LA
RÉVÉLATION DE L’AMOUR DIVIN
LA MÈRE DE LA JUSTICE DIVINE
La Justice divine veut
d’abord Se manifester à nous par la Mère de Dieu, tout comme la
Rédemption nous est venue par la Mère de Dieu. Nombreux sont ceux qui
souffrent sous la malédiction évidente du péché, sous l’influence
secrète du démon, et ne connaissent pas la cause de leur mal. Permission
de Dieu ! Ils ne savent pas que ce mal fait partie du plan divin du
salut. Ces gens qui, au fond, souffrent d’une façon imméritée, Dieu veut
les choisir maintenant comme instruments de Son Amour et de Sa Justice.
Mais, une fois encore, Il le fait par Sa Mère. A Dieu, par Marie
toujours ! Elle doit se montrer à nous comme la Mère de la Justice
divine. C’est à Elle, qu’au Paradis terrestre déjà, Dieu a assigné la
mission de vaincre Satan, précisément parce que quand le premier péché
eut été commis, Satan, le serpent, a pris possession de la terre au
moment où Dieu a prononcé sur elle la malédiction. Depuis, Satan se sert
de la création pour attirer à lui le monde et spécialement les âmes qui
sont appelées à glorifier Dieu. Il veut leur faire partager le sort
qu’il a lui-même mérité par son orgueil : la damnation éternelle. C’est
précisément parce que, d’une part, les croyants, les justes, ont à subir
cette malédiction du péché, et à souffrir des maladies incurables tandis
que, d’autre part, le monde offre aux bien-portants, comme jamais encore
il ne l’avait fait, tous les plaisirs, tout ce qui est agréable, de
sorte qu’il y aujourd’hui grand danger de voir les hommes douter de la
Providence divine et perdre la foi en un Dieu infiniment bon.
L’arme du Rosaire
Au pied de la Croix, notre
Mère céleste a reçu de Son Fils la mission de Lui toutes celles qui
cherchent refuge et salut auprès de Sa Mère bénie. La Mère céleste, qui
a été transportée au ciel en corps et en âme, veut, du ciel, nous
conduire de notre patrie terrestre à Elle et Jésus. Mère de la divine
Justice, Elle peut intercéder auprès de Son Fils pour qu’Il nous délivre
de l’injustice du monde et de Ses ennemis. Mère de l’Amour, Elle a le
pouvoir de faire arriver jusqu’à nous, Ses enfants, des torrents de
grâces, puisées dans les Plaie de Son Fils, et le feu de l’Amour,
qu’Elle a obtenu par Ses supplications et pris à la source d’amour qui
est Son divin Cœur. Et Son Cœur Immaculée de Mère, ce Cœur très pur et
partant plein de bonté, désire ardemment nous aider. C’est pour cela
que, si souvent déjà, Elle a quitté le ciel pour venir au secours de Ses
enfants, dans cette vallée de larmes. Chaque fois qu’Elle est apparue,
Elle nous a montré et en même temps mis en mains une arme. Cette arme,
l’arme la plus puissante contre les puissances des ténèbres, c’est le
rosaire. Quiconque récite le rosaire avec dévotion, en méditant ses
mystères, ne saurait s’égarer, car cette prière fortifie la foi et
l’espérance ; elle rallume sans cesse l’amour de Dieu. Qu’y a-t-il de
plus beau, de sublime pour un chrétien, que de méditer sans cesse les
saints mystère de l’Incarnation, les cruelles souffrances et la mort de
Notre Sauveur, Sa glorieuse Résurrection et Son Ascension, les joies si
pures, le long Calvaire et l’Assomption de notre Mère céleste ?
Quiconque récite le chapelet en méditant ces mystères, y puise lui-même
et pour d’autres, car ces mystères nous révèlent l’amour infini de notre
Père céleste. Mais notre divin Sauveur dit que nous devons aimer notre
prochain comme nous-mêmes. C’est donc pour nous un devoir, — un saint
devoir — de souhaiter à notre prochain, qui est devenu notre frère, tout
le bien que nous nous souhaitons à nous-mêmes. Or, pouvons-nous
souhaiter et demander, pour nous-mêmes et pour les autres, quelque chose
de grand, que de vivre enveloppés de Son fidèle Amour de Père, et de
nous reposer après notre pèlerinage terrestre dans l’éternelle patrie où
nous pourrons, au sein d’une joie et bonheur sans fin, louer et chanter
éternellement la Trinité divine ? Ma Mère céleste m’a dit : »Je désire
que Vous me donniez un nouveau nom : »Je suis la Mère de la Justice
divine. » C’est par Son intercession que le Christ viendra comme
Seigneur et Roi du ciel et de la terre et fera régner le droit et la
justice. Ceux qui observent le grand commandement en aimant Dieu
par-dessus tout et leur prochain comme eux-mêmes, tout en travaillant
aussi au salut de leur propre âme, voilà ceux qui sont justes devant
Dieu. Ce sont ceux-là que Dieu choisira et dont Il se servira comme
instruments de Son Amour ; Il leur fera connaître Son Amour et Sa
Justice. Le désir de Sa très sainte Mère, c’est que tous les humains
aiment vraiment tous leurs enfants, le prochain et que, en vertu de cet
amour ils récitent chaque jour le chapelet, la prière qui Lui est la
plus chère pour ceux qui sont en danger de se perdre pour l’éternité.
Quiconque accomplit cette très grande œuvre d’amour de Dieu et du
prochain, la Mère de Dieu interviendra en sa faveur : grâce à Son
intercession, Dieu, dans Sa Justice « enlèvera », comme Il me l’a dit, «
la malédiction du péché à ceux qui usent d miséricorde envers Lui. Car
ce que nous faisons au dernier de nos frères, Dieu le considère comme
fait à Lui-même. »
Avril 1950 : Je priai dans
ma chambre, comme chaque matin. Je vis Jésus avec une croix épiscopale.
Il y en avait toujours plus ; on aurait dit qu’elles sortaient de terre
; ce fut finalement un troupeau qui s’étendait à perte de vue. Je
compris en même temps que Dieu nous manifeste tout d’abord Sa Justice
par Sa Sainte Mère. De même que ceux qui ont soif désirent de l’eau,
ceux qui sont lésés dans leurs droits et souffrent de la grande
injustice du monde désirent la Justice divine. S’ils reconnaissaient le
secours que Marie Mère de la Justice divine fait parvenir à ceux qui
répondent à Ses demandes, ils implorent Sa Protection et Son assistance.
Et il y aura un grand troupeau et un pasteur. Tel est le temps qui
viendra pour l’Église. Hier, après avoir reçu la sainte communion dans
la chapelle, je priai Jésus, en mon for intérieur, d’enlever à deux
personnes la malédiction du péché et de leur donner la santé. J’entendis
alors Jésus me dire ces paroles : « Ne prie pas tant pour obtenir des
biens terrestres ! C’est la paix que je veux donner à ceux qu M’aiment,
qui M’aiment dans Mes membres. »
21 janvier 1951 :
Aujourd’hui, un an environ après que la chose s’est passée, je veux, par
obéissance à mon directeur spirituel, rapporter ce qui m’est arrivé. Je
n’avais pas osé le faire plus tôt, voulant attendre pour voir si la
conversion durerait.
Le mercredi des Cendres
1950, mon mari était donc, exceptionnellement, rentré après minuit de la
foire à Appenzell. Je lui demandai pour quel motif il s’était attardé.
Je soupçonnais bien qu’il s’était laissé entraîner par un paysan de
notre connaissance, ce qui était arrivé déjà dans le passé. Ce paysan
était le scandale de la région. Du vivant de sa femme — une très brave
femme — il était déjà connu partout comme pilier de cabaret. Trouvait-il
un compagnon de voyage pour le long trajet d’Appenzell, il ne lâchait
plus. Cette fois-ci, il eût autour de lui jusqu’à minuit, nombre de
pères de famille. Il leur avait payé à boire, leur promettant de se
retrouver sous peu avec eux. Pour qu’aucun ne soit plus brave que
l’autre, ils devaient rentrer tous ensemble à la maison. J e rappelai à
mon mari ses devoirs à l’égard de ses grands garçons et lui fis
comprendre combien je tenais à ce que nos enfants ne parlent qu’avec
respect et considération de leur père et à ce qu’ils l’aiment. Mais s’il
leur donnait un tel exemple de manque de caractère en se montrant
incapable de se maîtriser, ses fils ou bien suivraient le même chemin
de perdition, ou bien alors il serait l’objet e leurs soupçons.
Soucieuse de mon mari et de
mes grands soupçons, je priai et suppliai la Mère de Dieu pour ces
autres hommes, ainsi que pour leurs familles. Là-dessus, voici qu’au
milieu de mon travail ou plutôt déjà pendant que je priais dans ma
chambre, je vis distinctement cet homme rentrer chez lui selon son
habitude. A côté de lui, marchait un démon noir, avec des pieds de
chèvre et une longue queue. Il vantait son compagnon, lui disant qu’il
s’était bravement comporté en faisant s’attarder si longtemps, cette
fois-ci, tous ses compagnons (qui étaient pères de famille). Cela fit
rire l’homme. La peur du démon et une angoisse inexplicable causée par
ces âmes en péril me saisirent à tel point, que j’eus grand-peine à me
contenir pour que nul ne s’aperçut de rien. Mon émoi et ma colère contre
ce démon durèrent tant, que je ne pus faire autrement que de le raconter
à mon mari. Le soir j’allai dans ma chambre. Irritée contre le démon, je
lui ordonnai, avec exorcisme et eau bénite à l’appui de s’écarter de cet
homme, et je recommandai mon mari à la Mère céleste. Depuis, mon mari et
les autres hommes rentrèrent de bonne heure à la maison. L’homme qui
l’entraînait, on ne le vit plus de longtemps à l’auberge. En été,
l’étonnement fut général de voir cet homme, ce veuf qu’on rencontrait
partout en toutes occasions, rester toujours chez lui. Au mois d’août,
mon mari lui demanda s’il viendrait à la fête de lutte et des bergers où
on le rencontrait toujours jusqu’alors. Il répondit que non, ajoutant
que, depuis longtemps, il n’était plus allé nulle part. Je ne me fiai
encore à cela : j’attendis une année. Mais je crois maintenant que la
Mère de Dieu l’a ramené sur le bon chemin. Quant à moi, j’ai eu pitié de
lui parce qu’il est maintenant si souvent seul. Sur mon conseil, mon
mari est allé le voir deux fois. Les voisins ont été, eux aussi,
émerveillés du changement qui s’est produit en lui.
1er mars 1955 : J’ai vu,
une fois de plus, que la Mère de Dieu demande de Ses enfants la prière
du rosaire, parce qu’il répète si souvent le salut que lui fit adresser
le Père céleste, quand Il La choisit entre toutes les femmes. Dans les
mystères du rosaire, Marie veut nous mettre sous les yeux la vie, les
souffrances, la mort et la glorification de Jésus et Sa vie à Elle avec
Dieu. Tous ceux qui, par la permission de Dieu, souffrent sous
l’influence du démon, sont les élus avec lesquels la Reine du ciel et de
la terre veut vaincre toutes les forces de l’Ennemi, en Sa qualité de
Mère de la Justice divine. C’est ainsi et non autrement, que Dieu veut
établir Son Royaume sur la terre et faire régner dans le monde l’ordre
voulu par Lui.
25 avril 1955 : Si
seulement nous pouvions écrire dans le cœur de tous les hommes quel
bonheur insoupçonné et quelle paix Dieu veut, dans Son Amour infini,
nous donner par Marie! Mais nous devons d’abord, en enfants obéissants
de Marie, acquiescer à Sa demande. Car si Dieu nous ordonne, dans le
quatrième commandement, d’obéir à nos parents et à nos supérieurs,
qu’ont-ils à attendre, les enfants désobéissants qui ne veulent pas
prêter l’oreille à la Mère de Dieu et Sa demande ? Marie veut venir à
notre secours comme Mère de la Justice divine, mais il faut que le
rosaire soit répandu et que la Révélation de l’Amour divin soit portée à
la connaissance des hommes. C’est le dernier message de Marie. Après
lui, viendra le Fils de Justice. Malheur, alors, à ceux qui n’ont pas
tenu compte de la demande de Sa sainte Mère ! Marie conduit à Jésus
l’âme qui se confie à Elle. En Lui, cette âme reconnaîtra, avec
allégresse : »Dieu comble tous mes désirs parce que je ne connais plus
d’autre désir que celui de pouvoir accomplir en tout Sa sainte Volonté.
»
6 juin 1955 :Nous vivons le
temps du grand combat final entre Dieu et Son Règne d’une part, et,
d’autre part, le règne de Satan. A la fin, la Reine vaincra avec Ses
enfants élus, parce que le Justice divine est avec Elle. La Mère de Dieu
doit faire régner la Justice, faute de quoi les justes même
s’égareraient. Alors que je priais dans ma chambre comme presque tous
les jours, il me fut dit : »Mon enfant, va écrire ! » Je vis tout à coup
en esprit, la relation entre ce que Jésus et Marie m’ont révélé durant
longtemps. Je sus que la Mère de Dieu a la mission de vaincre l’enfer.
Et je vis et je sus que, dans Son immense amour maternel, Elle voudrait
sauver tout le monde. Je compris que la Justice divine exige de nous
l’obéissance que Dieu a demandée déjà à nos premiers parents. Nous
devons donc faire preuve de cette obéissance à l’égard de la Mère de
Dieu. Elle, à Son tour, peut accorder Son secours à ceux qui répondent à
Sa demande avec obéissance.
10 octobre 1962 : Il est
venu chez moi une jeune dame qui avait été guérie d’un mal incurable, il
y a un an. Beaucoup lui demandaient, m’a-elle raconté, ce qu’elle avait
fait pour être maintenant en si bonne santé et si joyeuse. Mais elle
leur disait q’elle n’avait rien fait. Elle n’avait pas le courage de
rendre témoignage à la Mère de Dieu. Comme elle jouissait depuis sept
mois environ d’une excellente santé et que tout allait bien, elle cessa
de réciter le rosaire et fut atteinte de nouveau du même mal. O Mère de
la divine Miséricorde, vous avez bien dit : »Je dois faire régner la
justice, sans quoi les justes eux-mêmes s’égareraient. » C’est pourquoi
ceux qui ont éprouvé Votre merveilleux secours sont de nouveau frappés
du même mal, dès qu’ils Vous oublient. Cette femme pensa qu’en revenant
chez moi elle serait aussitôt guérie. Mais j’ai su qu’il n’en sera rien.
Il faut qu’elle s’offre entièrement, qu’elle se laisse vaincre vraiment
par ces paroles : »Seigneur, que Votre Volonté soit faite », et il faut
maintenant que, de cette façon, elle rende témoignage de la Mère de la
Justice divine. Elle me demanda, en pleurant, de prier de nouveau pour
sa santé. Je le fis, car j’aurais été contente si elle avait pu rentrer
guérie à la maison, auprès de ses enfants. Mais en priant, j’eus
connaissance qu’elle guérie ici : cela serait contraire à la Sagesse
divine : cette femme recommencerait à vivre au jour le jour et à penser
que si elle sentait la Main de Dieu quand elle désobéissait à la Justice
divine, elle pourrait de nouveau obtenir la guérison ici. Je lui dis
nettement que quand les gens désirent le secours de Marie, ils doivent
faire ce qu’Elle demande, là où la divine Providence les a placés.
J’apprends maintenant que cette femme va de nouveau bien.
14 décembre 1955 : Il faut
qu’on fasse encore beaucoup plus pour la Mère de Dieu et pour le
rosaire. Par cette prière pour la conversion des pécheurs, la terrible
punition peut encore être évitée et le salut de l’humanité obtenu. Si du
moins, parmi nos gens, les catholiques voulaient reconnaître le sérieux
de la situation, au lieu de se rassasier dans les plaisirs et de
s’enfoncer dans le matérialisme! De nouveau, la Mère de Dieu se montre
en justice. Comme Reine des Anes, Elle a appelé au combat l’armée
infinie des anges : « Au combat et au secours de ceux qui accomplissent
la volonté de Mon Cœur Immaculé. » Et, en disant cela, Elle me montra
Son Cœur. Beaucoup me l’ont dit déjà : ils ont dû lutter vraiment pour
arriver à répondre chaque jour à la demande de Marie. Je prie donc Marie
d’envoyer à ces personnes-là un ange qui luttera pour elles et les
aidera à accomplir la Volonté de Son Cœur Immaculé.
Chez Saint Nicolas de
Flue
23 mars1950 : Hier, j’ai pu
faire une excursion chez Saint Nicolas de Flue, à Sachseln, avec les
mères chrétiennes. A la messe, dans la chapelle du Ranft, j’ai demandé
au Père de la Patrie, notre saint frère Nicolas une seule chose : qu’il
intercède pour moi auprès de Dieu et m’aide à me donner complètement à
Dieu comme lui. A la communion, j’ai encore demandé à ce saint de faire
cette prière pour moi et avec moi : « Mon Seigneur et mon Dieu, ôtez de
moi ce qui m’empêche d’aller à Vous ! Mon Seigneur et mon Dieu,
donnez-moi tout ce qui me conduit à Vous ! Mon Seigneur et mon Dieu,
arrachez-moi à moi-même et donnez-moi entièrement à Vous ! » Alors très
clairement, sans entendre aucune parole, ni sans avoir prié moi-même,
j’arrivai à comprendre que le Frère Nicolas a obtenu, par es prières, la
paix pour notre patrie et pour les hommes. Et c’est aussi ma mission
d’obtenir, par mes prières, la paix avec Dieu pour chaque âme en
particulier. Je suis si heureuse de savoir cela, que je puis supporter
avec joie tout ce que Dieu m’envoie, pourvu que je puisse voir bientôt
les âmes de mes frères et sœurs, qui souffrent sous la malédiction du
péché, heureuses dans la paix avec Dieu. Dieu est amour. Le posséder,
c’est la paix. Je vis la maison de famille de Frère Nicolas et son petit
sanctuaire du Ranft, de même que sa dure couche : ce Ranft où il a passé
vingt ans avec Dieu. Tout cela témoigne de son admirable esprit de
sacrifice et de son amour de Dieu. Nous — moi surtout — qui avons si
peur du sacrifice, quel misérable néant nous sommes en comparaison de ce
grand saint !
Soit simple et sans
prétention
J’avais, moi, pauvre
pécheresse, reçu Jésus par la sainte communion, et je Le priais. Ce fut
alors comme si Jésus disait dans mon cœur : « Sois tranquille et
laisse-Moi t’aimer ! » Je me sentis dégagée de tout désir terrestre et
sans un mot, presque sans une pensée, je sentis mon cœur complètement
dans Son Cœur. Jésus me dit alors : « Ma chère petite âme, Je reste en
toi jusqu’à ce que tu Me reçoives de nouveau. Depuis, je ressens souvent
le désir d’amener aussi mon prochain à un ardent amour de Dieu.
30 janvier 1960 : « Je suis
en toi avec Mon coeur de chair ; Sois mon adoration ! Tes travaux et
tout ce que tu fais, tout dois être une adoration et une réparation pour
les offenses qui Me sont faites dans le Saint Sacrement. »
10 février 1960 : Je priais
le Saint-Esprit. Il me vint la pensée de prier pour les époux, pour
qu’ils s’aiment vraiment et soient animés de l’esprit de sacrifice. Je
crus entendre ces paroles : « Aujourd’hui, ils ne prient plus pour
obtenir ces grâces. »
5 mars 1960 : Aujourd’hui,
en faisan le dîner, je pensais aux malades incurables. Je dis à ma
Marie, la Mère de Dieu : « Pourquoi doivent-ils souffrir ? Aidez-les,
Vous pouvez tout ! » Je vis alors, en esprit, Ses mains jointes, comme
pour prier et j’entendis au-dedans de moi ces paroles : « Mes mains sont
liées. Il faut d’abord qu’on fasse connaître la Révélation de l’Amour
divin. »
15 avril 1960 :
Aujourd’hui, mon confesseur m’a dit : « Confie ta famille au divin
Sauveur ! Chaque âme qui te rencontre, chaque personne avec qui tu
entres en contact, confie-les tous, tous à ton Sauveur, pour que, par
ton influence, tous arrivent à Dieu. C’est ainsi que tu dois conduire
les âmes à Lui. »
Après la sainte communion,
Jésus me dit : « Applique ton cœur à de grandes choses, car Je suis en
toi ! » Je reconnus en même temps le communisme comme le plus grand mal
qu’il y ait dans le monde. Mais comment puis-je m’attaquer à cet ennemi
immensément grand ?
2 mai 1960 : Aujourd’hui,
je reconnais clairement ma grande mission. Je dois confier au très Saint
Cœur de Jésus, par Marie, les grands, ceux qui gouvernent les peuples.
Il s’agit donc pour mi d’avoir la main aux travaux domestiques, le cœur
en Dieu et les yeux fixés sur Son grand Royaume ! Pour les grands qui
ont en mains le pouvoir de pacifier ou d’anéantir, il faut offrir des
sacrifices et prier. Ils agiront ou sous l’influence du bien, ou sous
celle du mal.
Nous ne pouvons rien faire
de mieux que de prier Marie, Reine de l’univers, de vaincre Satan et
d’en délivrer ses ennemis qui sont, eux aussi, nos frères. Car c’es pour
leurs âmes également que Jésus a versé Son Sang précieux. Tout faire,
par conséquent, par amour pour Dieu et pour le salut des âmes ! Il est
dur d’obéir et de se taire pendant des années, quand on doit reconnaître
la grandeur de ce que Dieu veut nous offrir par la Révélation de l’Amour
divin. Il dépend de ce message du ciel que nous amenions au monde la
paix ou la ruine.
Nous ne pouvons ni ne
devons attendre que le communisme nous ait encerclés. Beaucoup de gens,
qui vont bien, ne s’occupent plus de Dieu, ni de leur âme. Satan leur a
montré les biens de ce monde et ces gens veulent maintenant le paradis
sur la terre. Si cette Révélation, accordée à la suite du dogme de
l’Assomption corporelle de Marie au ciel, est annoncée aux hommes,
approuvée par l’Église et surtout, communiquée à ceux qui souffrent et
aux affligés, beaucoup, par amour et par obéissance, répondront à la
prière de notre Mère et deviendront les instruments de l’Amour divin
pour le salut des âmes. D’autres penseront avec crainte et tremblement à
leur âme ; ils répondront à la demande de Marie quand s’approcheront les
signes avant-coureurs du jugement. Le communisme est la verge dont Dieu
se set pour châtier. Ses adeptes sont nos frères, que Satan a frappés
d’aveuglement. Nous en avons tant, parmi nous, que la main de Dieu n’a
pas besoin de peuples étrangers pour nous punir.
C’est pourquoi « récitez
chaque jour le chapelet pour la conversion des pécheurs, et vous
sauverez leurs âmes et les membres de la sainte Église ! »
En mai, au moment où la
situation politique était menaçante, et où la grande Conférence au
sommet échouait, je vis, pendant que je récitais le chapelet, notre Mère
céleste très haut dans le ciel. Un pied posé sur la tête du Dragon, Elle
regardait vers le lointain. J’entendis ces mots : « Ce n’est qu’avec une
grande armée de gens qui prient, que l’on pourra vaincre le Dragon. »
C’était une fois de plus, l’indication qu’il faut faire connaître la
Révélation de l’Amour divin.
22 mai 1960 : Je priais
quand Jésus me fit connaître ce qui Lui déplaisait encore en moi :
« Sois tout à fait simple dans tes paroles comme Je le suis ! Ne te mêle
pas des discussions de la science ! Les malades que J’ai choisis comme
les instruments de Mon Amour souffrent sous l’influence du Mauvais, et
Ma très sainte Mère veut Se montrer à eux comme Mère de la Justice
divine. C’est par Ma Providence divine pour ce temps. Sois simple en
tout ! Obéis davantage à Mes inspirations. »
28 mai 1960 : La nuit
dernière, j’ai ressenti un bonheur insoupçonné. Jésus est resté
longtemps chez moi. Je Le vis d’abord dans le Sacrement, devant moi. Je
pus le recevoir et je sus qu’Il était dans mon cœur. Puis je vis Jésus,
grandeur naturelle. La blessure de Son très saint Cœur était très
profonde, mais Elle n’était pas pleine de Sang comme je l’avais vu
auparavant. Jésus me dit : « Ma chère petite, tu reposes dans mon Cœur
comme un grain de poussière. Regarde, il y a de la place pour tous les
hommes. Aime-Moi seul et deviens simple comme Je suis simple ! Ce n’est
ta tâche de discuter science. Les malades souffrent sous l’influence du
démon. Et Ma très sainte Mère a la mission de le vaincre. »
Pendant je réalisais le
sens de ces paroles, j’étais proche de la très sainte Trinité. Je
compris que nous sommes en Dieu et que ce Dieu en trois Personnes est en
chacun de nous. La grandeur infinie de Dieu, c’est qu’Il est présent à
chacune de Ses créatures. Ce n’est pas très loin, au haut du ciel
seulement, que la Trinité est présente, mais en chacun de nous et
partout. Et dès qu’une âme quitte son corps, elle voit le Dieu infini,
le Dieu en trois Personnes.
18 août 1960 : Aujourd’hui,
je me suis présentée pour faire faire à nos vacanciers une promenade
jusqu’à Steinegg. A la chapelle, nous avons adoré Jésus au très Saint
Sacrement. Je regrettais le fait que je laisse toujours Jésus seul dans
mon cœur, comme Il est tout seul et abandonné ici. Et Jésus me dit :
« Sache, Ma chère petite âme, que J’aime beaucoup mieux rester chez toi
qu’ici. Car toi, tu M’offres tes travaux, tes joies et tes peines, ton
pauvre cœur. Ce n’est pas cette tente dorée, c’est le cœur des hommes
qui doit être mon séjour. Que puis-Je désirer d’autre que vos cœurs, vos
âmes, que J’ai rachetés si cher ? » Oh ! combien cela m’a consolée et
réjouie !
10 janvier 1961 : J’étais
en train de faire la cuisine, quand Jésus me dit : « Ma Mère est près de
toi en ce moment. Elle te regarde, Elle t’aime tant, parce que tu offres
tout à Son Cœur immaculé, pour Me l’offrir par Elle. Oh ! quelle joie tu
Me procures ainsi, Ma chère petite âme ! » Après avoir, par amour pour
ma Mère céleste, récité le chapelet, je méditais sur ce que je venais de
vivre. Je ne pouvais le comprendre. Je réalisai que Marie est là et dore
Jésus dans mon cœur. Je perçus ces paroles : « Aujourd’hui encore, Je
suis Celle qui a enfanté Dieu. Jésus est enfanté d’une manière tout
aussi mystérieuse dans Mes enfants. Le cœur qui M’appartient, Je l’unis
au Saint-Esprit. Par cet amour, Jésus est enfanté à nouveau au cours du
Saint Sacrifice et l’âme aimante devient une avec Lui. Il faut donc que
l’âme devienne Mienne d’abord, puis Je fais d’elle le Royaume du Christ
(1).
»
18 février 1962 : Je ne
pouvais que dire en me dominant : « Seigneur, Vous le savez ; que Votre
Volonté soit faite ! » Et Jésus me dit : « Deviens Mon âme victime !
L’amour que Je t’aurais donné, veux-tu y renoncer pour d’autres, afin
qu’ils soient sauvés ? » — « Oui, mon Seigneur et mon Dieu, je veux me
donner toute à Vous, comme le désire Votre Cœur sacré. Je veux ensevelir
dans Votre Cœur tous mes désirs et n’accomplir que les Vôtres. »
* * * * *
(1)
Dans le message de Marienfried (Allemagne), le 25 mars 1946, la Mère de
Dieu demande à Ses enfants: « Mettez à la place de vos cœurs pécheurs
Mon Cœur immaculé ; c’est Moi, alors, qui attirerai la force de Dieu et
l’Amour du Père formera à son tour parfaitement le Christ en vous.
Faites ce que je demande, pour que bientôt le Christ puisse régner comme
Prince de la paix. »
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