Anna Katharina Emmerick naquit le 8 septembre 1774, dans la
communauté d'agriculteurs
de Flamschen près de Coesfeld (Allemagne). Elle grandit au sein d'une famille de
neuf frères et sœurs. Dès sa plus tendre enfance elle dut aider aux travaux
domestiques et agricoles. Elle ne fréquenta que quelques temps l'école, mais
elle possédait une bonne instruction dans le domaine religieux. Très rapidement
ses parents s'aperçurent de sa vocation à la prière et à la vie religieuse.
Elle travailla trois ans dans une grande ferme des environs,
puis apprit la couture et retourna vivre chez ses parents. Elle demanda ensuite
à être admise dans divers monastères, mais elle fut refusée car elle ne
possédait pas de don particulier. Toutefois, les Clarisses de Münster
l'acceptèrent à la condition qu'elle apprenne à jouer de l'orgue. Ses parents
l'autorisèrent alors à aller vivre dans la famille de l'organiste Söntgen de
Coesfeld pour faire son apprentissage; mais elle n'eut jamais la possibilité
d'apprendre l'orgue, car la pauvreté de la famille la poussa à travailler afin
de les aider à vivre.
En 1802, elle réussit finalement à entrer au monastère d'Agnetenberg,
près de Dülmen, avec son amie Klara Söntgen. Elle prononça ses vœux l'année
suivante, participant à la vie monastique avec ferveur, toujours prête à
accomplir les travaux les plus durs que personne ne voulait faire. Mais, de 1802
à 1811, elle tomba fréquemment malade et dut supporter de grandes douleurs. En
1811, le monastère d'Agnetenberg fut fermé, elle devint alors domestique chez
l'Abbé Lambert, un prêtre qui avait fui la Révolution française et qui vivait à
Dülmen. Mais elle tomba à nouveau malade et ne quitta plus son lit. Elle fit
alors venir sa plus jeune sœur qui, sous sa direction, s'occupait de la maison.
C'est au cours de cette période qu'elle reçut les stigmates.
Ce fait ne pouvait pas rester caché; le Docteur Franz Wesener l'examina et en
resta profondément impressionné, devenant son ami fidèle au cours des années qui
suivirent.
Une caractéristique de sa personnalité était l'amour qu'elle
éprouvait pour son prochain. Elle cherchait toujours à aider les autres, même
sans pouvoir se lever de son lit, où elle cousait des vêtements pour les enfants
pauvres. De nombreuses personnalités, qui participaient au mouvement de
renouveau de l'Eglise au début du XIX siècle, cherchèrent à la rencontrer. La
rencontre avec Clemens Brentano fut particulièrement significative. A partir de
1818, il lui rendit visite chaque jour pendant cinq ans, dessinant ses visions
qu'il publia ensuite. Au cours de l'été 1823, la santé d'Anna Katherina déclina
et, la mort approchant, elle décida d'unir sa souffrance à celle de Jésus, en
l'offrant pour la rédemption des hommes. Elle mourut le 9 février 1824.
La vie d'Anna Katharina fut caractérisée par une profonde
union avec le Christ; les stigmates qu'elle portait en furent la preuve. Elle
éprouva également une profonde dévotion à l'égard de Marie. A travers la foi
et l'amour elle servit l'œuvre de la rédemption, disant à ce propos: "J'ai
toujours considéré le service au prochain comme la plus haute vertu. Dans ma
jeunesse, j'ai prié Dieu afin qu'il veuille bien me donner la force de servir
mon prochain et d'être utile. A présent je sais qu'il a exaucé ma prière" .
Source : www.vatican.va |