MAGDALENA de
la CROIX
Esquisse biographique
Quelques
extraits
Ce petit livre a été tiré des expériences
mystiques de Mechtilde Sch. Cette âme privilégiée appartenait à la pieuse
Association de Saint Grignon de Montfort, et lors de son admission elle
reçut ce nom de Magdalena de la Croix.
C'est ainsi qu'elle se nomme elle-même dans ses
écrits mais le plus souvent encore elle signe simplement : “Ancilla”. Cette
dernière dénomination lui fut donnée par son directeur spirituel Mr le curé
Fischer, il voulait ainsi lui indiquer que toujours, en toutes circonstances
elle devait se considérer comme la servante du Seigneur.
Petite enfance et adolescence à Munich. Dès son
éveil à la vie cette âme avait reçu
Bien que continuellement dans le monde, très peu
de personnes connurent sa vie religieuse et mystique.
Favorisée des stigmates du Christ, mais par ordre
de Dieu ils n'étaient visibles que pour son confesseur.
Dès ses jeunes années Dieu commença sa formation
au sacrifice, ce tendre cœur d'enfant se vit repoussé par sa mère à qui, à
sa naissance, elle avait failli coûter la vie. Toute l'affection maternelle
était réservée aux sept frères et sœurs de Mechtilde.
Par contre, son père, homme de haute culture et
de profonde piété aimait la petite fille à l'égal de ses autres enfants. Les
mauvais procédés de sa mère n'endurcirent pourtant pas le cœur de l'enfant.
A quatre ans, M. éprouvait une compassion pour
N.D. des Douleurs. Certain jour elle monta sur une chaise et d'un petit
mouchoir de dentelle elle essuya les larmes Le la Divine Mère. Et voici que
les larmes disparurent.
Mais les pleurs reparaissaient et la petite M.
éprouvait une vive douleur, alors avec persévérance elle les essuyait de
nouveau. Ayant fait la rencontre d'un pauvre enfant frappé de cécité elle
supplia le Seigneur de le guérir par les larmes de sa Mère et, lorsque de
son petit mouchoir de dentelle elle eût touché les yeux de l'aveugle, ils
s'ouvrirent à là lumière.
A cinq ans elle fit le don total d'elle-même. Dès
lors, elle vit son “Archange” qui lui fut donné comme guide Spécial, en plus
de son ange gardien.
M. reçut une éducation solide et soignée. Elle
avait une magnifique voix d'alto.
Le choix d'un confesseur fut de la plus grande
importance pour sa vie spirituelle ; ce fut le Père Sch. Rédemptoriste qui
le devint. Il semble avoir été exceptionnellement éclairé et inspiré par
Dieu. Très sévère, lorsqu'il constata que sa pénitente marchait dans une
voie de grâces extraordinaires, où elle était visiblement conduite par son
ange gardien, il sut extirper de cette âme tout germe de vanité ou
d'amour-propre pour la maintenir dans une profonde humilité. Plus les grâces
que Dieu répandait sur cette âme étaient grandes, plus elle était persuadée
de son indignité.
M. se sentait fortement attirée vers la vie
religieuse, une de ses sœurs Portait l'habit des “Servantes de Marie”
(Servites). Le Père Sch. lui affirma qu'elle était appelée au mariage, ce
fut ainsi qu'e1le épousa le 7 Mai 1895 un homme à qui elle donna toute son
affection, mais qui bientôt changea d'attitude envers elle et montra un
caractère difficile et lui fût un tyran dans le plus mauvais sens du mot
trouvant un malin plaisir à la, martyriser jour et nuit, physiquement et
moralement.
Et cependant elle lui garda tout son amour.
En 1898 son mari ayant accepté un poste important
dans le Wurtemberg le ménage dut habiter O. Là ses rapports de direction
furent très difficiles. Le mariage fut pour elle le chemin du Golgotha. En
compensation, le Père Sch. lui annonça qu'elle rencontrerait un bon
confesseur. Mr Fischer fut présenté à Magdalena. Par son ange gardien comme
le don de Dieu “Deus dedit”. Plus tard ce prêtre s'adjoignit un confrère
pour conduire d'une main sûre cette âme victime et pour réaliser lui-même
dés progrès en sainteté. Nous appellerons ce dernier prêtre sous le nom que
lui donna l'Archange “Servus Dei” Serviteur de Dieu.
Le journal de Magdalena, une centaine de pages,
contient avec tous les détails les relations de ses croix, de ses
souffrances, comme aussi de ses grâces extraordinaires. Une croix
particulièrement lourde pour elle fut de ne pas avoir d'enfants. Mais en
revanche Dieu lui donna une très grande famille d'enfants spirituels :
hommes et femmes, prêtres et laïcs personnes consacrées à Dieu, qui se
placèrent sous sa direction et, par elle furent conduites de manière
Supérieure dans les voies de la vie chrétienne.
Elle fut favorisée du don de bilocation. Pendant
que son corps reposait sur sa couche, son ange gardien l'enveloppant d'une
sorte de manteau gris, l'emmenait au loin. Elle allait consoler les blessés
de guerre et ils la reconnurent à leur retour au pays natal. Un de ses
enfants spirituels est en danger de commettre un péché mortel, Magdalena
vient à lui et lui fait des remontrances, il repousse alors la tentation.
Elle avait reçu de son Archange l'ordre strict de
cacher les faits extraordinaires de sa vie, de sa stigmatisation, aussi
longtemps qu'elle serait de ce monde.
Avec le temps sa faculté de souffrir pour le
prochain et pour certaines âmes du purgatoire augmente. Jamais elle n'obtint
l'allègement de ses souffrances personnelles, mais elle l'obtint pour
autrui.
Son mari ne cessa de trouver de nouvelles
occasions de la tourmenter, elle ne cessa de prier pour sa conversion ; ce
n'est qu'après sa mort qu'elle lui obtint de mourir repentant, ainsi que la
femme qui empoisonna sa vie conjugale.
Le Père Sch. mourut le 24 Mars 1906, mais ses
relations avec Ancilla ne furent pas interrompues.
Le 15 Novembre 1919 elle écrit à une fille
spirituelle: « Aujourd'hui après midi, je sommeillais. J'ai rêvé que le
Père Sch. était devant moi avec une expression de grande bonté, il me dit :
“Bientôt ma chère fille, bientôt”. Que dois-je entendre par-là, lui
demandais-je ? Alors il mit un doigt sur sa bouche et répéta. “Bientôt ma
chère fille bientôt”. Et il disparut ».
Le 21 Novembre Magdalena reçut encore une fois
l'Extrême Onction. Quand Mr le curé Fischer lui dit de s'abandonner à la
volonté de Dieu et de recevoir la mort de Sa main, elle se contenta de
sourire, car depuis longtemps elle se réjouissait à la pensée de cette
heure.
Le 30 Novembre elle envoya la religieuse qui la
soignait à une Messe matinale, c'était un dimanche, pendant l'absence de sa
garde-malade, elle expira. Son mari était près d'elle et elle put encore lui
dire : “Je dois mourir”. Quelques souffles et son âme s'envola. Saint André,
qu'elle avait aimé et honoré comme Apôtre de la Croix était venu la
chercher.
Le visage de la morte exprimait le bonheur et la
paix. Une majestueuse grandeur entourait le cadavre. Comme doucement plongée
dans l'oraison, elle était là, telle qu'on l'avait vue agenouillée à la
table de communion.
Aujourd'hui du haut du Ciel, Ancilla fait
toujours du bien parmi nous. Avec le temps, peu à peu elle se fera
connaître.
Gauting, 7 Novembre 1935
Friedrich Ritter von Lama.
Elle est l'auteur du petit livre ci-dessous dont le
contenu a été puisé dans sa propre vie. Ce n'est que le choix de quelques
extraits et leur coordination qui est mon œuvre.
Le motif principal est très simple : nous ne les
connaissons pas ou tout au moins très peu.
La connaissance précède toujours l'amour et la
vénération. De la connaissance de leur supériorité, de leur perfection, de
leurs rapports intimes avec Dieu, de leur puissance et de leurs privilèges,
jaillit spontanément notre vénération des Anges. Si nous savions comme ils
nous aiment en Dieu et entourent nos âmes de cette affection parce qu'ils
furent témoins du plus grand acte d'amour: la mort volontaire du Fils de
Dieu, et par-là savent le prix dont Il rachète toute âme humaine nous leur
rendrions cette affection et nous serions humblement heureux de pouvoir les
saluer comme des amis et des frères en Dieu. Mais nous ne les connaissons
pas. Nous ne connaissons même pas notre propre ange gardien, bien qu'il soit
notre fidèle compagnon et notre ami durant tout le cours de notre vie. Nous
pourrions peut-être le connaître davantage si nous en prenions un tant soit
peu la peine. Il le mérite vraiment.
Nous savons que les anges sont des esprits
bienheureux dans l'éternelle vision et la connaissance de 1'éternel Amour :
Dieu.
Pour la multitude du monde angélique la céleste
béatitude est parfaite. La connaissance de Dieu n'est pas la même à tous les
degrés. Ces degrés consistent simplement en ce que les plus hautes
hiérarchies possèdent une plus grande connaissance de Dieu que celles qui
sont au-dessous d'elles (entre tous les Anges, St Gabriel et St Michel ont
la plus parfaite connaissance de Dieu).
Les Séraphins sont plongés d'un tel degré
dans cette connaissance qu'ils sont embrasés d'un ardent amour.
Puisqu'elle est parfaite, la béatitude des Anges
ne peut s'accroître, mais ils peuvent, me semble-t-il éprouver des joies
accidentelles.
Aussi souvent qu'un ange gardien conduit une âme
du purgatoire au Ciel, il éprouve une grande joie parce qu'il est heureux de
ce qu'une âme de plus est digne de Dieu et Le louera éternellement. C'est un
bonheur indescriptible pour un ange lorsqu'il a la certitude que les fruits
de la Passion et le Précieux Sang de Jésus-Christ ne sont pas perdus pour
l'âme dont il eût la garde.
Ils ont un soin continuel des humains qui leur
sont confiés. Leur nombre est si grand qu'aucun ange ayant conduit son
protégé à l'éternité ne revient rendre le même service à une génération
suivante.
L'Ange qui accompagna l'homme sur la terre reste
avec lui dans le Ciel.
Les Anges Gardiens des malheureux qui ne verront
jamais la Splendeur Divine ne sont pas placés à un moindre rang. Dieu Juste
leur donne autant de bonheur qu'aux autres, et ils sont spécialement
affectés au service de la Reine des Anges; c'est avec une indescriptible
joie qu'ils louent la justice du Seigneur.
Il est différents degrés parmi les Anges
Gardiens ; les uns sont ardents, d'autres silencieux, je dirais presque
réservés. Les Anges de ceux qui souffrent compatissent aux douleurs de leur
protégé. D'autres anges ont le visage souriant ; ils servent leurs protégés
plus qu'ils ne les soutiennent. Ce sont les Anges des âmes pures.
Les enfants ont des anges plus aimables qu'on ne
saurait le dire. Il m'a semblé les voir, ayant leurs mains jointes pour la
prière et leurs regards élevés vers le Ciel.
Les pauvres pécheurs ont aussi des Anges d'une
grande majesté. Des yeux de mon âme, je les ai vus ; leurs mains sont
croisées sur la poitrine, et leurs yeux suppliants regardent le Ciel avec
douleur. Ah ! comme un péché mortel doit terriblement offenser Dieu pour que
les Anges en éprouvent une telle tristesse.
Les âmes pieuses obligées de vivre dans un milieu
non chrétien ont un Ange tout spécial; de même que les personnes à qui Dieu
donne une mission particulière à remplir.
Il n'est rien de plus aimable qu'un Ange Gardien.
Rien n'égale la Bonté de Dieu qui aime tant nos âmes, qu'elles sont gardées,
guidées et même servies par un Ange.
O toi ! mon plus fidèle ami, mon frère bien aimé,
mon saint ange gardien, je te salue mille fois au nom de Jésus et je
remercie Dieu de ce qu'il t'a créé si beau, si bon, si puissant.
Lorsqu'une âme s'engage dans le chemin de la
perfection, elle reçoit à part son ange gardien, d'autres anges d'un
ordre plus élevé principalement de ceux du troisième et du quatrième
chœur, des Vertus et des Puissances.
Je vois mon ange et réclame son secours.
L'Archange m'accompagne dans mes voyages mystiques ; il me mène et me
ramène. Si je voulais écrire une chose que je ne devrais pas dire, il serait
là aussitôt pour m'avertir et arrêter ma main. il arriva qu'un jour,
recevant une très longue lettre, je fus sur le point de répondre brièvement,
mais l'Archange me dit : “Oublies-tu ton vœu de souffrir ?” Je regardais mon
Crucifix et pensais : “Comme le Seigneur a supporté pour toi des peines
infinies ! Je veux être patiente”.
D'après ce qu'elle me racontait (communique un de
ses enfants spirituels) son ange lui apparaissait vêtu de manières
différentes.
Vêtement vert et clair signifiait des
petites souffrances et des contrariétés. Vert sombre, c'était
l'annonce de grandes douleurs et de lourdes croix. S'il portait des
vêtements sacerdotaux, comme l'aube et l'étole il venait annoncer de
grandes grâces ; alors il avait l'air joyeux et solennel.
Vers le soir, il apparaissait souvent vêtu
de bure sombre et tenant un bâton, comme les pèlerins; cela
signifiait qu'il venait la chercher. Comme je lui exprimais mon étonnement
de ce qu'un ange put l'emporter avec le poids de son corps, elle me
répondit : “comment vous expliquer cela ? Imaginez-vous que mon ange
m'enveloppe d'un voile gris ou qu'il m'entoure d'un épais nuage, et qu'ainsi
nous partons”. Où ?
Elle me raconte ceci : “La semaine dernière je
suis allée chaque nuit en Belgique ; j'avais là trois pécheurs à convertir
et à préparer pour la réception des sacrements ; ce fut une tâcha difficile.
Ils résistaient et ne voulaient pas ; enfin j'eus la victoire et tous trois
moururent réconciliés avec Dieu.
Au mois dernier (1919), j'ai passé trois nuits à
Haunstetten près d'Augsbourg ; là, un grave sacrilège avait été commis
envers le Saint Sacrement : le Tabernacle fracturé, les Hosties dispersées
et piétinées. Avec mon Archange, je pus recueillir les parcelles des Saintes
Hosties sur le plancher et celles attachées aux chaussures du criminel ;
puis faire un acte de réparation devant le tabernacle.
Aujourd'hui je cherchais refuge près de Mon Ange
et le suppliais de se souvenir de mes souffrances dans sa gloire. Alors il
m'apparut dans sa merveilleuse splendeur. Il se pencha sur mon lit en
disant. “Tu n'es jamais seule. Vois, jour et nuit, je suis près de toi, je
sèche tes larmes et je présente tes prières au Seigneur. Mon frère le
compagnon de Gabriel, lui aussi, est près de toi et t'apporte la
force dont tu as besoin pour supporter les amertumes dont tu dois être
accablée”. Je vis le compagnon de Gabriel près de moi. Il avait une étole
verte ; à son diadème des pierres vertes étincelaient. En le
voyant j'éprouvais une grande tristesse. Mon ange me consola et dit : “Tu
souhaites aimer Jésus, ce n'est que par la souffrance que tu parviendras à
aimer Dieu de tout ton cœur. Allons, prends courage”.
J'envoyais mon bon Ange à mes amis spirituels
pour qu'il les Salua au nom de Jésus. Je ne vois pas mon Archange mais
toujours mon ange gardien est près de moi ; il est si aimable, et si bon.
Aujourd'hui, vers le soir, quand je souffrais beaucoup, il me prit dans ses
bras et appuya sur sa poitrine ma tête endolorie. Aussitôt je me sentis
mieux et la fièvre me quitta.
Le culte des Anges Gardiens apporte beaucoup de
consolations et de courage. Ils sont partagés en divers ordres et leurs
couleurs qu'ils revêtent dans mes visions sont différentes. C'est parmi eux
qu'ont été choisis les sept esprits bienheureux qui se tiennent devant le
trône de Dieu toujours prêts à exécuter ses Ordres.
Est toujours le plus près de Dieu le Père. Je le
vois semblable à un guerrier. Sa beauté est d'une sublime élévation. Les
anges de son ordre ont le même aspect que lui.
Ces archanges assistent les martyrs pendant leurs
tourments, comme aussi tous les hommes qui souffrent persécution pour Dieu.
A de semblables heures, Dieu, par St Michel, envoie un Archange qui, avec
l'Ange Gardien, vient au secours de celui qui est persécuté ou martyrisé.
Que d'actes de renoncement et de mortifications
héroïques, que de force de volonté chez des âmes qui ne pensent pas qu'elles
sont redevables aux Anges du secours qu'elles ont reçu. Les anges sont si
fidèles au service des hommes, et les hommes sont si ingrats envers les
anges !
Il est tout particulièrement le messager du Saint
Esprit. Ses privilèges le mettent au même rang que Saint Michel. Il est
l'ange des fils du Saint Esprit, des prêtres, des âmes qui honorent le Saint
Esprit et souhaitent le servir dignement. Les prêtres ne devraient pas
passer un seul jour sans l'invoquer, surtout lorsqu'ils doivent prêcher.
Ceux qui sont aux prises avec de grandes peines physiques et morales doivent
1'invoquer. Il nous obtient un grand amour pour la Vierge Marie. A l'heure
de leur mort il viendra saluer et conduire à sa Reine les âmes qui l'auront
invoqué souvent.
La beauté de Saint Gabriel est séduisante,
irrésistible, elle gagne les cœurs ; elle n'est pas aussi imposante que
celle de Saint Michel.
Une fois j'étais agenouillée devant mon Crucifix
auquel je ne voyais pas le Christ suspendu, et je méditais sur l'abandon et
les effroyables douleurs de Marie.
Je pleurais amèrement sur les souffrances de la
Vierge Marie lorsque je sentis un suave parfum. Ma chambre s'i1lumina, je
vis St Gabriel qui me dit avec grande joie : “Je te salue toi et tes larmes
bénies”. J'étais éblouie par l'irradiante clarté qui émanait de “l'ange du
Seigneur” et je fermais les yeux. Quand je les rouvris, la Vierge Immaculée
était devant moi, pleine de bonté. Une fois encore, St Gabriel se tourna
vers moi et dit, Tu as souffert avec Marie, réjouis-toi avec elle ! Tu n'as
jamais récité le chapelet des Sept joies; fais-le donc! Le chapelet apporte
de grandes joies à ceux qui le récitent et beaucoup de joie à la Reine du
Ciel. Fais en part à tes amis spirituels. Salue les au nom de Jésus et dis
leur que ma Reine les aime et veille en tout temps sur chacun d'eux, car ils
travaillent à rependre mon culte et celui de tous les Anges ; ceci est une
inexprimable joie pour la Reine des Anges.
A l'Angélus saluons St Gabriel. Avec quelles
délices il a d'entendre les mots “Ecce Ancilla domini”. Voici, je suis la
Servante du Seigneur, et comme il s'est profondément incliné lorsque le
Verbe s'est fait chair.
Saint Gabriel est aussi l'Ange Gardien de
l'humanité de Jésus. C'est lui qui, le premier, annonça la naissance du
Christ aux bergers, et il accompagna la Sainte Famille pendant sa fuite en
Égypte. Au Jardin des Oliviers, il soutint Jésus dans son Agonie ; à la
quatrième station du Chemin de la Croix, il se tenait près de Marie et quand
Jésus mourut sur la Croix, il était près de lui. Il fut l'Ange de la
Résurrection et celui de l'Ascension.
Parce que cet Ange assista le Seigneur mourant,
ceux qui vénèrent Saint Gabriel seront consolés et fortifiés par lui à leurs
derniers moments. La fête de Saint Gabriel est proche de celle de Saint
Joseph. Quand Saint Joseph était de ce monde, Saint Gabriel était en actives
relations avec lui ; il lui communiquait les conseils et les commandements
de Dieu. C'est pourquoi il est dans l'ordre divin que les têtes de
l'Annonciation, de St Joseph et de St Gabriel se trouvent dans le même mois,
la même octave.
La Divine Providence ayant désigné St Gabriel
pour être le premier serviteur de Marie, Reine des Vierges, il demeura
toujours près d'elle. Ce privilège élève Gabriel au-dessus des autres anges
et on ne peut lui faire plus grand plaisir que de remercier la Sainte
Trinité de l'avoir choisi pour annoncer à Marie le Mystère de l'Incarnation.
Oh ! toi bienheureux esprit céleste, élu de Dieu pour transmettre ses
ordres, je te salue avec une humble tendresse et je me réjouis au-delà de
toute expression en pensant au moment où dans le Ciel je pourrai comprendre
tes privilèges et ta beauté. “Toi, rempli de grâces entre tous les Anges,
toi, élu par le Seigneur, toi, le Serviteur béni de la Vierge Immaculée, je
te salue mille fois au nom de Jésus et de ta céleste Reine. Je t'en supplie
à l'heure de ma mort, annonce moi que j'ai trouvé grâce devant Dieu”.
Saint Raphaël est le patron, le Protecteur des
confesseurs et de leurs pénitents. Celui qui l'honore aura
toujours un bon directeur de conscience. Il est l’Ange de la consolation
dans les difficultés de notre temps ; il est notre secours dans la détresse.
Il s'intéresse d'une façon Particulière au Sacrement de Pénitence. Les gens
engagés dans le sacrement du mariage ne doivent pas l'oublier.
On représente ordinairement Saint Raphaël tenant
un bâton semblable à un sceptre ; Saint Gabriel un lys ; Saint Michel un
glaive et un bouclier.
L'Archange de 1a patience à son visage tourné
vers le Ciel, Ses mains sont jointes, pour Une fervente prière, sa beauté a
quelque Chose d’émouvant, je dirais presque mélancolique. Où Dieu l’envoie,
1a résignation et la patience pénètrent les âmes. Il est des personnes
auprès desquelles il séjourne presque continuellement. Ces natures
privilégiées peuvent tout supporter, même l'incroyable. Partout où ses
regards s’arrêtent, il y a une croix, et il aide celui qui souffre avec
courage à la porter patiemment (Ancilla était de ceux-là). Archange
secourable, j’ai besoin de toi, moi aussi. Je ne suis pas digne de demander
ta visite, mais viens, pour l'amour de Dieu, afin que je ne l'offense pas
par mes pensées de lâcheté et d’impatience. Maintenant je considère
davantage le privilège de cet ange. Oh ! que le Ciel doit être beau.
Ce matin vers trois heures, j’ai vu l'Archange
Raphaël. Il avait l’apparence d'un pèlerin, mais son visage a une grande
majesté, à laquelle se joignait une grande bonté. Je souffrais d’une grande
oppression ; il mit sa main sur mon cœur qui s'apaisa et mes souffrances
diminuèrent. De, tout mon cœur, je remerciais St Raphaël lui recommandant
aussitôt “Deus dedit”, “B.” Je demandais la guérison de “Servus Dei”, Il
sourit et me dit : “Les désirs de Deus Dedit dont tu sollicites la
réalisation seront allégés, mais il aura toujours ce souci, car le Seigneur
ne le lui enlèvera pas complètement. Il y a des désirs et des soucis dont
Dieu ne délivre jamais parce qu'il veut toujours être prié. Il aime
par-dessus tout les prières pleines d'abandon à sa volonté.
Dieu est infiniment bon et miséricordieux envers
les hommes et Il ne laisse rien sans récompense : à ceux qui le prient et
qu'Il semble ne pas écouter Il donne de grandes grâces qu'un cœur humain ne
pourrait se les représenter. La compréhension des prévenances de la bonté
divine est une des plus grandes joies réservées aux âmes humaines dans la
bienheureuse éternité.
Qu'elle est grande la valeur de la souffrance !
Les souffrances sont les plus grands bienfaits et les plus grandes grâces de
Dieu.
Les hommes ne comprennent pas plus la valeur de
la souffrance qu'ils ne comprennent l'extraordinaire grandeur et la
puissance du prêtre. Le sacerdoce est chose si élevée, si prodigieuse, que
même les hommes les plus avancés dans la voie de la sainteté mourraient de
terreur et d'humiliation s'ils arrivaient à la moindre connaissance des
pouvoirs du prêtre. Cette connaissance appartient à la béatitude éternelle.
Il demeura muet dans une sublime contemplation.
Après un court instant je lui pris la main et
dis : “Qu’en est-il avec le Père B.” Il me regarda amicalement et répondit :
“Que doit-il en être ? Fidèle ouvrier dans la vigne du Seigneur il est en
souci pour son séminaire, mais il doit rejeter ses soucis sur le Seigneur
qui l'aidera en tout temps…”
Je te dis encore que l'ange du diocèse se tient
devant l'évêque comme un protecteur. Il a changé son sceptre contre une épée
et un chérubin l'accompagne. Malheur à ceux contre qui il lèvera l'épée des
anges ! Trois fois Malheur à ceux qu'elle blessera ! La porte du Ciel
restera fermée pour eux. Comme le Seigneur a dit à ses apôtres : “Veillez et
priez” ainsi je vous répète : “veillez et priez ! Veillez sur les faux
prophètes afin qu'ils n'entraînent pas tant d'âmes au Royaume des Ténèbres ;
priez sans cesse, afin que le Seigneur relève et fortifie les faibles, qu'Il
soutienne les forts pour qu'ils ne chancellent pas ... Car pour l'Église
le temps de la grande tribulations est commencé.
Comme leur nom l'indique, ces Anges personnifient
les Vertus. Dieu les envoie à tout homme qui, de toute l'énergie de
sa volonté travaille avec persévérance à son amélioration ; qui ne s'arrête
pas lorsqu'il a extirpé un défaut, mais au contraire, continue à employer
tous les moyens de mortification spirituelle et corporelle pour sauver son
âme. Il est des prêtres qui ont continuellement un de ces anges près d'eux.
Généralement, ils ont peu de soin pour eux-mêmes, ne se Ménagent point et se
Mortifient sans cesse. Ils sont les préférés des Vertus.
Maint pécheur converti est accompagné d'un de ces
anges. L'ange encourage jour et nuit et le pénitent ne cesse de lui obéir,
car l'ange l'oblige à persévérer par la force de vertus qu'il possède.
Toutes les âmes attirées à la vie intérieure
doivent invoquer spécialement les anges de ce chœur, car les bonnes pensées
ne suffisent pas à nous rendre parfaits, il faut aussi la force de la vertu
pour les mettre à exécution.
Les anges du chœur des Puissances sont
grands. Ils m'apparaissent portant une aube et une dalmatique. A peu
d'exception près, ils ne servent que les prêtres. Leur force est plus
intense que celle du chœur précédent. Devant eux le démon s'enfuit... Leurs
Mains sont croisées Sur la poitrine, leur regard a quelque chose
d'impérieux, d'irrésistible. Leur visage resplendit magnifiquement. Ce chœur
mérite bien sa dénomination par la haute Majesté de ses anges.
Ils protègent les prêtres, spécialement dans
l'exercice de leur ministère ; ces anges doivent être invoqués avant la
récitation du bréviaire, car ils chassent les distractions dans la prière.
Pourtant, on ne pense jamais à eux: Anges, Archanges, Chérubins, Séraphins,
sont invoqués alors que sont négligés les autres chœurs. Du troisième et du
quatrième chœur les prêtres reçoivent une assistance spéciale dont ils ont
besoin au confessionnal pour diriger les âmes consacrées à Dieu.
Les confesseurs ont aussi besoin de ces anges
lorsque des âmes spécialement aimées de Dieu sont sous leur direction.
Les prêtres qui, jour et nuit, ont un de ces
anges sont les privilégiés de Dieu, car cet Ange conduit à la connaissance
de soi-même et donne un vif désir de perfection.
Quand un prêtre est gardé par un Ange des
Puissances il est à peu près certain que plus tard, il recevra un ange du
chœur des Dominations. Il est arrivé qu'un prêtre dès son ordination, ait
reçu un Ange des Puissances parce qu'il était appelé à une grande activité
comme confesseur. Un prêtre assisté d'un Ange des Puissances exerce une
particulière autorité sur les âmes et son ministère est béni. Chaque fois
que leur zèle s'attiédit, l'Ange le ranime. On invoque l'assistance des
Anges de ce chœur dans les sécheresses spirituelles, dans toute les
mauvaises dispositions intérieures et dans les tentations de colère et
d'impatience.
Chaque paroisse a un ange spécial qui appartient
au chœur des Principautés. Cet Ange est grand et d'un magnifique
aspect ; il est entouré d'un chœur d'autres anges
Prosternés devant le Saint Sacrement, ils prient
, jour et nuit pour les membres de la paroisse; ils veillent à ce que les
mourants reçoivent les derniers sacrements et à ce que les enfants soient
baptisés. Ils connaissent chaque paroissien de leur église. Ils implorent le
pardon de Dieu pour chaque offense grave. Ils sont habituellement des
intercesseurs.
Ils honorent le Dieu caché dans l'hostie, si
oublié des hommes et les attendant en vain. Pour réparer l'indifférence des
âmes, ces Anges chantent le Sanctus d'une manière mystérieuse et sans
interruption. On ne les invoque presque jamais. Le culte de ce chœur d'anges
apporte la joie et l'assiduité dans la prière. Leurs traits sont gracieux et
pleins d'amabilité, mais ils expriment une profonde douleur si quelqu'un
reçoit la Communion indignement. En tel cas, ils se prosternent et disent
des prières réparatrices.
Aucun prêtre ne devrait négliger de Saluer les
Anges de la paroisse dont il a la charge; par cette pratique il recevrait
des grâces abondantes, grâces qui sont rarement méritées.
La Fête de la Dédicace est jour de joie pour les
Principautés. L'Ange de chaque église présente à Dieu les prières, les actes
de piété, les mortifications, les mérites accumulés depuis la dernière fête.
C'est aussi le jour où le Prince Céleste bénit 1'édifice. Cet ange
n'abandonne jamais les enfants de la paroisse et prie sans :cesse Dieu pour
eux ; il leur obtient courage et force. Une mère ne peut prier avec plus de
ferveur que lui... et personne ne le remercie.
Le Sixième chœur est celui des Dominations. Ce
sont les anges à qui Dieu confie ceux qui doivent enseigner, que ce soit
dans la chaire d'une grande école, celle d'une église ou au confessionnal
lorsqu'il s'agit de direction spirituelle. Les missionnaires sont gardés par
les Dominations. Ces anges sont avec tous ceux qui s'efforcent d'étendre le
Royaume de Dieu sur la terre.
Les Supérieurs de communautés et de séminaires
ont aussi un de ces Anges, à condition qu'ils soient humbles. Ces âmes
doivent glorifier Dieu, c'est pourquoi un tel Ange se tient à leur côté.
Dans mes visions ils ont un bouclier portant le nom de Dieu. Leur visage
luit comme le soleil, leur couronne éblouit par sa magnificence. Il, faut
les invoquer pour obtenir l'extension du Royaume de Dieu en ce monde par la
conversion des hérétiques, des incroyants, des catholiques tièdes et de ceux
qui n'en ont que le nom. Dans le découragement, ayons rebours à eux ; ils
nous aideront. Mais on ne pense pas souvent à ces anges. Dans la
Préface, on dit bien : “Adorant Dominationes”, mais on n'y pense pas après
la Messe, et cependant ils travaillent tant pour agrandir le Royaume de
Dieu.
Quand j'avais neuf ans, il m'arrivait fréquemment
de plaindre les Anges parce qu'ils étaient honorés dans la Préface, en
paroles, mais presque jamais avec le cœur. En compensation je récitais
chaque jour neuf Ave en l'honneur des neuf chœurs et trois Gloria
pour tous les prêtres afin qu'ils aient une connaissance plus grande des
Anges et de leurs privilèges. Je suis restée fidèle à cet exercice, il
apporte beaucoup de consolation, et en retour Dieu nous donne le don
d'oraison.
Le Septième Chœur, les Trônes, est le Chœur
Royal. Chaque diocèse, chaque royaume, chaque communauté, a un ange spécial
choisi dans les Trônes.
Ces anges m'apparaissent semblables à des rois.
Leur visage est empreint de noblesse et de majesté surnaturelle. Malgré leur
aspect majestueux, leur regard fixe le Ciel avec humilité et ardente
ferveur.
Ils présentent sans cesse au Tout-Puissant les
prières de leur royaume. Ils offrent à 1a Sainte Trinité tous les
renoncements, les sacrifices, les mortifications qu'exerce chaque cœur
humain et les ennoblissent, les sanctifient par leurs propres prières. Leur
souveraineté consiste en ce perpétuel dévouement ; leur règne dans la plus
profonde humilité ; leur couronne dans un brûlant amour.
Par le vouloir de Dieu il est fait mention d'eux
dans la Préface, sinon ils seraient jamais nommés. Il y a quelque chose de
silencieusement tragique dans le service des anges : Ils font tout ce qui
est en leur pouvoir pour l'humanité coupable et les malheureux hommes,
pauvres de foi, sont de glace ; ils les oublient en prétendant que leur
existence est un conte gracieux. Les Anges nous servent sans relâche ; ils
n'attendent aucun remerciement et en reçoivent rarement. Pourtant, la
dévotion aux Saints Anges nous aiderait à atteindre la perfection, la
sainteté.
Sont les glaives du Seigneur. Leur vêtement est
de resplendissante et pure lumière. Leur face est sévère et comme expression
ressemble à St Michel. Il sont ceinturés de feu et leur main droite tient
une épée à lame de feu. Leur couronne est faite de rayons de soleil. Ils
personnifient le zèle de la gloire de Dieu et l'arme toujours prête à la
défendre. Quand Dieu eût chassé Adam et Eve du Paradis Terrestre, des
Chérubins en gardèrent l'entrée dit l'Ecriture Sainte.
Je Crois que des Chérubins doivent veiller sur le
Souverain Pontife.
Dans les tentations de doute, d'impureté, de
scrupules, Il est bon de les invoquer. J'ai vu que cette dévotion avait des
résultats surprenants.
Et voici le chœur bienheureux des Séraphins. Que
dois je en dire ? Ils sont amour et servent l'Amour. Ils
honorent, ils louent, ils aiment la Sainte Trinité sans interruption. Ils ne
peuvent faire autre chose, et c'est leur béatitude. Leur amour s'enflamme de
jour en jour et d'heure en heure, un plus grand amour qui les a choisis pour
son service et sa louange. Quel cœur ne désirerait pas être rempli d’amour
en méditant les sublimes fonctions des Séraphins ? Qui n’envierait ces Anges
bienheureux entre tous, qui, de toute éternité ont été créés pour aimer
l’éternel Amour, source de tout Amour ? Quel magnifique holocauste d'amour
sont ces anges qui sans cesse brûlent sans se consumer et qui peuvent se
plonger toujours, éternellement dans l’Amour. Quand on contemple la
splendeur des Anges on voit mieux combien la terre est petite et l'humanité
misérable ; alors, celui qui médite, pressent la perfection du Créateur et
de son Amour sans limite qui livra son Fils pour nous sauver. Par la
dévotion aux Anges, nous nous rapprochons de Dieu. Pourquoi les Anges
sont-ils si peu honorés et aimés ?
…L'Ange sourit... dis à “Servus Dei” qu'il y a
beaucoup d’âmes qui n’ont d'autres désirs que de trouver Dieu et le servir.
Dis lui qu’il est dans ce, monde beaucoup plus d’innocence et de sainteté
qu’il le croit. La vie de sacrifice de telles âmes monte comme un encens
vers le Ciel et réjouit le Cœur de Dieu.
Ce matin, de bonne heure, avant l'Angélus, mon
Archange me dit : “Tu ne dois désirer rien d’autre que d’appartenir à Dieu.
En même temps il ne conseilla d’éviter les examens de conscience inutiles et
d'être attentive à commencer et à terminer mes actions et mes paroles en
Dieu. Lorsque j’ai répliqué que je trouvais cela très difficile, car il faut
exercer une particulière attention, il dit : “Pour Dieu et Sa volonté, rien
ne doit être trop difficile pour toi. Plus la lutte sera vive, plus le repos
conquis sera profond et heureux. Délivre ton cœur de ce qui est terrestre et
Dieu viendra y demeurer. Donne tout ton cœur à ton Créateur et Maître et Il
te donnera tout son Amour”.
Mon Archange me disait hier : “Il ne faut pas
renouveler une confession générale quand elle a été déjà faite avec une
bonne préparation et une ferme volonté de bien se confesser”. Non seulement
c'est tout à fait inutile, mais c'est perdre un temps précieux. L’âme ne
doit pas toujours penser à la sévère justice de Dieu, mais aussi à son
immense miséricorde. Si : “O Dieu, que de cette visite, de cette
conversation il me vienne joie ou peine, j 'accepte tout et ne veux pas
autre chose que t'honorer et te servir”.
Aujourd'hui, après le repas, je m'assis dans ma
chambre et voulus réciter mes habituels neuf Pater et Ave en l'honneur des
neuf Chœurs des Anges. Je pensais à mon Archange. Soudain je le vis devant
moi ayant une expression sévère que je ne lui connaissais pas. “Tu t'assieds
pour prier, dit-il, et tu as pensé auparavant : “comme je suis fatiguée, je
me réjouis de l'idée que d'ici le mois de Mai je pourrai me reposer dans
l'Éternité”. Comment est-il possible que toi, favorisée par Dieu de
tant de souffrances, tu penses si facilement à quitter cette vie.
Nous, les Anges ne pouvons jamais souffrir pour Dieu et par Sa Volonté.
Si nous étions capables d'éprouver de l'envie, nous aurions ce sentiment
envers les humains parce qu'ils peuvent souffrir.
Va tout de suite demander pardon au Saint Sacrement
de mésestimer cette précieuse vie de souffrances dont Dieu te gratifie... En
te confessant, n'omets pas de t'accuser de ton peu d'estime des grâces de
Dieu".
Ayant rassemblé mes forces, je me rendis à l'église
où, de tout mon cœur et en pleurant, je priais Dieu de me pardonner. Je
demandais aussi à mon ange de ne plus être fâché. Il ne se montra, pas. Puis
devant mon Crucifix je priais le Seigneur de dire à l'ange que je m'étais
repentie autant que possible et qu'il ait compassion de ma faiblesse.
Alors le Crucifix sourit et s'inclina profondément vers moi. J'éprouvais
un vif désir de m'appuyer sur Jésus, et je le fis. Je reconnus mon coupable
découragement, et comme j'avais tort de demander la délivrance de mes
peines. pour nous pauvres pécheurs, et comme une âme s'élève dans la
grâce et dans l'Amour Divin lorsqu'elle souffre, patiemment soumise à la
Volonté Divine. Je fus par un ardent désir de souffrir et de vivre longtemps
si telle était la volonté de mon Amour crucifié. Je pris courage et dis :
“Seigneur, laisse-moi vivre et souffrir encore longtemps”. Le Seigneur me
regarda avec une indicible tendresse. Je ne le voyais plus crucifié mais
ressuscité, et je dus fermer les yeux. Le Seigneur éleva la main droite, et
je vis, devant moi, un grand et bel Ange tenant une lumière dont la flamme
était si infime qu'elle semblait sur le Point de s'éteindre. Je dis : “Ah !
Seigneur comment ce Séraphin ose-t-il, paraître devant toi avec une si
faible lumière ?” Le Sauveur me répondit avec une grande bonté “N'as-tu pas
aujourd'hui, caressé l'espoir de mourir bientôt ? Cette lumière symbolise ta
vie. Veux-tu qu'elle s'éteigne Vite ?” Je répondis avec vivacité : “Seigneur
qu'elle s'éteigne aujourd'hui ou dans de nombreuses années, pourvu que Ta
Sainte Volonté s'accomplisse”. Le Seigneur jeta un regard plein de force
créatrice sur la pauvre lumière qui grandit aussitôt. Je dis alors “Que ta
Volonté soit faite, O cher Seigneur, sur la terre comme au Ciel”.
... Les trois Rois furent les premiers hommes qui
honorèrent Marie en tant que Reine. En contemplant ce tableau, j'éprouvais
une grande douleur à la pensée de nos graves et nombreux péchés, volontiers
j'aurais apporté une offrande comme je le voyais faire aux trois rois, mais
je n'avais rien. Alors je vis mes deux Anges, le compagnon de Gabriel tenait
en main une large coupe d'or, et mon ange gardien y déposa un frêle rameau
de myrrhe. Et l'Ange me dit : “offres tes maux à l'Enfant. Je saisis la
coupe et je priais l'Enfant de daigner y déposer la myrrhe de ses
souffrances afin que je puisse la lui offrir car ce que j'avais était trop
peu do chose L'Enfant sourit et bénit mon minuscule rameau qui grandit
prodigieusement et se couvrit de roses rouge sombre. Leur céleste parfum me
remplit de délices et j'oubliais toutes mes douleurs...”
... La fonction d'un directeur spirituel est si
haute que nous, les Anges, en sommes étonnés. Par ton obéissance, tu
honoreras et serviras Dieu.
... Aujourd1hui. comme je quittais ma chambre
pour me mettre route, un Ange merveilleusement beau parut devant moi. Il
ressemblait à un lévite, les bras croisés sur la Poitrine, les regards levés
au Ciel dans une attitude suppliante...
... Pour lui être agréable, je récitai : Ave
Maria Gratia Plena, Dominus tecum... Il étendit les mains et me regarda avec
une céleste bonté. Puis il dit : “Je suis l'ange que Dieu envoie à ceux qui
souffrent ; maintenant je viens à toi ; ensuite j'irai vers le P.B. puis à
Deus Dedit. Ne te décourage pas et d'avance rends grâce à Dieu pour
les douleurs à venir ! Il disparut.
Mon deuxième ange, celui que j'ai reçu hier
matin, appartient aux Archanges. Il me fortifiera selon la volonté de Dieu,
son visage est sérieux, il m'accompagnera jusqu'à la mort.
Dans les chagrins de mon cœur j'implorais mon
ange. Je le vis avec le compagnon de Gabriel, dans leur céleste et noble
beauté. Oh ! leur dis-je comme vous êtes merveilleusement beaux. Et vous
devez être encore plus beaux que je ne vous vois, certainement, si je vous
voyais dans tout l'éclat de votre splendeur, je devrais mourir. Le frère de
Gabriel répondit : “Oui, c'est vrai, mais la beauté des élus est plus
grande que celle des anges parce qu'ils ont pu souffrir pour Dieu”.
Je repris : “Comme les âmes do mon directeur et de son ami doivent être
belles ...” Tu n'as qu'une faible idée de la magnifique beauté de ces âmes.
Si Dieu te la dévoilait toute tu ne saurais pas si c'est lui-même que tu
voie. Il en est ainsi pour toute âme pure. Les âmes sacerdotales ont
une splendeur toute particulière, merveilleuse en son rayonnement ; ce n'est
qu'au Ciel qu'elles se verront. Et ce sera une grande part de leur bonheur
et de leur éternelle jubilation”.
Pourquoi Deus Dedit s'attriste-t-il inutilement
de ne pouvoir être Plus charitable (me dit l'Archange) Dieu ne regarde
pas la grandeur du don, mais la bonne volonté. Un seul mot de bonté sincère
dit à un affligé à plus de valeur qu'un sac de pièces d'or.
Ce matin pendant mon oraison, je vis Saint Jean
Népomucène. Dion Archange me dit que l'on n'invoque pas assez ce glorieux
martyr. Il est non seulement le patron des confesseurs, mais celui des âmes
calomniées. Les prêtres doivent l'invoquer tout spécialement pour leurs
calomniateurs. Mon Archange me recommanda cet exercice pour moi-même...
Ce soir mon ange me fit parcourir une partie du
Purgatoire. C'est épouvantable ! Que sont toutes les souffrances de la terre
en comparaison ! Qu'est ce que le feu le plus ardent en comparaison de ce
brasier consumant et sans flammes! Je parvins à la dernière place et j'y vis
une parente que l'on croyait, à tort, bienheureuse depuis long temps... Elle
est au nombre de ceux qui doivent souffrir le plus longtemps et pour qui les
messes ne sont guère plus qu'une goutte d'eau car la Justice de Dieu ne
permet pas que les mérites de nos prières leur soient appliqués. Elles mêmes
n'accepteraient pas ce soulagement car elles savent que la Justice Divine
exige qu'elles expient par ces tourments. C'est une partie du Purgatoire où
les anges eux-mêmes ne peuvent pénétrer qu'à certains moments de l'année
liturgique, pour consoler leurs protégés d'autrefois; un lieu rempli
d'inexprimables soupirs et de larmes ardentes ; un lieu qui serait l'enfer
s'il n'y avait l'espérance, et la certitude de ne pouvoir, en aucun cas, y
rester plus longtemps que jusqu'au Jugement Dernier. Oh ! les pauvres âmes.
Je voulus tendre la main à l'une d'elles pour l'attirer à moi et la
consoler, mais mon ange me retint en disant : “Ne la touche pas! Tu
brûlerais et tomberais en poussière; malgré toute ta force, ton corps ne
pourrait supporter ce feu”.
... De plus ce lieu est rempli d'épaisses
ténèbres; je n'y aurais rien aperçu si la gloire de mon ange ne m'avait
éclairée. Les pauvres âmes qui sont dans ces horribles ténèbres doivent
cependant, être estimées heureuses, car la plupart de ceux qui ont commis
des péchés semblables aux leurs sont damnés ; leurs péchés ressemblent à
celui de Lucifer. Au dernier moment, un mourant peut encore, par une grâce
spéciale de Dieu, faire acte d'amour parfait, et traverser seulement le
Purgatoire.
Je vis une âme qui, à mon avis, devait expier
longuement car, pendant sa vie elle avait gravement offensé Dieu par ses
imprécations, ses colères et ses vices. Quand j'ai demandé à mon ange quelle
serait la durée de l'expiation pour cette âme, il dit en souriant : “Dans
cette heure même cette âme entrera dans la joie éternelle”. Et comme je
m'étonnais car elle était entrée seulement la veille dans son éternité, il
m'expliqua que cet homme, à ses derniers moments, sur le point d'être jugé,
ressentit un si ardent amour et une si vive contrition, lui qui avait tant
aimé la vie et en avait tant joui, se réjouit de mourir parce qu'il ne
pourrait plus offenser le Sauveur.
Je demandais s'il aurait un moindre degré de
béatitude et l'ange me répondit : “Non, son trône sera dans le chœur des
Séraphins”. Durant sa vie il n'avait jamais refusé l'aumône à un pauvre.
Bienheureux les miséricordieux, il leur sera fait miséricorde !
La veille de la fête du Saint Nom de Jésus, un
nombre incalculable d'âmes entrèrent au Ciel...
Il me vint soudain la pensée d'offrir toutes les
sueurs d'angoisse à la Justice Divine en faveur des Pauvres âmes du
Purgatoire.
Je suivis cette inspiration et demandais aux neuf
chœurs des Anges de m'aider dans cette prière. Ma prière fut fervente et
pressante comme elle ne l'avait jamais été... je voulus m'interrompre, mais
mon ange me dit : “Prie encore, prie jusqu'à ce que soit délivrée l'âme à
laquelle Dieu applique tes prières”. Mon âme fut si profondément émue que je
ne trouvais plus d'autre prière que : “O Jésus ! Miséricorde, Tu dois être
miséricordieux, car Tu as voulu mourir pour nous, pauvres créatures”. Et je
renouvelais cette invocation de manière toujours plus pressante avec
d'abondantes larmes, car la plainte de cette pauvre âme parvenait à mon
oreille. Enfin une grande Paix m'envahit et de lassitude, mes yeux se
fermèrent. Alors mon ange me dit : “Ouvre les yeux et loue la miséricorde de
Dieu”. Je vis un jeune garçon plein d'une grâce céleste qui se tenait debout
devant moi.
Il me dit : “Ta compassion, ta prière et tes
larmes m'ont ouvert les portes du Ciel. Maintenant je vais devant le Trône
de Dieu. Auparavant je veux te remercier et te dire que je te rendrai ta
prière au centuple. Depuis vingt et un an j'étais dans le Purgatoire, oublié
de mes parents et de mes amis. A l'heure de ta mort, je viendrai
t'assister”.
... Ce soir, vers cinq heures, j'étais assise à
ma place habituelle près de la fenêtre, devant une image du Sacré-Cœur et je
priais pour les pauvres âmes; soudain mon ange se trouva devant moi et me
dit d'une manière pressante : “Fais attention et ne t'effraie pas”.
On frappe doucement à la porte. Pleine d'anxiété,
je dis “Entrez” et le défunt K parut Il Paraissait terriblement misérable et
vint jusqu'à moi près de la fenêtre. Il était très faible et très las et me
dit d'une voix éteinte : “Enfin je peux venir jusqu'à vous ! mon cœur s'en
réjouit. Tous m'oublient, excepté vous. Dites donc au curé F. de ne pas
m'oublier tout à fait. Chaque jour j'attends le secours de sa prière. J'ai
tant prié pour lui et il commence à m'oublier. Mais maintenant, cela ira
mieux puisque j'ai pu venir moi-même à vous”.
Je lui demandais s'il devait souffrir encore
longtemps, car tant de messe ont été célébrées pour lui. Il me
répondit en pleurant abondamment que, de toutes ces messes, une seule lui
fut appliquée, Car il avait à B. célébré la messe à des heures trop
irrégulières, de sorte que beaucoup de gens ne pouvaient y assister parce
qu'ils ne savaient jamais à quelle heure elle serait dite. La Justice
Divine, dit-il a voulu que ces messes me soient reprises jusqu'à ce qu'il y
ait une suffisante compensation pour les omissions et les retards
involontaires de ces gens.
Je lui demandais comment je pourrais lui venir en
aide. “Par la patience et la prière”. Je lui promis que la nuit prochaine je
souffrirai et prierai pour lui avec instance jusqu'à ce qu'il soit délivré.
Je lui demandais si les larmes qu'il venait de répandre ne l'avaient pas
soulagé ? Il répondit : “Toutes les souffrances de ce monde rassemblées,
depuis sa création jusqu'à sa fin, ne sont rien auprès d'une seconde du plus
léger Purgatoire”. Je me séparais de la pauvre âme plaintive.
C'était si beau et si impressionnant de voir le
respect avec lequel mon ange accompagna jusqu'à la porte cette âme
sacerdotale; tout à coup, cette âme disparut et mon ange et moi priâmes avec
ferveur.
Lorsque cette âme entra au Ciel, je vis qu'elle
était accueillie par la Miséricorde Divine. Une voix me dit : “Je suis la
Miséricorde et celui-ci fut un de ceux qui suivirent toujours mes traces.
C'est pourquoi je l'ai oint de l'huile de la joie et le conduis au bonheur
éternel. Il fut miséricordieux pendant son terrestre pèlerinage ; vois, moi
la Divine Miséricorde je viens au-devant de lui à l'entrée du Ciel”.
L'ange de la patience parut ensuite. Je le
connaissais déjà. Son expression grave, je dirais même parfois douloureuse,
s'était transformée en joie et il tendit au bienheureux la palme de la
victoire.
Puis encore une fois, j'entendis le splendide
Alléluia du chœur des anges et je vis l'élu avancer dans l'éternelle
lumière. Remplie de bonheur je restais en arrière.
... Aujourd'hui je me Sentais terriblement
abandonnée et lasse à mourir. Toutes les peines de ma vie pesaient
lourdement sur mon cœur, comme aussi l'abandon des meilleurs. Subitement, je
vis devant moi une étrange apparition. Elle était enveloppée d'un vêtement
bleu brodé d'or. Toute sa personne était belle, mais il y avait quelque
chose d'indéfinissable qui me repoussait. A voix basse cette apparition
commença à énumérer toutes les fautes de ma vie et me plaignit amèrement de
l'impossibilité où j'étais de réparer pour le bien omis. Mon âme fut comme
transpercée d'un glaive. Mais je m'apaisais quelque peu en pensant : “Si
j'écoute ces discours plus longtemps je vais désespérer ! Il est impossible
qu'un bon esprit parle de cette façon. Je considérais attentivement celui
qui me parlait, et comme au début, je me sentis mal à l'aise ; ses yeux
étaient toujours baissés.
Je l'interrompis brusquement dans son énumération
de mes négligences - il en était à ma quinzième - année et je lui dis : “Au
nom de Jésus Crucifié, je t’ordonne de lever les yeux et de me regarder”.
Son beau visage se crispa dans une horrible grimace, et deux yeux terribles,
pleins de haine, les yeux du démon, me dévisagèrent.
Je savais qui j'avais devant moi. Je commandais
au démon de rester encore et lui dis : “Tous les péchés dont tu m'as fait le
compte je les ai commis et encore mille fois plus. Mais si mes péchés sont
sans bornes en nombre et en gravité, ma confiance dans les mérites de Jésus
Crucifié est aussi illimitée”.
Je prononçais sans y réfléchir la formule de
bénédiction que j'emploie habituellement avec les âmes du Purgatoire : “Que
la Miséricorde de Dieu te console et te donne la paix”. Le démon disparut en
poussant un hurlement formidable. Mais je vis mon très aimé Père Jean se
tenir devant moi, fâché et il me dit. “Comment peux-tu adresser ce vœu de
paix au démon, à lui qui ravit si volontiers la paix aux hommes et travaille
toujours à troubler la paix ? Comme tu es irréfléchie pour souhaiter la paix
à celui qui par un jugement de la Justice de Dieu, l'a perdue pour
l'éternité !” Cela me fit de la peine et j'ai récité le Te Deum en l'honneur
de la Divine Justice.
Nous ne voulons pas prendre congé d'Ancilla et
des bons anges à travers le royaume desquels elle nous a conduits, en les
quittant à la porte de l'Enfer.
Nous voulons faire un retour en arrière jusqu'au
trône de S.S.Pie XII et l'entendre nous dire lui-même comme il connaît son
ange gardien et ce qu'il en pense. Le jour de la fête des Saints Anges, le
2/10/34, il parlait à une grande assemblée d'enfants venus de toute
l'Italie. Et de quoi ? de l'Ange Gardien.
Il rappela d'abord les paroles du Grand Serviteur
de Marie, St Bernard, le chantre et panégyriste des anges gardiens.
“N'oubliez jamais ce compagnon de votre vie et
honorez le pour sa présence, pour son dévouement, pour sa bienveillance:
Ayez confiance en sa protection”.
En effet, l'ange de Dieu nous accompagne de sa
présence ; il nous honore et nous aime par sa bienveillance et nous aide par
sa protection.
En conséquence, pour nous aussi, il a la même
bonté que celle indiquée par St Bernard. Nous ne devons jamais oublier la
présence de notre ange gardien ; ce Prince de la Cour Céleste ne doit jamais
avoir à rougir de nous.
Enfants ou adultes, nous ne voudrons jamais faire
quelque chose qui puisse offenser celui qui a soin de nous, avec
sollicitude. Jamais nous ne voudrons faire ce que nous n'oserions accomplir
devant notre père, notre mère, ou le moindre de nos camarades, car partout,
à chaque instant, notre ange est présent. Mais ce n'est pas tout. Sa
présence est pleine de délicatesse et de bonté ; nous devons, en retour,
l'honorer par notre délicate tendresse, notre soumission, notre dévotion, en
y ajoutant notre reconnaissance envers Dieu.
Nous prouverons notre pieuse confiance par une
prière quotidienne, au commencement et à la fin de chaque journée, comme
aussi pendant son cours.
En cela nous ferons comme le Pape qui, de
l'aurore la nuit, chaque jour de sa vie invoque son ange gardien et répète
souvent cette invocation dans la journée, surtout quand des embarras et des
difficultés se présentent, ce qui, naturellement, n'est pas rare.
Nous attachons une grande importance, dit encore
le Saint Père à vous déclarer hautement ce devoir de reconnaissance, car
Nous avons toujours éprouvé le merveilleux secours de notre ange gardien.
Très souvent, Nous avons vu et senti que notre
ange est à nos côtés, toujours prêt à Nous soutenir et à nous secourir.
Ceci, tous vos anges gardiens le font aussi pour vous chers enfants. Ils
sont toujours là, toujours pleins d'amour, toujours vigilants.
La certitude que nous sommes gardés par un Prince
de la Cour Céleste, par un de ces esprits dont le Sauveur a dit en parlant
de ceux des petits enfants : “qu'ils contemplent sans cesse la majesté de
Dieu”, cette certitude, dis-je, ne doit pas nous inspirer seulement du
respect et de la dévotion, mais aussi une pleine confiance.
Cette confiance est nécessaire et doit s'affermir
lorsque l'accomplissement d'un devoir pénible nous attend et que tenir de
bonnes résolutions nous est difficile.
Alors nous devons compter tout spécialement sur
le secours, la défense et la Protection de notre ange gardien.
La prière est la plus vraie et la meilleure
expression de cette confiance.
Chacune des salutaires paroles de St Bernard -
conclut le Souverain Pontife — furent, dès nos premiers pas, gravés dans
notre cœur par notre mère, aussitôt que nous fûmes capables de les
comprendre.
Avec la grâce de Dieu, elles nous ont toujours
soutenu dans les travaux de notre existence, et Seront encore notre force et
notre secours tant que le Seigneur nous accordera de vivre ici bas.
AMEN |