LA VOIE MYSTIQUE

adveniat regnum tuum

Saint
Laurent Scupoli
Théatin
(1530 - 1610)

Il est difficile de donner les dates précises dans les quarante années de la vie de Laurent. Son vrai nom était François. Il est né a Otrante, en l’année 1530.

Il a été, dès sa jeunesse, fasciné par la vie de la communauté des théatins du couvent de Saint Paul Majeur de Naples ; il a décidé d’y entrer pour faire partie de l’Ordre religieux des clercs réguliers de Saint Gaétan de Thiene, en l’année 1554. Le 4 juin de l’année 1569 il fut reçu par les théatins et il commença le premier janvier, suivant, son noviciat, guidé par le Père André Avellino, devenu saint, et ensuite par le Père Jérôme Ferro. En l'année 1571 il conclu sa phase de préparation, et changea son prénom François par celui de son saint patron : Laurent.

En 1574, il a reçu le sous-diaconat et à la Pentecôte celui diacre. Il fut ordonné par l’évêque de Plaisance, où il a retrouvé son maître et son guide spirituel, le Père André. À Noël de l’année 1577, en cette même ville, il fût ordonné prêtre.

Peu d’années après, Laurent fut affecté de la maison de Saint Antoine de Milan, et ensuite, en l’année 1581, au couvent de Saint Cyr de Gênes : c’est la plus grande église, après la cathédrale Saint Laurent. Ce fut en cette ville qu'en 1579, assistant les malades et consolait les infirmes, il fût atteint par l’épidémie qui alors faisait rage.

Mais la vie réservait à ce saint homme un chemin difficile et riche en humiliations. En effet, en 1585, il fût accusé par le Chapitre général de son ordre d’un présumé délit : on lui administra une sévère punition et, outre le fait d'être emprisonné, il fut aussi privé de l’exercice du ministère sacerdotal. Il fut même exclu de tous les ministères et placé parmi les frères laïcs. Une aussi sévère punition aurait découragé tant d'autres, mais pour Laurent ce fut encore une occasion d'apostolat, un autre ministère.

Plusieurs érudits et chercheurs ont analysé divers témoignages et conclurent qu'il avait été victime d’une grave calomnie. Toutefois, Laurent Scupoli accepta la dure peine avec résignation et humilité, et ainsi il fût un exemple de haute vertu.

En 1588, il fût transféré de Gênes à Venise. L’année suivante fut publié par un éditeur de Venise, un petit livre qui avait pour titre « Combat Spirituel », écrit par Laurent, mais attribuée pendant de longues années à d’autres auteurs.

Le texte italien eût un énorme succès, franchit les frontières et connut un grand nombre d'éditions (60 éditions jusqu’à 1610) après la première. Le 19 décembre 1610 l’édition de Bologne fût publiée, finalement, avec son nom.

Entre-temps il fût transféré à la maison de Saint Paul Majeur de Naples. En cette même année il assista la mort du Père André Avellino, son père spirituel et ami. Il fut très affecté, ému et affligé de cette séparation.

Deux années après, le Chapitre de l’ordre ayant de nouveau délibéré sur son état, le réhabilita, l'innocentant ainsi du crime qu'il n'avais pas commis. En cette même année, il tomba gravement malade et mourut saintement.

Son existence fut tout entière consacrée à la vie intérieure et sa renommée et son enseignement furent occasion, pour beaucoup d’âmes désireuses d’atteindre la perfection spirituelle, de cheminer plus hardiment dans la voie étroite, souvent semée d'embouches, qui conduit vers le Père.

Laurent fut un homme intelligent, d’aspect austère mais serein ; son allure était élégante et noble, mais son physique faible et souffrant. Il se distinguait par la grande énergie qui s'écoulait de son être, de son geste et de sa parole. Et cela fut sa force.

VOIR :    Le combat spirituel

 

 

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