LA VOIE MYSTIQUE

adveniat regnum tuum

Treizième Lettre

Le temps de l’épreuve

R., le 25 mars 2004

 

Mon cher ami et frère bien-aimé,

L’un des “porte-voix” du Seigneur, dont les écrits sont approuvés par son évêque nous laisse, ces temps derniers, un message assez grave qui mérite une méditation profonde et une prise en compte certaine. Ce “porte-voix” ne fait que répéter ce qu’on écrit les Prophètes de l’ancien testament et aussi les Évangélistes du nouveau, ce qui donne, en effet, à ses écrits une sorte de blanc-seing d’authenticité.

L’apôtre Mathieu parle ainsi de ces temps terribles qui viendront :

“La détresse sera si grande qu'il n'y en a point eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu'à présent, et qu'il n'y en aura jamais. Et, si ces jours n'étaient abrégés, personne ne serait sauvé ; mais, à cause des élus, ces jours seront abrégés” (Mt. 24, 21-22).

Á cette âme dont je te parlais plus haut, le Seigneur a dit, parlant de notre temps troublé par tant et tant de misères :

“Ouvrez vos yeux aux nuages sombres qui montent à l'horizon, annonçant l'orage se préparant à éclater sur cette terre nauséabonde”.

Un peu plus loin, dans le même message, Jésus insiste encore :

“Vous avez quitté ma route de lumière, vous avez piétiné le pauvre et le malheureux, fermé vos cœurs à Mes paroles et à mes avertissements et préparé le gouffre dans lequel vous risquez d'être ensevelis”.

Dans un autre message, la même Voix, le même Esprit souffle encore et nous prévient de façon pressante :

“Un vent violent se déchaîne et secoue sur son passage le brin d'herbe le plus insignifiant comme l'arbre le plus gigantesque.

Ce souffle d'une force incalculable part du trône du Dieu trois fois Saint pour purifier la planète recouverte par des ténèbres très épaisses”.

Dans un autre message encore, l’annonce de ce coup de semonce qui devrait nous “réveiller” de notre léthargie, est aussitôt suivi d’un mot d’espoir :

“Le glas annonce la mort de ce monde nauséabond qui bientôt disparaîtra pour laisser la place à celui de l'amour et de la miséricorde”.

Voila de quoi nous redonner moral et une envie irrésistible d’aller de l’avant, d’avancer vers le Seigneur avec assurance, car Il dit bien que cette parousie “laissera la place à l’amour et à la miséricorde”, car, comme le dit le Seigneur en saint Mathieu, si ces jours n'étaient abrégés, personne ne serait sauvé”.

Nul n’est tenu, il est vrai, de croire aux messages privés, car ils ne font pas partie du dogme, comme disent certains. Ils n’apportent rien à la Révélation, car elle est close depuis la mort du dernier Apôtre. Cela est juste, il faut l’avouer et même l’affirmer avec force, mais il est aussi juste de dire que si le Seigneur nous rappelle ce qu’Il nous a déjà dit maintes et maintes fois par les Prophètes et par les Évangélistes, c’est tout simplement parce qu’Il nous aime et veut notre salut.

Dans les temps anciens, les Prophètes ne furent pas pris au sérieux non plus. Il en fut de même pour Jésus lui-même qui fut accusé de blasphème et traité de fou avant d’être crucifié.

Allons-nous toujours nous cacher derrière des principes qui ne sont que de mauvaises excuses, et nous voilé la face prétextant que le Seigneur ne parle plus à ses enfants, qu’Il n’a même plus rien à nous dire, car Il a déjà tout dit et que la révélation est bel et bien close ? Le Seigneur n’a-t-il donc plus le droit de s’adresser à ses enfants pour les rappeler à l’ordre et surtout leur rappeler ce qu’Il est venu nous dire il y a deux mille ans ?

“Ouvrez vos oreilles aux cris de douleur des hommes persécutés s'élevant au milieu des orgies. Ouvrez votre cœur à Mes appels répétés à vous convertir avant que ne tombe sur vous le Feu de Ma colère”.

“Dans les jours qui précédèrent le déluge — nous dit Jésus dans l’Évangile de Mathieu —, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche ; et ils ne se doutèrent de rien, jusqu'à ce que le déluge vînt et les emportât tous : il en sera de même à l'avènement du Fils de l'homme” (Mt. 24, 38-39).

“Pauvres enfants s'éloignant de ma Face, s'inclinant devant le Veau d'or, ennemis de Ma loi, mangeant à la table du scandale et des orgies, vous laissant entraîner dans la danse du Prince des ténèbres”.

Combien de temps allons-nous faire la sourde-oreille aux appels du Seigneur ? Allons-nous attendre, les bras croisés, que toutes ces choses aient lieu avant de nous réveiller ? Il sera peut-être trop tard pour beaucoup, car le Seigneur est juste.

Mais, mon frère, souviens-toi de ce que dit le bon peuple dans son langage simple et très juste : “après la tempête vient le beau temps”. Et c’est bien cela que Jésus nous promets par la bouche de son “porte-voix” contemporain :

“Voici que des nuages de fête, poussés par le vent de l'Esprit, laissent tomber sur la planète l'Eau vive du salut, lavant l'homme pécheur et lui redonnant un cœur d'enfant.

Voici que vos oreilles s'ouvrent au chant de Ma grâce, créant en vous un esprit nouveau, un cœur nouveau”.

Et, comme une hymne d’espoir, Jésus nous dit encore avec tendresse et amour :

“Mes petits enfants bien aimés, les rayons du soleil Levant éclairent vos pas, vous quittez le vêtement usé pour revêtir la tunique de fête. La table est prête au banquet des Noces de l'Agneau et vous êtes tous invités à manger ce pain descendu du Ciel, à boire à la Coupe sacrée le Sang du rachat.

Tout est lumière, paix et joie”.

Mon ami, j’espère ardemment qu’en t’écrivant tout ceci, ton cœur se sente réconforté et non point terrorisé, car tout celui qui mes ses pieds dans les pas du Seigneur n’aura rien à craindre : Il sera lui-même sa cuirasse et son défenseur devant son Père éternel.

“Préparez-vous à recevoir ce vent de Pentecôte au plus profond de votre cœur, nous dit encore Jésus. Il le balaiera de tout ce qui l'alourdit et l'encombre et allumera, en lui, le feu de l'amour divin”.

Préparons-nous donc à “recevoir ce vent de Pentecôte” et laissons agir en nous le Seigneur qui nous aime et qui nous veut tous sauvés. Pour qu’il en soit ainsi, restons-lui fidèles à jamais, quoi qu’il arrive, quoi qu’il se passe en nous et autour de nous.

Souviens-toi, mon ami du cri de saint Paul dans son épître aux Romains : “Si Dieu est pour nous, qui se lèvera contre nous ? (Rm. 8, 31).

Ton ami dévoué.

Alphonse Rocha

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