

R., le 25
avril 2004
Jour de la béatification d’Alexandrina
Maria da Costa
Mon cher ami,
Mon cœur est en joie et je suis
heureux, car aujourd’hui à Rome, le Saint-Père Jean-Paul II va procéder à la
béatification de la Servante de Dieu Alexandrina Maria da Costa, pour laquelle
j’ai beaucoup d’amour, de reconnaissance et une dette à jamais débitrice.
Mais qui est cette Alexandrina,
pourras-tu me demander ?
Afin que tu puisses avoir une idée,
encore que succincte, voici un petit extrait biographique qui t’y aidera
certainement :
« Alexandrina
Maria da Costa naquit à Balasar (Portugal), le 30 mars 1904. Voulant
échapper à la passion d’un homme qui était entré dans la maison, la courageuse
jeune fille sauta paria fenêtre de sa chambre. Ce geste héroïque fut à l’origine
de sa longue maladie et la força à garder le lit pendant trente longues années.
Dans l’isolement de sa chambre,
tourmentée par des souffrances indescriptibles, elle se consacra aux Tabernacles
pour réparer les profanations eucharistiques et l’abandon où le Seigneur est
laissé par ses créatures. A cette école elle apprit à s’immoler comme victime
pour les pécheurs.
En 1935 et en beaucoup d’autres
fois, le Seigneur, en lui annonçant la guerre comme châtiment des nombreux
péchés de l’humanité, lui disait :
“Ce sont les victimes de mes
Tabernacles qui soutiendront le bras de la Justice divine, pour que le monde ne
soit pas détruit, pour que ne viennent pas de plus grands châtiments.”
La même année, Jésus lui ordonna
de demander au saint Père la consécration du monde au Cœur Immaculé de Marie, et
l’institution de sa fête liturgique comme moyen d’appeler les hommes à la
pratique du bien.
“Comme j’ai demandé à
Marguerite-Marie la dévotion à mon divin Cœur, de même Je te demande à toi que
le monde soit consacré au Cœur de ma Très Sainte Mère avec une fête solennelle
en son honneur” (le 30-7-1935).
Pendant la guerre, en fille
dévouée, elle s’offrit comme victime pour le Pape et lui écrivit le rassurant
parmi les dangers des catastrophes internationales.
Tout de suite après l’élection
de Pie XII, Jésus lui prédit le 27 mars 1939 :
“C’est celui-ci le Pontife qui
consacrera le monde au Cœur Immaculé de Marie, ma Mère.”
Trois ans après, cette parole de
Jésus s’accomplissait. Le Seigneur lui avait déjà dit le 6 décembre 1940 :
“La pais reviendra, mais au prix
de beaucoup de sang. Le saint Père sera ménagé. Le dragon orgueilleux et enragé,
qui est le monde, n’osera toucher à son corps, mais son âme sera victime de ce
dragon.”
Alexandrina vécut à partir du 27
mars 1942 jusqu’à sa mort en 1955, sans avoir pris d’aliment, hormis la
Communion quotidienne. Peu de temps avant sa mort, Jésus lui avait transmis ce
message :
“Cherche des âmes qui m’aimant
dans le Sacrement de mon amour, qui prennent le place quand tu iras au
Ciel. — Invite le monde à la prière, à la pénitence, à s'enflammer d'amour pour
Moi. — Pauvre monde, que deviendra-t-il s’il n’écoute pas cet appel divin !”
Et la Très Sainte Vierge, le
même mois, comme bonne Mère de miséricorde, lui indiquait le moyen d’apaiser la
Justice Divine si outragée :
“Parle aux âmes, parle-leur de
l’Eucharistie, parle leur du Rosaire”.
C’est elle qui composa cette
prière :
“O mon Jésus, je Vous adore en
tout lieu ou Vous habitez dans le Très Saint Sacrement; je Vous tiens compagnie
pour ceux qui Vous méprisent. Je Vous aime pour ceux qui ne Vous aiment pas: je
veux expier pour ceux qui Vous outragent. Venez en mon cœur.”
Tourmentée par les douleurs,
dans une immolation indescriptible, elle s'envola au Ciel le 13 octobre 1955.
Sa mission d’attirer des âmes à
Dieu continue d’une manière sensible comme le témoignent les pèlerinages à sa
tombe et à la chambre où elle vécut et mourut et aussi aux nombreuses grâces
qu’on lui attribue. »
Et donc, aujourd’hui, mon ami,
l’Église la proclame Bienheureuse et la donne comme un exemple à suivre, comme
un modèle d’amour Eucharistique et Marial, à imiter.
Je ne l’ai pas connue
personnellement ― cela aurait pu être possible ! ― mais, comme je te le disais
en commençant cette lettre, j’ai pour elle un très grand amour et une grande
dévotion. Je lui dois beaucoup du point de vue spirituel y comprise ma
conversion. Tu comprendras ainsi mieux pourquoi mon cœur est en joie en ce jour
béni.
Afin que tu puisses toi aussi
l’invoquer, voici la prière “officielle” pour demander sa canonisation. Eh oui !
maintenant qu’elle va être béatifiée, il faut penser à la suite et, cette suite
logique est sa canonisation. La voici :
« Très Sainte
Trinité, source de toute sainteté, je vous adore et vous rends grâce pour les
vertus que vous avez fait jaillir dans le cœur de votre servante Alexandrina
Maria.
Faites que je
sache imiter son zèle ardent pour votre gloire. Suscitez en mon cœur l’horreur
du péché, un amour plus grand pour l’Eucharistie, un vif esprit de prière.
Glorifiez aussi sur la
terre votre servante et accordez-moi, par son intercession, la grâce
qu’ardemment je vous demande...
(1)
Glorifiez-la
par le Cœur Immaculé de Marie, par elle aimé avec une filiale prédilection. »
— Notre Père – Je vous salue,
Marie – Gloria.
— Alexandrina Maria, prie le
Seigneur pour nous.
(1)
Indiquer la
grâce souhaitée.
La
paroisse de Balasar donne encore ces consignes que je te joins, également :
« Remercier Dieu pour une grâce reçue, est non seulement un acte d'amour, mais
aussi une obligation de reconnaissance envers Celui qui est le dispensateur de
toute grâce.
Si
vous recevez une grâce par l'intercession de la Bienheureuse, ne tardez pas à la
communiquer à qui de droit, car cela peut être utile à sa canonisation. »
Voila, mon bien cher ami, tout ce
que j’avais à te dire en ce jour de fête.
Ton ami dévoué.


 |