« Souviens-toi, ô
mon âme, de la divine instruction que ton divin Époux t’a donnée
aujourd’hui sur la Face adorable !
Souviens-toi que ce
divin Chef représente le Père éternel qui n’est point engendré;
que la bouche de cette Sainte-Face représente le Verbe divin
engendré par le Père; et que les deux yeux de cette Face
mystérieuse représentent l’amour réciproque du Père et du Fils —
car ces yeux divins n’ont tous deux qu’une même lumière, une
même connaissance, et ne produisent qu’un même amour, qui
représente le Saint-Esprit. Contemple en sa chevelure la
diversité des perfections adorables de la Sainte Trinité. Vois
dans cette tête majestueuse la pièce précieuse de l’humanité du
Sauveur, l’image de l’unité de Dieu.
C’est donc cette
Face adorable et mystérieuse du Sauveur que les blasphémateurs
couvrent de nouveaux opprobres et renouvellent en quelque sorte
les souffrances de la Passion et attaquant par leurs blasphèmes
la divinité dont elle est l’image ».
« — Selon le soin
que vous aurez à préparer mon portrait défiguré par les
blasphémateurs, j’aurai soin de réparer la vôtre, qui a été
défiguré par le péché. J’y réimprimerai mon image, et je le
rendrai aussi beau qu’il était en sortant des fonts du baptême.
Abandonnez-vous donc entre mes mains, et soyez disposée à
souffrir toutes les opérations nécessaires pour la restauration
de cette image. Ne soyez pas troublée si vous éprouvez des
tristesses et des ténèbres, car vous savez que, dans une image,
les couleurs sombres servent à faire ressortir celles qui sont
plus vives. Il y a des hommes qui ont l’art de restaurer les
corps; mais il n’y a que moi qu’on puisse appeler le
restaurateur des âmes, et qui les rétablisse à l’image de Dieu.
Je vous ai fait connaître cette œuvre de réparation, je vous en
ai montré l’excellence, et maintenant je vous promets la
récompense. Oh ! si vous pouviez voir la beauté de ma Face! Vos
yeux sont encore trop faibles !
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