Sa courte vie fut
une suite de révélations dont nous avons de nombreux témoignages
établis à partir de sa correspondance. Ils témoignent d'une ferveur
spirituelle tout à fait exceptionnelle.
"Fervente, tant dans
l'explication du dogme que de la morale, cette paysanne illettrée à
l'origine, par sa piété, et son don d'écrire s'est élevée à la
hauteur de la littérature théologale hors du commun."
A l'âge de 22 ans,
elle a confié différents manuscrits à son curé, l'abbé Darbins. Les
révélations reçues y étaient consignées.

Marie est née à
Mimbaste dans le département des Landes à quelques kilomètres de Dax
le 21 février 1822. Elle est née de paysans très pieux. Selon ses
indications, elle nous dit qu'ils étaient modestes. Son savoir ainsi
que celui de ses deux soeurs se limitait à lire, écrire, coudre et
filer. Leur maman leur avait également légué la foi chrétienne et
ses vertus.
Jésus-Christ avait
décidé de révéler son enseignement afin de le transmettre à tous. La
communion faite à l'âge de 12 ans a été un tournant de sa vie. Un an
plus tard, il lui semblera voir sur l'autel, au moment de
l'élévation une lumière brillante.
A la lutte incessante
contre les tentations dont Marie était soumise, la jeune fille
redoublait de vigilance. Puis à l'âge de 17 ans, les tentations
disparurent :
“Le tabernacle de
Jésus est le lieu où j'aime à me retirer, à me cacher, à prendre mon
repos. J'y trouve une vie que je ne saurais définir, une joie que je
ne puis faire comprendre, une paix telle qu'on n'en trouve pas sous
les toits hospitaliers des meilleurs amis...”
A la fin de l'année
1839, alors qu'elle entrait dans l'église de Mimbaste elle vit
Notre-Seigneur sur l'autel. “Il était environné de ses anges,
mais comme voilé par un nuage lumineux qui empêchait de le
distinguer parfaitement”.
Au cours des
différentes rencontres, Jésus l'instruisit des divers mystères, des
souffrances de sa passion, lui présenta la très Sainte Vierge. Jésus
la soutenait, l'aidait mais également la réprimandait.
« Je vis alors,
dit-elle son visage devenir sérieux et ses yeux me regarder
fixement. Il s'arrêta, et me dit d'un ton irrité : “Qui es-tu pour
recevoir avec tant de négligence les paroles que je t'adresse ?
Fille pleine d'orgueil, te connais-tu bien toi-même ? Tu n'es que
néant, péché et corruption, et c'est ainsi que tu prêtes l'oreille à
ma voix ? Penses-tu que ce soit à cause de tes mérites que je viens
converser avec toi ? C'est par un effet de ma miséricorde que je
viens t'instruire. Cette instruction ne t'est point due. Garde-toi
de la mépriser, garde-toi de t'enorgueillir, garde-toi de t'élever
pour cela au-dessus d'autrui. Ma parole ne te sauvera pas seule, il
faut ta coopération. Ma parole ne te donnera pas de mérite, ton
mérite sera de correspondre à ce qu'elle te dira...” »
Son confesseur, homme
de grande sagesse et curé de la paroisse, la guida durant les
premières années, M. l'abbé Darbos, puis ce fut M. l'abbé Pierre
Darbins qui vient le remplacer. Jésus avait recommandé à Marie de ne
rien caché au directeur qu'il lui avait choisi. Il soumit Marie
Lataste à différentes épreuves d'obéissance et d'humiliation.
L'abbé Darbins
sollicita le directeur et professeur de théologie au grand séminaire
de Dax. Ils lui demandèrent de mettre par écrit tout ce qu'elle
avait vu et entendu par le passé et de tout ce qu'elle verrait,
entendrait et éprouverait à l'avenir.
Malgré cette tâche très
difficile pour une jeune fille sachant à peine écrire, mais avec le
soutient de Jésus Christ, Marie Lataste, relata en dehors de son
travail à la ferme, sur les cahiers qui ont permis à M. l'Abbé
Darbins de publier, avec l'accord de Monseigneur l'Évêque d'Aire et
de Dax.
Quatre éditions de
“La vie et des œuvres de Marie Lataste” ont été publiées entre
1862 et 1872.
Des difficultés, des
doutes, des épreuves nombreuses ont jalonné le chemin de Marie
Lataste. Mais, Jésus était présent pour l'aider : “Les paroles
que vous entendez ne sont pas de vous, elles m'appartiennent ; vous
ne faites que les écrire. Vous n'êtes rien, vous ne pouvez rien par
vous-même ; mais je suis tout, je puis tout, je règle tout, je
prends soin de tout, et les plus grandes choses comme les plus
petites entrent dans les desseins et l'économie de ma sagesse, de ma
providence et de ma miséricorde...”
Le 21 février 1844,
Marie Lataste donne la propriété pleine et entière de ses écrits à
son directeur l'abbé Darbins. “C'est à vous, disait-elle le
même jour à son directeur, de juger comment, de quelle manière et
en quel temps vous pourrez vous servir de mes cahiers pour faire le
bien ou s'il ne vaut pas mieux les détruire.”
-
Marie Lataste à la Société du
Sacré-Cœur
Jésus lui a dit qu’elle
devait se faire religieuse dans la Société du Sacré-Cœur. Marie
savait par Jésus qu'elle n'atteindrait pas son 26e
anniversaire. Après beaucoup de retard, elle a obtenu la permission
de partir pour Paris le 21 avril 1844. Ce fût pour elle une grande
joie : l'aboutissement de sa vocation voulue par Jésus-Christ.
On peut résumer sa
nouvelle vie comme ceci : obéissance, humilité, modestie,
recueillement, patience, charité. Elle ne laissera auprès des autres
sœurs que de profonds souvenirs de respect, d'admiration.
“Ce que je demande
au bon Dieu, c'est d'être oubliée des hommes après ma mort, comme
pendant ma vie”. En dehors de celle qui la dirigeait, personne
ne savait les grâces exceptionnelles qu'elle avait et continuait de
recevoir.
Admise à Paris rue de
Varennes, elle ira ensuite à Conflans puis à Rennes dans l'espoir
qu'un changement d'air améliorerait sa santé.
Le 9 mai, devenue
soudainement très malade, Marie Lataste reçu l'autorisation de
prononcer ses vœux. Le 10 mai 1847 elle décède à Rennes à l'âge de
25 ans.
Ses reliques reposent à
Roehampton près de Londres.
*****
"Donnez
toujours vos soins à Marie, vous ne savez point à qui vous les
donnez. Marie sera un jour la mère spirituelle des pauvres pécheurs,
Marie sera la consolatrice des affligés et la lumière des ignorants.
La voix de Marie retentira comme la voix d'un grand docteur et sa
voix combattra les ennemis de ma religion sainte. Marie, comme une
étoile brillante, sortira de dessous les nuages qui la couvent et
sera donnée en spectacle à sa patrie et aux contrées lointaines. Les
habitants du ciel la regarderont et seront éblouis de sa beauté.
Marie deviendra la terreur des démons, et un objet de haine et de
confusion pour les ennemis de ma doctrine. Marie sera persécutée,
elle éprouvera toutes sortes de déboires ; mais tout tournera à sa
sanctification. Elle est à la veille d'entrer dans la retraite
profonde que je lui destine...."
SOURCE : http://pagesperso-orange.fr/philippe.harambat/apparitions/mimbaste/marielataste.htm |