LA VOIE MYSTIQUE

adveniat regnum tuum

LA RÉVÉLATION DE L’AMOUR DIVIN

LA MÈRE DE LA JUSTICE DIVINE

La Justice divine veut d’abord Se manifester à nous par la Mère de Dieu, tout comme la Rédemption nous est venue par la Mère de Dieu. Nombreux sont ceux qui souffrent sous la malédiction évidente du péché, sous l’influence secrète du démon, et ne connaissent pas la cause de leur mal. Permission de Dieu ! Ils ne savent pas que ce mal fait partie du plan divin du salut. Ces gens qui, au fond, souffrent d’une façon imméritée, Dieu veut les choisir maintenant comme instruments de Son Amour et de Sa Justice. Mais, une fois encore, Il le fait par Sa Mère. A Dieu, par Marie toujours ! Elle doit se montrer à nous comme la Mère de la Justice divine. C’est à Elle, qu’au Paradis terrestre déjà, Dieu a assigné la mission de vaincre Satan, précisément parce que quand le premier péché eut été commis, Satan, le serpent, a pris possession de la terre au moment où Dieu a prononcé sur elle la malédiction. Depuis, Satan se sert de la création pour attirer à lui le monde et spécialement les âmes qui sont appelées à glorifier Dieu. Il veut leur faire partager le sort qu’il a lui-même mérité par son orgueil : la damnation éternelle. C’est précisément parce que, d’une part, les croyants, les justes, ont à subir cette malédiction du péché, et à souffrir des maladies incurables tandis que, d’autre part, le monde offre aux bien-portants, comme jamais encore il ne l’avait fait, tous les plaisirs, tout ce qui est agréable, de sorte qu’il y aujourd’hui grand danger de voir les hommes douter de la Providence divine et perdre la foi en un Dieu infiniment bon.

L’arme du Rosaire

Au pied de la Croix, notre Mère céleste a reçu de Son Fils la mission de Lui toutes celles qui cherchent refuge et salut auprès de Sa Mère bénie. La Mère céleste, qui a été transportée au ciel en corps et en âme, veut, du ciel, nous conduire de notre patrie terrestre à Elle et Jésus. Mère de la divine Justice, Elle peut intercéder auprès de Son Fils pour qu’Il nous délivre de l’injustice du monde et de Ses ennemis. Mère de l’Amour, Elle a le pouvoir de faire arriver jusqu’à nous, Ses enfants, des torrents de grâces, puisées dans les Plaie de Son Fils, et le feu de l’Amour, qu’Elle a obtenu par Ses supplications et pris à la source d’amour qui est Son divin Cœur. Et Son Cœur Immaculée de Mère, ce Cœur très pur et partant plein de bonté, désire ardemment nous aider. C’est pour cela que, si souvent déjà, Elle a quitté le ciel pour venir au secours de Ses enfants, dans cette vallée de larmes. Chaque fois qu’Elle est apparue, Elle nous a montré et en même temps mis en mains une arme. Cette arme, l’arme la plus puissante contre les puissances des ténèbres, c’est le rosaire. Quiconque récite le rosaire avec dévotion, en méditant ses mystères, ne saurait s’égarer, car cette prière fortifie la foi et l’espérance ; elle rallume sans cesse l’amour de Dieu. Qu’y a-t-il de plus beau, de sublime pour un chrétien, que de méditer sans cesse les saints mystère de l’Incarnation, les cruelles souffrances et la mort de Notre Sauveur, Sa glorieuse Résurrection et Son Ascension, les joies si pures, le long Calvaire et l’Assomption de notre Mère céleste ? Quiconque récite le chapelet en méditant ces mystères, y puise lui-même et pour d’autres, car ces mystères nous révèlent l’amour infini de notre Père céleste. Mais notre divin Sauveur dit que nous devons aimer notre prochain comme nous-mêmes. C’est donc pour nous un devoir, — un saint devoir — de souhaiter à notre prochain, qui est devenu notre frère, tout le bien que nous nous souhaitons à nous-mêmes. Or, pouvons-nous souhaiter et demander, pour nous-mêmes et pour les autres, quelque chose de grand, que de vivre enveloppés de Son fidèle Amour de Père, et de nous reposer après notre pèlerinage terrestre dans l’éternelle patrie où nous pourrons, au sein d’une joie et bonheur sans fin, louer et chanter éternellement la Trinité divine ? Ma Mère céleste m’a dit : »Je désire que Vous me donniez un nouveau nom : »Je suis la Mère de la Justice divine. » C’est par Son intercession que le Christ viendra comme Seigneur et Roi du ciel et de la terre et fera régner le droit et la justice. Ceux qui observent le grand commandement en aimant Dieu par-dessus tout et leur prochain comme eux-mêmes, tout en travaillant aussi au salut de leur propre âme, voilà ceux qui sont justes devant Dieu. Ce sont ceux-là que Dieu choisira et dont Il se servira comme instruments de Son Amour ; Il leur fera connaître Son Amour et Sa Justice. Le désir de Sa très sainte Mère, c’est que tous les humains aiment vraiment tous leurs enfants, le prochain et que, en vertu de cet amour ils récitent chaque jour le chapelet, la prière qui Lui est la plus chère pour ceux qui sont en danger de se perdre pour l’éternité. Quiconque accomplit cette très grande œuvre d’amour de Dieu et du prochain, la Mère de Dieu interviendra en sa faveur : grâce à Son intercession, Dieu, dans Sa Justice « enlèvera », comme Il me l’a dit, « la malédiction du péché à ceux qui usent d miséricorde envers Lui. Car ce que nous faisons au dernier de nos frères, Dieu le considère comme fait à Lui-même. »

Avril 1950 : Je priai dans ma chambre, comme chaque matin. Je vis Jésus avec une croix épiscopale. Il y en avait toujours plus ; on aurait dit qu’elles sortaient de terre ; ce fut finalement un troupeau qui s’étendait à perte de vue. Je compris en même temps que Dieu nous manifeste tout d’abord Sa Justice par Sa Sainte Mère. De même que ceux qui ont soif désirent de l’eau, ceux qui sont lésés dans leurs droits et souffrent de la grande injustice du monde désirent la Justice divine. S’ils reconnaissaient le secours que Marie Mère de la Justice divine fait parvenir à ceux qui répondent à Ses demandes, ils implorent Sa Protection et Son assistance. Et il y aura un grand troupeau et un pasteur. Tel est le temps qui viendra pour l’Église. Hier, après avoir reçu la sainte communion dans la chapelle, je priai Jésus, en mon for intérieur, d’enlever à deux personnes la malédiction du péché et de leur donner la santé. J’entendis alors Jésus me dire ces paroles : « Ne prie pas tant pour obtenir des biens terrestres ! C’est la paix que je veux donner à ceux qu M’aiment, qui M’aiment dans Mes membres. »

21 janvier 1951 : Aujourd’hui, un an environ après que la chose s’est passée, je veux, par obéissance à mon directeur spirituel, rapporter ce qui m’est arrivé. Je n’avais pas osé le faire plus tôt, voulant attendre pour voir si la conversion durerait.

Le mercredi des Cendres 1950, mon mari était donc, exceptionnellement, rentré après minuit de la foire à Appenzell. Je lui demandai pour quel motif il s’était attardé. Je soupçonnais bien qu’il s’était laissé entraîner par un paysan de notre connaissance, ce qui était arrivé déjà dans le passé. Ce paysan était le scandale de la région. Du vivant de sa femme — une très brave femme — il était déjà connu partout comme pilier de cabaret. Trouvait-il un compagnon de voyage pour le long trajet d’Appenzell, il ne lâchait plus. Cette fois-ci, il eût autour de lui jusqu’à minuit, nombre de pères de famille. Il leur avait payé à boire, leur promettant de se retrouver sous peu avec eux. Pour qu’aucun ne soit plus brave que l’autre, ils devaient rentrer tous ensemble à la maison. J e rappelai à mon mari ses devoirs à l’égard de ses grands garçons et lui fis comprendre combien je tenais à ce que nos enfants ne parlent qu’avec respect et considération de leur père et à ce qu’ils l’aiment. Mais s’il leur donnait un tel exemple de manque de caractère en se montrant incapable de se maîtriser, ses fils ou bien suivraient le même chemin  de perdition, ou bien alors il serait l’objet e leurs soupçons.

Soucieuse de mon mari et de mes grands soupçons, je priai et suppliai la Mère de Dieu pour ces autres hommes, ainsi que pour leurs familles. Là-dessus, voici qu’au milieu de mon travail ou plutôt déjà pendant que je priais dans ma chambre, je vis distinctement cet homme rentrer chez lui selon son habitude. A côté de lui, marchait un démon noir, avec des pieds de chèvre et une longue queue. Il vantait son compagnon, lui disant qu’il s’était bravement comporté en faisant s’attarder si longtemps, cette fois-ci, tous ses compagnons (qui étaient pères de famille). Cela fit rire l’homme. La peur du démon et une angoisse inexplicable causée par ces âmes en péril me saisirent à tel point, que j’eus grand-peine à me contenir pour que nul ne s’aperçut de rien. Mon émoi et ma colère contre ce démon durèrent tant, que je ne pus faire autrement que de le raconter à mon mari. Le soir j’allai dans ma chambre. Irritée contre le démon, je lui ordonnai, avec exorcisme et eau bénite à l’appui de s’écarter de cet homme, et je recommandai mon mari à la Mère céleste. Depuis, mon mari et les autres hommes rentrèrent de bonne heure à la maison. L’homme qui l’entraînait, on ne le vit plus de longtemps à l’auberge. En été, l’étonnement fut général de voir cet homme, ce veuf qu’on rencontrait partout en toutes occasions, rester toujours chez lui. Au mois d’août, mon mari lui demanda s’il viendrait à la fête de lutte et des bergers où on le rencontrait toujours jusqu’alors. Il répondit que non, ajoutant que, depuis longtemps, il n’était plus allé nulle part. Je ne me fiai encore à cela : j’attendis une année. Mais je crois maintenant que la Mère de Dieu l’a ramené sur le bon chemin. Quant à moi, j’ai eu pitié de lui parce qu’il est maintenant si souvent seul. Sur mon conseil, mon mari est allé le voir deux fois. Les voisins ont été, eux aussi, émerveillés du changement qui s’est produit en lui.

1er mars 1955 : J’ai vu, une fois de plus, que la Mère de Dieu demande de Ses enfants la prière du rosaire, parce qu’il répète si souvent le salut que lui fit adresser le Père céleste, quand Il La choisit entre toutes les femmes. Dans les mystères du rosaire, Marie veut nous mettre sous les yeux la vie, les souffrances, la mort et la glorification de Jésus et Sa vie à Elle avec Dieu. Tous ceux qui, par la permission de Dieu, souffrent sous l’influence du démon, sont les élus avec lesquels la Reine du ciel et de la terre veut vaincre toutes les forces de l’Ennemi, en Sa qualité de Mère de la Justice divine. C’est ainsi et non autrement, que Dieu veut établir Son Royaume sur la terre et faire régner dans le monde l’ordre voulu par Lui.

25 avril 1955 : Si seulement nous pouvions écrire dans le cœur de tous les hommes quel bonheur insoupçonné et quelle paix Dieu veut, dans Son Amour infini, nous donner par Marie! Mais nous devons d’abord, en enfants obéissants de Marie, acquiescer à Sa demande. Car si Dieu nous ordonne, dans le quatrième commandement, d’obéir à nos parents et à nos supérieurs, qu’ont-ils à attendre, les enfants désobéissants qui ne veulent pas prêter l’oreille à la Mère de Dieu et Sa demande ? Marie veut venir à notre secours comme Mère de la Justice divine, mais il faut que le rosaire soit répandu et que la Révélation de l’Amour divin soit portée à la connaissance des hommes. C’est le dernier message de Marie. Après lui, viendra le Fils de Justice. Malheur, alors, à ceux qui n’ont pas tenu compte de la demande de Sa sainte Mère ! Marie conduit à Jésus l’âme qui se confie à Elle. En Lui, cette âme reconnaîtra, avec allégresse : »Dieu comble tous mes désirs parce que je ne connais plus d’autre désir que celui de pouvoir accomplir en tout Sa sainte Volonté. »

6 juin 1955 :Nous vivons le temps du grand combat final entre Dieu et Son Règne d’une part, et, d’autre part, le règne de Satan. A la fin, la Reine vaincra avec Ses enfants élus, parce que le Justice divine est avec Elle. La Mère de Dieu doit faire régner la Justice, faute de quoi les justes même s’égareraient. Alors que je priais dans ma chambre comme presque tous les jours, il me fut dit : »Mon enfant, va écrire ! » Je vis tout à coup en esprit, la relation entre ce que Jésus et Marie m’ont révélé durant longtemps. Je sus que la Mère de Dieu a la mission de vaincre l’enfer. Et je vis et je sus que, dans Son immense amour maternel, Elle voudrait sauver tout le monde. Je compris que la Justice divine exige de nous l’obéissance que Dieu a demandée déjà à nos premiers parents. Nous devons donc faire preuve de cette obéissance à l’égard de la Mère de Dieu. Elle, à Son tour, peut accorder Son secours à ceux qui répondent à Sa demande avec obéissance.

10 octobre 1962 : Il est venu chez moi une jeune dame qui avait été guérie d’un mal incurable, il y a un an. Beaucoup lui demandaient, m’a-elle raconté, ce qu’elle avait fait pour être maintenant en si bonne santé et si joyeuse. Mais elle leur disait q’elle n’avait rien fait. Elle n’avait pas le courage de rendre témoignage à la Mère de Dieu. Comme elle jouissait depuis sept mois environ d’une excellente santé et que tout allait bien, elle cessa de réciter le rosaire et fut atteinte de nouveau du même mal. O Mère de la divine Miséricorde, vous avez bien dit : »Je dois faire régner la justice, sans quoi les justes eux-mêmes s’égareraient. » C’est pourquoi ceux qui ont éprouvé Votre merveilleux secours sont de nouveau frappés du même mal, dès qu’ils Vous oublient. Cette femme pensa qu’en revenant chez moi elle serait aussitôt guérie. Mais j’ai su qu’il n’en sera rien. Il faut qu’elle s’offre entièrement, qu’elle se laisse vaincre vraiment par ces paroles : »Seigneur, que Votre Volonté soit faite », et il faut maintenant que, de cette façon, elle rende témoignage de la Mère de la Justice divine. Elle me demanda, en pleurant, de prier de nouveau pour sa santé. Je le fis, car j’aurais été contente si elle avait pu rentrer guérie à la maison, auprès de ses enfants. Mais en priant, j’eus connaissance qu’elle guérie ici : cela serait contraire à la Sagesse divine : cette femme recommencerait à vivre au jour le jour et à penser que si elle sentait la Main de Dieu quand elle désobéissait à la Justice divine, elle pourrait de nouveau obtenir la guérison ici. Je lui dis nettement que quand les gens désirent le secours de Marie, ils doivent faire ce qu’Elle demande, là où la divine Providence les a placés. J’apprends maintenant que cette femme va de nouveau bien.

14 décembre 1955 : Il faut qu’on fasse encore beaucoup plus pour la Mère de Dieu et pour le rosaire. Par cette prière pour la conversion des pécheurs, la terrible punition peut encore être évitée et le salut de l’humanité obtenu. Si du moins, parmi nos gens, les catholiques voulaient reconnaître le sérieux de la situation, au lieu de se rassasier dans les plaisirs et de s’enfoncer dans le matérialisme! De nouveau, la Mère de Dieu se montre en justice. Comme Reine des Anes, Elle a appelé au combat l’armée infinie des anges : « Au combat et au secours de ceux qui accomplissent la volonté de Mon Cœur Immaculé. » Et, en disant cela, Elle me montra Son Cœur. Beaucoup me l’ont dit déjà : ils ont dû lutter vraiment pour arriver à répondre chaque jour à la demande de Marie. Je prie donc Marie d’envoyer à ces personnes-là un ange qui luttera pour elles et les aidera à accomplir la Volonté de Son Cœur Immaculé.

Chez Saint Nicolas de Flue

23 mars1950 : Hier, j’ai pu faire une excursion chez Saint Nicolas de Flue, à Sachseln, avec les mères chrétiennes. A la messe, dans la chapelle du Ranft, j’ai demandé au Père de la Patrie, notre saint frère Nicolas une seule chose : qu’il intercède pour moi auprès de Dieu et m’aide à me donner complètement à Dieu comme lui. A la communion, j’ai encore demandé à ce saint de faire cette prière pour moi et avec moi : « Mon Seigneur et mon Dieu, ôtez de moi ce qui m’empêche d’aller à Vous ! Mon Seigneur et mon Dieu, donnez-moi tout ce qui me conduit à Vous ! Mon Seigneur et mon Dieu, arrachez-moi à moi-même et donnez-moi entièrement à Vous ! » Alors très clairement, sans entendre aucune parole, ni sans avoir prié moi-même, j’arrivai à comprendre que le Frère Nicolas a obtenu, par es prières, la paix pour notre patrie et pour les hommes. Et c’est aussi ma mission d’obtenir, par mes prières, la paix avec Dieu pour chaque âme en particulier. Je suis si heureuse de savoir cela, que je puis supporter avec joie tout ce que Dieu m’envoie, pourvu que je puisse voir bientôt les âmes de mes frères et sœurs, qui souffrent sous la malédiction du péché, heureuses dans la paix avec Dieu. Dieu est amour. Le posséder, c’est la paix. Je vis la maison de famille de Frère Nicolas et son petit sanctuaire du Ranft, de même que sa dure couche : ce Ranft où il a passé vingt ans avec Dieu. Tout cela témoigne de son admirable esprit de sacrifice et de son amour de Dieu. Nous — moi surtout — qui avons si peur du sacrifice, quel misérable néant nous sommes en comparaison de ce grand saint !

Soit simple et sans prétention

J’avais, moi, pauvre pécheresse, reçu Jésus par la sainte communion, et je Le priais. Ce fut alors comme si Jésus disait dans mon cœur : « Sois tranquille et laisse-Moi t’aimer ! » Je me sentis dégagée de tout désir terrestre et sans un mot, presque sans une pensée, je sentis mon cœur complètement dans Son Cœur. Jésus me dit alors : « Ma chère petite âme, Je reste en toi jusqu’à ce que tu Me reçoives de nouveau. Depuis, je ressens souvent le désir d’amener aussi mon prochain à un ardent amour de Dieu.

30 janvier 1960 : « Je suis en toi avec Mon coeur de chair ; Sois mon adoration ! Tes travaux et tout ce que tu fais, tout dois être une adoration et une réparation pour les offenses qui Me sont faites dans le Saint Sacrement. »

10 février 1960 : Je priais le Saint-Esprit. Il me vint la pensée de prier pour les époux, pour qu’ils s’aiment vraiment et soient animés de l’esprit de sacrifice. Je crus entendre ces paroles : « Aujourd’hui, ils ne prient plus pour obtenir ces grâces. »

5 mars 1960 : Aujourd’hui, en faisan le dîner, je pensais aux malades incurables. Je dis à ma Marie, la Mère de Dieu : « Pourquoi doivent-ils souffrir ? Aidez-les, Vous pouvez tout ! » Je vis alors, en esprit, Ses mains jointes, comme pour prier et j’entendis au-dedans de moi ces paroles : « Mes mains sont liées. Il faut d’abord qu’on fasse connaître la Révélation de l’Amour divin. »

15 avril 1960 : Aujourd’hui, mon confesseur m’a dit : « Confie ta famille au divin Sauveur ! Chaque âme qui te rencontre, chaque personne avec qui tu entres en contact, confie-les tous, tous à ton Sauveur, pour que, par ton influence, tous arrivent à Dieu. C’est ainsi que tu dois conduire les âmes à Lui. »

Après la sainte communion, Jésus me dit : « Applique ton cœur à de grandes choses, car Je suis en toi ! » Je reconnus en même temps le communisme comme le plus grand mal qu’il y ait dans le monde. Mais comment puis-je m’attaquer à cet ennemi immensément grand ?

2 mai 1960 : Aujourd’hui, je reconnais clairement ma grande mission. Je dois confier au très Saint Cœur de Jésus, par Marie, les grands, ceux qui gouvernent les peuples. Il s’agit donc pour mi d’avoir la main aux travaux domestiques, le cœur en Dieu et les yeux fixés sur Son grand Royaume ! Pour les grands qui ont en mains le pouvoir de pacifier ou d’anéantir, il faut offrir des sacrifices et prier. Ils agiront ou sous l’influence du bien, ou sous celle du mal.

Nous ne pouvons rien faire de mieux que de prier Marie, Reine de l’univers, de vaincre Satan et d’en délivrer ses ennemis qui sont, eux aussi, nos frères. Car c’es pour leurs âmes également que Jésus a versé Son Sang précieux. Tout faire, par conséquent, par amour pour Dieu et pour le salut des âmes ! Il est dur d’obéir et de se taire pendant des années, quand on doit reconnaître la grandeur de ce que Dieu veut nous offrir par la Révélation de l’Amour divin. Il dépend de ce message du ciel que nous amenions au monde la paix ou la ruine.

Nous ne pouvons ni ne devons attendre que le communisme nous ait encerclés. Beaucoup de gens, qui vont bien, ne s’occupent plus de Dieu, ni de leur âme. Satan leur a montré les biens de ce monde et ces gens veulent maintenant le paradis sur la terre. Si cette Révélation, accordée à la suite du dogme de l’Assomption corporelle de Marie au ciel, est annoncée aux hommes, approuvée par l’Église et surtout, communiquée à ceux qui souffrent et aux affligés, beaucoup, par amour et par obéissance, répondront à la prière de notre Mère et deviendront les instruments de l’Amour divin pour le salut des âmes. D’autres penseront avec crainte et tremblement à leur âme ; ils répondront à la demande de Marie quand s’approcheront les signes avant-coureurs du jugement. Le communisme est la verge dont Dieu se set pour châtier. Ses adeptes sont nos frères, que Satan a frappés d’aveuglement. Nous en avons tant, parmi nous, que la main de Dieu n’a pas besoin de peuples étrangers pour nous punir.

C’est pourquoi « récitez chaque jour le chapelet pour la conversion des pécheurs, et vous sauverez leurs âmes et les membres de la sainte Église ! »

En mai, au moment où la situation politique était menaçante, et où la grande Conférence au sommet échouait, je vis, pendant que je récitais le chapelet, notre Mère céleste très haut dans le ciel. Un pied posé sur la tête du Dragon, Elle regardait vers le lointain. J’entendis ces mots : « Ce n’est qu’avec une grande armée de gens qui prient, que l’on pourra vaincre le Dragon. » C’était une fois de plus, l’indication qu’il faut faire connaître la Révélation de l’Amour divin.

22 mai 1960 : Je priais quand Jésus me fit connaître ce qui Lui déplaisait encore en moi : « Sois tout à fait simple dans tes paroles comme Je le suis ! Ne te mêle pas des discussions de la science ! Les malades que J’ai choisis comme les instruments de Mon Amour souffrent sous l’influence du Mauvais, et Ma très sainte Mère veut Se montrer à eux comme Mère de la Justice divine. C’est par Ma Providence divine pour ce temps. Sois simple en tout ! Obéis davantage à Mes inspirations. »

28 mai 1960 : La nuit dernière, j’ai ressenti un bonheur insoupçonné. Jésus est resté longtemps chez moi. Je Le vis d’abord dans le Sacrement, devant moi. Je pus le recevoir et je sus qu’Il était dans mon cœur. Puis je vis Jésus, grandeur naturelle. La blessure de Son très saint Cœur était très profonde, mais Elle n’était pas pleine de Sang comme je l’avais vu auparavant. Jésus me dit : « Ma chère petite, tu reposes dans mon Cœur comme un grain de poussière. Regarde, il y a de la place pour tous les hommes. Aime-Moi seul et deviens simple comme Je suis simple ! Ce n’est ta tâche de discuter science. Les malades souffrent sous l’influence du démon. Et Ma très sainte Mère a la mission de le vaincre. »

Pendant je réalisais le sens de ces paroles, j’étais proche de la très sainte Trinité. Je compris que nous sommes en Dieu et que ce Dieu en trois Personnes est en chacun de nous. La grandeur infinie de Dieu, c’est qu’Il est présent à chacune de Ses créatures. Ce n’est pas très loin, au haut du ciel seulement, que la Trinité est présente, mais en chacun de nous et partout. Et dès qu’une âme quitte son corps, elle voit le Dieu infini, le Dieu en trois Personnes.

18 août 1960 : Aujourd’hui, je me suis présentée pour faire faire à nos vacanciers une promenade jusqu’à Steinegg.  A la chapelle, nous avons adoré Jésus au très Saint Sacrement. Je regrettais le fait que je laisse toujours Jésus seul dans mon cœur, comme Il est tout seul et abandonné ici. Et Jésus me dit : « Sache, Ma chère petite âme, que J’aime beaucoup mieux rester chez toi qu’ici. Car toi, tu M’offres tes travaux, tes joies et tes peines, ton pauvre cœur. Ce n’est pas cette tente dorée, c’est le cœur des hommes qui doit être mon séjour. Que puis-Je désirer d’autre que vos cœurs, vos âmes, que J’ai rachetés si cher ? » Oh ! combien cela m’a consolée et réjouie !

10 janvier 1961 : J’étais en train de faire la cuisine, quand Jésus me dit : « Ma Mère est près de toi en ce moment. Elle te regarde, Elle t’aime tant, parce que tu offres tout à Son Cœur immaculé, pour Me l’offrir par Elle. Oh ! quelle joie tu Me procures ainsi, Ma chère petite âme ! » Après avoir, par amour pour ma Mère céleste, récité le chapelet, je méditais sur ce que je venais de vivre. Je ne pouvais le comprendre. Je réalisai que Marie est là et dore Jésus dans mon cœur. Je perçus ces paroles : « Aujourd’hui encore, Je suis Celle qui a enfanté Dieu. Jésus est enfanté d’une manière tout aussi mystérieuse dans Mes enfants. Le cœur qui M’appartient, Je l’unis au Saint-Esprit. Par cet amour, Jésus est enfanté à nouveau au cours du Saint Sacrifice et l’âme aimante devient une avec Lui. Il faut donc que l’âme devienne Mienne d’abord, puis Je fais d’elle le Royaume du Christ (1). »

18 février 1962 : Je ne pouvais que dire en me dominant : « Seigneur, Vous le savez ; que Votre Volonté soit faite ! » Et Jésus me dit : « Deviens Mon âme victime ! L’amour que Je t’aurais donné, veux-tu y renoncer pour d’autres, afin qu’ils soient sauvés ? » — « Oui, mon Seigneur et mon Dieu, je veux me donner toute à Vous, comme le désire Votre Cœur sacré. Je veux ensevelir dans Votre Cœur tous mes désirs et n’accomplir que les Vôtres. »

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(1) Dans le message de Marienfried (Allemagne), le 25 mars 1946, la Mère de Dieu demande à Ses enfants: « Mettez à la place de vos cœurs pécheurs Mon Cœur immaculé ; c’est Moi, alors, qui attirerai la force de Dieu et l’Amour du Père formera à son tour parfaitement le Christ en vous. Faites ce que je demande, pour que bientôt le Christ puisse régner comme Prince de la paix. »

   

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