tous ceux qui l'aiment reçoivent d'elle le privilège sublime de communier à sa vie divine et immaculée, elles se sentent pacifiées dans l'intimité de leur être et par le contact de sa pureté transfusive.

Elle les emporte avec elle dans une paix toute d'amour, dans les profondeurs même de Dieu, dans les splendeurs ineffables de la Trinité, loin des fluctuations et des troubles des sens ; elle les garde vierges et immaculés dans l'amour et rend aux âmes tombées qui se livrent et se consacrent à elle, une virginité nouvelle.

Alors, si vraiment Marie est cette médiatrice de toutes les grâces, allons donc à elle, et sachons nous tourner vers celles que Marie vient aider et sauver, c'est-à-dire tout être dans le monde. »

« En effet, ce n'est pas spécialement, dit encore Marthe, quelques âmes que Marie protège; elle vient au secours de tous les humains.

La Sainte Vierge a tout pouvoir sur le Cœur de Dieu. C'est donc toute sa famille humaine qu'elle protège, qu'elle console, qu'elle guérit, qu'elle encourage, qu'elle éclaire, qu'elle soutient, qu'elle veut sauver.

Mère de miséricorde, elle imite le Père de toute miséricorde et nous aide, même sans être priée. »

Un témoignage :

« Nuit et jour, Marthe souffre. Même en dehors de ses extases douloureuses, elle est perpétuellement sur la Croix, sur une Croix en fil de fer, comme en équilibre, de sorte que le plus petit déplacement ou le plus petit heurt à son lit est une souffrance. Elle sent aussi matériellement comme une couronne d'épines. Elle souffre pour toutes sortes d'intentions que lui présentent chaque jour les visiteurs qu'elle reçoit, les lettres qui lui sont envoyées. Mais elle souffre tout particulièrement pour les péchés du monde, le salut de la France et pour la sanctification des prêtres, l'une de ses préoccupations essentielles.

Elle a sans cesse présente à l'esprit et au cœur l'instauration du Christ dans l'univers et pour y arriver, elle compte sur ce qu'elle appelle le “grand miracle d'amour”, l'intercession de Marie médiatrice, et l'action dans le monde des foyers de charité.

Et c'est parce qu'elle souffre ainsi que déjà sa souffrance est rédemptrice et salvatrice. On le voit bien au nombre des conversions opérées dans les retraites prêchées à Chateauneuf. Ce qui est vécu le plus chez Marthe, c'est l'acceptation absolue de la Volonté totale de Dieu, même lorsque cette volonté exige encore de nouveaux sacrifices. Après l'hésitation bien légitime et l'humble aveu qu'elle ne peut plus, Marthe sait dire - et de quel cœur - le " oui " total et filial. »

Le témoignage du Père Finet sur le retour au Père de Marthe :

« Le 1er novembre 1980, le démon lui brisa la colonne vertébrale si bien qu'elle souffrait terriblement et ne pouvait plus bouger, ce qui n'empêchait pas le démon de la secouer dans tous les sens. En plus, il lui faisait taper sa tête couronnée d'épines contre le meuble derrière son divan, souffrance terrible. On voit encore sur ce meuble les quelques marques d'épines. En outre, quand le démon faisait cela plusieurs fois, moi-même ou Mgr Pic avons essayé de la retenir sous les deux bras mais elle s'échappait, et d'autres fois, j'arrivais difficilement à la retenir.

Pendant qu'elle connaissait ainsi cette souffrance, me voici arrivé au 3 février 1981, et cette fois le démon a tapé la tête de Marthe sur le plancher. La Vierge Marie a tout remis en place et Marthe m'a demandé de mettre deux coussins pour que sa tête ne tapât pas sur le bois. Marthe ne pouvait à peu près plus parler, le démon lui ayant dit depuis le mois de novembre passé : “Je t'aurai jusqu'au bout”.

J'ai pu lui donner la communion comme chaque mercredi soir et dès le jeudi matin, je l'ai sortie de l'extase sans même qu'elle puisse me parler. Lorsque je la quittai le jeudi soir après avoir prié auprès d'elle, j'étais très inquiet à cause des menaces du démon. Et quand je suis revenu dans l'après-midi du vendredi, comme je le faisais chaque fois, j'ai trouvé Marthe jetée hors de son lit, sur le plancher, sa tête et son corps recouvert de sa chemise étaient étendus sur le sol. J'ai appelé Henriette pour m'aider à la remettre sur son divan, ses deux bras étaient glacés. Là, j'ai cru entendre une parole intérieure : “Il m'a tuée”.

“Oh ! me suis-je dit, le démon l'a tuée, la Sainte Vierge va nous la rendre”. Nous l'avons replacée sur son divan, son corps était raide, sa bouche restait ouverte sans que nous puissions la fermer. Nous l'avons couverte de plusieurs couvertures pour la réchauffer et pendant deux heures de suite, j'ai prié la Sainte Vierge pour qu'elle nous la rende et comme rien ne changeait, j'ai pris un miroir et je l'ai placé devant sa bouche : elle ne respirait plus…

SOURCE : http://www.foyer-chateauneuf.com

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